29.5.05

8:15 PM : J'avais prévenu.

Légèrement édité pour conserver une cohérence.

Et quand il essaye pas d'être drôle sans y arriver sur son blog, entre deux séances de bachotage gout coca & "p'tain p'tain p'tain trop a faire !", il fait quoi Kobal ? Ben il essaye d'être drole sur ICQ sans y arriver.

Bref, je retourne bosser moi, éteignez la lumière en sortant.

[11:02] Kobal2: je réitère ma question, donc, t'as déja lu du Faulkner ? :)
[11:02] Jaded: Non. Mais j'ai lu Kobal2.
[11:03] Kobal2: trust me, c'est peanuts
[11:03] Kobal2: j'en suis a 150 pages lues, et j'ai toujours pas compris de quoi ca parlait.
[11:03] Jaded: Merci pour l'explication.
Mais c'est vrai que t'a un côté féminin.
Ne sera-ce que dans l'inconstance des discussions.
Putain. :)
[11:03] Kobal2: hihihi
[11:03] Kobal2: en meme temps
[11:04] Kobal2: je suis en fin de nuit blanche
[11:04] Kobal2: enfin en début de journée blanche
[11:04] Kobal2: enfin fuck it quoi
[11:04] Kobal2: j'ai des excuses.
[11:04] Jaded: T'es souvent comme ça quand même :)
[11:04] Kobal2: je suis souvent en manque de sommeil :)
[11:04] Kobal2: disons que
[11:04] Kobal2: l'intérieur de ma tete est toujours comme ca
[11:05] Kobal2: et quand je suis bourré ou que j'ai pas dormi, ca se voit :)
[11:05] Jaded: C'est ptetre ça ton arme secrète qui te rend si empathique auprès de la gent féminine. Elle ont l'impression de parler à une copine qui les comprends/suis. :)
[11:05] Jaded: Alors qu'en fait t'es juste psycho-fucked.
[11:05] Kobal2: huhuhu
[11:05] Kobal2: ca, et puis j'ai une grosse bite, biensur
[11:06] Jaded: Ca, la grosse bite, c'est un peu le sujet récurrent si tu 'ois ce que je veux dire.
[11:06] Kobal2: putain
[11:06] Kobal2: je suis *sur* que je peux enchainer sur un witty comeback désopilant et gras sur cette phrase
[11:06] Kobal2: juste, j'ai un gros blanc
[11:06] Jaded: Elles disent en majorité "maaaais onnn ca sert a rien" pensent "mais oui quand même un peu" et si tu la mets pas au bon endroit, repensent "maisss noooooon"
[11:06] Kobal2: hahahahah
[11:07] Jaded: C'est cadeau, si tu veux le blogger :)
[11:07] Kobal2: nan, je parle pas de cul sur mon blog voyons
[11:07] Kobal2: j'ai des principes
[11:07] Jaded: Seule condition, je veux pas Legion, plus1 ou Paul dans les comments :p
[11:07] Kobal2: en plus j'ai meme pas de wishlist, alors je vois pas l'interet
[11:08] Jaded: Tu te fais une whislist avec un lien vers un site qui vend de l'Astroglide :) [nota : le jour d'avant j'avais envoyé Jaded lire ça]
[11:08] Kobal2: hahahahahhahaa
[11:08] Kobal2: hm
[11:08] Kobal2: c'est risqué quand meme
[11:08] Kobal2: j'veux dire
[11:08] Jaded: Pour le coup tu devrais trigger plein de jeunes collegiennes en mal de devergondage avec une star de la blogoboule :)
[11:08] Kobal2: ca pourrait etre Alonzo_Perez_29cm qui me l'offre.
[11:09] Jaded: hibaud_Combelles_38cm :)
[11:09] Kobal2: p'tain
[11:09] Jaded: What ?
[11:09] Kobal2: c'est ma bite dont on parle, pas mon tibia
[11:10] Jaded: Ah pardon, j'avais idéalisé le truc :)
[11:10] Kobal2: oui bah ca c'est mon job
[11:10] Kobal2: venant de toi c'est déja vachement plus préoccupant

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : vous constaterez que je suis aussi VanDammien dans la vie qu'ici, et d'autant plus qu'en ce moment, à force de ne lire que de l'anglais, de n'écouter que de l'anglais et de ne mater que des séries US en VO, j'ai de plus en plus de mal à m'en empêcher. Tout ca pour essayer de vous prouver que non, c'est pas pour faire style genre tuwaa que j'écris comme ça. C'est pas moins ridicule, certes, mais c'est pas une pose, je vous assure.

24.5.05

8:14 PM : My life as a cheese-eating surrender monkey.

It's not that often I have to deal with American folks - the reasons being that 1) I live in Paris, and 2) these days I only get out of my trough place to get either sunflower seeds, cigarettes, or cheap beer. That's exams looming for you, when you haven't done a thing all year long except fucking the wrong girls and playing video games.

