30.11.07

2:24 PM : La citation du jour

Je plagie le Baron 206 si je veux.

- Tu crois qu'ils baisaient plein en Eden, Adam et Eve ?
- Ben ouais, ils faisaient que ça, tu crois quoi toi, qu'ils lisaient du Nietzsche ?!

Non, elle n'est pas de moi, mais elle est *quand même* mort de lol. Moi j'trouve.

Enfin brèfle.

22.11.07

9:09 AM : Anticipation

Je ne sais plus où j'avais lu ce truc, une vision dystopique d'un futur de l'humanité où le clonage serait autorisé, et où les plus riches se faisaient faire trois ou quatre clones maintenus en plus ou moins stase pour servir de ferme à organes. Cyrrhose ? No problemo, j'ai qu'à prendre un bout de foie à mon clone, c'est un donneur compatible. A l'époque, je me souviens que j'avais trouvé ça assez visionnaire comme principe - ca me semblait même pas un futur possible, mais probable quoi.

Et aujourd'hui, on fait déja des robots alimentés à la bouffe, qui transforment la matière organique en énergie. On fait aussi (enfin, on essaye, on est en train de perfectionner quoi) des zinzins pour paralysés totaux afin qu'ils puissent controler et écrire à l'ordinateur rien qu'en pensant. Du coup, revirement, selon moi l'humain du futur (tm) sera post-biologique ou ne sera pas. Je parle même pas de cybernétique hein - pourquoi se faire chier à se préoccuper de la dégénérescence putréfiante (appelée aussi vieillissement) de n systêmes d'organes interdépendants quand un seul suffirait ? Hop, je t'arrache le bulbe, je te le mets dans un corps mécanique, paf, ton espérance de vie vient d'augmenter du simple au double. Ouais, comme dans Gunnm, pareil (parce que même si c'est trippant sur le principe, je crois pas trop à l'idée de se télécharger la tête sur un réseau informatique par exemple. Trop complexe, et puis c'est pas comme si on entravait quoi que ce soit au fonctionnement interne du cerveau. Les fonctions motrices par contre, si).

Après tout, techniquement un cerveau ca n'a pas *besoin* d'un corps humain, juste de sang oxygéné (et on a *aussi* des machines pour ça, on les utilise pour les transplantations cardiaques). Et, encore une fois comme dans Gunnm, pourquoi s'en tenir à un corps mécanique humanoïde, quand on pourrait adapter le corps aux besoins/envies de chacun ? Non, y'a pas, ca viendra. Sans doute pas de mon vivant, ce qui est dommage, mais bon.

Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Ce que j'aimerais savoir, c'est comment cette cervelle de singe réagirait à la chose - si elle s'adapterait au corps, ou si au contraire le corps mécanique redéfinirait l'esprit en neutralisant l'émotion ? Comment pourrait-on avoir des papillons au fond des tripes, si les tripes sont de l'électroménager ? Est-ce qu'on deviendrait fous parce que les pulsions primales (Boire, Bouffe, Baise) enverraient des signaux à "404 : organe not found" ? On vivrait sans plus aucune douleur puisque quel besoin y aurait il de souffrir pour être informé de son état, quand un écran de diagnostic suffit ? A vrai dire, on peut étendre ça à beaucoup de choses - il y'a tellement de stimuli nerveux et autres trucs bloblottants qui deviendraient obsolètes. Faim, soif, chaud, froid, peur, adrénaline et ainsi de suite, tout ça pourrait être remplacé par autant de jauges et d'indicateurs (si possible multicolores et fluorescents, pour faire plaisir aux Trekkies). La douleur n'est qu'une information, comme dirait le Gouverneur. Comment est-ce que le cerveau réagirait à un changement aussi drastique de ses conditions de vie ?

Les cyborgs de Gunnm sont finalement bien humains, pour des gens qui ont des chenilles à la place des jambes et 4 bras. Ca ne va pas assez loin dans l'analyse (mais est-ce bien la peine, quand le but est de faciliter les démembrements pendant les bastons ? Non, on est d'accord).

Enfin bref, asi es ma vida loca.


15.11.07

2:30 PM : Note for future self

A ne pas oublier le jour du grand putsch Kobalien :

La liberté d'expression, ca n'existe que sous une seule forme : laisser dire ce qu'on ne VEUT PAS que l'autre dise. Ce que l'on n'aime pas qu'il soit dit. Ce qui dérange. Anything else, et ce n'est déja plus la liberté.

Enfin bref, asi es ma vida loca.



