31.1.05

4:44 PM : La je dis stop.

La preuve : stop.

Depuis qu'il a sa tronche sponsorisée par la SNEP partout dans le métro, c'est l'explosion sur tous les blogs de gauchos, "ouah Renaud, enculé, récupéré !". Moi le premier d'ailleurs, même si je l'avais pas bloggé, ca m'avait vachement surpris, et puis un peu déçu, avant d'y réfléchir 5 minutes (d'un autre côté, ca fait tellement longtemps que les gauchos bien-pensants le traitent de récupéré à tout bout de champ (pour un Olympia, pour avoir joué dans un film ou deux, pour avoir participé à un concert pour l'Ethiopie à forte teneur en démagogie artistique française...) Eh, les mecs, si vous cherchez *vraiment* un motif pour le traiter d'enculé, répétez vous juste entre vous que c'est un fils de bourgeois qui s'est fait passer pour un blouson noir pendant 20 ans, et puis fermez vos gueules qu'on puisse écouter "Où c'est qu'j'ai mis mon flingue" peinards)

Si ca déçoit, c'est pas tellement parce que c'est un appel au poignon (j'y reviendrai), mais à cause de l'amalgame entre cette campagne de pub-là et les initiatives passées de la SNEP et consort (des broutilles genre faire des procès à gros millions sur des gamins de 15 ans, la tronche de Pascal Nègre, tout ça). Subconsciemment, on finit le "Téléchargez-nous légalement" par "sinon on t'envoie en tôle, fils de pute !". Or c'est pas du tout l'objectif de cette pub-là, qui est une pub pour le téléchargement payant, histoire de démocratiser ça (ce qui serait pas plus mal) et non une menace aux téléchargeurs pirates. C'est tout simplement de l'amalgame con façon Deubeulyou, "si t'es pas contre les maisons d'éditions et pour les pirates, tu couches avec les majors et tu veux mettre les pirates en prison". Simpliste, et con, terriblement con, donc. Mea culpa.

Alors après, on peut cracher sur le fait de réclamer de la thune... Mais, eh, connard, un artiste, je veux dire un artiste à temps plein, il vit de sa musique - si il te fait casquer pour entrer à son concert ou pour posséder sa galette en plastique, c'est (je parle des vrais artistes là, pas de la Star'Ac) pour pouvoir s'offrir le temps de glandouille nécessaire au processus artistique. Alors évidemment, les gauchos bien pensants gueulent que ouais c'est dégueulasse, Renaud enculé, t'es déja pété de thunes ! (Ce dont je ne suis pas persuadé - le picon-bière chez Lipp il est pas donné, alors par hectolitres quotidiens...). Et alors, tas de veaux, il les a fait comment ses thunes ? En sous-traitant ses lyrics ? En délocalisant ses musiciens en Inde ? Ben non, en vendant des disques, en faisant des concerts, et en se compromettant chez Drucker (merde, je m'étais juré de pas lui taper dessus dans ce post. M'enfin c'est vrai qu'il est con aussi, d'aller sur TF1, il se fait mentir sans bénéfice...bref.).

Ce qui est dégueulasse dans l'industrie de la musique, c'est pas de vendre sa musique (ben oui Taupe, dès lors que tu fais payer l'entrée de ton concert (en libre responsabilisation dans un squat ou 200 balles au Zénith), dès lors que ton CD il s'achète, ta musique et toi devenez des marchandises, ce serait hypocrite de le nier, et y'a pas besoin d'être sur une affiche de la SNEP pour ça. Sale chevelu.) - je le répète, le processus artistique impose du travail pas productif, et surtout plein de glandouille (qu'on appelle "recherche d'inspiration" dans les salons). Pour bouffer pendant ce temps-là, faut bien de la thune. L'artiste, il a pas votre boulot dans une PME ou à la fac Pasqua (hihuhihu), et je pense que si Renaud il avait été tourneur-fraiseur le jour, chanteur énervé la nuit, il aurait ptêt pondu des chansons un peu plus pourries (notez, il aurait pu en profiter pour se payer des cours de chant, d'accord.). Et oui, le téléchargement eMule, sur le principe même, c'est du vol, voila, j'l'ai dit. (cf. ce post-ci pour les ceusses qui s'appreteraient à me traiter de suppot d'Universal)

Je repars donc dans ma ligne de pensée d'avant, ce qui est dégueulasse dans l'industrie de la musique, c'est pas de vendre la musique, mais que sur le prix d'un CD y'en a 3% qui vont à celui qui l'a fait, 95% dans les gros salaires des marketeux et ingés fictifs de la boite de prod, boite d'édition et ainsi de suite, et 2% aux stagiaires qui font leur boulot à leur place (oui, la musique ca marche beaucoup comme l'informatique. En pire.). Ce qui est dégueulasse, c'est de défendre ces 95% à corps et à cris en se targuant de l'intégrité musicale de ceux qu'on "représente" (soi dit en passant, je pense pas qu'on lui ait demandé son avis, au Renard, pour le coup - sa boite de prod a les droits sur les photos promos, alors l'artiste il ferme sa gueule, elle fait la promo comme elle veut - d'autant que comme je l'ai dit, dans cette pub y'a pas de prise de position "politique" sur le piratage, c'est juste de la réclame (au risque de me perdre dans mes parenthèses, je viens de me rendre compte que ptet la boite de prod se rendait très bien compte de l'amalgame automatique entre "Téléchargez nous légalement" et le "Sinon...", et qu'elle a mis Chedid, Renaud et Eminem (artistes rebello-intello-gauchos) exprès pour qu'on croie que eux aussi, ils aimeraient bien foutre les pirates en tôle. Mais je suis ptêt un peu parano)), d'honnêteté, en traitant les autres de malhonnêtes, en disant "la musique est morte à cause de vous" quand le chiffre d'affaire arrête de monter (eh oui, les enfants, la "crise" des majors c'est pas que les boites ferment, c'est qu'elles arrêtent de grandir exponentiellement. Elles vivent assez confortablement la crise, je vous rassure) et ainsi de suite. Ce qui est dégueulasse c'est de demander des réductions fiscales sur les CDs, de les obtenir, mais de pas baisser le prix du CD pour autant. Après, qu'un artiste préfère gagner des thunes sur sa musique plutot que de faire la manche, je trouve ca assez normal. Ma vie à moi, elle est plus belle sur fond de "P'tite Conne" qu'en silence. Ca se paye.

Enfin bref, asi es ma vida énervée loca.

Et on boira comme des porcs
A la santé d'la notre perdue,
Et on s'cassera la voix
A gueuler qu'on y croit
Tu vois, qu'on y croyait,
A quoi déjà, on s'en souvient pas,
On s'en souvient plus,
On l'a jamais su...

Mano Solo - On boira de la bière


1:17 PM : Oh. My. Goodness.

Ca y'est, c'est définitivement fini et terminalement récupéré. Ma mère vient de me demander de lui monter un blog, pour sa boite. J'ai mal à mon élitisme. Et à ma crédibilité.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Le jour où t'hérites des ch'veux du blog d'tes parents
T'as du mal à croire qu'à partir d'maint'nant
Les filles vont craquer sur tes tempes argent
Surtout si déja elles craquaient pas avant...

Renaud - Cheveu Blanc

30.1.05

1:02 PM : Major LOL

Décidément, la Wikipedia, c'est le Bien. Je veux dire que j'y apprends tous les jours des trucs amusants. Exemple, vous saviez que Colin Powell (oui, LE Colin Powell, le mec à la fiole de Sarin) avait conduit l'investigation sur le massacre de My Lai (l'emblème des atrocités américaines au Viet-Nam, pour les incultes profonds) ? Vous savez ce qu'il en a conclu ? Que ca n'avait surement jamais eu lieu, et que les relations entre les Viet-Namiens et les soldats US étaient excellentes.

Et la, curieusement, j'ai un hénaurme déja-vu. All hail the new boss, same as the old boss (source : http://en.wikipedia.org/wiki/My_Lai). Le plus marrant étant évidemment que ca ne choque personne, là-bas. M'enfin après avoir tacitement accepté le big boss du tabac au poste de Ministre de la Santé, c'est vrai que plus rien ne surprend. 20 ans, tick, tock, tick...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : Encore un excellent post chez MaxBarry, qui résume pas mal ce que je pense du corporatisme.

I wanna get a mohawk but mom won't let me get one.
I may be in fourth grade, but I know what's going on.
I listen to the Misfits almost every single day.
Don't want to take a nap, I want a TV tat,
but Mom won't let me so I might just disobey.

A.F.I. - I wanna get a Mohawk (but mom won't let me get one)

29.1.05

4:04 PM : Sounds like a fun little apocalypse

Je sais pas vous, mais moi quand je lis ca, je suis tout jouasse d'un côté, tout flippé de l'autre.

Tout jouasse parce que moi, le cyberpunk, ca a toujours été mon dada. Imaginez qu'ils couplent leur robot-de-la-mort avec les puces et casques développées pour que les infirmes puissent controler leur PC par la pensée (si, si, ca se fait, ca marche pas encore très bien mais ca se fait) et hop, insta-mech. Enfin déja le coup de la puce à pensée ca me fait bien bien tripper - plus de problème pour trouver des formulations, essayer de se souvenir de l'inspiration, le blog devient facile, yaka dévider le contenu de ses pensées. Un log de son cerveau minute par minute, *ca* j'en ai toujours rêvé. Et puis ca ouvre la porte aux disques durs dans la tête et autres griffes sub-dermales. Fun !

