The Cure. The Rolling Stones. Depeche Mode. Johnny Cash. The Clash. Les Garçons Bouchers. The Who. Elvis Presley. Led Zeppelin. T-Rex. Jefferson Airplane. Ozzy Osbourne. The Ramones. Lavilliers. Pantera. Thin Lizzy. Polnareff. The Doors. Yngwie Malmsteen. David Bowie. Bruce Springsteen. Leonard Cohen. Charles Aznavour. Tool. Van Halen. Joe Satriani. Supertramp. Black Sabbath. Deep Purple. Jimi Hendrix. AC/DC. Bob Dylan. Helloween. Motorhead. Frank Zappa. NoFX. Wu Tang Clan. The Pixies. Smashing Pumpkins. Sex Pistols. Louis Armstrong. Trust. Marylin Manson. Boris Vian. Lou Reed. Blue Öyster Cult. Miles Davis. Aerosmith. Judas Priest. KISS. Iggy Pop. Mozart.
C'est ceux qui me viennent, là tout de suite.
Ca vous choque, si je vous dis que je ne connais pas un seul morceau de tous ces monstres sacrés (ou alors, un ou deux morceaux, comme ça, parce que c'est vraiment impossible de passer à côté, et que ca surprend toujours d'apprendre qu'en fait, ah ouaaais, alors c'est *ca* Stairway to Heaven ? okaaaay !) ?
L'emmerdant avec les classiques, c'est qu'il y'en a toujours un de plus. Mon inculture me fascine.
Enfin bref, asi es ma vida de cabròn
As long as I'm not dead yet, I'm still alive, baby !
Je rêve d'un endroit, d'un temps, d'un instant où je ne me poserai plus cette sempiternelle question : "And then, what ?"
Enfin bref, asi es ma vida locaLa loi est la même pour tous. La loi *doit* être la même pour tous.
Ce sont là des principes republicains bien ancrés, tellement bien ancrés qu'il semblerait absurde de les remettre en question. Gamin, on a fait la Révolution (Révolution, n.fem., mouvement d'un objet, en particulier d'un astre, accomplissant une courbe fermée. Durée de ce mouvement. Rotation d'un corps qui tourne autour d'un axe. (oui, je sais, c'est presque cliché de rappeler ça, mais ca n'a jamais perdu de sa charge ironique, vous ne trouvez pas ?)) en 1789 pour que la loi puisse être la même pour tous, ne l'oublie pas (bon, avant de remettre en place la monarchie et ses privilèges, mais si on commence à chipoter avec l'Histoire...).
Tiens, tant qu'on est dans les définitions et l'étymologie : privilège. De privis, privé, personnel et legum, droit, loi. Loi privée, donc. Loi spéciale appliquée à un individu ou un groupe social, en somme. i.e. souverains, noblesse, classes politiques et industrielles. Reprenons.
La loi, donc, doit être la même pour tous, sinon c'est pas zégal et républicain. Foutaises, et je le prouve : un individu, que nous appelerons A pour éviter tout attachement sentimental, conduit une voiture en état d'ébriété. Rentrant d'un bar, il écrase coup sur coup une femme enceinte, une bonne-soeur, une chienne-de-garde (ca c'est juste pour mon plaisir personnel), un enfant en bas âge, un communiste et 5 officiers de police qui essayaient de l'arrêter, avant de s'encastrer dans un hall d'immeuble (mais pas en scooter, niqué Sarko !). Le tribunal de police consulte le Code Pénal, et conclut à un simple retrait de permis (en ces temps difficiles de non-liesse populaire, le degré d'alcoolémie fut jugé circonstance atténuante dans le cas qui nous préoccupe). Bon.
Admettons que A soit un ingénieur middle-class lambda. Un retrait de permis, pour lui, c'est un petit peu chiant, mais sans plus. A a les moyens de prendre le taxi, voire de louer berline et chauffeur le temps que sa suspension de permis passe. Au pire, il peut même prendre le métro et les noctambus s'il est parisien. Tout au plus lui retire t'on le plaisir simple et beau de défoncer les chiennes de garde en utilisant le symbole Mercedes comme viseur.
Mais admettons que A soit chauffeur de taxi. Va t'il pouvoir prendre des clients dans une berline louée avec chauffeur ? Non. Il va être au mieux être en impossibilité de travail, au pire viré purement et simplement.
