25.11.05

12:09 AM : Brève de con toir

"La guerre est à l'homme ce que la maternité est à la femme", disait Mussolini.

Me d'mande si on peut faire une Interruption Volontaire de Guerre, moi...Non, rien. Juste une connerie, comme ça.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Doubt sunk itself in you,
It's teeth and talons through,
Your living catch 22,
Deluding !

Metallica - The Shortest Straw

24.11.05

11:23 PM : Ultime désespoir

De l'âme ténébreuse aux vertiges insondables de noirceur apocryphe

(Ca n'a pas de sens ? Ta gueule, c'est goth. Donc supra profond et trop dââârk) J'ai beau essayer (bon, OK, pas très très fort très très souvent, mais un peu quand même, des fois, quand ça me prend de vouloir faire l'armée (si, si. Parole.)), j'arrive pas à être de droite le moins du monde. Pourtant, vu l'immense majorité par delà le monde des connards-de-droite, je trouve pas ça super facile à être ou à devenir. Point par point.

Non parce qu'être de droite (je veux dire, être de droite via les idées, pas juste prendre sa carte du RPR. De l'UMP j'veux dire.) ca implique plein de responsabilités et de choix...nuls. D'abord, être de droite, ça implique une forte dépendance, ou au moins appréciation, de la tradition, du passé, de l'ordre établi. Ca signifie, en gros (et pour paraphraser Darmon) : "Ben oui, on fait comme ça, parce qu'on a toujours fait comme ça, quoi". Ce qui est à peu de choses près anathème en général, mais encore plus pour un connard dans mon genre qui ne rêve à plein temps que de retourner en arrière pour changer des trucs, corriger des erreurs, colmater des ponts brûlés (déa ? déa ?!), tout ça tout ça. J'veux dire, à quoi ça sert de prendre de l'XP Historique si c'est pour pas la dépenser en progrès et améliorations diverses ? Non, j'vois pas, je comprends pas du tout le principe de la tradition. C'est même assez ironique, vu qu'en général les traditionalistes sont ceux qui connaissent le mieux l'histoire - il y'a ici un paradoxe. De droite ?

Bon, et puis ensuite, être de droite, ça veut aussi dire être libéral (au sens latin du terme). Donc pro-compétition, économique comme sociale. Et ça aussi, j'encaisse mal. Le concept même de compétition me fatigue. Comment trouver l'expression exacte...hmm...disons que...la vie, c'est chiant. Non, plutot, la vie est absolument insupportable. La vie est un empilement colossal de besoins qu'on remplace par des problêmes qu'on solutionne par des conneries qu'on regrette. La vie est une souffrance infinie sans répit aucun, et en plus elle est beaucoup trop courte. Du coup, je vois pas bien l'intérêt de se secouer le burnous à vouloir "gagner". La compétition est inepte - si on gagne, on s'est éreinté pour rien, si on perd, on perd. Vous méprenez pas, j'en suis pas (plus ?) à utopier d'éliminer le peu de compétition naturelle qui existe entre les hommes, et qui existera toujours, pour bouffer, pour survivre, pour baiser. Juste, je vois pas bien l'intérêt de *promouvoir* la compétition. De vouloir en rajouter. Ca doit être mon côté Zen, mais j'ai la ferme conviction que dans un conflit, quel qu'il soit, de la guerre d'aggression à "diiiiiiis, c'est à ton tour de faire les couuuurses", même si on gagne, on y perd.

Enfin, être de droite, ça veut aussi dire être pour la Famille, donc les 5 enfants et le labrador. Ca veut dire être globalement d'accord sur le "croissez et multipliez". Pour un type qui veut la guerre nucléaire, ca la fout mal. Surtout un mec qui a constaté l'hypocrisie des groupes anti-avortements, qui sont aussi anti-subventions pour les familles nombreuses, mais seulement les immigrées. Comme dirait Carlin, "If you're preborn, you're fine. If you're pre-school, you're fucked.".

Mais d'un autre côté, ca me ferait quand même bien chier d'être de gauche. Comme Costes, "quand quelqu'un m'appelle "Mon frère", putain mais quand quelqu'un m'appelle "Mon frère"...Moi ca m'dégoute !".