Bon, ca fait aussi flipper, biensur. Déja, ca va bien bien démocratiser la guerre. Ben oui, si on n'y meurt plus, pourquoi se priver ? Mitraillons les bougnoules, ca coute plus rien ! Ce qui flippe, pour moi c'est surtout cette phrase : "Tout cela pourrait être remplacé par des commandes semblables à celles des consoles de jeu vidéo, qui sont plus familières à la plupart des soldats.". Et après ils remplacent la vidéo par une représentation 3D modélisée, et les soldats joueront à CounterStrike GN. The bomb has been defused. Terrorists Win. Et déja que les pilotes et tankistes ont une impression de déshumanisation quand ils rasent des villes a 1 ou 20km de distance en appuyant sur un bouton, ca va pas aider à faire réfléchir le soldat sur ce qu'il est en train de faire, i.e. tuer des vrais gens, avec des vraies vies et des vrais enfants (1000 points bonus pour les moins de 10 ans ! Comme en Israël...) si on lui colle un paddle dans les mains. La, pour le coup, on pourra vraiment dire que les jeux vidéos violents sont dangeureux. Ceci dit ca ouvrira des perspectives d'avenir aux twitch-connards des championnats du monde de Quake (et le terroriste mitraillé, il aura droit à un "pwnd j00 gay bitchzor" par haut-parleur ?).

L'autre petit truc qui fait flipper, c'est qu'il l'ont appelé SWORD. Vous voyez pas ce que ca a de flippant ? C'était aussi le nom (et d'ailleurs c'était aussi un acronyme - ptet bien le même, j'ai pas réussi à retrouver la citation du film) des machines à tuer autonomes de Screamers (excelllllent film, soit dit en passant), qui finissaient par massacrer toute la planète et se faire passer pour des humains. Oh, et qui étaient aussi, à la base, conçues pour lutter contre les terroristes (décidément, ils sont partout). Oui, oui, je sais bien que le SWORD réel il est controlé par radio, tout ça. Mais en bonne logique militaire, ce serait pas plus efficace si le soldat était à Bumfuck, Texas, USA plutot qu'a 800m de son robot ? Et puis c'est loin les USA, pourrait y'avoir des interférences radio et tout, alors ce serait pas plus efficace si on automatisait tout ca ? Je leur donne, allez, je suis pas chien, 20 ans. Et après, on commence à raser l'humanité (et, à leur décharge, je dois dire qu'en tant qu'esthète de l'extinction massive, c'est nettement plus artistique qu'une Guerre Thermonucléaire Globale. Il y'a quelque chose de plus intime à se faire éventrer au cas par cas à la mitrailleuse de 12,7 plutôt que de se faire atomiser en une nano seconde sans même se rendre compte qu'on est mort).

Enfin bref, on a tous très intérêt à apprendre à se servir de bolas, de catapultes et de pièges à rondins (apparement, c'est ce qui se fait de mieux contre les mechs)

Yub nub
eee chop yub nub
ah toe meet toe pee-chee keene
g'noop dock fling oh ah
Yah wah
eee chop yah wah

Star Wars - Ewok Song

28.1.05

9:56 PM : Ben et alors ?

Moi aussi je joue, j'en fais pas une histoire. Et vous savez pourquoi ? Parce que vous vous en foutez bien. Mais si, je sais ce que je dis, je vous connais, ca vous intéresse juste quand Naque ou Ute le dit, parce que ca rentre dans le petit cadre étriqué de vos misérables fantasmes de geek tâche-slip d'imaginer que peut être la grosse bonasse elfique qui vous chauffe depuis le début du dongeon, ptêt en fait c'est une fîîîîîlle qui la joue, ptêt même une grosse salope qui suce comme un aspirateur, qui avale goulument et qui en redemande, et que ptêt si vous lui faites claquer son level de la soirée, vous aurez une occasion de lui proposer la bite. La botte, pardon.

Ah ca, vous vous en foutez bien de ma Dark Elf. Elle peut avoir un super background de la mort, être imbattable pour garder les gens en vie, avoir une personnalité qui ferait envie à Loana ou a Desproges, je ne sais pas, je ne sais plus, elle peut fabriquer des sacs en macramé pas cher, vous vous en chatouillez bien oui. Et elle peut engranger de la dette a Stormhold comme si les nixpés ca poussait sur les arbres, y'en a pas un qui lèvera le p'tit doigt, occupés que vous êtes à vous palucher sur le dessin de Nac_a_poil. TAS D'BLAIREAUX ! PAS DE REZ POUR VOUS, VOUS POUVEZ CREVER LA GUEULE OUVERTE ET CA M'F'RA BIEN MARRER, J'VOUS EMMERDE TOUS !

Enfin bref, si c'est comme ca je vais dans ma chambre.

To cape Barfleur they try to flee, the battle's raging hard
Balls of lead rushing the sea, hit the hull windward
The Englishman hard on their trace, follow turn by turn
A heavy round, the coupe de grace, tearing up its stern

Running Wild - Soleil Royal



1:33 AM : F*cking carebear...

Parce que je suis pas du genre à faire des efforts sans en recevoir autre chose qu'un "merci" individuel, parce que je suis pas du genre à trimer pendant 2 heures sur PSP sans avoir envie d'une ou douze fellations de lecteurs/trices, et surtout parce que je suis une grosse merde qui n'a pas trouvé de post pour aujourd'hui, je vous présente mon fanart pour Gaëlle, j'ai nommé Grobolcho. Il adore les batailles de boules de neige et la dictature du prolétariat.

Et non, Gaëlle, je fréquente pas de sites de cul à 6' du. Ni de site de bisounours d'ailleurs. Encore moins le site de la X° Internationale. Non. Il s'agit de dénoncer sévère sa mère. A 6h du mat', je regarde des films sur les viols américains au Viet Nam. Avec Mandarine. Et Mandarine elle dit que "mais nooooon c'est pas possible qu'il y'ait des gens aussi méchants, et puis en plus Michael J. Fox c'est un con moi a sa place j'aurais fait ca, et puis ca, et puis ca !". Ce à quoi j'ai répondu que "Ouais, t'as raison, on aurait trop trop du te laisser la stratégie du Viet-Nam, y'aurait eu moins de morts". Ce à quoi elle a répondu "Y'aurait eu des Bisounours partout, déja.". Ca a quoi j'ai répondu "Des Bisounours communistes ?". Ce qui a fait jaillir dans ma tête des visions de Bisounours en kaki, avec des M-60 et des grenades. Puis des Bisounours communistes. Puis Grobolcho. Merci de votre attention, en vous remerciant bonsoir.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Gaëlle, faut tout m'pardonner, paske d'main j'peux crever, et puis j'ai jamais eu d'maman, et puis j'ai jamais appris à lire, tout ça.

V pobede bessmertnikh idey kommunizma
My vidim gryadushchee nashey strany,
I krasnomu znameni slavnoy otchizny
My budem vsegda bezzavetno verni!

Red Army Choir - Hymn Of The Soviet Union

26.1.05

2:03 AM : La Garde meurt, mais ne se rend pas

Maïa se barre (mais ca, au moins, c'était prévenu longtemps à l'avance, qu'on puisse se préparer pyskologiquement), bingirl se casse la gueule, Nacara poste plus depuis des éternités, et moi-même je ne me sens pas très bien - fait pas chaud être un ancien blogger ces temps-ci. Par ancien blogger, j'entends pas "ex-" mais "qui a commencé avant que ca soit hype". Manquerait plus que Cegosum tire sa révérence tiens. Tu ferais pas ça, hein, dis, Ceg' ? Vazy fépatapute, j'ai pas envie d'être le vieux beau qui traine encore en boite a 45 balais en étant persuadé qu'il fait pas tache du tout, et en se croyant très séduisant.

C'est marrant comme ca meurt, un blog. Ou plutot, c'est marrant *que ca meure*. Puisqu'a part JBR qui avait fait de ca son concept marketing super vendeur, à priori, un blog n'a ni début, ni fin - enfin un début si, forcément, y'a un premier post, mais ce qui y est raconté n'a pas de structure quoi. Alors, comment t'est-ce que ca se termine ? Bin brutalement, toujours. Un jour normal, le lendemain "silence, on ferme" (avec parfois des "ouais bon en fait je reviens" particulièrement ridicules (/me sifflote)). Et quand c'est mort, c'est mort pour de bon, c'est comme si le blog n'avait jamais existé. Oh, biensur, parfois il reste à sa place habituelle, mais qui va lire les archives des blogs morts ? L'essence du blog est dans l'instant, c'est pas une oeuvre, c'est un happening permanent. Ce que j'ai écrit hier n'a pas le moindre intérêt, c'est plus vrai, ca compte plus, plus personne ne lit. Ce qui me rapelle une idée de Mandarine, qui voulait faire un blog avec seulement un post dessus, qui changerait à mesure, mais sans la moindre archive. Mais ca c'est juste qu'elle assume pas ce qu'elle écrit. Bref, où j'en étais moi ?

Ah oui, donc, un blog qui meurt, c'est comme s'il n'avait jamais existé. C'est un peu flippant non ? Enfin ptêt c'est juste moi - je déteste les choses qui disparaissent. J'ai l'impression de perdre mes clés, ou qu'on boit dans mon verre, à chaque fois.