Which means that, by and large, my sole interaction with US folks is through the internet, and since I, as a rule, never duper ever reply to either "enlarge ur peniss !!1!!" e-mails or "My friends and I think you're hot, come join us for free on www.give-us-your-credit-card-number-and-bend-over.com" ICQs, it all comes down to MMORPGs. EQ2, then, since I still am straight to this day.

Now, as my readers now, I'm an elitist, misanthropic yet histrionic bastard who'd do anything to get attention and cheap laughs. And, as the folks who now me IRL know, I don't have *anything* to get attention about, except for the fact that I can barely speak el engles. Now, in my months playing a stuck-up, obnoxious, megalomaniac dark elf bitch (not as much a composition role as you'd think), I must say that, in a matter of seconds, all discussions with US folks degenerate into either of two things. Well, three, but one is a joker, as you'll soon understand. The first, and bogus one, is "heyaaaa sweet thang, how ya doiiiin' ?"-like string of dimwit pickup lines. I play a girl, this comes with the territory. Forget 'em.

The second one is instant hatred. Like I said, I barely speak english, or rather, I speak it rather well...for a frog. Anyone who talks to me for some time gets the fact that I'm a foreigner. Which leads to "where u from ?". Which in turn leads to me being sarcastic and saying I pertain to the cheese-eating surrender monkey type or something to that extent. And those guys don't get the joke. They straight up despise me, spew every insult known to them and even some they don't really know but heard some guy in a bar talk about. Those guys get the /ignore quick. (For those who aren't used to MMORPGs, /ignore is a software equivalent to breaking a beer bottle on the counter, then walking away with that "Say *one* thing and I'll cut your balls off, then make you eat them with jallapeños" look in your eyes. Or, rather, to a restaining order.). Of course, these guys are pathetic - I mean, I'm me, the perfect human being, and they reject me out of racial prejudice. They should be the bottom of the barrel, right ?

Wrong. There's worse. There's also the folks who are into it. The guys who'll whip a "bonjour" (in which you can just hear the awful accent), or a "je l'aime le france". Every single one of them tries to make believe he knows the language. Of course, being the sadistic fuck I am, I always reply with long, convoluted sentences. To this day, every single one of them has answered with "hehe, I don't understand, I only took French for a couple years in high school" or some equivalent BS. I believe this has to do with the fact that the French are considered, abroad, as romantic, sentimental people, or rather, to put it in layman's terms, to the myth that speaking French (even remote French with the accent of John Paul II on prison-quality crystal meth) will score you chicks. Guess what : this doesn't apply to actual French broads. Especially when these broads are French assholes playing EQ2 naked while sitting in a puddle of cheap beer mixed with torn pubic hair and scrotum sweat. (barf sacks are available should you need them).

Yet, for some reason, every single one of them goes for it. I don't know if it's because they hardcore believe in the law of probabilities (i.e. anything that *can* happen, *may* happen sometime), or they just haven't yet learned the First Law of MMORPGs : every girl is a horny trucker with a beer-belly who listens to country music and stuffs roadkill as a hobby.

Anyway, asi es ma vida loca.

PS : p'tain, faut vraiment que ces exams passent vite, je commence à plus savoir penser en français à force de lire ces conneries sur le post-modernisme. En anglais.



7:17 PM : The Friendship Test - 4

La saga de l'été continue ! (même au printemps (que j'ai toujours pas vu, d'ailleurs (cherchez pas, c'est seskuel (ou pas)))

Post philantropique, ha-han, com'on, ha-han, check it out, yeah, yeah.

Pour cuisiner un bon friendship test qui fera les délices de votre machiavélisme premier degré, nécessaire à votre psyché féminine, et vous donnera l'impression d'être la reine des manipulatrices, amenez un garçon dans votre lit, par quelque séduction, truc, astuce, schéma, plan et autres machinations. Vous êtes une fille normalement constituée, ce genre de chose n'a pas de secret pour vous, je vous fais confiance.

Si, au bout de une a trois heures de cuisson dans cette atmosphère à haute teneur en tension sexuelle il n'est pas en train de vous déchirer les sphincters de sa puissante hampe dont la longueur n'a d'égale que la précision et le rythme de ses coups de reins bestiaux qui claquent bruyamment sur votre croupe offerte (le mot "hampe" est 100% dédicacé à une rouquine qui se reconnaitra si elle passe encore par ici les soirs de cuite)(et ca confirme ce que je pensais : c'est moins chiant, vide et creux d'écrire cul que de lire cul, mais vraiment pas de beaucoup), c'est que peut être il a a la fois un cerveau qui voit clair dans votre jeu stupide, et une fierté typiquement masculine (donc stupide) qui lui dicte de gagner votre jeu idiot en ne vous transformant pas en étoile de mer. Salope.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Mes récoltes, j'les pisse comme des maïs.
J'm'enfile des géants verres,
Flaire les kilo d'céréales versés dans les silos.
Sirotons le houblon,
Bavons en, brassons le,
Poussons l'bouchon, ça pleut des litres,
Comme à la mousson !

