30.3.05

9:14 AM : Let's get it on

Le gars ChatFou me proposait une théorie intéressante sur l'amûûr qui je dois dire colle assez. Je ne l'aime pas, pas du tout même, mais force m'est de constater que si elle n'est pas La Vérité, elle colle assez. A vrai dire, malgré tout ce que j'ai pu pondre et cogiter sur ce que l'Amour peut entrainer, excuser, entreprendre, créer, sur les responsabilités et le sérieux de l'Amour, sur ce qu'il est et n'est pas, je n'avais jamais vraiment pensé à me poser de question sur sa nature.

ChatFou pense que l'Amour est une illusion personelle, un fantasme permanent, autoentretenu par celui ou celle qui l'éprouve. Une chose qui n'a pas le moindre rapport avec une quelconque réalité, ni même avec la nature de l'être Aimé. Un construct total dans le dedans de ta/ma tête.

Ca a l'air vachement froid, dit comme ça, c'est même pour ca que je renacle à admettre cette définition. Mais, de fait, elle colle assez avec mon ressenti de cette_fois_là. Elle colle aussi avec mon incapacité à comprendre ou accepter la vision de l'Amour qu'ont les autres. Elle colle enfin avec cette douleur extrême et cette incompréhension totale qui vous tombe dessus quand l'Amour se casse la gueule. Quand la première fissure apparait dans votre/mon idole à la gloire de l'autre, et que tout à coup tout se casse la gueule brutalement sans le moindre espoir d'être sauvé, parce que réparer une relation appelle au conscient, à la logique, à la raison, quand l'Amour lui est totalement irrationnel et pas objectif. On ne peut pas aimer aussi fort quelqu'un pour ce qu'il est ou ce qu'il aime, parce que chacun est banal et inintéressant, quand on y regarde de trop près. Ergo, un amour qui commence à péricliter serait insauvable. Ca corrobore certainement mes résultat expérimentaux...

Et tant qu'on reste dans le sujet du mushy, je dois dire que j'ai détesté la fin de High Fidelity (le film comme le bouquin d'ailleurs - le film étant une des meilleures et plus proches adaptations de livres que j'aie vu jusqu'à présent, à un défaut près : le manque d'importance accordée aux grandes discussions sur les compilation tapes, longue métaphore qui sous-tend tout le bouquin, et qui n'est abordée qu'à la toute fin du film. Ca percute pas, donc.) - comme j'ai détesté la fin du Chameau Sauvage ou de l'Apologie de la Passivité. Tous concluent par : "aimer, c'est faire des trucs pour l'autre". Mais c'est pas vrai. C'est pas vrai du tout, et même ca n'a aucun interêt. Faire pour l'autre des choses dont on sait qu'elles lui plairont, lui faire découvrir ou redécouvrir des choses qu'il ou elle aime et connait déja, autant baiser. L'interêt d'une relation, c'est de s'offrir à l'autre, d'offrir du soi, pas d'essayer d'approximer le elle/lui. Ce qui lui plait, elle le connait déja, elle peut le trouver toute seule. Tu ne peux rien lui apprendre sur ce qu'elle apprécie. Ca ne sert... à rien. C'est incolore, inodore, sans saveur, n'importe lequel des ses exs, de ses futurs, de ses amis en fera autant. C'est pas ce qu'elle - pardon. C'est pas ce que je cherche dans une relation. Donc, c'est pas ce que les autres cherchent...si ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

27.3.05

7:03 PM : On prend les mêmes, et on recommence.

Par le truchement d'une discution amusante et compliquée (m'enfin, toujours, avec elle) avec une amie, j'ai pu improviser sur l'instant une connerie qui, à la re-reflexion, n'en est peut être pas tellement une.

Ca fait des années, depuis la sortie du lycée en fait, que je cultive volontiers l'excentricité, et tout ce qui peut sortir de la norme - et pas seulement par élitisme, histrionisme ou pose trop wibelz comme on pourrait le penser (pour les incultes parmi vous, et elles sont nombreuses (et en première L), l'histrion est le névrosé qui ressent en permanence le besoin d'être le centre d'attention du groupe. Comme tout le monde, mais lui plus.). Oh, certainement au début, en ces vieux temps de grande dépendance affective et d'aussi grande timidité. Mais porter des t-shirts à crânes, jouer les pédés au milieu d'un parterre de machos frustrés, sortir dans Levallois pieds nus ou, dernière facétie en date, se raser le crâne à la mode mohawk, c'est surtout une énième forme de protection, d'auto-défense, une couche d'armure en plus, de deux ordres : tout d'abord, provoquer son propre ridicule avant de se le voir imposer par la cruauté des autres (on est manipulateur parano ou pas), ensuite, repousser volontairement les 9/10° des autres, que ce soit en s'affublant d'étiquettes qu'ils n'aiment pas ou en leur faisant "peur" en sortant de leur norme habituelle, le but étant de trier automatiquement les cons qui ricanent des cons qui méprisent des cons moins cons qui voient à travers ce petit jeu (ou qui s'en foutent). Je pense que c'est encore assez vrai.