Je vous rassure : arrêter n'est pas dans mes projets. D'abord j'ai pas de projets, et puis...je sais pas, je vois pas de bonne raison pour le faire, hors l'élitisme con de type "ouais maintenant c'est à la mode, je suis au dessus de ça". Les raisons invoquées entrent toujours dans 3 cases : ca me bouffe trop de temps/la vie, je me répète et y'a des gens que je connais qui lisent j'me sens plus libre. Le premier, je rigole - c'est sur, quand j'ai commencé, c'était vrai. Je lisais plein d'autres blogs, je suivais les méta-plots (genre untel baise avec truc qui le trompe avec machin mais faut pas le dire mais quand même je laisse des indices subliminaux dans mon blog - degré zéro de la demande d'attention et du manque de communication, m'enfin, je plaide coupable), j'étais trop in quoi. Et je passais plein de temps à chercher des sujets de posts aussi. Maintenant, je m'en branle mais alors d'une force... Ce qui était un moyen d'exister (si, si) est devenu un bête meuble quoi. J'ai essayé, j'ai été surpris du résultat, je me croyais pas capable de tout ça, très bien, passons à autre chose. Pour me surprendre je veux dire. Le blog, ca va, je sais faire, je crois. Mais si blogger est devenu une habitude, elle me pèse pas plus que ça - j'aime toujours autant recevoir des mails de lycéennes illéttrées (quoi qu'en ce moment, ce serait plus des étudiants en philo aux cheveux gras - c'est vrai que je donne moins dans la midinette depuis un moment. La faute à ma vie qui m'en donne plus l'occasion - donc la faute à moi qui mène ma vie pour plus qu'elle m'en donne l'occasion. Bref, je me suis encore perdu dans mes parenthèses moi.), des mails d'insultes, des commentaires abscons, ou méchants, ou cons, ou gentils. J'aime toujours autant essayer avec vous des théories débiles et faire des blagues à deux balles.

Pour le je me répète, oui, certes. Mais dans la vie aussi, alors ca me change pas trop. Je suis à peu près certain d'avoir déja dit sur N/B la substantifique moëlle de tout ce que j'avais à dire ou à cracher à la gueule du monde, mais comme je le disais, le blog c'est une histoire d'instant. Rephraser, repenser, rehacher - repomper ? Oui, repomper même, c'est pas grave. Et puis dans ma tête j'ai toujours l'impression que c'est nouveau, alors... Ptêt parce que je suis plus souvent bourré qu'il n'est décent, remarquez.

Quand aux drames personnels "oulalah, je dis des trucs sur lui/elle et il pourrait me lire ca pourrait me causer des problèmes", je me gausse. Déja parce que mon entourage est (assez fermement) mis au courant de ce que je pense d'eux en temps réel, ensuite parce que ce qui est à moi, rien qu'à moi, vous ne le verrez jamais ici, et des fois même à moi je me le planque (je me connais, je casse tout ce que je touche, je vais pas me prêter mes affaires non plus), enfin parce que, finalement, mon entourage, il a pas d'importance - je vis quand même beaucoup plus dans ma tête qu'avec eux. Je m'y ennuie moins, je crois.

Je sais pas trop ce que j'essayais de dire dans ce post. Ptêt juste que je suis un peu triste que Maïa se barre, alors qu'elle faisait partie des rares blogs que je lisais encore religieusement. Tant pis, tant mieux, ca fera d'autant plus de binouzes à taxer dans son frigo j'imagine. Ca va quand même laisser un gros creux dans ma tête.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Oh, sans rapport mais vous avez le droit de le savoir (mouaahaha, j'adore cette phrase_à_la_con. "Les Français ont le droit de savoir, quand même, si...". Que dalle. Les gens n'ont aucun droit de savoir, il ont le droit (le devoir ?) de chercher tous seuls comme des grands au lieu d'attendre qu'on leur serve la soupe (et la Jaded se marre et me renvoie aux liens de Renegade. 'Culé.)), les deux posts précédents sont le fruit d'un pari avec ledit Jaded, sur la base de "Tu crois que tu pourrais faire un post sans avoir 400 comments de boulets qui viennent juste dire des conneries pour mettre l'adresse de leur blog ou pour pinailler relou sur n'importe quoi ?". A la lumière de cette information, le comment n°2 de "Pari tenu" vous fera peut être rire autant que moi. Non ? Ah bon. On s'amuse comme on peut.


23.1.05

5:13 PM : Eureka

Trouvée dans mon bain en relisant mon petit Vaquette illustré en ASCII, je la trouve jolie, alors je la mets dans son petit bocal attitré :

Le courage, ce n'est rien d'autre que de l'hygiène morale. (forcément, puisque sans, on a les idées qui puent.)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

21.1.05

1:13 PM : Pari tenu.

C'est pas pour dire, mais je trouve ça quand même vachement égoïste de changer un calendrier tout à fait fonctionnel, juste pour qu'un sale hippie du désert défoncé en permanence arrive à se souvenir de son âge sans faire de soustractions. "P'tain, j'ai quel age déja ? Ah mais je suis con, on est en quelle année ? 32 pendant Jésus Crie_Plus_Fort_Les_Rangs_Du_Fond_Entendent_Pas ? Cool, cool. J'ai 32 ans alors. Il reste un peu d'beuh que j'la multiplie ?". Pistonné, va.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

19.1.05

10:45 AM : C'est ca ou mes docs dans ta gueule.

Si vous m'dites que vous n'avez pas d'briquet, c'est décidé, j'me barre.

Intéressant débat (suite de débat en fait - je l'avais commencé en découvrant Vaquette) intérieur sur la force et la faiblesse. C'est parti d'une discussion Maia-Manu-Taupe-Bibi sur les femmes battues en tant que raison de continuer à être féministe - ce qui forcément m'a hérissé le poil, dans une réflexion approximative de type "Bien sur que les mecs qui battent leur femme sont des sous-merdes, mais pourquoi elles se barrent pas, aussi, tout connement ? On a toujours le choix." (note : c'était dans un contexte occidental hein. En afghanistan, un peu de féminisme hystérique leur ferait pas de mal) (note2 : NON, ca revient pas à dire "elles l'ont bien cherché, c'est de leur faute". Rangez ce soutif enflammé, vous allez m'ennuyer profondément). Donc, par extension, "si elles sont assez faibles pour le tolérer, je les emmerde, les femmes battues". On n'est victime qu'en l'acceptant. Mais oui mais mon con, ca veut dire quoi être faible ?

Stupeur et consternation, j'avais pas la réponse à cette question. Il était urgent que ca ne puisse pas se reproduire si je veux continuer à porter mon Tshirt "To save us both some time, assume I know everything".

Dans ma tête, la notion de force/faiblesse (de caractère, s'entend, pas physique, je pense que tout le monde sait faire la différence entre un gros boeuf un somalien anorexique) est très liée à la notion de courage. En fait, elles se confondent. Le courage, c'est quoi ? A mon sens, le courage n'est pas dans les actes eux-mêmes, mais dans le processus derrière - pour certains, aller porter ses fringues au lavomatic, c'est du courage (hein, ChatFou ? T'en fais pas gros, moi aussi ;)), je l'admets. Quel processus donc ? Un sentiment de "aaaaaah maman au secours je peux pas faire ca c'est pas possible", mais le faire quand même, la trouille au ventre. Faire chaque pas en se chiant dessus peut être, mais le faire. Ou, dans un ordre d'idée un peu plus maso, aller à l'encontre de son interêt (quelle que soit la forme que prenne l'intérêt) par "principe", parce que le geste est Beau, et ainsi de suite. Notez que c'est absolument pas moral, ou lié à la morale hein. Un tortionnaire peut lacérer avec courage, et dans mon monde à moi, Hitler est un mec fort, je peux pas le nier, même si ca reste un enculé. Après c'est juste la mise en parallèle des deux (l'admiration pour le courage ET l'idolatrie de l'éthique) qui me fait déterminer qui est un connard et qui un BonGars®, qui je veux émuler en somme.

A noter aussi que c'est ponctuel - on n'est pas fort en bloc ou faible en bloc, malheureusement (ce serait tellement plus simple...). Ce qui met en doute mon affirmation précédente sur les femmes battues, doute élucidé en trouvant un joli raisonnement circulaire dans ma logique (joli dans la forme, pas dans le fond. Une jolie aberration quoi.). Je me considère moi-même comme une grosse lopette, pour ne rien vous cacher. Sans fausse modestie aucune hein, juste, n'importe qui peut me marcher dessus sans que je ne râle (tant que c'est un inconnu. Les amis c'est différent. Ce qui, maintenant que j'y pense, sous-entend que ca me gène moins de faire mal à un ami qu'à un inconnu. Va comprendre.), je le sais. Pourtant, j'ai mes petites forces à moi. Sans doute les seules choses dont je sois fier en moi d'ailleurs. Des trucs aussi simples et cons que préférer dire à sa copine qu'on en a baisé une autre, quitte à ce que ca mette un point final à l'histoire, plutôt que de sombrer dans le "tu le diras à personne hein ?" post-dépucelage (non, je n'ai toujours ni oublié, ni digéré - ca reste à mes yeux le sommet de l'infâmie ordinaire), essayer de maintenir les mensonges à soi-même au strict minimum, ce genre de trucs. Qui me semblent tellement élémentaires et "faciles" que quand quelqu'un ne les a pas, je peux pas m'empêcher de cracher dessus, sur le thème "Putain, je suis une merde, mais tu te rends compte que t'arrives à être pire encore ?". Et, par extension, dans mes petites cases, je range dans "Faible" ceux qui sont pires ou équivalents à moi et "Fort" ceux qui sont meilleurs. Evidemment c'est pas réaliste, puisque je peux nécessairement que regarder les gens par rapport aux "forces" que j'ai ne serait-ce qu'un tout petit peu - celles que j'ai au niveau zéro je peux pas les jauger/juger, ne pouvant pas les conceptualiser ni les analyser en profondeur. Sue me.