Ca s'applique évidemment aussi aux amendes, qui représenteront au choix une vulgaire nuisance ou un écueil insurmontable, selon les moyens. Et pas moyen de régler le problème en réglant l'amende dans le Code bien sûr : si on la règle pour que ca soit dissuasif-mais-pas-mortel pour les prols, ca sera un pourboire pour les riches, et ainsi de suite. Pareil pour la prison : oui, un citoyen lambda aura très peur d'y aller, sera dans un inconfort anal certain quand il y fera son temps, et ne voudra surtout pas y retourner quand il en sera sorti, tandis qu'une caille de base s'en secoue un peu le Tachini orange fluo (je suis sur ce point amplement d'accord avec Chris Rock : "Life is catching up to jails. If you live in an old project, a new jail ain't that bad !" Traduction : quand on vit dans un vieux HLM, une prison moderne, c'est pas si mal.) Alors, elle devrait vraiment être la même pour tous, la loi ?
Evidemment, ouvrez le débat sur la question, et vous entendrez de la bouche de tous ceux que le systeme actuel favorise poindre le spectre des privilèges, de la noblesse libre de devoirs et emprisonnant sur lettres de cachet, on a fait la Révolution, enfin, jeune inconscient ! Ce que ces gens-là peuvent être hypocrites. D'un autre côté, il serait vachement plus simple de descendre en flamme le concept de justice sur-mesure par une question de faisabilité : un systême au cas-par-cas s'appuierait nécessairement sur un nombre infini de jurisprudences, ce qui serait totalement ingérable... Sauf biensur si on avait à notre disposition des machines permettant de gérer une telle masse de données de façon rapide et fiable, et ce sur le plan national, ce qui serait de la science-fiction, enfin, jeune homme, soyons raisonnables. Huhuhuhu.
Bon, admettons que ca soit infaisable d'un point de vue purement humain : si c'est au juge de déterminer quelle peine serait pile-poil juste au cas par cas, on en arrive nécessairement et à un beaucoup trop grand pouvoir du juge, et (de par le fait) à la corruption systématique. Bon, d'accord, j'me tais.
N'empêche que le systeme en place, il est toupouri, c'est tout.
Enfin bref, asi es ma vida loca.Y'a pas qu'les mômes dans la rue
Qui m'collent au cul pour une photo,
Y'a même des flics qui me saluent,
Qui veulent que j'signe dans leur calot :
Moi j'crache dedans et j'crie bien haut
Que l'bleu marine me fait gerber,
Qu'j'aime pas l'travail, la justice et l'armée...
Renaud - Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
Je me demande pourquoi on appelle ca le Ministère de la Justice. Ca devrait être le Ministère de l'Ordre, si on était un peu honnêtes et/ou logiques (oui, je sais, la logique n'existe pas, mais quand même.)
Je me demande si - non, en fait, je subodore vachement que - les gens sont tous aussi paumés que moi, aussi perdus face à l'immensité de ce qu'ils pourraient faire et être. Je crois qu'au final, on pose tous nos bornes sur l'inconnu, nos petites oeillères, pour ne pas être paralysés par l'univers des possibles. C'est un peu comme le canapé de Tyler Durden : on choisit un métier, un endroit où vivre, une femme aussi sans doute, pour régler la question. Je sais pas si les autres sont autant incapables que moi à se fermer tous seuls et d'un choix à autant de possibilités à la fois. Et, partant, ne foutent autant rien, de peur qu'en faisant quelque chose, ils ne puissent plus en faire une autre...Laisser le monde réduire l'univers des possibles tout seul, par incapacité à le faire soi-même. De toute façon, l'univers des possibles tend vers le sapin.
Je me demande aussi comment tous arrivent, dans leur quotidien, à dominer ou passer outre l'idée de la mort, justement. A passer outre ce grand Akwabon-là. Comment font ils, comment faites vous pour accepter les règles stupides de la vie d'entreprise, les histoires de fric et de cul, la politique, la prétendue importance des informations, les faux rapports humains, l'inanité du travail, bref, la vie, quoi, quand la Mort, métaphoriquement, est toujours en train de lire par dessus votre épaule en souriant (puisque, comme le dit Pratchett, elle peut difficilement faire autrement) ? J'arrive de plus en plus difficilement à me berner moi-même longtemps, dans ce domaine-là.