Ceci dit, avec l'âââge, je commence à penser que la norme n'existe pas vraiment. Ou plutot si, mais par un effet pervers. Je m'explique : à mon avis, la norme telle qu'elle est définie (que ce soit la norme sociétaire en général, ou celle propre à un groupe culturel (goth, bab', bobo, lycéenne illettrée)) est un genre de plus petit commun multiple. En ne déviant pas de standards (d'apparence, de langage ou de comportement) plus ou moins vagues, on crée automatiquement un pont, une base de discussion, et ce avant même d'avoir ouvert la bouche. On dit, sans le dire : "oui, je fais partie de votre troupeau, je suis comme vous, on peut parler". Alors que, derrière ce masque convenu, personne n'est sain d'esprit, et personne n'est normal.

Avec comme effet pernicieux toutefois l'idée (que ce soit par oubli de la fausseté "nécessaire" de la norme, ou juste en n'ayant jamais réfléchi à rien) que la préservation de la norme passe avant son objet, à savoir : ouvrir les portes à une relation vraie. Ensuite, il y'a parfois une recherche active de la norme, première pierre d'un édifice à base de sécurité, selon les lignes de : je suis normal, je suis comme tout le monde, je ne suis pas fou, il ne m'arrivera rien (recherche éminement névrosante d'ailleurs, je vous conseille pas). C'est très rassurant de se sentir un parmi mille.

Enfin, toujours dans cette idée grégaire, il sera de bon ton de se moquer de ce qui sort de la norme pour affirmer aux autres sa propre normalité, ce qui crée à son tour une boule de neige, chaque membre du groupe se disant "merde alors, ils sont tous normaux, moi pas, moi pas du tout, il ne faut surtout pas qu'ils le voient !"

Tout cela est peut être très hautain et pédant, je sais pas. Anyway...

Fort de cette idée de la norme, et fort également du fait que les masques sociaux me font abominablement chier et qu'ils éloignent nécessairement de la simplicité et de la vérité dans les rapports, je me demande si cette recherche volontaire de l'excentrique, de l'incongru, de l'absurde et du ridicule, hors le plaisir intrinsèque (loin d'être négligeable) de la chose, et la profonde libération de pouvoir chanter ce qu'on veut, où on veut, quand on en a envie (par exemple), ne serait pas une tentative de pousser l'autre à craquer le masque. Face à un mec assez confiant et assez imperméable au rire des autres pour oser sortir avec une tête pareille, il n'est plus besoin de masquer ses tares et ses folies, puisqu'il est ouvertement et visiblement taré, et que si il y'a le moindre "risque" on peut toujours instantanément rejoindre le troupeau en se foutant de sa gueule.

M'enfin ptêt j'analyse trop, remarquez.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I'm ever upper class high society
God's gift to ballroom notoriety
I always fill my ballroom
The event is never small
The social pages say I've got
The biggest balls of all

AC/DC - Big Balls

25.3.05

4:22 AM : Populisme

La métaphore filée la plus classe du monde.

- Constitution des Etats Unis d'Amérique, 1789 (amendée seulement 27 fois depuis, ce qui est vachement impressionant pour un texte de loi aussi vieux et aussi fondamental) : 7 articles (34 avec les amendements, donc).
- Constitution de la V° République Française, 1958 : 89 articles (alinéas et modifications comprises), 8 pages.
- Constitution Européenne, sans doute 2004 : 388 articles, plus 448 articles annexes, 836 articles au total donc, 349 pages. Je sais pas vous, mais je pense qu'il doit être *possible* de dégraisser. Un peu. Qui a dit "Chine Impériale", dans le fond de la classe ?

Sans compter qu'à côté de ça, je suis un peu de l'avis de kwyxz - me donner un texte de 300 pages emplies d'un jargon légal assez imbitable pour le profane qui a le courage de se les farçir, et me dire en souriant "tu dis oui ou non :)" (tout en rapellant que quand même, si je dis non, je suis un facho), ca me donne comme qui dirait le sentiment de me faire enfler quelque part.

