J'ai rangé le bordel, une dernière fois. Mis en ordre ce qui restait, et fini tous les livres. La chair est triste, forcément, mais je m'y attendais. J'ai rempli mon sac comme on charge soi-même les fusils chinois, en payant la balle, et en creusant la tombe avant. Quelques fringues, et puis mon couteau préféré - ils m'auront pas vivant, ni eux ni leurs animaux étranges ou leurs chiens, plutôt crever. Ou les crever. J'ai entendu tellement de choses sur ces gens-là. A tout hasard, j'emporte aussi quelques CDs vierges, il parait que ca les fascine, les choses brillantes.
Laçant mes docks avec une lenteur délibérée, comme un gamin qui fait le tour des arbres sur le chemin pour pas arriver trop vite à l'école, ou comme Brassens faisait la tombe buissonière, je pense à ce qui m'attend, en espérant que ca suffise à m'y préparer. L'inconnu. Here be dragons. Je serre les dents - ne pas montrer sa peur, règle numéro 1. Feignant la désinvolture, je fais mes adieux à Ernest, Brad et Saturnin, et puis à ma Femme de Mur qui les mérite sans doute plus que ces peluches traitresses. Et puis à vous enfin, que je quitte sans doute pour la dernière fois.
Je pars en province pour Noël. Souhaitez moi de survivre à cette épreuve.Enfin bref, OnStandby il écrit vraiment n'importe quoi, et mal.Wait, this is fucking with my head
I totally thought you were dead
Just remember what you said
My medallion is bulletproof lead
Tenacious D - Kyle took a bullet for me
Ce qui est bien avec les artistes qui ont beaucoup produit avant qu'on les découvre, c'est qu'on les découvre en permanence dans les deux sens : on suit leur carrière, mais on la remonte aussi petit à petit. Double nouveauté. Ca me fait regretter un peu de connaitre Vaquette, du coup - y'a moins à remonter. Même emmerdement quand tu découvres quelqu'un de mort : tu peux plus que remonter (à moins que ses ayant-droits soient des requins avides qui "préservent sa mémoire" en sodomisant son cadavre avec violence et préméditation en fouillant ses fonds de tiroirs. Ces nécroscatophages m'écoeurent, soit dit en passant.)
Dont acte, puisque je suis encore en phase de découverte de Maitre Carlin - pas toujours de découverte heureuse d'ailleurs, il déçoit parfois, et il est lourdingue aussi parfois. Et puis la, ou là (voir figure A), un home run, un strike, bref, ce qu'on appelle communément une perle. En l'occurence, une qui m'a beaucoup fait rire ce matin, non parce qu'elle est très comique en soi, mais parce que je la mets en parallèle avec le "connard, pauv'type ou salope" de Djipay. De fait, la classification Carlin est plus directe, et surtout plus simple à mettre en place (en particulier parce que, tant que Djipay se sera pas sorti les doigts du cul pour la mettre en forme, les paramètres de chaque classe sont flous. Meeeuuuh non c'est pas un message subliminal, ma petite paupiette à la hache d'amour). Jugez plutôt.
Well, I know, some people don't like to talk about [cancer], I know that. Some people don't like you to mention certain things.[...] Some people think that when you mention some things, they might happen. Some people are *really* fucking stoopid.
Did you ever notice that, how many REALLY stupid people you run into during the day ? God DAMN, there's a lot of stupid bastards walking around. Carry a little pad and pencil with you, you wind up with 30 or 40 names by the end of the day. Look at it this way : think of how stupid the average person is, and then realize half of them are even stupider than that. And it don't take you very long to spot one of 'em, does it ? Take you about 8 seconds. You'll be listening to some guy...and think..."This guy is FUCKING STUPID !"
Then there are some people who are not stupid : they're full o' shit. That doesn't take very long to spot either, about the same amount of time. You'll be listening to some guy...and think..."Well, he's fairly intelligent...Ah ! He's full of shit !"
Then, there are some people, they're not stupid, they're not full of shit : they're NUTS. Dan Quayle is all three.