Et donc, pour en revenir aux femmes battues (1), à ma question (très ingénue pour une fois (comprendre : c'était pas une question-piège dialectique pour t'amener à tes contradictions et lacher un petit sourire énervant) - j'en ai jamais rencontré, je sais pas comment elles marchent dans leur tête) sur "Mais pourquoi elles restent, alors ?", Maïa m'a fourni que deux hypothèses : "Peur de l'inconnu, ou pas vouloir accepter qu'elles se soient gourrées" (2). J'en rajoute une parce que je suis une sale midinette : "par Amour". La mienne à moi, je la discute pas - l'Amour absoud. La peur de l'inconnu, ca se range dans les faiblesses basiques, "simples" à conjurer. L'autre... Oui, c'est vrai, ca demande énormément (le mot est faible) de courage de remettre toute sa vie en question quand on n'a pas l'habitude de le faire tous les matins au réveil, juste avant de penser à sa mort. Donc ça, je veux bien accepter (mais pas excuser, faut pas déconner non plus). M'enfin c'est pas ça qui me rabibochera avec les féministes.(3)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

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(1) : Notez que ca marche aussi pour les femmes jalousées-à-mort-j'te-flique-dès-que-tu-sors-et-merde-si-ca-t'étouffe, les victimes de chantages affectifs dégueulasses, les voilées de force et ainsi de suite - encore une fois, la notion de courage n'a pas de rapport avec l'amplitude ou du degré des actes.
(2) : Si quelqu'un a d'autres hypothèses à fournir (que ce soient des jeux de l'esprit ou des "témoignages" (je hais ce mot, j'ai le droit non ?)), je suis preneur
(3) : Et d'ailleurs, elles changent quoi pour les femmes battues, les féministes, exactement ?

I got something to say : I raped your mother today
Didn't matter much to me as long as she's spread
Oooh lovely Death, just waiting for your breath,
Come sweet Death, one last caress !

Metallica - Last Caress (Misfits cover)


1:36 AM : La grosse tuile.

Le séisme peut aller se rhabiller.

Faudrait vraiment jamais lire les journaux. Si j'avais pas eu la faiblesse de le faire ce soir, j'aurais pas appris que Choron était mort lundi dernier. Monde de merde.

Et en plus, on va se taper (je veux dire, vous allez vous taper, biensur. J'ai toujours pas la télé, et je fais le voeu de plus lire de journaux : si ca se trouve, la prochaine fois que j'ouvrirai un canard c'est Cavanna ou Renaud que je buterai en un coup de page) ouatmille rétrospectives sur combien son humour était ravageur, grandiose, provocateur et nécessaire, combien la France perd en son cercueil, et ainsi de suite, essayant de gommer maladroitement les deux censures d'Hara Kiri, les amendes pour injures aux flics et à l'armée, les centaines d'émissions où il s'est fait sortir ou où on l'a carrément refusé à l'entrée (le crâne chauve, c'est comme les baskets, tu rentres pas. Ou ptet juste la grande gueule quand elle va pas dans le bon sens.), les matraquages anti-Choron et ainsi de suite. Il est mort, il pardonne, on profite, c'est normal mon frère, c'est l'systême, on n'y peut rien. Pardonnez, je vomis mon champagne dans mon fume-cigarette (trop grand. Lisez Cavanna au lieu de me poser la question.)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

17.1.05

4:01 PM : The inevitable return of the Great White Dope

Mes excuses à Overspace pour le niquage de copyright. D'un autre côté, il voudrait répandre ses idées, il ouvrirait un blog.

Une fois n'est pas coutume (ou plutot, une fois n'est plus coutume, je le faisais avant, mais maintenant que c'est devenu une mode je le fais plus. On est élitiste hystérique ou pas), je tenais à exaucer un googlewish. L'un d'entre vous (te cache pas, je sais que c'est toi) est arrivé ici via la recherche Google "hypnotiser une fille de 19 ans".

Mon petit, l'age n'a rien à voir la dedans. Pas plus que le sexe d'ailleurs - ca marche aussi avec les mecs. Quand à l'hypnotisme, oublie, ca fait dormir, et une fille endormie suce mal. Non, ce qu'il te faut faire se résume en trois points :


- Plante toi devant la vulve/verge de ton choix
- Plante tes yeux de braise dans son regard hésitant et timide
- Souris carnassier, et lache, désinvolte : "Fancy a fuck ?" (attention : l'accent entre en ligne de compte. Si tu es dans un pays francophone, travaille ton accent Californien. Si tu es aux Etats Unis, appuie à mort sur l'accent franchouillard insupportable.)

Résultats garantis ou remboursés, sauf pour les mecs qui s'appellent OnStanby et qui, même avec une arme aussi absolue, n'arriveraient pas à séduire Maïté bourrée par une nuit de brouillard post-nucléaire.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


2:19 AM : Fthag'n !

C'était parti un peu comme tous les soirs - une conversation bateau entre deux amis, sauf que l'un des deux a la sale manie de toujours demander "pourquoi ?" et de toujours dire "développe ?". Au commencement...était le Verbe ? Que dalle, au commencement était le dessin.

Val soutenait qu'il y'avait des monstres dans ses cheveux, et se désespérait d'être la seule à les voir. Moi je disais que je voyais pas de cheveux, mais des pensées. Elle a répondu "bon, ben des pensées monstrueuses alors". Et moi j'ai répondu "Une pensée c'est toujours monstrueux puisque c'est extérieur à soi". Je vous laisse 5 minutes pour y réfléchir.

Eh oui, de la même manière qu'on ne contrôle pas ses sentiments, on ne peut pas contrôler ses pensées, ses idées. Biensur, on peut se concentrer sur une en particulier. On peut essayer en tout cas, moi j'ai jamais réussi bien longtemps, y'a toujours eu une invasion permanente dans ma tête, d'envies, de concepts, de souvenirs, d'images et ainsi de suite. Mais même en admettant qu'il soit possible de se concentrer strictement sur une idée, le fait reste que l'idée vient d'ailleurs. Laissez votre esprit libre, vous allez partir sur n'importe quoi, sans pouvoir véritablement prévoir quoi. D'où cette idée (qui m'est venu sur le coup), que peut être les idées étaient extérieures. Un peu comme Pratchett définit l'inspiration comme des particules élémentaires (les inspirons) qui tombent en permanence sur la surface du monde en espérant tomber sur le bon esprit au bon moment. C'est aussi cette idée qui a donné naissance au concept des memes. Personellement j'adore ce concept, c'est une version encore plus baroque du "therapy taught me nothing's my fault". C'est pas moi, c'est les memes dans ma tête. Si les pensées sont extérieures à moi, Descartes peut aller se faire enculer : cogito, sed quid "cogitas" dicet, connardus ? Je pense, mais qui te dit que tu penses, connard ?

Les sens peuvent être induit en erreur, que ce soit de manière aussi simple qu'une illusion d'optique, ou en imaginant plus compliqué, Matrix, ou le paradoxe du papillon ("Cette nuit j'ai rêvé que j'étais un papillon, voletant de fleur en fleur. Quand je me suis réveillé, j'étais à nouveau l'empereur de Chine. Mais je n'arrivais pas à savoir si j'étais un empereur rêvant être un papillon, ou un papillon se rêvant empereur de Chine"). Mais la pensée, l'idée même que nous avons des sens, elle aussi est possiblement une illusion. Qui me dit que ce que je vois, je le vois ? Mais surtout, qui me dis que je vois quoi que ce soit ? Qui me dit que "voir" existe, et n'est pas une chimère, une illusion ? "Mais une illusion envers quoi alors ?" me direz vous (si tant est que 1) vous ayiez tout suivi et 2) vous ayiez un cerveau (et 3) vous existiez vraiment)) ? Quel que soit le nombre de couches de doute qu'on ajoute à la perception de la réalité, on arrive toujours au même point : il faut bien qu'il y'ait quelque chose pour percevoir l'illusion. Même si je ne fais que m'imaginer que je pense, je suis. Ou plutot, il y'a quelque chose qui est. Appelons cela l'ego, voulez vous ? Ca simplifiera les choses.

Partons d'un examen simple : on ne controle pas son corps. Brassens le disait lui même : la bandaison papa ca n'se controle pas. De fait, ce n'est pas moi ni vous qui gérez votre circulation sanguine, votre bilan énergétique, vos mouvements gastriques ou votre rythme cardiaque. Vous ne gérez pas non plus ce que vous voyez, entendez, sentez, ressentez (essayez de vous obliger à voir un éléphant bleu. Ou a entendre un bruit. Ou a avoir chaud.). Tout ca, c'est géré par des routines automatiques, elles mêmes gérées par vos gênes. Admettons que ca soit pareil pour les pensées : ce n'est pas moi qui gère ce que je pense ou dis ou écris ou ressens, ce ne sont que des automatismes dus à mes memes. Pourtant, de la même manière que j'ai un controle limité sur mon corps (je peux lui dire "titube jusqu'au plumard et essaye de pas trop vomir"), j'ai un controle limité sur mes pensées (je peux lui dire "coupe Metallica deux minutes et bosse ta phonologie, sale branleur"). J'en déduis qu'entre les memes (donc les idées) et les gènes (donc le corps), il y'a l'ego. Pourquoi ?