Un peu comme sur une licence de jeu vidéo, finalement. Vous avez déja pris la peine d'en lire une en entier, avant de cliquer sur "OUI" ? C'est assez fendard. En gros, le contenu fondamental est "tu l'as acheté c'est ton probleme, on n'est pas tenus à ce que ca marche comme on te le dit, on n'est pas tenus que ca marche tout court, on n'est pas tenus qu'il y'ait un programme quelconque sur ce CD, on n'est pas tenus que ca fasse pas exploser ton PC, et en cliquant sur "OUI" tu nous donnes le droit de passer chez toi sodomiser ta femme avec un pit-bull". Tout cela enrobé biensur d'une part d'une prose indigeste au possible, et le tout perdu au milieu d'une mer de considérations futiles et chiantes, le but du jeu étant que tu décroches avant d'arriver aux passages qui te baisent. Ben voila, j'ai un peu l'impression que la Constitution Européenne, telle qu'elle est formulée là tout de suite, suit les mêmes lignes directrices point de vue marketing. Ca m'incite moyen. Pas vous ?

Bon, c'est vrai *aussi* que la constitution ferait un article, je cite : "L'europe c'est nous, et c'est cool.*" (* : voir alinéas 1 à 1943.2 dans les annexes (pardon, j'ai pas pu résister à la moquerie facile)), j'aurais quand même l'impression qu'on est en train d'essayer de m'entuber. C'est peut être aussi un effet pervers de la politique française : a force de se faire régulièrement enculer sans qu'on nous demande notre avis (ou plutot, même quand on nous a demandé notre avis 3 fois, que 3 fois on a dit "non, mon chéri, je n'aime pas tellement la sodomie" (enfin, je pense qu'on a été même moins diplomates que ça, dans nos votes. Je veux dire vous, et dans vos votes bien sur. Elections, piège à cons, tout ça) et que trois fois on a continué à la prendre dans l'oignon jusqu'aux poils), quand on nous le demande vraiment, et avec un large sourire ultrabright, on a peur que ca aille encore un peu plus profond... jusqu'à monter au nez, qui sait. On peut rêver.

Enfin bref, chapi chapi, pidibi.

EDIT : l'autre soucis que j'ai avec ce joyeux bordel et un peu plus sérieux : 850 articles écrits par des rebuts de la politique de tous les pays (eh, oh, faut pas déconner, ceux qui se présentent aux européennes c'est ceux qu'ont pas/plus le moindre espoir sur le plan national, qui lui est beaucoup plus juteux.), 850 articles dont probablement la moitié contredit l'autre, au final, avec l'aide d'avocats assez insidieux ca revient probablement à une passoire juridique, et encore, avec des gros trous. On a donc un texte indigeste, obèse, et qui au final ne juridiquera que dalle. In the immortal words of George Carlin : "On election day, I do essentialy the same thing you do, the only difference is, when *I*'m done masturbating, I have something to show for it."

Oh, et parce que j'avais oublié de coller une pitite chanson et qu'après une telle métaphore il fallait rester dans le bon goût, cadeau.

Ouah padam, il s'est décidé,
Padam ouais, il s'est précipité
En pensant au pied qu'il allait prendre
Juste avant qu'un nazi ne vienne la descendre !
Oh mon amour, je pense à toi nuit et jour,
Ouais mon amour, je pense à toi toujours...
En déroulant les barbelés !
En préparant le Zyklon B !

Vaquette - Un amour perdu (Evil Skins)


19.3.05

10:32 PM : Bazooker l'ambulance

Y'a pas à dire, chez Blizzard, ils savent vraiment faire des vidéos qui claquent.

Dommage qu'ils sachent pas faire les jeux entre, quand même.

Enfin bref, fridibidibidihüüüe.


7:48 PM : For love, with Jaded

Non, le titre n'a aucun rapport, c'est juste pour le clin d'oeil

Je me demande de plus en plus pourquoi nos chères sociétés zoccidentales si pleines de libéralisme et en grande crise morale (si, si. Vous avez déja vu des 18-60 ans à l'église, vous ?) ne font pas un Grand Bond en Avant 2.0 en dépénalisant totalement la drogue. Je parle pas que de la beuh la hein. Je parle de la drogue en général : cocaine, héroine, opium, ecsta, LSD, mescaline, meth' et autres chimiqueries aux noms tous plus abracadabrants (mais toujours exotiques, vous ne trouvez pas ?) les unes que les autres, bref, tout ce qui te retourne la tête.

De fait, la came pourrit plus la planète que quoi que ce soit d'autre. Oh, pas son usage hein. Mais son marché... De par son illégalité, elle fait beaucoup, beaucoup de poignon aux gens qui l'amassent dans des buts pas très born again - je veux dire, pas très catholiques. Elle finance des guerrillas (je vous assure que c'est pas fun fun, de vivre en Colombie), des réseaux terroristes, le crime organisé biensur, les banques et les services secrets aussi (faut pas se leurrer, comme disait je ne sais plus qui mais ca va me revenir, il a des cheveux : "l'argent de la coca, eh, c'est toujours de l'argent."). A vrai dire, c'est même le seul argument que je trouve contre la dépénalisation : ca fait du fric aux gouvernements et à ceux qui les arrosent. Eh, backchiches sur valise diplomatique, flics qui ferment les yeux sur *cette voiture-là* (merci Pasqua), quitte à coffrer les utilisateurs par douzaines après pour rassurer mamie (10 grammes ou 20 kilos, c'est pareil dans les statistiques, c'est un camé coffré, c'est la délinquance qui baisse, c'est le plan Sarkozy qui fonctionne. Biensur.)... Bref, c'est une industrie, quoi. Pourrie, certes. Mais industrie quand même. Exactement le même problème et la même solution que la prohibition américaine des années 30 - alcool interdit : crimes en série. Alcool dépénalisé : quasi-plus de Mafia, qui s'est justement reconvertie dans la drogue.