Les gens qui vous arrêtent dans la rue (ou pire, qui vous parlent dans l'ascenceur) pour vous dire que fumer c'est mal, c'est dangereux, ca donne le cancer, à votre age en plus, me provoquent de plus en plus la compassion plutôt que l'énervement ou le mépris comme avant ("It takes more energy to frown than to smile ? Buddy, it takes more energy to point that out than to leave me the fuck alone ! - Bill Hicks). J'ai la conviction que dire à un autre que ce qu'il fait est dangereux (que ce soit fumer ou faire du hors piste), ce n'est jamais qu'affirmer que ce qu'on fait ne l'est pas (comme si la mort n'aimait pas faire des surpriiiiises pour passer le temps - comme si la sécurité existait, même). Dire à quelqu'un qu'il va mourir, c'est dire qu'on est encore en vie. Et c'est touchant, d'une certaine manière. Ca fait penser aux amoureux des bancs publics, c'est tout jeune et ca n'sait pas que pour les amoureux, helas, et ainsi de suite. Ben pareil pour les non-fumeurs prosélytes.
Enfin bref, asi es ma vida loca.
Quand l'inénarrable Paul vient me déranger en pleine séance de mitraillage de Teutons pour m'emm m'informer qu'il a créé un nouveau questionnaire débile, que fais-je ? L'envoie-je se faire explorer d'obscures cavités par des citoyens hélléniques ? Ben non, bon con, je réponds. Je suis vraiment trop sympa, ca me perdra. Etant donné la nature du questionnaire, vous comprendrez qu'il m'est difficile d'y répondre de manière 100% objective, honnête ou détaillée - secret défense d'une part, et manque de matière d'autre part. M'enfin faites pas chier, ca vous fait un post, et c'est marre.
* Quel est votre plus beau vent (a.k.a. se faire poser un lapin sans explications), sentimentalement parlant ?
J'avais décidé de changer un peu des habitudes, et de donner rendez-vous non pas à Saint-Michel pour boire des bières au St Hilaire ou passer par Stargame - un narguilé/Haagen Dasz à la Mouff' me semblait sympa. Rendez-vous est donné, et j'arrive en avance des fois que je serais en retard. La belle n'est pas là. Pas grave. J'attends. Il pleut sur Paris. J'attends. Mon portable à de la batterie, mais à peine à peine. Je le garde pour plus tard.
Une demi-heure. Je me pose dans un troquet avec une bonne vue sur la place et les deux sorties du métro. Je prends une bière pour attendre. Toutes les 20 minutes, je sors faire le tour des rues, au cas-où. J'attends. Je bois d'autres bières. Je me fais taxer des clopes, je me fais proposer des tuyaux en or massif pour la prochaine course. J'attends. Je bois.
Je m'énerve. On est deux heures après. Je l'appelle. Elle répond la troisième fois. Je pars pour l'engueuler, c'est elle qui tire la première (elle doit avoir le portable revolver) - ca fait deux heures qu'elle m'attend sous la pluie à Saint-Michel, elle a froid, elle se casse, pauvre type, si c'était pour pas venir t'aurais pu prévenir, au moins, tuut tuut tuut.
Je bois. Pas grand chose d'autre à faire.
* Quelle est votre plus belle veste (a.k.a. voir ses avances repoussées), sentimentalement parlant ?
Y'en a eu qu'une (enfin, une et demie si on compte Elle, mais j'imagine que ce ne fut pas *exactement* une veste. Deux si on compte une troisième, que j'ai déja racontée y'a longtemps de ça.), qui m'a refroidi pour le restant de mes jours tellement elle fut somptueuse. Depuis, j'appâte subtilement, je suggère, j'ironise, et j'attends qu'on me saute dessus. Ca marche aussi bien, et ca réduit moins l'ego et les tripes en choucroute.
C'est de l'histoire ancienne, alors j'imagine qu'il y'a prescription, et que je peux en rire aujourd'hui, même en public...
J'avais quoi, 16, 17 ans ? Je sais même plus. J'étais jeune dans la tête en tout cas. Jeune, puceau et complexé (mais pas boutonneux) - il y'avait trèèèès longtemps que je m'étais fait une raison, aucune fille ne s'interesserait jamais à moi, c'était comme ça quoi. Moche, rôliste, gamer, fringues nazes, humour lourdingue et à peu près autant de conversation usuelle qu'un poulet mort (vous l'attendiez celui-là, hein), je savais pertinament que l'autre sexe, celui qui n'attend que classe, muscles, poésie et ainsi de suite (j'ai déja dit que j'étais jeune ? Oui, je crois. J'avais pas fréquenté de nanas, non plus.) ne m'offrirait jamais plus que la monnaie au supermarché, sans même parler d'un regard. Et bon. Pas grave, quand on a des potes et Counter-Strike, qui voudrait d'une fille, hein ?
