31.5.07

11:10 PM : Realisation passagère.

L'eureka de laquelle vint un jour où l'auteur lisait l'article Wikipedia sur la moutarde. Les voies du Seigneur sont impénétrables, vaseline ou pas.

Quand on y pense, et d'un certain côté, le noble art de l'héraldique (c.a.d la science des blasons, ou "l'art de connaitre le nom de celui qui est en train de t'asséner force vaillants coups de masse par-delà le vantail, tant et si bien que tu en es fort marri") n'est jamais qu'une forme un peu plus ancienne du graffiti.

Sire Briand de Bois-Guilbert, representing the 'hood, fo' sho' homie.

Enfin bref, asi es ma vida corta ma mas loca, cabròn.

EDIT : ou, si l'on prend ça par l'autre bout, ferait de la première horde de Wesh'wesh jaune fluo venue la chevalerie moderne. En voila une pensée qui déssaoule.

17.5.07

7:06 AM : C'est l'histoire d'un mec...

Mini-joker par Bill Bailey. Oui, je sais, c'est un peu dégueulasse de ma part de faire un joker juste après un vrai post prédisant des vrais posts, mais sinon je serais obligé de parler de trucs vrais, de gens s'craiiii, de ma life et tout, et bon, un blog c'est vraiment pas fait pour parler de sa vie, si ? Ah bon.

Le pire, c'est que je sais que y'a *que* Paul qui va trouver ça marrant. Et, ayant dit ça, que je me retrouve dans un genre de zone snob, "yeaaaah, yeah, je parle the deux languages, yaknoooow" qui fait style genre je fais des études de traduction, alors que pas du tout, je fais des études de comme d'habitude : absentéisme caractérisé, foutage de gueule et espérance naïve que ca ne finira jamais et que je n'aie pas vraiment à bosser un jour.

Passons. Donc, je vous offre le Chaucer Pubbe Gagge de Bill Bailey. Qui est plus développé que ses autres blagues de bar, dont acte : "Three blokes walk into a pub, an Irishman a Scotsman and an Englishman, and the whole scene unfolds with tedious inevitability...". Tiens, vous voyez ? Y'a que Paul qui rigole. M'en fous. Le Pubbe Gagge :

Three fellows wenton into a pubbe
And gleefully their hands did rubbe
In expectation of revelry
For 'twas the hour known as happie.
Great bottels of wine did they quaff,
And hadde a really good laugh
Till drunkenness held full dominion
For 'twas two for the price of one.

But after wine, and mead, and sack
Man muste have a massive snack !
Great pasties from Cornwall
Scottish eggs, rounde like a ball,
Great hams, quails, duck and geese
They suck-ed the bones and drank the grease ;
One fellow stood pale and wan
For he was a vegetarian.

Yet man knoweth than gluttony
Stoketh the fire of lechery,
Upon three young wenches round and sly
The fellows cast a wanton eye ;
One did approach with drunken wink
"Hella purdy, ya fancy a drink ?"
Soon they caught them on their knee,
'Twas like some grotesque puppetry !
Such was the lewdness and debaucherie,
'twas like a sketch from Dick Emery...
Except that Dick Emery is not yet born,
So such comparison cannot be drawn.

But then the fellows began to pale
For quail are not the friend of ale,
And in their bellies such confusion,
From their throats vile extrusion !
Stinking, foul corruption
Came spewing forth from drooling lips !
The fetid stench did fill the pubbe,
'Twas the very arse of Beelzebub.

Thrown they were from the "Horn and Trumpet",
In the street - no coin, no strumpet.
Homewards they were quickly bound,
To that end a donkey stole ;
Their hands all with vomit greened,
Oh ! The donkey was not pleased,
And threw them into a ditch of shite
They all agreed : "Wot a brilliant night !"

Enfin bref, asi es ma cheata loca. Mais ptet c'est plus drôle à l'oral ?

10.5.07

2:00 AM : Ce petit coin de nature me parait l'endroit idéal...

...pour refaire surface. Non et puis c'est le moment, puisqu'avec les présidentielles, tout le monde raconte des conneries à tour de blog, alors les miennes feront moins tâche au milieu. A vrai dire, je serais revenu plus tôt si j'avais eu internet depuis deux semaines. Bon, je suis pas un théoricien du complot hein, mais peut être trouverez vous suspicieux qu'on ôte son moyen d'expression à un blogger gôchiste pile poil entre les deux tours (et ce, même si il la fermait avant. Mauvaises langues). Surtout à Levallois.