Enfin bref, OnStandby c'est vraiment un pov'type, ca m'étonnerait qu'il passe l'hiver et ca m'f'ra bien marrer.EDIT : Tiens, tant que je suis à publier le matos des autres pour faire le gandin, lisez donc ça, ca vaut le coup. A vrai dire, tout son blog vaut le coup, pour ses bouquins, je vous dit ca quand Amazon livrera.
Ca fait un bout de temps que ma conscience et moi on débat sur l'idée d'une wishlist, comme les vrais bloggeurs. Le côté "sale aigri d'la vie" répète inlassablement que "nan ptain, tu vas quand même pas faire la pute, toi aussi ?". La voix de mon Vaquette intérieur serine que "p'tain, gros, elle est ou ta fierté intellectuelle ? Tu veux vendre ton non-effort ? Tu veux faire dans le blog commercial, la wishlist Bouygues ? Bonjour l'honnêteté de la révolte, blaireau". Mon petit enfant innocent crie "Des cadeaauuuux waaaaiiii !". Mon cynisme grince "bof, si ces blaireaux sont assez poires pour claquer leur thune pour tes conneries, profites pendant que c'est chaud. Ca va pas durer.". Mon élitisme prèche "Han, mais attends t'as trop trop la classe là, t'es la seule starpipolemédia a pas avoir de wishlist, tu peux trop te la péter en crachant sur eux et en les traitant de vendus, c'est de l'or pour nos relations publiques ca coco, fous pas tout en l'air". Mon réalisme baisse les bras "Bof, t'as pas une thune, si ils en ont assez pour la claquer de façon inutile, c'est équitable de l'accepter". Autant dire qu'on s'entend plus pexer, là-dedans.
Je crois que j'ai trouvé un compromis (baaaaah...) - pour mériter, faut bosser, n'spa. Judéo-chrétien à en bruler un cierge, mais acceptable pour toutes les voix. Le deal est donc le suivant : je fais pas de wishlist, démerdez vous avec *votre* imagination. C'est plus rigolo pour moi, et plus personnel pour vous, tout bénef. Anything goes, du pack de bières à la virginité en passant par la FNAC ou les orgues Bontempi. Le problème se posant est évidemment la transmission, m'enfin je suis sur qu'un petit mail résoudra ce détail.
En échange, je m'engage sur l'ego (chez moi, c'est sans doute plus sur que l'honneur) soit 1) A dire du mal d'un sujet/personne/concept/blog de votre choix soit 2) A ne *pas* dire du mal d'un sujet/personne/concept/blog de votre choix pendant tout 2005. Cette monétarisation de la langue de pute étant assez proche de la prostitution par webcam qui révulse, ca me fait beaucoup rire - j'ai jamais prétendu avoir un humour très sain.
Enfin bref, asi es ma vida loca.You scumbag, you maggot,
You cheap lousy faggot !
Happy christmas ? your arse !
I pray God it’s our last !
The Pogues - Fairytale Of New York
"J'avais pas le choix, tu comprends ?". "J'étais obligé". "Je pouvais pas faire autrement". C'est un peu toujours la même galaxie de phrases vides de sens - vide de tout en fait. Et surtout de colonne vertébrale. Je me demande toujours si les gens y croient vraiment, quand ils disent ce genre de chose, ou si c'est juste qu'il n'y a rien à dire, alors autant dire une connerie passe-partout. Ou ptet tout simplement qu'ils prennent l'autre pour un bon gros con, ca marche aussi.
J'ai crié dix fois cent fois, tout ça tout ça : on a toujours le choix. Alors, forcément, les gens qui se plaignent de choses qui ne dépendent que d'eux, ca m'exaspère (oui, je sais, je suis pas innocent, mais je vous 'cule. Et puis je m'exaspère en full time job de toute façon.). Les gens qui se cachent derrière cette prétendue absence de choix pour justifier, expliquer, pardonner leurs actes, c'est pire. En fait, c'est jamais que la version "adulte" du "c'est pas moi j'ai pas fait essprès". Adulte entre guillemets parce que l'adulte est sensé être responsable de ses actes, justement.