Je refuse strictement l'argument moral. Parce que l'alcool et le tabac sont légaux. Parce que les toubibs vous gavent de Lexomils, Prozacs et autres saloperies à bonheur (légales, elles - autre industrie, moeurs pas très différentes pourtant). Parce que le foot et la télé. Parce que la morale WASPo-catho de la vie qu'est ardue d'accord mais ca fait aller au paradis peut aller se faire intraveiner, en ce qui me concerne. Pas que j'approuve la came en soi, notez - les camés sont infiniment chiants quand ils sont défoncés, et infiniment tristes quand ils le sont pas. Mais je les comprends, aussi. Shooteuse - poudre - bras, c'est toujours mieux que travail - famille - patrie, et ca fait moins de morts puisqu'ils crèvent uns par uns et sans bombarder leurs voisins, et dans un usage ludique et récréatif, bref, hors suicide-a-petite-dose j'y vois pas le moindre inconvénient - une cuite de temps en temps, c'est quand même agréable, non ?

Tout comme je récuse l'argument santé - pas un seul camé n'ignore les risques qu'il prend, de la même façon que tous les clopards attendent leur cancer (certains avec moins d'impatience que d'autres, OK, mais ils savent tous qu'il est au bout). Et c'est une liberté, un choix à faire. Un choix perso, une responsabilisation. Si tu décides que la vie est trop merdique en l'état et qu'une merde dans les synapses rend tout cela plus supportable, c'est ton problème. Oui, les toxs font des conneries quand ils sont démontés. Les alcoolos aussi, et y'a tout un pan du Code Pénal qui leur est dédié. Yaka copier/coller. Oui, les toxs braquent minable pour se payer leurs paradis artificiels - parce qu'ils sont chers, parce qu'ils sont illégaux donc. Si les champs de pavots partagaient le soleil avec les vignes à pinard, si l'offre était vaguement comparable à l'incroyable demande (Chris Rock disait à juste titre : "You know, there's nobody out there selling crack. You don't *sell* crack, you just offer it. People don't want it ? Fine, they say no, you walk. Ain't never heard nobody saying "Damn, what am I gonna do with all that crack ?! I got a pile of crack here, and I just can't find nobody to buy it.""), la came couterait pas plus cher qu'un paquet de clopes. T'as déja vu un mec braquer une vieille ou une banque pour un paquet de clopes toi ?

A vrai dire, la vraie question que je me pose dans tout ca, c'est quand et comment la came est passée illégale. Au début du siècle, cocaine et fumeries d'opium étaient considérés comme des vices, certes, mais à part la discretion d'usage (comparable à la discrétion des boxons ou des sex shops d'aujourd'hui), personne vous faisait chier avec. Si quelqu'un peut me faire un historique rapide...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I'm your new religion, penetrate your mind
Focus on your weakness, victimize your kind
You can call me father,
And I can ease your pain
Giving me your deadly sins and
Take my name in vain

Annihilator - Ritual

17.3.05

6:26 PM : Top this, bitch.

Histoire de rester top dans l'coo, bref de suivre la mondial tendance bloggesque, N/B l'actu à donf' sa maman. Un post percutant de notre correspondant a Levallois-Perret :

Il neige. Et après, il fait soleil.

Merci de ce témoignage poignant.

Enfin bref, asi es ma vida loca

PS : oui, je sais, je vais pas tenir bien longtemps au foutage de gueule. Encore que. Maaaais spas ma faute, les rares trucs qui me viennent je les garde jalousement parce que ca parle de moi et que bon, merde, chier, quoi, putain. La suite de nos programmes quand on m'aura fourni de quoi réfléchir.

I don't like to save, it's more fun To spend !
If you like metal you're my friend ;
And that bike out in the yard, well, that's my wife.

Don't try to understand me ! My family never will,
Had to punch my teacher out, now he's chilled.
I might stay in school, or die in prison,
Either way it's my decision :
One more beer and heavy metal, and I'm just fine...

Manowar - Return Of The Warlord (vous voyez ? Même musicalement chuis super lose en ce moment)

12.3.05

7:22 AM : J'ai le poil de droite qui se hérisse...