Aussi fus-je fort surpris que la soeur d'un copain me parle sur IRC. Mais genre, en privé et tout ! Truc de ouf'. Et ca tombait bien, pas longtemps après avait lieu une rencontre IRL du channel, où elle était invitée. Et va que je te plaisante, que je te chauffe, que je t'aguiche. Moi, tellement abasourdi, je me faisais même pas de films. Avant.
Le resto a eu lieu. Elle était trop, trop mignonne (elle l'est sans doute toujours). Beaucoup trop pour ne pas me paralyser comme un lapin pris entre deux phares. Je m'assois à côté d'elle, crispé. Je lui dis pas un mot. Elle non plus. Je sais pas quoi faire. Qu'est-ce qu'ils font, les gens, dans ces cas-là ? L'entrée arrive, le silence se fait oppressant. Je la regarde en coin, gêné, je tourne la tête dès qu'elle fait mine de remarquer. Finalement, dans un élan de courage indomptable (si, si. Vu l'état de mes tripes, c'était 3 fois John Wayne dans Les Marines Attaquent A l'Aube.), je hasarde une main sur son genou. Elle dit rien. Elle enlève pas le genou. Je la regarde, elle pas. Je suis perdu, mais j'ai un genou, c'est dans la poche.
Je lui ai caressé la jambe tout le repas. C'était trop cool. Je me sentais plus classieux que Casanova, Brad Pitt et George Clooney réunis. Overspace, assis en face, remarque, me lance un regard mi-amusé, mi-inquisiteur. Je lui renvoie un "ta gueule !" occulaire. Il sourit, passe à autre chose.
On paye l'addition, on sort, on se met en route vers le bar. Elle marche un peu moins vite. Moi aussi. Quand j'arrive à son niveau, sans un regard, elle lâche "Non mais en fait, c'est pas la peine.". Elle rejoint le groupe. J'imagine que le bar fut une réussite, qu'on a beaucoup ri et dit un certain nombre de conneries mémorables. Je sais pas du tout, j'étais dans un bunker sous-marin tout le reste de la soirée.
Maintenant, je maintiens une stricte distance de sécurité, que je n'enfreins que quand c'est solidement bétonné, ou que je suis bourré, selon ce qui arrive en premier.
Plus tard (beaucoup plus tard), j'ai fini par lui demander pourquoi elle m'avait laissé la peloter pendant deux heures si c'était pour me parpainguer la tronche juste après. Elle a répondu que "Ben, c'était agréable.". Ah bon. Ben ca explique, du coup.
* Quel est votre anecdote où votre timing a été le plus pourri, sentimentalement parlant ?
Je crois qu'on peut difficilement battre le premier "je t'aime" de ma vie, chuchotté à l'oreille alors qu'elle était allongée, la tête sur les genoux de son mec. Enfin, c'était un peu plus compliqué que ça, j'imagine (comme tout, à l'époque). Mais en gros, vous saisissez l'idée.
* Quelle est l'excuse la plus bidon qu'on vous ait donné pour vous quitter, sentimentalement parlant ?
J'ai eu la chance d'éviter les excuses - comme elles se sont quasi-toutes barrées avec un autre, l'explication était suffisament évidente, même pour moi, pour pas qu'elles aient à justifier. Le silence à ses bons côtés, parfois. Y'a qu'ardea qui a disparu de ma vie sans bien que j'aie compris pourquoi ni comment, exactement (même si je suis confusément persuadé que c'est strictement de ma faute). Période foireuse de ma vie où j'errais bien bien dans un méandre, faut dire.
Je pense encore souvent à elle, qui fait partie du club très fermé de mes grands, très grands regrets.
* Quelle est la façon la plus lamentable et cliché dont vous avez déclaré votre flamme, sentimentalement parlant ?
Ca, je crois que je vais le garder pour moi, si vous n'y voyez aucun inconvénient (et si vous en voyez un, écrivez à notre journal, qui fera suivre)
* Quelle est votre déconfiture la plus cocasse, sentimentalement parlant ?
Hors le maouss' rateau dont je parlais plus haut, je vois pas - dans le genre cocasse, s'entend. Pas mal de souvenirs amusants à posteriori, certes (style un "Bon ca va, XXX, tu prends ton pied, là ?" excédé tombant d'en haut d'une mezzanine alors qu'on était super discrets, ou devoir fuir un appart' au milieu de la nuit dans une ville inconnue pour causes d'attentions homosexuelles imbibées et pressantes), quelques scènes très 4° dimension aussi, mais pas dans le domaine de la veste. Dans ce genre-là, je trouve que le pathétique, l'affligeant ou le carrément tragique sont des valeurs sûres.