Svinkels - C-real Killer

23.5.05

5:54 PM : Evidences

Si j'étais un grand méchant, un supervillain de James Bond par exemple, j'aurais pas de chat blanc angora, ne serait-ce que pour ne pas que mon SuperLaser sente la pisse.

Mais surtout, surtout, si j'étais un supervillain, de James Bond ou du moyen age, j'aurais pas de sous-fifres. Pas de dragon pour garder mon antre, pas de gardes, pas de pièges, pas d'homme de main, pas de conseiller, rien. Parce que les héros ils commencent tous niveau 1 et ils pexent sur l'adversité. Non, moi, j'aurais pas d'antre supersecret caché au bout du monde, j'aurais une barraque avec pignon sur rue, ouverte à toutes heures sans rendez-vous. Venez, venez les héros_001 ! Moi j'te vous éclate toute suite en mode full power, pas de conneries japonisantes du style "han, tu es si faible que je pourrais te battre avec seulement 5% de mes capacités !", ca aussi ca les pexe les héros. Et je tuerais pas leurs amis d'abord pour les énerver, non, non, non. Ca a déja été tenté. Full power direct.

Evidemment, l'inconvénient avec ce systême, c'est qu'on peut pas prendre son bain tranquille.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : Sans vouloir faire un post juste pour ca, je trouve le dernier Boulet absolument somptueux. Oh, et j'oublie de le crier sur tous les toits depuis un moment (bon, OK, j'ai *aussi* eu la flemme de faire un href. Maaaais c'est tellement pénible d'ouvrir des brackets vous comprenez, l'effort... Oui, bon, chuis pas excusable, je sais, j'vous emmerde tous, tas de cons.) : Mandarine a re-re-re-re-réouvert, joie infinie pour moi, pour vous je sais pas. En tout cas, une chose est sure : si elle formate encore, ca va m'ignerver.

21.5.05

6:06 PM : The Friendship Test - 3

Toum, toum, toum, another one...

Post philantropique, doudoudidoudidaaaa...

Vous avez un garçon, de sexe masculin de préférence, sous la main. Vous vous demandez si derrière son obséquiosité, ses manières de gentleman, ses gentillesses et autres politesses ne se cacherait pas, peut être, qui sait, l'ombre d'un désir qu'il n'oserait pas vous avouer, sournois qu'il est (les mecs sont tous sournois, ca ne sert à *rien* d'essayer de démentir cet axiome).

Si vous me demandiez mon avis, genre, pour déconner, moi j'vous dirais de l'amener dans votre lit. Mais de manière accidentelle hein, genre l'heure du dernier métro est passée et tu vas quand même pas dormir sur le linoleum de la cuisine, on n'est pas des bêtes quand même !.

Recontactez moi sur le moment. S'il n'est pas en train d'essayer de vous sauter, il dort déja. Profondément. C'est très fiable.

Enfin bref, asi es ma vida quoi ? J'entends pas dans le fond !

A force de chercher les brumes ou cacher nos erreurs,
Nous gentilshommes de fortune, de quoi avons nous peur ?
Plus du gibet d'Savannah que d'Satan et ses flammes :
On préfère la mort du bras qui tient une lame !

Soldat Louis - Savannah

20.5.05

1:24 PM : Révélation

666 !

Je, comme tous les geeks du net profond, avais jusqu'ici considéré les initiatives des différentes marionettes du big business (RIAA, SELL, Pascal Nègre etc...) comme des émanations nocives de ce que l'homme avait de plus minable. J'avais tort. Il y'a du génie dans leurs méthodes, de l'art dans leurs actions. Et j'ai appris. Ooooooh oui, Sandy, j'ai appris.

Dorénavant et à partir de maintenant, quand je ferai une blague, un jeu de mot, un calembour, et que vous ne riez pas, c'est de *votre* faute. Quand je ponds une théorie aussi moisie que tordue et que vous n'en saisissez pas la substantifique moelle, c'est de VOTRE faute. Quand je dis des conneries et que vous n'acclamez pas ma parole juste, franche et vraie, c'est de VOTRE faute. Et pour tout ca, procès.

Ca va m'économiser des masses de psy, cette connerie, n'empêche.

Enfin bref, ha-han, ha-han, check it out, com'on, com'on.


10:20 AM : The Friendship Test - 2

La saga continue !

Post philantropique, blabbedyblooblah

Amies-camarades femelles, si vous vous interrogez sur la nature des sentiments que vous porte une bite à pattes, je veux dire un garçon, débrouillez vous pour passer la nuit dans le même lit, sans préciser la nature des votres, en conservant une entière neutralité de la situation, excepté la promiscuité (nécessaire au test, si ca vous ennuie fallait prendre un autre garçon) naturelle de la situation donnée.