Tout ca me rapelle furieusement la fameuse expérience du tortionnaire - on prend un type lambda, on le met devant un bouton, on lui dit "C'est une expérience scientifique sur l'apprentissage, dans la pièce à côté y'a un type sur une chaise électrique, chaque fois que t'appuies sur le bouton ca lui envoie des décharges de plus en plus fortes, et faut que tu lui apprennes à réciter ce texte par coeur, chaque fois qu'il se trompe, tu lui envoies du jus". Evidemment, dans la pièce à coté le complice est pas sur une chaise électrique, il joue juste le jeu, a crier de plus en plus fort, à supplier, à demander pitié, à feindre la syncope. Et le médecin qui pousse le type lambda à continuer quand même. Si mes souvenirs sont bons, le résultat de l'expérience, c'est que 80% des mecs allaient jusqu'a tuer le complice. Parfois sans remords. Parfois en pleurant, en demandant au scientifique d'arrêter s'il vous plait. Parfois en y prenant plaisir et en sortant la litanie du "c'est pour ton bien". Surtout en disant "j'étais obligé". 2% ont carrément refusé de choquer un pauvre type pour des conneries. 2(Deux) (salut Xas ;)). Pourcents. Seulement. Combien de déserteurs pendant la guerre d'Algérie déja, Tristan ?
Je sais pas exactement ce que cette expérience m'avait inspiré lorsque j'en avais entendu parler. Du dégout, sans doute. De l'envie de gifler et de mettre des coups de pieds aux culs, surement. Mais au final, si je pardonne pas, je comprends. C'est plus facile d'être un mouton, surement. Ou plutot non, pas un mouton : un gosse. On n'est esclave que si l'on accepte de son plein gré l'autorité du maitre, c'est connu. N'empêche, depuis, "I'm doing my part", en répétant, inlassablement même sans espoir de le faire comprendre à qui que ce soit, qu'on a *toujours* le choix.
Enfin bref, asi es ma vida loca.PS : Quelque part, je me demande si c'est vraiment frime-factor de pouvoir chanter "Salut à toi" en entier sans se tromper. Probablement pas.
Salut à toi Che Guevara,
Salut aux comités d'soldats,
Salut à tous les hommes libres,
Salut à tous les apatrides,
Salut à toi la Bertaga,
Salut aussi à la Banda !
Bérurier Noir - Salut à toi
Un post qui me traine dans le cortex depuis longtemps, mais qui en fait est trop court pour en être un donc je l'écrivais pas : à tous nos amis écologistes et végans (en particuliers les connards qui sont vegans juste pour pouvoir mépriser ceux qui ne le sont pas) : vos pitoyables efforts sont mignons. Mais vous savez, pollution ou pas, effet de serre ou pas, d'ici 2000 ans minimum (et quelques dizaines de milliers d'années maximum, l'astronomie et la géologie c'est pas supra précis) la Terre entamera une nouvelle Ere Glaciaire (elle fait ca régulièrement, c'est son attraction phare, elle veut pas décevoir son public), sera recouverte d'environ 1km de glace, et la vie s'éteindra à probablement 80%-90% (les 10-20% restant étant des bactéries, du plancton, des insectes, des virii, ce genre de chose. Pas Jean-Pierre Foucault, par exemple. C'est toujours ca de pris). A vrai dire (la Nature aimant bien les blagues), l'effet de serre que vous combattez vaillament pourrait possiblement retarder le massacre d'une centaine d'années.
Ne serait-ce que par son côté fondamentalement ubuesque et vain (comparée aux cataclysmes monumentaux que la Terre a subi par le passé, les "dégats" causés par l'homme sont plus que négligeables. A vrai dire, même une guerre nucléaire à grande échelle serait négligeable.), l'écologie prête à rire. Mais dans son principe même, elle est aberrante, ou plutôt dangereuse : l'écologie, ca consiste à essayer de préserver l'humanité et son mode de vie profondément autodestructeur le plus longtemps possible. L'écologie, c'est essayer de faire survivre l'homme le plus longtemps possible. Si ca c'est pas une connerie...Et puis, c'est hypocrite aussi - tous les écologistes vous diront qu'ils cherchent à protéger la planète, les fleurs, les pandas. Mon cul. Et puis de toute façon, faut pendre le dernier des pandas avec les tripes de la dernière baleine, je l'ai toujours dit.