...chaque fois que je vois cette horrible faute (vachement trop répandue au niveau des blogs en général et c'est bien pour ca que ca me gonfle) non seulement d'orthographe, mais carrément de français, voire de conception du langage. Oui, tout ça. En un seul mot. Déja que je suis assez tatillon au point de vue othographe/grammaire à la base (oui, oui, malgré mes innnnnnombrables fautes à moi. Mais moi c'est des fautes de farppe et de flemme de corriger, d'abord. Ou alors c'est des enculés d'impératifs du premier groupe, aigris et mal baisés, qui dégagent tout la misèèèère humaine et moraaaale à force de pas prendre d'"s" à la fin. Les enculés, j'vous dis.).

Bref, donc, tas d'avachis de la recherche dans le Robert, si on dit (et écrit) une salope, on écrit (et on dit) un salaud. Vous en connaissez beaucoup vous, des mots français qui se terminent en "p", à part "Azertyuiop", "pas-glop" et "MMMMmm'BOP !" ? Bon, alors. Même phonétiquement cette orthographe de merde que vous pondez tous (mais d'où ?), "salop" donc (GRRRRR ! Voila, vous voyez ? Tout hérissé je suis.), ne colle pas, bande d'indigents ! Rectifiez-moi ça tout de suite, sinon, tous contre le mur.

C'était un message à caractère informatif sponsorisé par ma vida loca.


1:04 AM : Penny for your thoughts ?

Fuck off. My thoughts are worth at least a buck.

Ca fait un bon moment que je n'écris que de la merde, j'en ai aussi conscience que vous. Je sais pas, ca vient pas. Ou plutot, je n'ai aucun sentiment à retranscrire, à partager - même pas la tristesse de ne rien ressentir. En tout cas, je ponds que de la merde - ca c'est la partie qui peut vous intéresser. J'accuse encore l'Hiver, tant que je le peux. Après...

Je me repose encore cette question, de savoir si l'apex est passé ou à venir. Il y'a toujours un moment de sa vie où l'on est tout ce que l'on peut être, où l'on peut faire une chose parfaite. Et après, on dévale. Je me demande si c'est déja fait, c'est tout. Ce serait dommage un peu. J'ai encore un livre à écrire. Un livre où le gentil héros est employé par le méchant manipulateur pour tuer le méchant manipulateur. Un livre où je ne sais même pas si il y'a vraiment de gentil héros. Je crois que c'est surtout un livre où tout le monde perd, à la fin.

C'est juste le genre d'histoires que j'aime écrire.

En attendant, puisque je n'ai rien de mieux à faire, je travaille. Un peu. On est tombés bien bas bien bas, hein mon Georges ? Ouais, bon, merde quoi. Et puis je bosse pas pour de vrai, pas encore - je fais juste les bouts de travail qui m'intéressent. L'histoire, donc. Le passé, c'est mon truc, j'ai jamais vraiment trouvé d'intérêt à l'avenir. Donc, en l'occurence, les migrations/massacres des indiens d'Amérique. C'est assez déprimant je dois dire. J'ai appris aussi le pourquoi de la haine porté aux peaux rouges par les blancs. Ce n'est pas qu'ils occupaient la terre. Ni qu'ils n'étaient pas chrétiens. Ni qu'ils refusaient les blancs. Non, c'est juste que les nobles sauvages n'avaient pas le besoin de posséder. Aussi simple que ça. Pas besoin de posséder, pas d'envie non plus. Ni d'argent, ni de richesses, ni de terres cultivées, ni d'esclaves ni de bijoux. Juste envie de liberté, de communauté - aye, there's the rub. Les peaux rouges étaient, eh oui, communistes, profondément. BLAM ! Dead !

En réalisant cela, je me suis demandé si toutes nos valeurs n'étaient pas uniquement fondées la-dessus. Et si le meurtre nous était si odieux parce que tuer un homme, c'est tuer un travailleur, un consommateur ? Et tuer une femme, c'est tuer un ventre qui en pondra d'autres... S'il est vrai (et je le crois) que toute société occidentale, quelque soit le masque qu'elle prenne, n'est composée que d'une poignée d'extremement riches, une énorme masse de pauvres qui n'aspirent qu'a etre riches, et quelques intensément pauvres qui ne vivent que pour faire peur aux moins pauvres, ca se tient. La monogamie aussi d'ailleurs, si on veut - possession, toujours. Clotures, barrières, ceci est MA femme, ceci est MON mari. Et le tuer, c'est du vol. Hihihihi.

C'est typiquement le genre de pensées qui me viennent quand je n'ai rien à faire, et rien envie de faire.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Je suis aveugle on me plaint,
Et moi je plains tout le monde !
Mes deux yeux ne sont plus pleins
Car ils ont perdu leur bombe ;
Dans un malheur comme le mien
Tu t’en tu t’en tu t’en moques :
La chandelle ne vaut rien !