S'il n'essaye pas de vous sauter, c'est qu'il est homosexuel. Définitivement. (Ce qui, parallèle ludique, vous donnera probablement envie d'essayer de le sauter. Ain't human nature fun ?). C'est très fiable.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

17.5.05

7:04 PM : The Friendship Test

100% Tenacious D free !

Post philantropique. Ce post ne s'adresse qu'a la moitié (c'est une figure de style, malgré mes rêves les plus fous) féminine de mon lectorat. Les garçons peuvent essayer si le coeur leur en dit, mais pour eux ce test a une fiabilité absolument nulle. A vrai dire, ce post s'adresse a la majorité de la moitié : les filles très, très connes qui n'ont pas encore compris ca toutes seules, donc.

Amies-camarades femelles, si vous voulez savoir vraiment, vraiment ce qu'un mec à qui vous tenez pense de vous, arrangez vous pour finir dans le même lit, un soir, mais polope ! Me prêtez pas d'intentions scabreuses (en plus, je vous les rendrais pas). Je parle pas de finir *au lit*, mais dans le même lit, nuance. Ambiance T-shirt et caleçon, donc. Ou pyjamas, enfin bref, organisez une nuit chaste, mais dans un lieu fortement propice à du pas_chaste_qui_tache.

S'il n'essaye pas de vous sauter, il vous trouve absolument moche. Genre à vomir partout. C'est très fiable.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I walked the avenue
`til my legs felt like stone
I heard he voices of friends
vanished and gone
at night I could hear
the blood in my veins
black and whispering
as the rain
on the streets of Philadelphia...

Bruce Springsteen - Streets Of Philadelphia


6:42 PM : Le Gaumont dans ma tête - 1

Y'aura ptêt pas de 2, hein.

England, WhateverCity, WhateverUniversisty, between WhateverClasses. She walks up to me. She - spunky, smart, funny, good-looking, with that touch of weirdness that makes us males just go wild, doesn't it ? She walks up to me (SHE walks up to me. She WALKS up to me, she walks up to ME) which is surprising, in and of itself - now and back then, I know what I look like. Not that I'd notice, anyway. I've kinda lost the whole "look around yourself" thing to bury myself in sweet, sweet music. Pump up the volume, com'on, yeah, yeah, ha-han, ha-han.

- Hey, uh, listen I...
- What's the point ?
- What ?!
- What's the point, you talking to me, what's the point of that ?
- Well uh...
- Look, I'm alone, you're alone, we all are alone, and whatever might or might not have happened just right now, we'll die alone. We won't share, we won't understand, we won't dream, we won't nothing, we'll just be alone. And I don't fuck that well anyway. See my point ?
- What the fuck is wrong with you !?

She leaves, angry and (or maybe it's just macho talking ?) a little upset, a little sad. And I *so* wanted to be with her. Ah, well, one down, 1 billion to go...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Beat on the brat,
Beat on the brat,
Beat on the brat
With a baseball bat !
Ow yeah !
Ow yeah !
Oh, oh !

The Ramones - Beat on the brat


2:18 PM : Pour la route

Tout comme Houellebecq (mais pas de la même manière, sans doute), Sherlock Holmes est un gros con. En tout cas, il fait sérieusement partie de toute cette gamme d'égéries de jeunesse, d'anciennes idoles qu'un examen nouveau, avec un oeil plus critique, plus blasé peut être, fait brûler vives (vous devriez essayer avec Dieu, c'est un bon point de départ pour ce genre de démarche. Hihuhihu)

Je m'explique. D'abord, il est pédant, hautain. Mais c'est insuffisant. Il est malhonnête, aussi. Relisez vite fait n'importe quel Sherlock Holmes classique. Très souvent reviendra le "eh bien Watson, qu'en déduisez vous ? Que voyez vous ?". C'est évidemment un artifice littéraire transparent, Watson, c'est toi, c'est moi, c'est nous, nus sur la plage à mourir, encore et encore. Hum. D'ailleurs, juste avant ou juste après cette question, il y'a toujours une description détaillée d'un personnage ou d'un lieu, faite par Watson, pour nos bôs yeux. "Machin était un homme de tel age, fringué comme ci, qui parlait comme ca". Le jeu étant (pour le lecteur, donc) évidemment d'essayer de baiser Sherlock sur la déduction. S'ensuit au choix 1) l'aveu d'impuissance de Watson ("j'en sais rien Patron !"), 2) l'analyse complètement n'importe quoi de Watson ("j'en déduis que cette femme est une danseuse du ventre lappone avec un oeil de verre !"). Qui sont encore une fois ceux du lecteur, qui même s'il a réfléchi dans son coins, arrivera *toujours* à 1) ou 2). Ensuite, vient la condescendante explication du Dieu Holmes, "mon petit Watson, t'es gentil, va me chercher un café, après j't'essplique". Et c'est là qu'est la triche : à tous les coups, il utilise pour ses "brillantes" (j'y reviendrai) déductions des éléments, des détails, des données qui ne nous ont pas été fournies (et donc, à Watson non plus). Vas-y que je te sors un article du journal d'hier de mon chapeau, ou bien que j'extrapole sur un bouton de chemise (qui, je le rapelle, n'a pas été décrit avant), ou un accent, ou une odeur, bref, autant d'éléments qui sont catapultés dans ta gueule comme si ils avaient toujours été là sous tes yeux. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Le tout dans le but de te faire sentir mauvais, inadéquat, poids mort, copine moche quoi. Spectateur laudativo-attentif. Le Maitre parle. C'est, eh oui, malhonnête. Mais ce n'est pas tout ce qui fait mon dégoût du personnage.