6:17 AM : Undercooked

Vous qui me lisez depuis un paquet de temps, vous devez savoir quel nerd historique je suis. Je sais pas pourquoi - et c'était certainement pas le cas quand on me l'apprenait, l'histoire... Toujours est-il que ca me fascine. Savoir d'où viennent les idées, les causes, découvrir la raison et faire "ooooh d'accoooord !". Ca me botte, juste. Je sais, je sais, c'est moins véritable humain que de faire du cash et baiser de la radasse. (Hihuhihu, j'ai fait un memory trip dans mes commentaires y'a quelques semaines, celui la me fait toujours autant marrer. Ca me manque, tiens, le hate mail/comment).

Je me demande parfois si c'est vraiment important, au final, l'histoire. Si il ne faudrait pas s'en défaire, brutalement. A quel moment ca cesse d'être un outil et une porte vers la sagesse, et à quel moment ça devient un bagage à porter ? Combien de connards se font ou se sont fait exploser la carafe pour des conneries identitaires de deux cents ans d'age ? Est-ce que les gamins de Palestine grandiraient dans la haine du juif si on leur bourrait pas le mou avec leur Droit Historique ? Est-ce que les kids américains se sentiraient moins maitres du monde si on leur rappelait pas 24/24 que la Guerre, la Vraie, la Deuxieme, c'est eux qui l'ont gagnée les mains dans les poches ? Est-ce qu'on aurait des mini-borgnes un peu partout si l'image ombiprésente du Führer n'était pas là pour exercer sa sinistre fascination ? Et si on oubliait tout ça une bonne fois pour toutes, d'un coup là, paf ?

Oh, je sais bien que y'aura un commentateur dans les cinq premiers qui me sortira ce cliché selon lequel "ceux qui ne connaissent pas l'histoire sont condamnés à la répéter". C'est très kharmique de ta part, ami-camarade commentateur, mais entre nous... Elle se répèterait pas déja plein, l'histoire ? Et jamais ca t'arrive de lire des trucs sur 1800 ou V° siècle et te dire "ah putain, ils avaient déja ca à l'époque, comme problème/pensée/réflexion/solution" ? Combien de fois en un siècle, en une décennie elle se répète déja, notre histoire de cloportes ? C'est pas comme si y'avait 36 scénarios hein - un seul best seller : problèmes complexes, solutions immédiates et court terme, cupidités exacerbées, guerre, paix, problèmes complexes...macro et micro, big business ou couple, ca marche pour tout. Ca en deviendrait presque rassurant - impression de faire partie de la même vaste blague que les copains quoi.

D'un autre côté, c'est vrai aussi qu'on nous l'érode de plus en plus ces temps-ci, l'Histoire... N'en reste que ce qui est porteur de message à caractère propagandiste. Et même "l'année dernière", ca vous a un air d'antique de nos jours de multimédia interractif informé seconde après seconde des contractions vaginales de ce monde dégueulasse... Pas le temps de s'occuper du pourquoi des morts d'hier, aujourd'hui y'en a de nouveaux, plus encore ! Hier devient tellement vague que Bush arrive à se faire réélire sur la même fraude à 4 ans d'écart. Alors, condamnés à la répéter, tu disais ?

Je sais pas très bien où va ce post, moi non plus. Il est pas bien mijoté je vous avouerais, j'avais juste besoin de me le sortir du système. C'est comme chanter le petit air qui vous trotte dans la tête depuis ce matin, ca change rien mais ca soulage un peu.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


14.11.07

11:33 AM : I have a dream !

Kobal2 passe en mode MLK

J'ai fait un rêve rigolo cette nuit. Enfin ce matin. Je rêvais que la législation de goût avait fait un grand pas en avant, et que Sarkozy avait fait voter l'interdiction de fumer dans la rue pour faire monter ses sondages. Du coup, je rêvais que j'étais très, très énervé dans ma liberté à moi que j'ai. Je rêvais que je prenais à partie le premier flic venu à faire respecter cette nouvelle loi dans une diatribe enflammée façon preacher U.S. et qu'il m'embarquait. Un coup dans l'eau. (EDIT : Maintenant que j'y pense, je me retrouve souvent en taule, dans mes rêves. Me demande ce que je suis sensé comprendre.)

Alors j'ai rêvé que je faisais de la résistance, comme papy. J'imprimais des milliers de flyers "Si "pour mon bien" et "pour ma santé" vous m'interdisez de fumer dehors, je vous interdis formellement de démarrer votre bagnole", que je glissais nuitament sous les essuie-glaces des caisses de Paris. Là n'est pas le point amusant : je rêvais surtout que chaque bagnole flyerée avait aussi droit à une pomme de terre enfoncée à coups de talon dans le pot d'échappement. Pas m'faire chier, merde.