Tu peux pas t'casser, y pleut
Ca va tout mouiller tes ch'veux,
J'sais qu'tu s'ras jolie quand même
Mais quand même tu s'ras partie;
Moi y m'restera à peine
Que ma peine et mon envie
De te coller quelques beignes,
Et quelques baisers aussi...
Renaud - Il pleut (ca me semblait de circonstance, c'était ça ou Still Loving You, et on a sa fierté.)
Il y'a, dans le monde du jeu vidéo, une tendance qui commence à être très présente (ou peut être qu'elle l'a toujours été, mais de façon plus subtile. Ou que j'étais trop con pour avoir remarqué avant. Tout est possible.), et que je n'arrive pas à comprendre. Appelez-là comme vous voulez, connification, mainstreamisation, simplification... On s'en branle, du nom, tant que vous captez bien ce dont au sujet duquel je parle.
Imaginons un jeu, que nous appelerons, mettons, KGB (pour Kobal a une Grosse Bite, biensur. Aucun rapport avec Marchais.). Ce jeu, contrairement à 95% de ce qui sort, est original, d'une manière ou d'une autre. Il peut ouvrir la marche vers une direction encore inexplorée (comme ce fut le cas pour Thief, ou Commandos par exemple), ou apporter une dimension nouvelle à un genre connu (mettons Operation Flashpoint, Daggerfall...), voire les deux à la fois (Planescape, mais dans le cadre de l'étude c'est un mauvais exemple, vous allez voir. Alors disons plutôt Combat Mission.), au lieu de juste faire exactement tout comme les copains avec des plus jolis graphismes et une ou deux options/concepts en plus.
Ce jeu a, naturellement, du succès, du moins si l'expérience vallait le coup d'être tentée (un simulateur de plomberie captivera peu les foules, je dis ça au cas où un game designer ayant un simulateur de plomberie en tête me lirait. Encore que - le dernier add-on des Sims permet de regarder ses pitits bonshommes travailler, ajoutant un nouveau niveau d'emmerdement à ce jeu de cons. Alors à côté, la plomberie, n'est-ce pas...). Pas nécessairement un succès triomphant d'ailleurs, mais il est quasi-certain d'avoir une place à part dans le coeur des joueurs (hors joueurs de Counter-StrikeWoW, biensur. Confiture aux asticots.) - le genre de jeu qui restera culte, quoi, comme tous les jeux que j'ai cité plus haut, et ce même si il ne se transforme jamais en gros miyons (Thief et Planescape se sont super mal vendus, par exemple).
En général, ces jeux génèrent énormément d'amour chez leurs fans, tout peu nombreux qu'ils puissent être. Et du côté des développeurs, c'est la fête aussi, parce que même si ils ont pas gagné de ronds, ils ont l'intense satisfaction d'avoir créé une Oeuvre, une vraie, par opposition à un produit (dieu, que je haïssais ce mot, dans les mags de jeux...). Ils ont pu lâcher leur créativité un max, et ils ont eu le retour qu'ils espéraient, sans doute. Du coup, ils se lançent dans la suite - c'est à dire la même chose que le premier, mais en essayant non pas d'aller encore plus loin, mais de corriger tout ce qui n'allait pas dans l'Oeuvre brute qu'était le premier. C'est difficile de faire un sans-faute du premier coup, et les bijoux sont rarement sans défauts, que ce soient une masse un peu trop grande de bugs, ou des graphismes un peu laissés de côté, ou des trucs qui marchent pas bien, ou pas assez, ou trop... Bref, essayer de fine-tuner le premier grâce au feedback de la masse. Contrairement aux connards d'Hollywood, il arrive souvent aux suites de jeux vidéo d'être bien, très bien, mieux que l'original en tous points. Evidemment, c'est comme pour Metallica, y'aura toujours une fraction dure pour renâcler à toute espèce de changement (si vous aviez connu les guerres de religion Zombies vs Robots à la sortie de Thief 2...A côté, St Anger c'est back to zeu roots), mais enfin, d'une manière générale, KGB 2 est une réussite encore plus resplendissante (pensez Fallout 2, Baldur's Gate 2, Morrowind, Thief 2...).
Ce qui permet non seulement aux fans de tomber encore plus amoureux, mais aussi aux lambins qui n'avaient pas vu passer le coche la première fois de découvrir le plaisir des premiers. Si y'a un "2", ca veut dire que le 1 valait sans doute le coup, et les mags de jeux en parlent, aussi. Le peuple découvre. Le peuple est ébahi. La compétition pond ressucée sur ressucée. Bref, ca devient une affaire qui marche, en plus d'être une Oeuvre.