Panne de net qui en plus m'a empêché d'apprendre comme vous autres qui avait été élu. Non, parce que je vote pas et je m'en secoue les roupettes, soit, mais j'étais curieux quand même de savoir qui avait accroché la queue du mickey. Du coup j'ai eu un gros choc en sortant de chez moi pile à temps pour une belle couv' sur tous les kiosques à journaux (Le Point, il me semble) : la trogne à Sarko en A2, les yeux aussi flippants qu'à l'accoutumée (je sais pas vous, moi il pourrait chanter l'amour de la joie de la paix, ses yeux me feraient quand même froid dans le dos), gris sur gris, l'air aussi serein et ouvert qu'une porte de goulag par temps pluvieux, avec comme seule légende : "Le président.". Avec le point à la fin, comme quand moi je fais quand je suis énervé, pour bien marquer le coup. Le président, POINT. Instant Orwellien, "oh shit, he IS watching me !".

A côté de ça, je vous préviens tout de suite, je me déclare d'emblée hors de tout mouvement d'humeur gôchiste pour les 5 prochaines années. Bon, déja parce que je tiens à ma peau, c'est vrai. C'est pas *que* pour faire chier ChatFou. A dire vrai, c'est surtout que pour être franc, ca me fait assez rigoler, moi, qu'il soit élu. Moins que si ca avait été Le Pen la fois d'avant, notez, mais beaucoup quand même. Je suis un grand partisan de punir les gens par là où ils ont pêché ou, pour employer une image moins judéo-chret' (et donc éviter de vous faire miroiter des tisonniers chauffés à blanc dans des vagins adultères (non, ne me remerciez pas, l'image mentale c'est pour moi, c'est cadeau, je suis comme ça, je donne sans compter)) de punir les cons par la connerie qui leur est propre.

Aussi, je m'engage solennellement à ne PAS me foutre en rogne pour des singeries politiques pour les cinq prochaines années, quoi que notre cher sinistre (ah ben non du coup, ca marche plus, va falloir inventer un nouveau truc. présiDENTS ?) puisse inventer comme chaffouinerie mesquine, comme ordurerie ordinaire, comme coup de schlague subtil et délicat, comme cajôlerie à la bêtise, bref, quand il nous mettra vraiment la France d'après à sec. Rien. Promis. Pas un mot plus haut que l'autre, les veines des tempes même pas apparentes, même quand les disques durs seront interdits parce qu'on naît pirate informatique. Nib. Je sourirai juste de l'indignation publique, et je dirai en toute simplicité que "ben oui, mais vous le saviez quand vous l'avez élu ça, non ? Je veux dire, il l'avait promis".

Et après, je courrai, forcément. Les ceusses qui s'indignent ont rarement beaucoup d'humour.

Ah, et puis un dernier mot, tout de même : je lis/entends beaucoup qu'on peut pas contester un vote quand y'a eu si peu d'abstentéisme que c'est un record sa race tout ça tout ça. Je lis ça dans assez de blogs/comments pour soupçonner que c'est ce que le monsieur à l'air sérieux dit dans la télé, à vrai dire. Moi j'me dis juste comme ça que quand même, quand on y réfléchit, 15% ca fait toujours un con sur six qu'a pas assez foi dans la Démocratie de Sa Mère Chérie la République pour foutre les pieds dehors un dimanche. Alors que les anarchistes, y'en n'a pas un sur cent mais pourtant ils exiiiiiiistent, donc c'est pas QUE eux. Vous me direz ce que vous voulez, moi je trouve pas ça absolument négligeable. Mais bon. Je regarde pas la télé, alors j'en sais rien du coup.

Après ce petit fruit de saison (je lisais l'autre jour que "l'embêtant avec les fruits de saison, c'est qu'on est obligé d'en manger toute la foutue saison". C'est pas faux.), sinon, je vous annonce que oui, oui, de temps en temps ce blog me manque et que des fois j'ai des posts dans la tête que jusqu'ici j'avais la flemme d'écrire. Mais maintenant que j'ai régularisé ma situation d'avec le nouveau Blogger (j'ai ma carte de séjour, mon adresse à gmail, la green card, tout), j'ai même plus d'esscuse. Mais pas tout de suite, quand même, là je suis occupé à foirer des exam's que j'étais sensé passer les doigts dans le nez. Mais je suis rassuré : si je me prends une veste, je dirai que c'est la faute à Sarkozy qui m'a mis dans une détresse morale extrême.

PS : Fabienne, Ultrao, friends, romans, countrymen : je ne vous oublie pas, promis. Vous êtes rangées dans la toute première case de "Après les exams", soit la semaine prochaine, si tant est que l'appart reste présentable d'ici là (c.a.d. pas plus d'une strate de crasse, deux de bouquins et trois de fringues, au delà c'est l'bordel).