C'était un rêve amusant - j'aime bien m'énerver pour de faux.

Je me demande quand même bien d'où provient ce meme anti-tabac de ces dernières années. Je me souviens pas qu'on m'ait autant gonflé avec ça dans les années 90, que ce soit les discussions entre gens où les inconnus. Ca devient la war de sortir une cancerette sans que quelqu'un trouve à faire des phrases, des plus mère-poule "vous savez, c'est mauvais pour vous monsieur" aux plus confortés du petit-chefisme ordinaire par la majorité populaire "jeune homme, éteignez ça tout de suite, j'ai des enfants". A l'époque, on pouvait fumer devant son putain de cours de maths de 4°, tout le monde s'en foutait bien, le prof en premier ! Et venez pas me sortir les maronniers habituels, "ca pue", "c'est mauvais pour toi", "c'est mauvais pour nous aussi, mais moins quand meme" : c'était tout aussi vrai en 1995, et vous vous en branliez bien. Vous interdisiez juste la pub dans les journaux et vous enleviez la gitane au bec du cow-boy Marlboro. Alors ? Alors rien, de toute façon je sors plus, vous m'emmerdez trop, tas de cons de gens de merde. D't'facon vous avez raison, les fumeurs faut les nettoyer au Kärcher.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

9.11.07

3:53 PM : Life, as seen through a beer bottle

Ca ferait un bon titre de blog, maintenant que j'y pense.

Je me réveille avec en tête une phrase de Transmetropolitan (re-merci, FélinCintré) - "Even the stuff I've been shooting up in order to, Holmes-like, keep my interest in the world alive is failing me now". Et, si c'est un peu cheap comme phrase, y'a un grain de Vérité, dedans. A savoir : le monde est, fondamentalement, chiant. Il n'est ni injuste, ni grave, ni triste, ni souffrance, juste chiant, chiant à en crever. La seule chose un peu impromptue, un peu valable, un peu non-routine de ce trou, c'est l'Amour, qui n'arrive qu'une fois je l'ai déja dit et répété, suivez un peu. La vie est chiante (Tu as vu ? Je répète, mais c'est un effet de style. Ca introduit l'emphase dans le discours, le renfort de l'argument par la réitération. Tu as vu, aussi, comme cet effet de style perd toute forme de substance quand il est expliqué, développé ? La vie c'est pareil).

Je m'en veux de channeler du Vaquette, mais crevez tous quoi, merde. Sérieusement, vous n'en avez pas MARRE ? Je parle même pas des parties véridiquement, admisement, sociétalement, safement déclarées chiantes genre le boulot ou la mort hein. Mais vous n'en avez pas MARRE de vous amuser ? De voir vos potes ? De vous drogosaouler ? Marre de parler à des gens ? Marre de baiser comme des castors ? Marre d'Hollywood et de Matignon ? Marre du bonheur ? C'est CHIANT, le bonheur, voila ce que c'est. Encore plus que la misère et la haine.

La vie n'est pas triste, elle est ennuyeuse. (Encore une fois, répétition, emphase, didactique. Ah ben oui, vide de sens aussi, mais you get what you pay for). Plus ca va, et moins je m'énèrve. Je croyais que c'était un mal, un signe de vieillesse de la tête. Jeunesse = rébellion, ergo rébellion = jeunesse. Con comme une brique. Faut-il être con pour s'importuner le karma avec quelque chose d'aussi bateau que la vie. Vie moderne. Vie antique. Vie rêvée. Limité ! Minable ! Chiant, chiant, CHIANT ! (crescendo, l'artiste te fait bien sentir l'hyperbole de son sentiment en haussant le ton. Plus ca crie, plus c'est vrai, non ? Ah bon). D'autant plus minable que non-terminable, parce que c'est tout ce qu'il y'a, et que ca vaut toujours mieux que le néant, un peu comme la télé remplace la solitude de la nuit chez les gens qui l'ont. Remplacer l'ennui par l'ennui, mais pas le même. Franchement, hein ? Le grand drame de ma vie du moment, c'est moins, beaucoup moins la tristesse imprégnée dans toute la substance, que le fait que tout, et surtout tous, m'emmerdent. Profondément. Entertain me !

Permets que je reformule, Tristan : c'est pas "crevez tous". C'est "crevons tous".

Enfin bref, asi es ma vida loca.