Et c'est là qu'entre en jeu la connification dont je parlais au début. Parce que KGB 3 est *toujours* décevant. KGB 3, c'est le moment où le business rattrape les artistes qui avaient sorti leurs tripes, et qui leur demandent "encore, encore, tenez, on vous donne plein de thunes, mais vendez le bien, sinon...". Et, du coup, j'ai l'impression que le business fait pression pour que le jeu-niche soit plus accessible, plus généraliste, qu'il attire d'autres types de joueurs, ou des joueurs plus jeunes, ou des joueurs souffrant plus d'ADD - KGB 3 trahit bien trop souvent KGB, et tout aussi souvent de manière médiocre, passe-partout. Commandos 3 incorporait des séquences d'action clickfest où au lieu d'égorger du schleu 1 par 1 en flippant sa race que le cône vert revienne, il fallait les massacrer en masse à travers une interface super pas conçue pour, ce qui était chiant à crever. Oblivion a éventré l'originalité de Morrowind, ses paysages étranges et ses intrigues convolutées à multiples niveaux de trahisons/manipulations pour les remplacer par de la high-fantasy LOTR lambda, avec des ssevaliers (coucou Hoël ;)) en guise de Légion Impériale, et "tu es le seul qui puisse sauver le monde des légions de l'enfer !" en guise de "démerde toi pour survivre ici, nous on se casse". Thief 3 avait des gros flashs visibles a 3km sur le loot pour bien qu'on le rate pas (alors qu'une grande part du plaisir du jeu était de le chercher avec moultes frustration, justement), essayait d'incorporer de façon super-clunky des éléments de jeu de rôle, et massacrait le background riche, mystérieux, et surtout anti-manichéen et moralement neutre. Depuis que j'ai remarqué cette tendance, je n'attends plus *rien* de Fallout 3, c'est dire à quel point j'en suis.
Mais surtout, je ne comprends pas la stratégie, qui amène systématiquement les vétérans à quitter le navire écoeurés et "trahis", et les nouveaux acheteurs potentiels doivent trouver très médiocre cette nouvelle formule, puisqu'elle est conçue pour rappeler au maximum le reste du marché (par opposition à l'ancienne, qui n'essayait pas d'aller à l'encontre pourtant, mais seulement d'aller "ailleurs"). Ca doit avoir un intérêt mercantile, puisque la stratégie est employée encore et encore... mais je me demande dans quelle mesure les ventes de KGB 3 ne sont pas torpillées par elle au lieu de les booster - il est évident que KGB 3 vendra plus que KGB 2, ne serait-ce que parce que la population de joueurs augmente. Est-ce qu'il aurait vendu *encore plus* sans le 180° démago ?
Personellement j'en suis persuadé. Ne serait-ce que par l'exemple de GTA 3, qui a su rester fermement ancré dans ses sources, se contentant de paufiner encore plus que le 2. Et qui a fait un carton monstrueux. Mais surtout, je pense que les investisseurs sous-estiment vachement les gamins. Ils essayent de simplifier, d'actionnifier, de rendre toujours tout "plus accessible"... Je crois pas que ça soit véritablement bénéfique, sur le long terme - on ne se fait baiser qu'une fois à faire confiance à un nom. Le nouveau BN, il est dégueulasse, c'est tout, et on va pas continuer à en acheter parce que ca s'appelle BN, comme les gateaux qui étaient bons quand on était petits. Je crois pas non plus que c'est vraiment ce qu'attendent les populations/groupes d'ages/types de marchés qu'ils cherchent à toucher - limite l'inverse. Les mômes d'aujourd'hui sont plus exigeants que nous ne l'étions à leur âge - normal, quand ce que nous trouvions révolutionnaire est pour eux banal, limite cliché has-been. Et ils sont pas plus cons non plus, c'est pas vrai. Trouver le plus petit commun multiple n'est pas une stratégie gagnante (c'est comme ça que s'effondrent les empires romains, même). Y'a qu'à voir les majors du disque qui plongent en ayant cru nous avoir avec des L5 et des Star Ac' (ah non, j'oubliais, c'est eMule qui les pourrit. Silly me.). Mais on en arrive toujours au même point qui cloche : on peut pas faire (et partant, vendre) de l'art ni du jeu (je sais pas pourquoi je fais une distinction, là, moi...Ca doit être pour les lycéennes illettrées, on va dire) avec les mêmes doctrines que pour vendre de la lessive. Peut être qu'un jour ils finiront par le comprendre...