Je me lève dès le matin,
Je m’en vais d’village en village.
L’un me donne un bout de pain,
L’autre un morceau de fromage,
Et quelque fois par hasard
Un petit morceau de lard.

Je me moque du mercier
Et de toutes ses cassettes :
Je n’use point de papier,
Encore moins de lunettes !
J’ai pour peigne mes dix doigts,
Mes deux manches pour mouchoir...

J’ai mon chien et mon bâton
Mes deux compagnons fidèles,
L’un me mène à tâtons,
L’autre au bout d’une ficelle,
N’aimeriez-vous pas bien mieux
Ces deux guides que deux yeux ?

Si jamais me venait un fils
Dans cette agréable vie,
Je prierais bien le bon dieu
Aussi la vierge marie
Qu’ils lui crèvent les deux yeux
Pour en faire un vieux luneux...

Claire Pelletier - Le Luneux


7.3.05

3:38 AM : Facilité

A force de dire des conneries, y'en a bien une qui finira dans un dictionnaire de citations, merde, quoi.

Y'a encore des gens qui sont pour la peine de mort ? Qu'ils crèvent.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Taupe, j'aime vraiment beaucoup ton "la connerie n'est pas typiquement masculine, on a juste des facilités". A vrai dire, je m'en veux de pas l'avoir trouvée en premier.

5.3.05

2:47 PM : Ye Olde Stupid One-Liner

Des fois, je me demande si, plutot que de faire durer ma crise d'adolescence comme je le croyais, je suis pas en train de faire ma crise de la quarantaine en avance.

Enfin bref, patati patata

Mom and Dad, how d'you get so rad ?
When exactly did you get so hip ?
Doing drugs, and asking me for hugs,
What the matter with parents today ?!

NoFX - What's The Matter With Parents Today ?

4.3.05

4:45 AM : Basic Misconceptions

T'es nul, tu pues, t'as un nom de frite, tu roules en FIAT, t'es pas RP, rez moi connard.

Ante Scriptum : si vous n'êtes pas joueur de MMORPG, vous pouvez tout de suite arrêter de lire, vous allez rien comprendre et en plus ca va pas vous faire marrer.

Dans un grand geste à but philantropique (mais aussi, peut être, un peu, pour mettre des coups de rangeos dans la connerie ambiante et surtout, qui sait, éviter d'avoir à la subir), Ton Idole va tirer à la chevrotine dans les notions malheureusement répandues de ce qu'est le Roleplay dans un MMORPG.

- L'utilisation du vieux français/anglais, les tournures ampoulées tirées de Shakespeare, Corneille et (oui, même lui) Cyrano, c'est à chier, ca pue, c'est pas RP. Pour deux raisons. Premièrement, tu ne parles pas vieux français/anglais, c'est pas la peine d'essayer, tu passes pour un con - y'aura toujours quelqu'un de plus calé que toi en la matière qui soulignera tes erreurs, et surtout, personne n'a jamais parlé comme ça. D'où peut bien venir cette idée, bordel ? Quand vous allez voir un film d'époque, est-ce que les acteurs mettent des thee et thou partout (petite note aux anglicistes parmi vous : les thee et thou sont une invention théatrale du 17-18° siècle pour "faire vieux jeu/médiéval". Comme quoi, déja à l'époque, c'était du foutage de gueule), est-ce qu'ils subjonctivent de partout ? Non, bon. Arrête, tu te fais du mal. Parle normalement comme on parle sur Terre, et assume que ton perso parle comme on parle normalement dans son monde à lui.

- Cracher sur les termes MMORPGiens style inc, add, pull, buff etc... Parce que "ca casse l'ambiance", et utiliser pour chacun une macro style "Attention noble compagnons, un %t nous attaque !", c'est de la merde en boite. Déja, ca saoule. Oooooh que ca saoule. Voir la même phrase conne toutes les 3 minutes, ca immerge vachement pas dans l'monde, s'tuveux. On a l'impression de grouper avec un bègue, ou un demeuré congénital, tu vois ? Ca vaudra ptêt le coup quand dans ta macro tu pourras spécifier un fichier .txt avec 500 lignes différentes à utiliser au hasard. Ou avec 8 barres de macros juste pour dire "inc". En l'état actuel, t'es plutot un gros blaireau. La structure/environnement d'un MMORPG impose une communication textuelle rapide, et une compréhension toute aussi rapide du message transmis. "add" : 3 lettres à taper, 3 lettres à lire, et l'information passe, "un groupe de mobs pas prévus vient rejoindre la baston". Ta macro de 3 lignes n'ajoute *rien*, si ce n'est, peut être, une grande perte de temps pour la lire avant de saisir le but du message. Le roleplay, ca veut aussi (en fait, surtout, vu à quel point les MMORPGs sont dirigistes) dire "imaginer dans sa tête". Jaded écrit "inc", je lis "inc", je réagis, mais dans ma tête *j'imagine que le personnage de Jaded a dit autre chose*. Genre "Eh, la grosse, tu wardes aujourd'hui ou demain ? J'ai d'autres ploucs à dépouiller tu sais." (Jaded est pas du tout courtois avec Sa Colérique Divinité, j'dis pas ca pour dénoncer). Gasp ! Un effort d'imagination ! Je sais, je sais, je vous demande beaucoup. C'est pour ton bien, connard.