Au final, ca tombe bien que j'aie la flemme d'aller chercher ma carte d'électeur. Je serais foutu de voter Verts.

Enfin bref, asi es ma vida loca, moins souvent qu'avant mais loca quand même.

Pour le prêtre qui s'éxaspère à retrouver le doux agneau,
Pour le pinard élémentaire qu'il prend pour du Chateau-Margaux,
Pour l'anarchiste à qui tu donnes les deux couleurs de ton pays :
Le rouge pour naitre à Barcelone, le noir pour mourir à Paris...
Thank you, Satan.

Léo Ferré - Thank you, Satan

15.11.05

2:17 AM : Dans notre siècle, il faut être médiocre.

C'est la seule chance qu'on ait de ne pas gêner autrui.

Cette pseudo-révolte m'énerve. Des années que j'espère, j'attends, je prie que quelque chose remue les trognes des vieux qui sont partout et qui font semblant de nous gouverner, et c'est pas les "bons" qui le font. C'est pas des hippies en fleurs qui veulent juste avoir le droit de penser, c'est des loches qui foutent le feu aux maternelles (en évitant le Trésor Public, si j'en crois Alan Smithee).

Le pire, c'est que je comprends tout à fait les deux camps. Et biensur, que je crache autant sur les uns que sur les autres. Je comprends que des mecs qui n'ont pas d'avenir aient envie de tout foutre en l'air pour, au pire, crever debout, au mieux être entendus. Je comprends qu'ils en aient marre d'être en prise à une justice duale, marre d'être parqués dans des ruines péraves qu'on leur promet sans cesse d'améliorer (bon, soyons honnêtes - elles sont pas pourries *que* à cause des vieux du pouvoir). Et je comprends aussi que les flics en aient marre de ces bourrins qui comprennent rien à rien, qui foutent rien, qui n'étudient rien, qui ont autant de culture que moi de cheveux, et qui se bougent que pour bruler des poubelles (oui, je sais, je généralise et je simplifie à tout va, je suis au courant ca va, c'est pour que les lycéennes comprennent, entre deux expéditions chez Zara) Au fond, l'histoire est vieille : que l'un ou l'autre camp gagne, on perd quand même.

Et Sarkozy qui fout une merde encore plus noire - un couvre-feu ? Et puis quoi après ? Des barbelés tout autour des zones ? Un mur peut être, ca a l'air de marcher pour Israël. Les panzers ? Ou alors, bien agiter la marmite, se faire élire, puis napalm. Je l'en crois tout à fait capable. A vrai dire, je suis certain qui l'idée de faire péter tout ça doit flotter comme une enclume au dessus des débats ministeriels - chacun l'ayant, mais voulant pas la dire le premier.

Tout ça m'emmerde absolument. "Nous vivons une époque épique, et nous n'avons plus rien d'épique", comme dirait l'autre, celui qu'a des cheveux. D'un autre côté, tant que les uns balancent pas de cocktails sur ma plaque ADSL, et que les autres font pas un raid à la lacrymo dans mes chiottes, je m'en secoue agréablement la nouille. Mais je tenais quand même à dire une fois de plus que bon, y'a pas à chier, tous des connards, vivement la guerre thermonucléaire globale.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Oh, à propos de guerre thermonucléaire globale, j'élaborai (passé simple, andouille) il y'a quelques minutes une théorie ludique et amusante : si on en croit les bouddhistes, nous sommes condamnés à nous réincarner à peu près 100.000 fois avant d'en avoir fini avec les Sarkozys du monde entier. Mais si on fait tout péter la planète, y'a plus de descendant en qui s'incarner, même plus un ver de terre (encore qu'avec ma veine, il restera surement UN cafard survivant rien que pour ma pomme). Résultat, on passe tous automatiquement notre dharma avec mention "bien". Think about it.

PS2 : (l'autre truc m'énervant, c'est évidemment l'ampleur qu'on donne à ce pauvre truc. Genre c'est Watts, Mai 68, la Bastille et Soweto mis ensemble. Mon cul. Dans six mois, plus personne ne s'en souviendra. Comme d'habitude. (Et les ricains qui font des news style "Paris en flammes". Il leur faut vraiment un bon blockbuster d'urgence, à tous ces cons.))