C'est surtout sa pédance déductive qui me les brise. Exemple : je me souviens d'un personnage qui avait au poignet un tatouage d'un poisson, tatoué à la mode chinoise (in La Ligue des Rouquins si je ne m'abuse. Ce qui prouve sans conteste possible que je stocke vraiment, vraiment n'importe quoi dans ma mémoire). Sherlock en déduit nécessairement que l'homme a voyagé, au moins jusqu'en Chine, probablement beaucoup donc. Ligne éditoriale oblige, Sir Connard Doyle (vendu à tes persos !) confirme par la suite. Mais eh, pour une conséquence donnée (ie : j'ai un poisson chinois sur le poignet), combien de causes possibles ? Et si j'étais allé dans une petite boutique de Chinatown ? Et si c'était ma femme, immigrée chinoise de longue date, qui me l'aie fait, un soir de mélancolie alcoolique ? Et si quelqu'un d'ici avait réinventé la technique chinoise de A à Z, tout seul, par hasard et talent ? Et si, et si, et si. C'est vachement méprisant pour l'infini de l'univers des possibles de déduire, non, d'affirmer ainsi des éléments de la vie d'un tiers (et, partant, de son entourage, de son environnement, du monde, de la Vie de l'Univers et du Reste en somme) à partir de petits bouts entrevus. C'est, en définitive, inférer le fond par la forme (more on that later). Et ca, c'est insupportable. Et encore plus insupportable de la part de Doyle d'inférer, par la forme, que c'est possible et même évident, mais-quel-con-de-pas-avoir-compris-ca-lecteur, dans le fond. C'est ce dirigisme à la fois arrogant et erroné qui envoya, un soir de novembre, Sherlock Holmes dans mes oubliettes littéraires.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Oh, au fait, j'ai trouvé une cool épitaphe (c'est bien les épitaphes, les phrases gravées sur les tombes, non ?) : "This one is on me.". Ceci dit, quelque part, avoir une mauvaise blague à lire ad vitam mortem eternam, ca doit pas etre le top du fun. Ce qui nous ramène à cette histoire de livre de cercueil de chevet : je disais ca pour rigoler, mais pour de vrai ca me fait très très peur, l'idée qu'on puisse reprendre conscience dans une tombe. Et apparement, c'est pas si hors de l'ordinaire que ça, parait que parmi les exhumeurs de machabs de la police, l'exception serait plutot celui qui n'a jamais vu de griffures à l'intérieur d'une boite. Brrrr. Ouais, non, y'a pas, les funérailles marines, c'est mieux. Au moins, même si on n'est pas vraiment mort sur le moment, on le reste pas longtemps. Ou on le devient vite, selon. (ceci était un post bonux. Collectionnez les et vous pourrez peut être vous offrir la cafetière avec un néon de bas de caisse !)

Nous vivons une époque épique, et nous n'avons plus rien d'épique.
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt:
Les capitaux
La publicité
La clientèle
Qui donc inventera le désespoir ?

Léo Ferré - Préface


12.5.05

3:59 PM : Deux pour le prix d'un

Je veux être enterré avec un bon bouquin et une lampe torche. Au cas où.

N'importe quel connard peut être hilarant en faisant des blagues sur la politique, le show business, l'histoire ou l'homme. Les blagues s'écrivent toute seules. Mais faut vraiment avoir du talent pour faire des blagues sur le cancer ou la vieillesse, ou le travail, enfin les trucs vraiment dramatiques, horribles de la vie. C'est pour ça que je respecte vachement Woody Allen et Desproges. Le réalisateur de Massacre à la Tronçonneuse, aussi.

Enfin bref...

9.5.05

10:18 AM : Oh, au fait

Je vous ai remis un radio-blog, depuis le temps que le post avec la vidéo d'angra qui prenait sa place est dans les archives... Et pour le coup, j'ai préféré mettre un album complet plutot que de faire le DJ de supermarché. Parce que flemme un peu, parce que tout neuf un peu, parce qu'un album c'est un tout et pas une somme de ses parties un peu.

En plus, ca confirmera à loisir l'observation que vous avez pu vous faire au post précédent : oui, je suis dans une phase de sensiblerie passablement désopilante. Et ca nous permet de nous poser la question liminaire de High Fidelity : "What came first, the music or the misery ? [...] Did I listen to pop music because I was miserable, or was I miserable because I listened to pop music ?".