- Autre truc bien bien ridicule, dire "Je suis un guerrier du X° Cercle !". BLAIREAU ! Tu crois vraiment qu'on voit pas que tu dis "Warrior X LFG ?". Remplacer "niveau" par "cercle" ne trompe personne. Ca fait juste con. La encore, effort d'imagination, tatatsouin. Le personnage que tu joue n'a pas besoin de demander ca, il évalue le mec d'en face de la même manière que tu évalues un inconnu dans le métro ("Humm, fringues dépareillées choisies/tricotées par maman, lunettes cul-de-bouteille, boutons, mains moites, l'oeil complètement paniqué et serrant très fort son portable : c'est un administrateur systême de fac."). Toi, tu peux pas. Les mécanismes du jeu te "forcent" parfois à parler stats. A demander si le groupe a le niveau pour se faire le named. Fais le, chipote pas, t'as l'air con, les roXXorz se foutent de ta gueule et les gens qui ont un cerveau aussi.

- De toute façon, tu ne pourras jamais roleplayer une sortie, un dungeoning de base, bref, une soirée agréable dans un MMORPG. Regarde toi. Tu passes ton temps à nuker des lapins qui respawnent dans la minute. Des milliers et des milliers de lapins. Et même pas un seul panda, salaud va, tu sais pourtant bien qu'il faut en finir avec ces sales bestioles (mais je m'égare). 400 tondus cherchent le named pour faire avancer leurs 400 quetes de sauveur de Le Monde. Il y'a au moment ou tu lis ces lignes 8247 Epées Suprêmes en vente sur le serveur où tu joues. Dieu y est mort 9 fois (mais la 9° fois c'était en exploitant un bug, ca compte pas). Qu'est-ce que tu veux essayer de rendre ça réaliste, ou ne serait-ce que vaguement crédible ? Le Roleplay n'a pas lieu d'être dans cet environnement-là. Par contre, entre joueurs, entre individus et groupes d'individus donc, c'est déja autre chose. Tu peux camper une personnalité. Les autres aussi, qui te donneront la réplique. Vous développerez des relations, des sentiments - enfin, vos personnages plutôt. Ecrire une petite histoire, entre vous, qui s'écrit à mesure. Tout de suite ca démystifie, hein ? Pourtant, c'est là qu'est le fun.

- Si vous voulez absolument jouer tel ou tel personnage d'un film ou d'un bouquin, par pitié, trouvez lui un autre nom. D'une part on vous prendra *tous* pour un naze si vous faites vos 50 levels sous le nom de "Driyizszt", d'autre part un personnage déja écrit/joué a l'avantage d'être développé en profondeur, et pour peu qu'il soit tiré d'un truc pas trop évident, vous arriverez peut être à faire passer votre manque d'imagination pour du talent.

Bon, après avoir cassé quelques stéréotypes qui commencent à me les briser menu, quelques vomis constructifs :

- Evite les backgrounds et les personnalités stéréotypées. Le guerrier dark torturé solitaire bourru_mais_coeur_d'or qui a vu ses parents/sa femme/son chien Youki se faire tuer, piller, bruler puis violer et qui veut se venger, c'est à peu près aussi original que du David Gemmel. D'ailleurs, Davil Gemmel a beaucoup de personnages du genre, ce qui prouve bien que mes images sont vachement littérales, des fois. Je t'accorde que la majeure partie des MMORPGs ont un historique et un monde super bateau (c'est voulu : faut appeler au mainstream, les clichés ca parle, on est tout de suite dedans), mais en quoi est-ce un problème ? Yaka développer, addender ou même inventer de toutes pièces les bouts qu'il te faut. Sans exagérer non plus et tomber dans la caricature, le guerrier_qui_vient_du_futur et le joueur_de_MMORPG_coincé_dans_son_jeu, ca pue *aussi* du cul, et oui, on y avait déja pensé.