Enfin bref, asi es ma vida loca.(aucun rapport avec le post, c'est juste une phrase qui m'a marqué en relisant le Troisième Testament ce matin)
Petit extrait du théatre du dedans de mon crâne - je parlais avec un américain imaginaire, en l'occurence. Quoi ?
Nuance, there. It's not that I hate America per se. But I do hate the fact that you cannot imagine another reason for me to criticize US policy than "you must hate America".
Enfin bref, asi es ma vida loca.Je fouinais dans des vieux liens (j'aime bien. Double plaisir : le petit côté "oooh, ca fait longtemps qu'on s'était pas vus, tu deviens quoi ?!", et les 18 mois d'archives à portée de main), et puis j'ai trouvé ça :
KILLER FACT!
If Mary and Joseph did the same journey today they would pass through fifteen Israeli checkpoints.
Je sais pas pourquoi, c'est désespérant, mais ca me fait quand même mourir de rire.
Enfin bref, asi es ma vida loca.- J'ai, sur une pré-molaire, la plus grosse carie du monde. Vous voyez la Caverne de Platon ? Ben pareil. Je l'appelle "mon petit Texas" : elle est grande, mais ca reste un trou pourri où n'arrêtent pas de se loger des saloperies.
- J'ai mal aux poumons. Ca devait arriver. Va falloir que je songe à me fournir en Semtex (pour les croquemorts de France, voyons, suivez un peu.)
- Le monde retient son souffle, et la foule est aux aguets : le jeune et beau Kobal (vos gueules, les mouettes) verra t'il le printemps cette année ? Non, parce qu'il aimerait bien, quoi.
- Ca fait longtemps que j'oublie de le signaler, mais vous savez quoi ? ultraorange, LA ultraorange, oui oui, celle avec les cheveux, a rouvert un bourdil. Ca se passe là, et comme avant, ca envoie l'bois.
- On a pendu quatre sorciers. Le petit chien de Madame D'Athis a du prendre un clystère.
- Même à Levallois, on grève du CPE. Ca a quelque chose de comique, tous ces bons fils de bourgeois, de la marque jusque aux yeux et l'"effet dépeigné" qui sent bon le styliste (et le futur qui sent bon le stage dans la boite de maman, ou de l'oncle ou du grand ami... Je sais, je connais, j'ai eu droit aussi.), assis devant leur lycée flambant propre, tout en verre et acier, avec des banderoles façon Mai 68 chez les prol's. Je me moque, aigri sans doute de ne plus être à leur place. Enfin, je me moque de loin, je sais pas pourquoi, les sorties de lycée m'ont toujours fait rentrer la tête dans les épaules et paranoiser à mort, de peur qu'on se moque de moi ou qu'on vienne me cogner. Ce que c'est qu'un passé...
- Boulet : on dit un *kazoo*, pas un kazou. Alors si tu continues comme ça, moi je vais te pourrir de mails avec "Palette graphique" comme en-tête. Et je viens jouer du bongo sous tes fenêtres à 5h du mat'.
- En ces temps de noire disette de posts, je tiens à vous rappeler l'existence de notre flux rss dans la Ligne du Parti (calembour). Non parce que ca me déprime d'avoir aucun commentaire sous prétexte que je poste jamais rien.
- Oubliez tout ce que je viens de dire. Depuis 18 heures, une carte mère, un proc, une carte vidéo, une réinstall windows, 15 mods et un orgasme, il est là. Autant dire que ma vie sociale, étudiante, sexuelle même sont foutues. Je prévois déja 3 mois avant de me décider sur un perso. Et dire que j'ai toujours pas fini Morrowind...
Enfin bref, asi es ma vida loca.Casser le mur, changer l’histoire
Avec des mots et de l’espoir
Le cœur des hommes battait plus fort
Que le ciment des miradors
Roumanie - Le Soleil se lève à l'Est (huhu, souvenirs, souvenirs, pam pam palam pam padadadadam...)
Elle n'est pas derrière l'horizon. Elle n'est pas au bout d'un fusil. Elle n'est pas dans la rue. C'est dans une prison exigüe, dont tes yeux sont les seules lucarnes, qu'est cachée l'utopie.
Enfin bref, asi es ma vida loca.
Et si on parlait un peu du CPE ?
...
Non, je vous rassure tout de suite : le CPE, on s'en branle complètement, en Kobalie. C'est pour les gens qui bossent, ça. Mouahahaha. Suckers. Je veux bien sur dire par là qu'évidemment, on (enfin, vous) n'a pas attendu ce petit show live from Paris pour être des esclaves du salaire, alors arrêtez de jouer les effarouchés quand on essaye de vous l'enfoncer un peu plus profond un peu plus directement : vous avez choisi le monde réel. Zaviez qu'à pas.