Enfin bref, asi es ma vida loca

8.5.05

8:22 PM : Wing of the Butterfly

I really hate what I've got to do, which is take perfectly good books and stories, and basically ripping them apart, slashing them around to pin, underline, fingerpoint ideas inspirations themes metaphors relations symbols meanings. Probably because that's certainly not how I expect to be read, and listened, and understood as a writer or man (I'd probably be more of the Lennon school of making meaningless shit up just to get those guys off my back), but also... I know there must be a point to this, I know it's supposed to make us better at what we do, but it still feels like a fucking crime.

I can't remember who said that humor was like a frog that you could dissect to know and understand how it works, but by then it's not alive anymore. I think it applies to many things. In fact, scratch that, I believe it applies to everything, from emotions to people to stories, that you've got only two choices - you can either feel things and ride their waves, and flow in with them, and let them rule you of course, or you can understand them but the second you start to question the why how when where, it's gone. Because it's easy to understand anything, but when you truly understand, you can never feel again, you know where things go, you start to expect the next move, you see the ropes. And you can never go back.

And the saddest part of it is, while you're feeling things, you can never express them, you can't explain, you can't talk, draw, compose or write about the way you feel, because it doesn't come out right, it's always flawed, right from point A, and in search for a way to make people get how you feel, and make them feel it too, you start to understand. And when you understand, then you can write about it perfectly, but there's no point anymore, because what you're talking about is dead, and cold, and won't ever fly again. And I know I messed up quite a lot of things in my life that way, so when I see that pattern being "forced" upon me, I can't help feeling bad I guess...Does this make any sense ?

Oh, and please, please, please, don't ask. I just felt like it, OK ? Gosh, you people are annoying with this shit...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : bonus (trick) question, how do you guys deal with the immense sadness that permeates everything, and everyone ? How do you get by when you know every person you'll ever meet will be chock full of heartbreaks, shattered dreams, loneliness, angers and betrayals and that you'll always read, even in the most perfect of moments you'll always read that sadness, that hopelessness in their eyes, behind everything, as if it's the natural state of being ?

Moi j'suis accoudé au bar,
Et je rigole à part
En matant le tableau :
Je les vois vingt ans plus tard
Et ça m' fout un cafard
A couper au couteau...

Renaud - Mal barrés


11:05 AM : La solitude de Dieu

Meuh non je suis pas mégalo.

Vous savez ce qui est très, très pénible dans le fait d'avoir toujours raison ? C'est quand on prévoit la chute de quelqu'un. D'en être attristé, profondément. Et de n'avoir comme seule plaisir ce foutu "ha HA ! Je le savais" pour se consoler de la chose, ce qui est somme toute assez négligeable.

Et si la chute en question n'a pas lieu, alors la joie est ternie par le fait que merde, j'm'étions gourré.

Mais en l'occurence, j'avais *encore* raison. Et ca fait chier...

Enfin bref, asi tout ça tout ça. Mais who cares ?

7.5.05

3:15 AM : In your face, Werber.

La réincarnation est une connerie, et je le prouve, en trois actes.

ACTE 1 - J'ETAIS PERDU DANS UN MEANDRE

OK, here we go. Tout d'abord, il s'agit de définir de quoi on parle. Je parle principalement des conneries qu'élabore Werber dans les Thanas, biensur (sinon, pourquoi j'aurais choisi ce titre, connard ?), bouquin que j'adore mais c'est pas une raison pour pas cracher dessus que je sache, mais également sur toutes les philoreligions orientalocosmiques qui soutiennent que non seulement y'a une vie après la mort, mais qu'en plus c'est ici et mieux (les salauds. Ils nous piquent des clients, à nous les cathos fachos (ne niez pas, vous le saviez, non ? (bon, ok, proto facho ? Mais ca veut plus dire la même chose, je crois (hop, une autre parenthèse imbriquée, pour la forme.( Comme quoi on peut concilier écriture magnifique et C++ (ou pas))))))). En gros, le principe selon lequel une fois mort, et après une petite période de régénération dans la grande conscience divine, on revient pour une (ou un million de millions) partie gratuite sur Terre, ou dans le cul de notre copine sous forme de morpion si on n'a pas été sage. Le principe selon lequel chaque être vivant a été, est et sera un grand, grand, GRAND nombre de choses avant de...avant de quoi ? J'en sais rien moi, je suis nul en philosophies orientales. On va prendre l'hypothèse de Werber comme hypothèse d'école et dire : avant de devenir un ange. Ou un saint. Ou une semi-divinité. Bref, avant de prendre du spiritual galon. Et non, ladies, on peut pas coucher pour monter dans la hiérarchie. C'est nul, je sais, je sais. Je sucerais mieux que vous.