Admettons que les animaux ne pensent pas. (Je sais, c'est un peu abusé, mais ca m'aide dans ma démonstration, et je suis pas le genre à laisser des faits stupides foutre la merde dans ma jolie théorie. Remplacez "animaux" par protozoaire ou plante si vous préférez.) Ou plutot, qu'ils n'ont pas d'ego justement : les idées viennent, prennent le controle directement, l'animal agit - on appelle ca l'instinct, je suis un animal, je recois un stimulus, je réagis de manière programmée. Chaque fois que je recois ce stimulus dans les mêmes conditions, je réagirai de la même manière. L'humain lui, ne réagit pas comme ça. Il essaye d'analyser le stimulus, de le comprendre, d'y trouver un motif etc... J'en déduis donc que l'humain a "un truc en plus". Ce truc, c'est peut être l'ego, une couche de conscience qui fait tampon entre meme et gene, entre sens/pensée et corps, avec des possibilités d'influencer les deux.

Maintenant, on peut aussi dire que l'influence est illusoire : quand je me dis "je me force à couper Metallica pour bosser ma phonologie", c'est peut être juste le meme "bosser ma phonologie" qui prend le controle temporairement, pour une raison X ou Y en relation avec les autres. Quand je me dis "titube jusqu'au pieu", c'est encore peut être le meme "trouver un coin sur pour dormir" qui prend le relai à l'exclusion des autres. Reste toujours ce problème d'ego : pourquoi rajouter un intermédiaire, un spectateur, à un processus qui a fait ses preuves ? Qu'est-ce que ca apporte au point de vue de l'évolution ? Qu'est-ce que ca apporte aux memes ou aux genes de plus que ce qu'ont les animaux ? Réponse : rien. C'est juste une erreur, une mutation, un essai. L'évolution marche comme ca, de manière pas très optimisée : "j'essaye tout, comme ca je peux pas me planter". Je dirais même (mais après, ca c'est un point de vue personnel) que ce serait plutôt un pas en arrière évolutif, puisque ca permet le suicide. Et la bombe à neutrons. Passons, l'important est que cette erreur, c'est tout ce que nous sommes. Spectateurs.

Mais peut être pas *que* spectateurs. Je crois qu'on a tous observé dans nos tetes des combats entre l'ego et le meme - se reprocher de penser ceci, s'interdire d'agir comme ca. L'ego se rebelle contre l'automatisme. L'ego sait instinctivement que les memes sont extérieurs à lui-même. Il peut pas laisser le contrôle aux pensées, sinon il disparait. Dès lors, deux solutions seulement :

1) Laisser le contrôle aux memes. C'est à dire abolir l'ego. Comment ? Simple. Vous n'avez jamais remarqué que quand vous êtes raide bourré vous avez nettement plus envie de vous reproduire (un instinct, donc un meme, fondamental) ? Ou que quand vous êtes complètement défoncé vous avez des tas d'idées géniales ? Eh oui les enfants : pour laisser le contrôle aux pensées, il suffit d'être bourré, défoncé, raide explosé en permanence. Laisser ses idées libres de...quoi ? Se propager ? S'entretuer ? Se reproduire ? Se marrer ? Transformer l'homme en animal comme les autres ? J'en sais rien moi, je sais pas quel est le but d'une pensée.

2) Autre option : prendre le contrôle totalement, c'est à dire ne laisser aucune place aux idées, aux pensées. Avoir la tête entièrement vide. C'est ce qu'on appelle la méditation je crois. C'est aussi ce qu'on appelle être un légume. Ne pas penser, ne pas bouger, ne rien faire, ne rien penser. L'ego libéré, seul aux commandes.

Personellement, j'ai pas encore choisi, alors j'oscille entre me bourrer la gueule et légumiser. Vous noterez toutefois qu'à aucun point de la théorie on ne peut introduire la notion de travail. C'est tout bénef.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : A moins que l'illusion ne soit récursive : une illusion s'imaginant elle même. Auquel cas rien n'existe, du tout. Juste une unique pensée vagabonde qui se pense elle même (ce qui, soit dit en passant, serait une assez bonne image de Dieu). Mais qui vagabonde dans quoi ? Eh :/

But in my room
Wish you were dead
You ball like the baby
In Eraserhead

Dead Kennedys - Too Drunk To Fuck

13.1.05

6:19 PM : Sans Titre

Ce post s'adresse à des gens qui 1) ont le divx ou le DVD de "School of Rock" (ou une vraiment bonne mémoire) et 2) qui ont une culture. A vrai dire c'est même pas un post, juste une tentative de soigner ma frustration.

A peu près au milieu du film, il y'a un "collage" de différentes scènes montrant Jack Black donnant ses cours aux gosses (d'ailleurs la scène commence par Jack Black faisant une histoire du rock au tableau noir, image que ce gros blaire d'OnStanby a utilisé dans son post sur le film. Bon film, d'ailleurs, accessoirement), avec un morceau des Ramones en fond sonore ("My brain is hanging upside down", que je ne connaissais pas, et les Ramones non plus, et qui claque à mort). L'une de ces scènes (l'avant dernière), c'est le batteur du groupe qui regarde des vidéos de batteurs célèbres. Ca passe assez vite mais il y'a un batteur noir (que je connais pas), puis un ouf malade, puis le batteur des Who qui fait exploser sa caisse claire. Or, ce ouf malade, j'ai pas la moindre idée de qui c'est, mais il fait des trucs de ouf avec sa batterie, un show hallucinant. Et depuis, je cherche frénétiquement à savoir qui c'est pour trouver d'autres vidéos de lui, ou d'entendre ce que ca donne. Help ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

11.1.05

7:18 AM : Social Engineering

a.k.a. Stick it to the Man

Tout gamer consciencieux sait que les éditeurs de jeux vidéo, c'est le Mal. Mieux, le MAL. C'est cette branche de l'industrie qui l'a transformée en industrie (précisément ce qu'on leur reproche. Comme à la musique d'ailleurs. Ce qui marche et qui est plutot mieux pour une bagnole est complètement à coté de la plaque pour de l'art, [insert ranting here]), cette branche qui donne des poussières aux studios de développement pour mieux dépenser des milliards en packaging à la con et surtout, surtout en pub délétère et inutile (délétère parce qu'elle sert à financer des torcheculs partisans (sur papier ou online), inutile parce que franchement, vous avez déja acheté ou découvert un jeu via une pub ? Ou eu envie d'acheter un jeu parce que sur la page de droite de votre magazine préféré y'avait une gonzesse à poil tenant le jeu, avec "EXCELLENT ! GENIAL ! SUPER !" écrit en gros autour ?). C'est eux qui ont fermé des studios d'exception genre Black Isle ou Looking Glass - créateurs d'originalité, pas rentables puisque 1) un peu trop intelligents pour "teh m4instr3am" 2) n'attaquant pas un concurrent sur son propre secteur du marché (dans un milieu industriel, créer est moins important que "faire comme le voisin, mais mieux"). C'est eux qui rabaissent en permanence le jeu vers le plus petit commun multiple - la cellule grise de singe. C'est eux qui imposent des moyens anti-piraterie tellement bourrins qu'une fois sur deux le CD/DVD/jeu ne passe même pas, même en version originale.

Je ne sais plus quel est, sur les 400 balles que coute un jeu vidéo acheté dans la première grande surface venue, le pourcentage qui revient à ses créateurs - qui sont les seuls à faire le boulot. Sans doute de l'ordre de 2-5%, comme pour la musique ou l'édition littéraire.

Le truc, c'est que, pour la musique, le cinéma et le jeu vidéo en tout cas (le livre restant quand même un objet plus agréable à manipuler et plus lisible qu'un .pdf), l'éditeur NE SERT A RIEN. Et l'éditeur le sait, c'est même pour ça qu'il cherche de plus en plus maniaquement à défendre cette illusion d'importance en attaquant tous ceux qui peuvent le menacer. Théoriquement, un studio qui aurait son propre budget ou la collaboration directe d'une banque pourrait créer son jeu, en informer la presse et le présenter aux diverses expos, et le vendre via le net sans le moindre intermédiaire. Les éditeurs le savent, et espèrent continuer à vivre en récupérant ça aussi, via la vente en ligne qui est "un secteur très prometteur". Fuck'em. Ils seraient encore plus puants alors, car ne fournissant même plus ce qui manque à un studio de développement ou à un musicos, c'est à dire la gravure de CDs à l'échelle industrielle. Leur seule contribution serait alors le PR, la pub, l'inutile. Pourquoi alors conserver cet encombrant parasite, dans un monde ou l'information et son transfert est libre et quasi-instantanné ?

Les script kiddies made in eMule & Kazaa profitent tous de cet état de fait pour justifier leur download de musique et de jeux gratuits. En un sens ils ont raison - donner du poignon à ces vampires est un crime. D'un autre côté, privés de même les miettes de ce que gagnent les majors, les artistes se cassent nécessairement la gueule - produire un jeu ou un album, ca coute cher. Et on aime tous nos artistes, et on n'aimerait pas qu'ils crèvent de faim. Ergo, proposition :

Piratez tant que vous voulez. Damn the Man. DAMN THE MAN ! Le cinéma ne crèvera jamais du divx, puisqu'il fait la plus grande part de ses profits dans les salles, et entre nous, entre payer 50 balles pour voir un film au ciné, avec un son de folie et en grand écran, et se manger un screener tout flou, mal cadré et aux couleurs pourraves, y'a pas vraiment photo. Reste les musicos et les développeurs.