Non, ce qui me turlupine un peu dans cette histoire, c'est que tout commentaire de la situation, d'où qu'il vienne, entérine tacitement le fait que cette guéguerre entre Villepin et les jeûûnes (enfin, je dis les jeunes, surtout la grande majorité qui s'en foutent mais qui font les manifs pour draguer et parce que c'est quand même plus rigolo de péter des bagnoles que d'aller en cours de maths), et par conséquent cette guéguerre entre Villepin et Sinister Man (le super-héros des banlieues blanches) puisqu'ils n'arrêtent pas de se tirer dans les pattes pour la joie des petits et des grands, petits comme grands ayant toujours été friands des bassesses des grands de ce monde (enfin, je dis grands, mais si Sarko fait plus d'1m60 je veux bien me les couper) - ca relativise vachement, ce genre de bouffonneries... merde, j'ai perdu la structure de ma phrase en route. C'est ce qui arrive quand on pense déja deux paragraphes plus loin. Reprenons calmement et sans parenthèses : ce qui me turlupine, c'est que chaque décision, déclaration, contre déclaration (et récemment, lapsus (j'avais dit sans parenthèses ? J'ai menti.)) des deux guignols(*) est systématiquement analysée dans un contexte de présidentielles 2007.
Et à juste titre, biensur - personne n'est dupe, le fond de l'histoire c'est pas de savoir si les jeunes vont se faire entuber ou pas (parce qu'ils le seront, ils le sont *déja*, ca s'appelle des stagiaires, et ca fait 80% du taf d'une boite pour pas un rond), c'est de savoir qui va avoir la plus grosse bite, et qui va pouvoir en profiter dans quelques mois de ça. A vrai dire, c'est pas tellement nouveau, y'a que l'entrée en lice du vil pénis qui met un peu d'animation (vous avez jamais envie de gueuler "baston ! baston !" quand ils s'échangent leurs sourires coincés ?) dans le bizness - Monsieur Sárközy de Nagy-Bócsa (j'vois pas pourquoi y'aurait que Dieudonné qui y aurait droit (cf un vieux post)), lui, c'est clair qu'il fait campagne depuis... ben depuis 2002, en fait - que ce soit en tant que chef de gens qui tapent ou chef des gens qui volent, pardon, qui taxent (lapsus banlieusard, j'me scuse), on n'a vu que lui, entendu que lui - c'était le feuilleton de l'été permanent, eh mamie, t'as vu hier, y'a Sarko qu'a dit du mal de Chirac/Raffarin/Juppé/Villepin/insert name here dans son dos au 20h. Oh, et sa femme, sa femme ! Ce festival ! On dira ce qu'on voudra, Sarko il a peut-être des yeux qui font peur quand il parle (quel que soit le sujet, d'ailleurs. Quand il dit "Bonjour !", t'as l'impression qu'il dit "T'as intérêt à ce que le jour soit bon, SINON..."), mais il a des maitres es-Public Relaycheunz dans son escarcelle. Quel qu'ait été le problème (réel ou imaginaire) à la mode, il a toujours eu la phrase choc, ou l'attitude bien "eh, eh, regardez, je suis pas comme les autres". 4 ans maintenant.
Et moi je me dis juste qu'un quinquénat entier passé à faire campagne... je me demande ce qu'il va trouver à faire quand il sera élu (oh, il le sera, vous verriez qui à la place ? Voynet ? HOLLANDE ? Non, non, je me fais pas d'illusion, il aura sa photo dans les mairies bientôt, il a même pas besoin de nous pourrir Google pour ça...Sad, but true). Est-ce qu'il compte faire campagne pour 2012, en faisant des concours de bite avec d'autres présidents de le monde ? Je veux dire par là que son être entier est une machine à être président, non, justement, à devenir président. Quel parquet pourra-t'il bien orthodonter quand il le sera ?
Enfin bref, remets nous une bière, Michel !
(*) C'est pas une insulte, c'est une métaphore - quel que soit le nombre de marionettes, le marionettiste est tout seul derrière son box... Allez, appelez Gnafron avec moi les électeurs ! Gna-fron ! Gna-fron ! Gna-fron ! Oooooh, le vilain gendaaaarme !
But sometimes that just ain't enough
To keep a man like me interested
No, I've gotta go out and have fun
At someone else's expense :
I drive really slow in the ultra fast lane,
While people behind me are going insane.
I'm an asshole !
Denis Leary - Asshole Song
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