ACTE 2 - AUX PORTES DE MORDOR AVEC UN NO-DACHI

De deux choses l'une (je hais cette expression, je l'utilise trop souvent) : ou bien il y'a un nombre fini d'âmes, ou bien il y'en a un nombre infini. Considérons d'abord la seconde hypothèse, parce qu'elle est vachement plus facile, et que moi, la facilité, c'est un peu mon dada. Si il y'a un nombre fini d'âmes, et que chaque être vivant, de la plante de mon salon à ses parasites à moi (ha HA ! Bien niqués je vous ai. Non seulement j'ai casé une occasion de causer comme Yoda, mais j'ai même pas de plante de salon. J'ai déja Mandarine (hihuhihu)) en a une qui pourrait être celle de mon grand père, aussi, alors arrivera nécessairement un moment où, accroissement des populations oblige, y'aura plus assez d'âmes. Réfléchissez une seconde : si l'humanité ne s'autodétruit pas dans les deux prochains siècles (et c'est un peu exclu, malgré mes rêves les plus fous, j'veux dire, on a survécu à la Guerre Froide, je pense que c'est maintenant établi : la guerre thermonucléaire totale est hors de portée de nos faibles âmes. (ouais, je sais, c'est dramatique, mais que voulez vous ma bonne dame)), l'humanité va se disséminer dans l'espace, malgré toutes les rumeurs sur l'antipape et la fin du monde (les uns disent que Jean Paul II était l'avant dernier, et maintenant c'est Ratzinger l'avant dernier. Faudrait savoir, merde chier quoi, une apocalypse ca se prépare, bande d'amateurs). D'abord sur Mars pour s'entrainer, puis, de proche en proche, partout où y'a pas de petits gris (ou avec l'aide des petits gris, selon la storyline). Une fois toutes les planètes de l'Univers terraformées, habitées et à l'atmosphère constellée de déchêts nucléaires plombés, essayez un peu d'imaginer le nombre d'insectes, d'animaux, de plantes, d'humains nécessaires à ça. Ou plutôt n'essayez pas, ca va vous donner le tournis, un immense complexe d'infériorité, et vous amener au suicide. OK, OK, essayez, mais juste pour le suicide. Si chacune de ces formes de vies a droit à une âme, et que le nombre d'âme est limité, arrivera forcément un moment où on arrivera à la dernière âme dispo. Et après ? Et après ? Et le bébé suivant, il aura pas d'âme réincarnée ? Bummer pour lui, non ? Je sais, je sais, il se pourrait que, le divin cosmique réalisant qu'il a été un peu short, décide de créer un gazillion d'âmes de plus entre temps MAIS ne serait-ce pas un peu de la triche, et un peu pas juste ? Rapport au niveau du fait que ces nouvelles âmes seraient au début du cycle des réincarnations, avec plein de retard dans la partie donc. Ce serait, au mieux, peinture sur merde comme dirait mon papa. Or, nous savons que le divin est parfait, y'a qu'à voir la Terre pour en être persuadé. Donc, la théorie des réincarnations est merdeuse. Je suis trop doué.

Notez que ca marche *aussi* avec un nombre d'âmes infinies et un Univers infini (or je suis persuadé que l'Univers est infini, ne serait parce que l'homme a toujours besoin d'aller au delà de la prochaine colline. Et que Dieu aime les blagues (quoi, avez pas encore compris l'Humour Divin ? Regardez vous à poil dans une glace.)) Deux infinités qui se courent au cul l'une de l'autre, c'est d'une part pas propre, , mais surtout, au final, y'a toujours une infinité un peu moins infinie que l'autre. OK, OK, ca pue comme démonstration. C'est pas grave, j'en ai une autre (don't like my principles ? It's OK, I've got others) : si il y'a une infinité d'âmes, il y'a et y'aura toujours un nombre fini d'êtres vivants, donc y'aura toujours trop d'âmes, donc ca colle pas. D'autant que si on compte que les âmes qui se conduisent "bien" deviennent des êtres humains et, qui pis est, des êtres humains favorisés, ca réduit encore plus le nombre de places disponibles pour, je le rapelle, un nombre d'âmes infinies (donc où chaque possibilité, chaque substrate est explorée un nombre infini de fois). Oui, oui, ca bugge. Donc, les âmes infinies, c'est pas un bon deal, ca passe pas les quotas.