A quoi bon la politique ?
Les riches sont corrompus, les pauvres apathiques
Un parfum d'ennui me consume et m'ennivre,
La chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres.

Les Cadavres - En rade

2.11.05

11:59 AM : Eat your face and die.

Je l'ai dit dans les comments, en ce moment ma monomanie, c'est Rome:Total War. Ce qui évidemment lance un cycle "j'veux des films avec pleeein de gens qui se meulent la tête avec des épées" quand je peux vraiment plus déplacer des régiments de hastati sur une carte. Ce qui tombe bien, ces derniers temps (depuis Braveheart en fait), c'est assez à la mode. Ca tombe mal, ils sont *tous* avec Orlando Bloom. J'ai déja signifié à quel point je pouvais pas piffer ce type ? Je sais pas, c'est ptêt un truc de nazi du Seigneur des Anneaux qui a refusé stoïquement d'aller voir le film en salle parce que "ca sera moins bien que dans ma tête". Ou alors c'est un truc de mec, tout connement - parait que les nanas étaient en transes devant son Legolas. Toujours est-il que si ce mec pouvait faire une combustion spontanée, je serais prêt à verser des dividendes à Total-Fina (*hint* *hint*).

Exemple, la semaine dernière, je me suis infligé un marathon Troy - Kingdom of Heaven. Ce qui est assez éducatif, d'un certain point de vue. Troy m'a par exemple appris que, dans l'antiquité, quand on défendait une citadelle aux murs imprenables, on mettait son armée à l'*extérieur* des murs, en toute logique. Et aussi que Troie avait des tours de sièges à l'*intérieur* des murs (pour les non-médiévistes, une tour de siège c'est un gros bidule en bois à roulettes avec des echelles dedans, qu'on amenait contre les murs de la ville à prendre. Ca évitait, pendant la grimpette, de se prendre les flèches, pierres, pots d'eau bouillante et autres étrons que les sémillants défenseurs n'avaient de cesse de t'envoyer dans la gueule, pour rigoler - l'homme antique était très porté sur la rigolade, l'humour de répétition aussi). Oh, et qu'à l'époque on réglait les guerres mano à mano, les boucheries de masse c'était juste pour le décor. De l'autre côté, Kingdom of Heaven a détrompé mes connaissances de l'histoire médiévale : les croisés étaient presque tous épris de paix, d'entraide et de cosmopolitisme inter-culturel, c'est juste quelques individus qui ont donné mauvaise réputation aux autres. Ben tiens. Bref, j'arrête, c'est lourd (mais c'était quand même une expérience amusante, ce visionnage de Troy, avec un une-deux, moi mettant le doigt sur toutes les inconsistances historiques, et Mandarine criant que "mais c'était pas comme çaaaa !". Val parle de la guerre de Troie comme si elle y avait été. Ce qui est moins improbable que certains dialogues de Braveheart (que j'ai revu hier soir, et j'avoue que quand même, il a des couilles Mel Gibson, de faire dire à son perso que "la noblesse est là pour pouvoir donner au peuple la liberté". C'est vrai que depuis la débacle démocratique de 1789, les orgies de liberté individuelle et le social triomphant du systême féodal nous manquent.)).

Oui, je me perds moi, avec ces rigolades. Je disais donc : une couille à celui qui s'occupera d'Orlando Bloom de ma part, ca suffit maintenant. Je veux bien vivre les années Brad Pitt (comme il y'a eu les années John Wayne, Clint Eastwood ou Louis DeFunès (cherchez l'intrus)), mais pas les années Bloom. Ca me fait comme si, futuro-rétrospectivement, on me parlait sur mon lit de mort des années L5 ou Avril Lavigne musicalement, vous voyez ?

Hand of fate is moving and the finger points to you
He knocks you to your feet and so what are you gonna do
Your tongue has frozen now you've got something to say
The piper at the gates of dawn is calling you his way

Iron Maiden - The Wicker Man