La solution : faites comme moi, donnez leur directement du poignon. La prochaine fois que vous téléchargez un jeu qui vous botte et auquel vous jouez plus d'une heure (parce que le piratage, ca sert aussi à ça : débarasser le bon grain de l'ivraie, et baiser le hype), cherchez qui l'a fait. Cherchez où on peut les joindre. Envoyez leur un chèque, de la valeur que vous voulez - que ce soit le prix "en boutique", ou plus (libre responsabilisation, merci Vaquette). Directement. La prochaine fois qu'un groupe dont vous avez "volé" la musique passe en concert à côté de chez vous, allez-y, même si vous connaissez pas assez bien le groupe pour chanter avec eux vous aurez toujours une chance de draguer une minette. (soit, les places de concert ca passe encore par des maisons de distribution. Mais il me semble que le pourcentage que les artistes récupèrent des recettes est plus important. A vérifier). En attendant, vous pouvez toujours faire comme pour les jeux vidéos, et leur donner directement votre poignon.

C'est win-win : les créateurs vivent (et, si tout le monde le fait, vivront sans la pression des connards du marketing), les éditeurs vivoteront encore un peu sur les gogos mainstream, et vous, vous aurez le plaisir de profiter de softs et de musiques de qualité. Elle est pas belle, l'industrie, quand elle meurt ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : évidemment, comme toutes les utopies, ca demande d'une part un petit effort de votre part (et vu le peu de succès rencontré par mes idées qui demandent plus d'effort que de cliquer sur une wishlist...), et ca ne marche que si beaucoup de monde y prend part. Je vous enjoins donc à diffuser l'idée, en la proposant autour de vous auprès de tous ceux qui, comme vous et moi, en ont ras le cul des marchands du Temple, et si vous connaissez ou faites partie d'un groupe de crackers, de leur proposer de l'inclure dans leurs .nfos et leurs releases. Soyons raisonnables : faisons l'impossible.

EDIT2 : @Solveig : toi qui te pleignais, voila de l'engagement actif. Et probablement plus réaliste/efficace et moins ridicule que changEr arbitrairEment l'orthogrAphe et la syntaxE histoirE d'essayEr de changEr la reprEsentation du mondE au lieu du mondE lui mêmE.

8.1.05

2:38 AM : .emit fo yrotsih feirb A

La soirée d'hier fut très productive en théories rigolotes, et pourtant même pas arrosée. C'est dire le manque à gagner. La j'ai un peu la flemme de mettre en forme le thème de l'impossibilité de l'égo (eh, Zénon lui, théorisait que le mouvement était impossible, me faites pas chier, j'en suis loin) et du but ultime de l'homme en temps qu'animal ou que légume, mais la métaphysique universelle m'amuse. Stay tuned pour le reste, en attendant, allons-y, attention ca va être un peu long.

J'ai déja, y'a quelque temps, expliqué à quel point ni la religion ni la science ne fournissait d'explication satisfaisante des origines - ou des fins. Que ce soit le Verbe ou le Big Bang, et Armaggeddon ou le Big Crunch, on est toujours confronté au problème de la conséquence sans cause (au commencement), et à la cause sans conséquence (à la fin). Je crois que j'ai trouvé une parade. Partons du modèle scientifique admis (OK, un des modèles admis, y'en a d'autres, mais c'est celui la le plus répandu), et non pas d'un modèle religieux quelconque, pour une simple question d'honnêteté intelectuelle : la ou le curé dit "Parce Que.", le scientifique dit "j'en sais foutre rien.".

Au commencement, l'ensemble de la matière et de la masse de l'Univers est compressée en un seul point unique, moins que moléculaire. Ca fait un putain de tas de trucs sur un tout petit point. Donc, ca pète. Un déluge de matière part de l'épicentre de l'explosion dans les 4 dimensions connues : en haut/bas, a gauche/droite, devant/derrière, et en avant dans le temps, d'accord ? Bien. A mesure que l'univers s'étend, l'énergie de l'explosion diminue, la force mouvant la matière aussi, tout ce joli bordel commence à ralentir progressivement le temps de pisser un coup. L'Univers continue à grandir, mais du fait que son "périmètre" est de plus en plus grand, et la force de l'explosion de plus en plus diffuse, il grandit de plus en plus lentement, laissant même le temps à de l'hydrogène de faire un soleil, une boule ou douze de s'aggréger autour, et des singes de se demander comment marche l'Univers. Vous suivez toujours ? Vous êtes toujours d'accords ? Bien. On en est à ce point-ci.

Selon le modèle d'une explosion, les gaz comprimés commencent par se dilater avec une grande force (onde de choc), atteignent un périmètre donné, puis repartent en arrière, vers l'épicentre, avec autant de force (contrecoup), avant d'enfin s'équilibrer avec la pression ambiante. Une histoire de loi de Boyle. Les scientifiques pensent que l'Univers fonctionne à peu près selon le même principe, et qu'il se dirige, million d'année par million d'années, vers le Big Crunch : l'instant où l'Univers sera tellement rétréci qu'il sera à nouveau tout entier contenu en un seul point. A partir de là, les conjectures divergent, les uns disent qu'à ce moment la tout s'arrête, d'autre que ca produit un nouveau Big Bang, avec création d'un nouvel univers.

C'est pas ce point-là qui m'intéresse, c'est le point qui est équidistant du Big Bang et du Big Crunch, l'endroit où l'Univers cesse de grandir. Appelons le, disons, Full Stop. Parce que si tout mouvement vers le haut, la gauche et devant s'arrête, le temps aussi. Le temps est une dimension comme une autre, donc à priori il va commencer à ralentir, puis stopper. De là, trois hypothèses toutes aussi amusantes :

1) Le temps s'arrête pendant sa fraction la plus infinitésimale, puis repart dans l'autre sens sans que personne ne s'en apercoive. Il continue de filer, en réaccélérant, mais d'un point de vue humain demain est toujours après aujourd'hui. Auquel cas, une fois arrivé au Big Crunch, le temps est revenu à son point initial - ergo, Big Crunch et Big Bang sont un seul et même instant, confondus, et l'Univers est un cercle permanent. Ni début, ni fin, juste un cycle parfait (ce qui ne répond évidemment pas à la question du "oui, mais d'où il vient, pourquoi il *est* ?", je vous l'accorde. N'empêche, c'est fun.)

2) Un peu plus fantaisiste : le temps s'arrête effectivement à Full Stop pendant sa fraction la plus infinitésimale, puis repart en arrière comme un magnétoscope qu'on rembobine. Hier est dans le futur, et on revit tous nos vies à l'envers, en commençant par mourir. Ce qui serait vachement fun en soi. Dans cette vision de la chose, l'Univers fonctionnerait plus comme une vague, infiniment répétée. Ou un film. Ou un fist-fucking.

3) Enfin, l'hypothèse Bruce Willis (parce qu'il faudra bien qu'il trouve un truc à faire sauter pour nous sortir de ce pétrin), le temps s'arrête à Full Stop. Du coup, tout mouvement s'arrête à cet instant précis, puisqu'un mouvement, par définition, c'est la suite de positions d'un objet au cours du temps. Si le cours du temps s'arrête, les positions sont toutes figées. Ce qui, en soit, serait un peu problématique. Plus de mouvement, ca veut dire plus d'énergie, donc plus de lumière (les photons ne bougent plus) et plus de matière (le mouvement des électrons cesse, les molécules s'arrachent, les atomes se dispersent en leurs éléments constitutifs, qui eux mêmes "gèlent"). En somme, au Dernier Restaurant Avant La Fin Du Monde, on ne verrait pas les galaxies exploser. On verrait l'Univers comme il est, tout à fait "normal". Et la seconde d'après, plus rien, plus de son, plus d'image. Le néant absolu. L'intérieur du cerveau d'OnStandby. Et pas un bar en vue.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

You think it's all dirty and nothing means
So you cry something and try to find a new reality
I know, i know your fears
You got, you got your tears
But i've got an illusion 'cause i wanna
Reach the sky and
Get real high.

White Skull - Save The Planet

7.1.05

8:28 AM : Addendum

En rapport avec mon récent (et vachement controversé - YHBT) post sur l'écologie (ou, plutot, sur la version populaire de l'écologie, c.a.d. l'écologie pour cons qui est presque devenue une religion en soi, et certainement un tabou vu les réactions audit post).

Réfléchissez une seconde. Les écolos-pour-cons sont contre la disparition d'espèces, contre l'utilisation de combustibles fossiles, contre le nucléaire, contre la déforestation - tout cela souligne un point commun recherché : la recherche de stabilité. D'immobilité. Ces boulets veulent absolument garder le monde à l'état initial (le moment de leur naissance hein, pas le "vrai" état initial, avec déluge et volcanisme et météorite énorme qui pète la Terre en Lune (ou l'encore plus vrai état initial, la poussière stellaire de juste après le Big Bang. Ou...ouais, j'arrête, c'est lourd, on est d'accord)), surtout ne pas le modifier (soi disant "pour les générations futures" comme disait ce blaireau d'OnStandby, ce qui est le phrasé politiquement correct pour "mes gosses", ce qui à son tour est une déformation pour "la partie de moi qui vivra après ma mort", ce qui finalement est une impossibilité de comprendre et/ou d'accepter que TU VAS CREVER, ET CE SERA COMME SI T'AVAIS JAMAIS EXISTE. De la lâcheté, en somme.) - dans une espèce de course (nécessairement perdue d'avance, et pas fun en plus) contre l'entropie d'une part, et de peur panique du changement imprévisible d'autre part (bien qu'ils croient dur comme fer que les prédictions scientifiques, du moins celles dont les conclusions sont exploitables politiquement, sont infaillibles, quand les scientifiques eux mêmes sont éminement ravagés par le doute, ca fait partie du boulot.). Du conservatisme profond, en somme.