ACTE 3 - HOOK, LINE AND SINKER

Mais au delà de ça, y'a un autre problème. Une fois l'âme réincarnée un certain nombre de fois, elle atteint la fin de son voyage : la divinité, l'angélité, la sainteté, whatever. Bref, elle sort du cycle. Peut être par energie cynétique (ah ils sont forts, ces orientaux). Une âme de moins dans le Big Game. Or, on a déja déterminé que le nombre d'âmes était fini, sinon c'est de la triche. Donc, au fur et à mesure, le nombre d'âmes diminue. Or, la population de tout tend vers une augmentation globale (sauf pour les dodos et les pandas. Mais je vous le demande, est-ce vraiment une grande perte ?). Donc, arrivera un moment où y'aura plus assez d'âmes pour la population globale, on en a déja parlé. Mais admettons, pour une seconde, qu'a un moment la population se mette à baisser. Arrivera alors le moment ou y'aura plus qu'un seul être vivant pour une seule âme. Un être, tout seul, dans l'Univers. Je vous parle même pas de sa note de psy. Mais c'est pas le pire. Le pire, c'est que pour avancer dans le cycle kharmique, on nous dit d'être bon, d'être fidèle, d'aider et d'aimer son prochain tout ça tout ça. Mais tout seul, c'est pas possible. Donc, cette âme solitaire serait contrainte à la masturbation perpétuelle, puisqu'elle n'aurait pas les moyens physiques d'être bonne envers son prochain, puisque sans prochain elle serait (tac, encore un coup de Yoda, pour la forme. Avouez que les discussions/conneries philologiques s'y prettent vachement). Bloquée dans un cycle sans fin, elle n'atteindrait jamais l'illumination. Elle eut tirée la courte paille. Or, la philosophie de la réincarnation nous affirme que personne ne perd, tout le monde gagne, juste en étant méchant on perd du temps en allongeant son cycle. Mais celle-là, la dernière, serait baisée. Ca colle pas. Donc, le prémice est faux. Et le premier qui dit que mes démonstrations sont pleines de trous se prend une infinité de cycles kharmiques en plus, non mais des fois.

EPILOGUE : ASI ES MA VIDA LOCA.

PS : Pierrot, tu voulais savoir comment c'est quand je maitrise bourré ? Ben c'est un peu comme ça.

Tiiii, tuu tiiii, tuuu tiiii, tuu tooooo.
Erst wenn die Wolken schlafen geh'n
Kann man uns am Himmel sehn
Wir haben Angst und sind allein...
Und Gott weiss ich will kein Engel sein !

Rammstein - Engel

2.5.05

5:22 PM : Fuck you, I won't do what you tell me.

Je suis assez fasciné par la célébrité. Le phénomène en soi, s’entend, hier comme aujourd’hui (même si, force est de reconnaître, il y’a probablement plus de gens qu’on puisse classer dans la case « célèbre » qu’au XIV° siècle par exemple. Ou peut être autant, mais pas à la même échelle – le rebouteux du village voisin a t’il le même niveau de célébrité en 1315 que Julia Roberts en 2005, pour le prolo de base ? Faut voir.

Mais ce qui est amusant, c’est que c’est une phénomène qui s’auto-entretient : à partir d’un certain stade, on devient célèbre parce qu’on est célèbre. On est célèbre, donc on est convié à tel événement qui rend célèbre. On joue dans tel film, on passe sur telle radio, telle télé, on est célèbre donc on a l’occasion d’être célèbre. Passé un certain (autre) stade, d’ailleurs, il n’y a même plus besoin d’occasion de devenir plus célèbre encore, j’ai l’impression. Le niveau monte tout seul, jour après jour. Genre la Joconde (qui n’est jamais qu’un tableau parmi des dizaines de Leonardo, parmi des centaines de florentins, parmi des milliers de peintres Renaissance, sans la moindre particularité historique, culturelle ou technique. Mais, devenue peu à peu célèbre, elle devient symbolique, et devenant symbolique…). Ou Hitler.

Mais ce qui est le plus fascinant, c’est le pouvoir de la célébrité. Non pas au sein de l’univers propre à ceux-là, parce que dans les restaus 19 étoiles et les hotels aux chambres de 5 hectares, le personnel se fout vaguement du niveau de célébrité de celui où celle dont il fait le lit (à vrai dire, je suis assez persuadé que par effet Clerksien, le valet de chambre de Bruce Willis se sent au moins aussi supérieur à Bruce Willis que Bruce Willis se sent supérieur à son valet de chambre). Mais qu’une célébrité descende dans le monde du commun des mortels, et il dispose d’un pouvoir extraordinaire, non ? De vous à moi, si J-Lo vous demandait son chemin, si Bruel prenait une bière dans votre bar, si Samuel L. Jackson sonnait chez vous pour utiliser vos chiottes, ne seriez vous pas hypnotisé par le « c’est lui ! »-factor ? Oseriez-vous sincèrement dire non à ces mecs-là ? Je pense pas.

Et je me demande d’où vient ce pouvoir, ce pouvoir de reconnaissance. Est-ce que c’est un fruit du siècle, ou un comportement spécialement humain, ou un comportement bestial. Male alpha dans la meute ? Complexe d’infériorité/oedipien ? Nostalgie inconsciente du servage ? Manipulation télévisuelle ? Reflexe pavlovien appris face à une figure d'autorité (papa/prof/patron/flic) ? J’en sais rien. Mais ça me chatouille le neurone à folklore.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I'll tip my hat to the new constitution,
Take a bow for the new revolution,
Smile and grin at the change all around,
Pick up my guitar and play
Just like yesterday...
Then I'll get on my knees and pray
We don't get fooled again !

Meet the new boss,
Same as the old boss.

The Who - Won't Get Fooled Again