- Un petit truc que je pratique beaucoup : les tics de langage *écrits*. Tu peux pas jouer sur la voix de ton perso, ni lui donner des intonations, ni faire ton petit théatre comme quand tu joues à un vrai JdR sur table, puisque tout passe par l'écrit. Mais on peut utiliser, tirer parti de l'écrit aussi. Parmi les persos que j'ai joué, par exemple, y'a eu : la prolo_pas_éduquée (qui parlait anglais avec un accent Ecossais/cockney à décorner les boeufs, style "I's say we's jist gotsa keel'um goblars an' be's dun' with it all.", en français ca donnait du "j'l'avions ben dit que c'toqué-là l'était pas net"), l'enfant sauvage timide qui mettait des "owww..." et des "heu..." partout, la péquenaude Renaissance (dans Star Wars) qui parlait de son "mousquet de lumière" et des "chateaux volants", l'élémental nucléairRe rRusse qui rRoulait ses "rR" et qui casait des petits bouts de russe passe-partout de temps en temps, et maintenant la psychotique mégalomane à vélléités théocidaires qui parle d'Elle avec des Majuscules et/ou a la Troisième Personne. C'est tout con, mais tout de suite ca donne un "style" dont on se souvient, une identité unique. Enfin, moi j'trouve.

- Dans le même ordre d'idée, inventer à son personnage des habitudes, des tabous, des petits rituels reconnaissables lui donne beaucoup plus de personnalité et de profondeur que toutes les macros du monde. Je connaissais un archer qui refusait strictement et obstinément de tuer les loups. Tous les loups. Même ceux qui attaquaient le groupe. Même ceux de 5m au garrot avec des crocs de la taille de ma bite (énormes, donc) qui *massacraient* tout le groupe. On a dans notre guilde un elfe qui n'arrête pas de causer, jamais, genre tête en l'air à cervelle de poisson rouge, "a quelle heure on arrive ? On y est là ? C'est encore loin ? Ouah elle est jolie ton épée, tu me la prêtes ?! Et tes cheveux, comment tu fais pour qu'ils tiennent comme ça ?" ad nauseam (On l'a instantanément surnommé "Assurancetourix", allez savoir pourquoi). J'ai groupé une fois avec une druide qui faisait un petit /pray sur le cadavre de chaque animal qu'on blastait, et avec un kobold hydrophobe aussi. Tout ce qui peut faire sortir du moule "Aventurier invincible et courageux" est bon à prendre.

C'est tout ce qui me vient pour le moment, m'enfin le sujet est vaste. Souvenez vous juste que dans un monde ou il y'a 500 Votre_Race Votre_Classe Votre_Niveau qui ont le même équipement et la même gueule que le votre, la seule façon d'être Quelqu'Un, c'est qu'on se souvienne de vous, en bien ou en mal. Un peu comme dans la vraie vie.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Dry for the unkind
Cry for mankind
Even the dead cry
- Their only comfort
Kill your friend, I don`t care
Orchid kids, blinded stare
Need to understand
No need to forgive
No truth no sense left to be followed

Nightwish - The Kinslayer


1:46 AM : Tyler Durden, gros con.

Il y'a dans ce flim (non, c'est pas une faute de farppe) une petite phrase à l'air tout innocent qui me fait néanmoins cogiter régulièrement depuis : "Freedom, baby... is never having to say you're sorry.". Au début, je l'avais compris de travers - il faut dire que dans le film, c'est le Diable qui dit ça et que, simplification hollywoodienne oblige, le Diable y est un gros enculé pas intéressant du tout, j'avais donc compris ca dans le sens "Etre libre, c'est être une crevure et s'en foutre" (je vous ai déja dit que j'aimais pas le Diable, dans ce film ?).

Mais, une fois prise hors-contexte et un peu céphalonanismée (le néologisme est cadeau pour 40 euros d'achats), elle prend un tout autre sens, et se pose finalement en assez bonne définition de ma conception de la liberté. Etre libre, c'est ne jamais avoir à aller contre sa conscience, dans aucun domaine. Et donc, partant, ne jamais être désolé, et peut être ne jamais avoir de remords/regrets. Je l'ai déja dit je crois, je pense qu'un prisonnier peut être vachement plus libre que son maton, et avec cette définition-là c'est d'autant plus vrai, peut être.

La Liberté, c'est ptêt pas "faire tout ce qu'on veut", mais plutôt "ne pas avoir à faire quoi que ce soit qu'on ne veuille pas", finalement. Je tergiverse encore là dessus je dois dire. Et me connaissant, je vais pas me lâcher la grappe tant que j'aurai pas choisi un des deux termes du contrat, les deux à la fois ce serait trop facile (comme quoi, vous voyez, je suis au moins aussi fascistement lourd avec moi-même qu'avec vous. Je sais pas si c'est très rassurant, mais au moins c'est équitable).

Enfin bref, asi es ma vida loca.

When you know that your time is close at hand
Maybe then you'll begin to understand
Life down there is just a strange illusion...

Iron Maiden - Hallowed Be Thy Name