Si on suit ce genre de raisonnement, ces mêmes écolos de mon cul auraient surement jugé très très dangereux, nuisible, contre-nature et irresponsable de descendre de l'arbre pour jouer avec des silex plutôt que de continuer à s'envoyer mutuellement des noix de coco dans la gueule.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : on notera que ce post ne contient aucune vraie pique envers l'autre expat'. C'est parce que ce post est un addendum à un post précédent, publié avant la règle sur la langue-de-pute.

Oh, who am I kidding, j'ai surtout pas trouvé de moyen de l'y caser de manière fluide. Mais je me vengerai, oh oui je me vengerai.

PPS : On notera qu'il y'a dans ce post plus de parenthèses imbriquées que dans du C++ mal codé. Pourtant je suis sobre. Encore une théorie qui tombe à l'eau.

EDIT : PPPS : Comme quoi la mauvaise foi n'est pas tout, je sais aussi sourire et hocher la tête, comme quand je lis ca. J'ai pas la moindre idée de la réalité scientifique ou factuelle de ce qu'il dit, m'enfin ca me parait assez élaboré ET assez simple et vérifiable pour être crédible à mes yeux en tout cas(petit truc à retenir : quand un scientifique, un journaliste, un politique ou votre voisin de palier rajoute des mots compliqués inutiles, des circonvolutions superflues et ainsi de suite (voire du politiquement correct, mais ca ca se débat j'imagine) à un discours/article, on peut sereinement assumer que c'est du gropipo. Et comme le dit souvent PTerry, "Il est évident" signifie "Il est pas du tout évident et je suis conscient que j'ai pas la moindre preuve de ça".). Voila de l'écologie pas-pour-con. (D'un autre côté, sans savoir trop pourquoi, je sens que Légion va nous trouver un article qui dit le contraire et qu'il faut absolument conserver les centrales nucléaires actuelles ET qu'elles soient privés et sans obligations de sécurité/propreté gouvernementales. Légion, il a besoin d'un calin, des fois.)


3:39 AM : Kobal2 ? Il a autant de classe que d'beurre au cul...

Contrairement à ce qu'on pourrait vous avoir dit ailleurs, la classe, ce n'est pas d'être chic dans sa manière de s'habiller. Et si, Virginie, il y'a mieux que d'acheter des sous-pulls de chez Yohji Yamamoto ou d'aller chez Azédin Ahlahïa ("j'lui ai dit que c'était le nom d'une momie turque, elle a trouvé ca trop dâârk - je viens juste de faire le rapprochement. Oui, vous vous en foutez, et ?). Non mon grand, la classe, vois-tu, c'est une histoire de confiance en soi. Et de foutage de gueule, bien entendu.

La clé, pour être jeune et branché, in et cool, bref, trop la claaaasse le meeeec, c'est la volonté. Tout passe, qu'importe le degré de ridicule, tant que c'est fait exprès et que les autres le savent. Il est donc impératif de bien répéter tout le temps que c'est fait exprès, quoi que "c'est" soit - lead singer de groupe d'accordéon-métal ouzbèque, mettre son t-shirt par dessus son pull (/me sifflote), auteur de traité d'architecture tzigane, fondamentalisme krishna (ou de l'Eglise du SubGénie) ou fétichisme des chaussettes, n'ayez aucun tabou tant que vous restez sur de vous à 100%. Si qui que ce soit met en doute votre classe, éclate de rire ou vous traite de charlot, pas une seconde d'hésitation, snobbez le de toute votre morgue tout en vous répétant intérieurement "j'ai trop la classe j'ai trop la classe j'ai trop la classe". Je sais pas moi, snobbez le comme si il venait de vous dire que musicalement la Star'Ac c'est pas si mal, que finalement les idées de Jean-Marie ne sont pas si mauvaises, que Godwin est un Hitler des forums, qu'il lit régulièrement OnStanby ou Noir/Blanc (voire pire, qu'il *est* OnStandby), bref, qu'il affirmait faire partie de la lie de l'humanité. D'ailleurs, c'est exactement ce qu'il est s'il ne vous trouve pas cool, puisque vous avez trop la classe, on ne le dira jamais assez. Un exemple ? Un exemple.

Vous etes jeune, très beau, très intelligent, très très bien membré, et bientot fabuleusement riche. Le seul problème, c'est qu'à 23 ans vous perdez vos cheveux. Vous avez l'air con. Et difficile de dire "ouais, mais stuveux, perdre ses cheveux c'est trop dans l'coup" : non. Il y'a des limites à ce que la classe peut faire, et ressembler à un vieux en fait partie. La première option qui saute à l'esprit, c'est d'emprunter la route qu'HPG et moi (jusqu'ici) avons prise, à savoir : se raser le crâne pour faire genre chui trop un ouf malade. Mais on peut certainement faire plus classe. La preuve en images. (oui, je sais, c'est pas droit, c'est fait exprès. C'est fait exprès d'être un polio du rasoir.)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : la nouvelle tendance sera, on l'aura compris, de caser le vilipendage de ma némésis dans le corps du post, plutot que de poursuivre la facilité pas drôle.

Suffit qu'on formatte tous nos clips, on roule en Mercedes,
On est forts, matte les slips qui moulent les fesses de nos gonzesses!
On t'fait rêver, public, c'est normal, t'es banal,
T'es pas ultra-médiatique, t'as pas ton guignol sur Canal...

Les Wriggles - On se la pète

6.1.05

7:13 PM : A little list of common misconceptions.

This one goes to all you 'merikun fuckers out there. There might be some.

With all that's been going on about the war in Irak and all that jazz, the French have been tossed around by your media quite a lot - "hey, uniting the people against a common ennemy, be it towelhead missile jockeys or cheese eating surrender monkeys, anything goes, it helps to stay the home monkeys away from peering into how bad we fuck this country." was the motto. Of course, by now most merikuns have seen through that, and realized how stupid you were about it all - and how that war was all bullshit on a silver plate, and how bad the Bush economy is. Well, you still re-elected him, but I guess you guys know how bad a choice it was. I hope. Anyway, noticing the propaganda against France for what it was is a little too late, but hey, it's still a stunning insight. Anyway, either in order to prevent future propaganda, or to correct a few points that might still be around, allow me to adress a couple of issues.

First of all : French Fries are fucking Belgian, OK ? So if you insist on making fools out of yourselves by renaming them "Freedom Fries", get your fucking facts straight first. And, come to think about it, French people would puke at your so-called French Mustard and French Bread. I should know : I did. There's nothing even remotely French about those. But feel free to rename them "Liberty Mustard" and "Christian Bread" for all I care. Makes for a decent laugh.

On the cheese thing : yeah, yeah, we know, we got 500 kinds of those, DeGaulle made a joke on them, and we also got lots of wine. We're proud of that. What I mean is, French dumbasses are proud of it. Think about it for a second : wine and cheese are, basically, the same thing : you pluck some shit out of a field or a cow...and you leave it out to rot. That's all there is to it, and we're goddamn proud of knowing how to let stuff rot. Now those other countries, they don't know how to rot shit up. They don't know the good rot. We outrot'em by miles. Enough of that, you got my point : the only reason we're so proud of wine and cheese is the same reason you're proud of your tanks : we don't have *anything* else to be fucking proud about, so we make do with what we've got. We could have chosen to be proud of our Revolution, of helping yours, of having the most impressive social security system and extensive social rights, of our litterature, the Encyclopedia, but fuck all that, we went with mildew and bacterias. That's how we are.

On a more military topic (you know, those jokes about "the French army ? What's that ?"), though we may have lost the last World Clusterfuck (well, we *did* win with your late help. Took you some time to decide which side you were on, didn't ya ? Should we talk about US business working with nazi factories ? Naaah, let's not sift through mud, we could all go around digging shit up to prove how YourCountry is so heinously bad - the point is, nations are bogus. They do shitty stuff for shitty reasons, and realizing that is the first step towards Enlightenment, a.k.a. no giving a shit about patriotism.), remember that we won your fucking Independance War for you (out of profit, mostly. And on account of hating those limey fucks too, of course. This is not a "we love Freedom more than you do" thing.). And that Napoleon didn't do too much of a shabby job at being a major pain in the ass for everybody else. And before that, France was kinda Old Europe Americans, you know, declaring wars on everyone else, sending knights to blow'em camel jockeys away from Jerusalem, that kind of shit. We could have been partners in crime, without those stupid philosophers and socialists.

Now, with all that said, it don't really matter if you hate us still. In fact, it's kind of the French shtick : when you can't do squat, you can at least be a goddamn nuisance. That's certainly how our politics go - when we got a problem and we can't do a thing about it, we make sure every one else notices, and make sure to be as much of a pain to them as possible, so that *they* might solve our problem to have us off their backs. "Us" being workers, C.E.O.s, teachers, whatever - every social strata becomes an "us" from time to time. That's also what got America started, like I already said - we couldn't blow England away, but we could damn well make sure to piss those redcoats off by helping you cottonmongers. In fact, you get a glimpse of this at home ! You know those dimwits in the so-called Church Belt ? That place where nothing happens, they got no industry, no money, no music, no nothing ? Well they sure got God ! And they can damn well be christian fundies and ruin the country for everybody else by voting against abortion, against gays, against free speech on TV and radio, against pornography, against alcohol, against drugs, against free sex, against everything - making America boring as fuck, one vote at a time. That's practically worthy of French citizenship !

But, even though I got a bit carried away in the actual writing of this P.O.S. of a post, my original point is : the French are, by and large, ignorant and painfull assholes. And the Americans, well, by and large, they are a bunch of ignorant, dangerous assholes. My original point is : people are stupid people no matter where. My original point is : nations are bullshit. Frontiers are bullshit. Cultures are bullshit. National prides, rights, politics, freedoms, flags, liberations and "humanitarian actions" : bullshit. Morals and ethics and whatnot ? Amazingly powerful bullshit. The sooner everyone on this planet realizes that ideals, patriotism, morals, religions and politics are just fucking lies-to-ourselves to make believe we are not *all* moved by self-interest, greed and powermongering, the better. When everyone realizes how much of an asshole he is, maybe everyone'll change that. Or maybe not. We all know some guy or gal who revels in his or her assholeness. Hey, at least they're honest about it.

Enfin bref, OnStandby il fait rien qu'a regarder la télé toute la journée.

You may say Im a dreamer,
but Im not the only one,
I hope some day you'll join us,
And the world will live as one...

John Lennon - Imagine

2.1.05

4:15 PM : Chose vomise, chose bue

J'ai la flemme, mais je tiens toujours ce que je dis. Faut juste pas être trop trop pressé. En exclusivité mondiale, que dis-je, parisienne, voici donc la nouvelle playlist, à thème "je crache dans la soupe", et dans une optique élitiste comme toujours parce que moi, dès qu'une chanson est un peu trop connue, j'l'aime plus, c'est plus fort que moi.

C'est biensur Vaquette qui ouvre la marche, parce que comment s'en passer ? En plus, dans une playlist rebelle, commencer par une mandale aux rebelles passe-passe-le-oinj', c'est un bon début, ca pose de bonnes bases.

Ensuite y'a le père Georges et ses zozios, parce qu'il ne faut jamais les oublier, parce que c'est la plus jolie claque qui soit - et parce qu'en plus le gens à qui tu la chantes, le temps de déméler si tu te fous de sa gueule, en général, t'es déja loin. Je suis rebelle mais je suis lâche.

Le seul impératif de la liste, le "Société" de Renaud, a haute teneur en foutage de gueule maintenant forcément, mais j'ai la faiblesse de croire qu'a l'époque c'était sincère. Et puis je plains très très sincèrement tous ceux et toutes celles qui n'ont pas eu ce merveilleux support à une crise d'adolescence réussie, et comme y'a que des lycéennes illéttrées qui me lisent, je fais ma B.A. quoi.

Puisqu'on est dans la crise d'adolescence et les lycéennes, on passe a Noir Délire, dans un cri plutôt banal et consensuel, mais avec le ton qui dit "ca, c'est mes tripes".

Difficile de passer à côté des Bérus dans le genre révolté qui tache, et difficile aussi de choisir "la plus rebelle", c'est toutes des pavés. Alors j'ai mis mes préférées, à commencer par "Vivre Libre ou Mourir", slogan un peu vide de sens m'enfin on fait c'qu'on peut.

Tiens d'ailleurs, v'la le gars Brel qui crache sur la facilité. Font chier ces cons, on peut jamais faire le feignant sans se faire rappeler à l'ordre.

Bon, ben du pas facile alors, mon petit chouchou du moment dont la voix seule suffirait à faire basculer une vie, Le Drapeau de Mano, parce que si l'Amour est une révolte (et il l'est certainement), aimer hors de sa case est certainement un tabou pour les vieux. Y compris pour Brel, qui refusa de laisser Bowie chanter "Amsterdam" en disant qu'il donnait pas ses chansons aux pédés. Mais je m'égare.

Pour dire la vérité, je connais que celle la de Lama, mais le ton, bordel, le ton, et les mots qui vont avec...Encore une fois, un bon ingrédient pour une crise d'ado flamboyante. Et après on me traite d'égoïste

Ha ha, top concept, il en a dans le chou ce Kobal, révolution = tour complet tout ca tout ca, comme c'est trop santpuis. Ouais, bon, je vous cule. Et Mano aussi. Vous allez vous demander ce qu'elle fout là, celle-ci, mais je vous répondrai que cette chanson a le don de me faire chialer une fois sur deux, et que la tristesse est certainement rebelle dans ce monde ou "t'as tout pour être heureux, et pense aux petits africains".

Tiens, ben voila Brel qui fait dans la facilité. Ca valait bien le coup de me faire chier tout à l'heure ça tiens. M'enfin le rebelle se contredit souvent.

On revient aux Bérus qui crachent sur l'armée, mais de manière un peu plus évoluée que "CRS=SS". Allons petit bleu-bite, crosse en l'air et balles pour nos généraux, tu sais donc rien ?

L'autisme étant une rébellion comme les autres, donc différente, Nwardez improvise sur "GFY kthxbye". Je savais que les forums EQ2 c'était rebelle.

Encore du foutage de gueule de Renaud, mais merde, avouez qu'elle claque quand même, non ? Ah bon.

Courage, c'est bientot fini. Rev'la Georgie-boy qui dit que les groupes, c'est Mal. Quand je vous dis que j'ai toujours raison.

Et biensur, après ca, on peut finir sereinement sur Manifeste, pour faire tout comme Tristan.

Et la, je me dis que ca manque quand même sérieusement de Léo Ferré. Et de Vian. Et de...bref. Mais d'une j'ai plus la place, et de deux ils font encore partie des victimes du crashdisk. Tant pis pour vos gueules, tas de moutons. Je vous mâche déja bien assez le travail.

Enfin bref, OnStandby il est aussi rebelle que le régiment de Sambre&Meuse.

1.1.05

8:17 PM : C'est plus fort que moi, j'adore casser l'esprit de fête.

Et en plus ca fera chier Mandarine, c'est tout bénef.

Revenu meurtri, blessé, et terriblement provincial de mes incursions franco-belges (Belgique où il fait très froid, mais où il y'a de très jolis supermarchés. Cherchez pas.), je me devais de souhaiter officiellement (et en retard, mais ca c'est la Kobal2 touch', l'exception culturelle dans ta gueule) mes voeux pour cette nouvelle et déja merveilleuse année (combien de morts, rappelez moi ?).

Je souhaite donc une heureuse année, et une non moins heureuse santé à toutes les victimes (passées et futures) de la petite distraction made in Bush en Afghanistan, puis en Irak (et bientot en Iran, si le temps le permet). Les victimes américaines aussi hein, je suis pas chien, je fais un prix de gros. Et puis aussi une super mega bonne année cacedédi à tous les kamikazes qui se sont fait sauter le beignet contre le mur d'Israël. A tous les paesanos sud-américains qui récolteront la coca et en crèveront pour engraisser les banquiers du monde entier. Aux coréens qui en plus d'avoir l'un des pires régimes de la planète, serviront bientot de boucs émissaires pour tout un tas d'amusances (en plus ils parlent même pas anglais, ca promet des reportages à haute teneur en intégrité journalistique siliconée). Aux tchétchènes qui sont passés de mode mais qui continuent à essayer de faire péter ce nom de dieu de pipeline, aux russes qui continuent à tirer dans le tas.

Aux musulmans qui deviendront sans doute encore plus tous des intégristes, c'est la télé qui l'a dit, et aux quelques intellos qui essayeront encore et toujours de rapeller qu'Islam, ca veut dire paix. A la France d'en-bas, qui comme l'Amérique d'en-bas, et tous les en-bas du monde, continuera à se faire enculer avec colère ou apathie mais toujours docilité par tous les en-haut du monde tant qu'on leur laisse le temps de regarder la Star'Ac et Survivor. Aux prisonniers de Guantanamo qui n'en finiront pas de croupir dans leur trou qui n'existe pas, qui n'est pas une prison américaine, qui ne dépend pas de l'administration Bush, du tout, regardez ailleurs c'est un ordre. Aux communistes qui continueront à croire aux mythos de ce plagiaire de Marx, aux anti-communistes qui continueront à croire que tout le mal du monde est de la faute de ces ordures bolchéviques.

Et, last but not least, à Dieu, qu'on utilisera encore beaucoup pour justifier toutes ces pitreries néanderthaliennes alors qu'Il n'en demandait pas tant, qu'on enfermera encore dans des églises un peu partout, qu'on priera à tort et à travers, et qui mérite quand même qu'on pense un peu à Lui, perdu au milieu de Ses singes. Courage, Vieux. Ca durera plus longtemps.

Bon, c'est pas tout ça, il reste du foie gras ?

Enfin bref, OnStandby c'est rien qu'un social-traitre abatardi par le Grand Capital.


Quoi, il te plait pas mon bilan à moi, Val ?

Ils s'embrassent au mois de Janvier,
Car une nouvelle année commence,
Mais depuis des éternités
L'a pas tell'ment changé la France...
Passent les jours et les semaines,
Y'a qu'le décor qui évolue,
La mentalité est la même :
Tous des tocards, tous des faux culs !

Renaud - Hexagone