Enfin, l'écologie est orgueilleuse, puisqu'elle croit comprendre comment marche la Terre, et ce qui est bon pour Elle. La protection d'espèces ? N'importe quoi. Des milliards d'espèces ont disparu. Souvent bouffées par la nouvelle espèce dominante d'ailleurs. Le reste du temps, par le cycle des glaciations justement. Faire disparaitre une espèce, c'est *améliorer* la planète : les espèces qui résistent à l'homme propagent leurs gènes, donnent naissance à de nouvelles espèces homorésistantes etc... Elle est orgueilleuse aussi parce qu'elle présume avoir un rôle à jouer dans l'histoire de la planète, alors que l'homme n'est qu'un clin d'oeil géologique. Dans 10.000 ans, toute trace de l'homme aura disparu - quelques fossiles, des ruines, une couche de plastique dans les sédiments. Et c'est tout. Et vous savez quoi ? Ca n'aura pas la moindre espèce d'importance. Enfin, en espérant que l'homme se sera pas incrusté ailleurs d'ici là...
Enfin bref, asi es ma vida loca (assez mesquine, je l'avoue, vu que juste pour faire chier Solveig)I left my home in Georgia
Headed for the Frisco Bay
Cause I had nothin to live for
And look Like nothin's gonna come my way
So I'm just goin to sit on the dock of the bay
Watchin the time roll away
Ottis Redding - The Dock Of The Bay
Je me demande souvent si la Terre n'est pas juste une grande (ou petite, ca dépend du point de vue, forcément.) partie de Civilization entre dieux. Tout le monde se dit ca de temps en temps. Quand les Etats Unis ont balancé la première bombe atomique, Dieu_01 a marqué 10 points, tout le monde sait ca. Je viens de trouver une autre théorie.
Depuis quelques dizaines d'années, les hommes balancent des saloperies dans l'espace - navettes, satellites, mais surtout sondes. Si les navettes et les satellites restent autour de la Terre (et parfois pètent sans meme l'avoir quittée), les sondes, elles, commencent à sortir de notre système solaire. Coincidence ou pas, dans toutes les itérations de Civilization le but du jeu a toujours été d'envoyer des colons sur Alpha Centauri (enfin, sauf dans Alpha Centauri, où le but était d'entrer en communion avec la planète. C'était une très très bonne itération de Civ, d'ailleurs, je conseille. J'ai toujours aimé les armées custom.), prouvant s'il y'avait le moindre doute à ce sujet que le grand rêve* de l'humanité (enfin, l'un de ses grand rêves, entre "manger demain" et "baiser la petite stagiaire de la compta", biensur) est de quitter la Terre pour se disséminer un peu partout dans l'Univers.
Je commence à me demander si, plutot que de voir nos nations comme des joueurs de Civ, on ne devrait pas considérer l'humanité toute entière comme des munitions, et notre système solaire comme Player_0001 dans un FGS** cosmique. Quand le SETI recevra quelque chose, je me demande si ca sera pas notre nombre de frags, ou un "WTF u wallbl4kholh4cking ch34tzor". (EDIT : Remarquez, tant qu'on se prend pas une météorite marquée "PWND!" sur la gueule...)
EDIT : Oh, au fait, au cas-où vous n'eussiez pas été au courant, SaKi a eu sa thèse, avec mention et petits fours.
* : et donc, partant, son but. 42. Ewige Blumenkraft.
** : First Galaxy Shooter, biensur.
Like the birds in the sky
We are flying so high,
Without making any kind of sacrifice.
We've got so little time
To undo this crime
Or we'll lose our Paradise.
Stratovarius - Paradise (major LOL factor)
Si elle m'a fait comprendre un truc (enfin, si elle m'a permis d'être *sur*), c'est bien ca. Pour pouvoir avancer le coeur ouvert, il faut avancer les yeux fermés. Les yeux ouverts, on ne peut que fermer son coeur...et ses poings.
Enfin bref, asi es ma vida loca.Mea Culpa. Mea Culpa. Mea Maxima Culpa++. Je veux biensur parler de mon post ouin-ouin nous les rôlistes on n'était (est ?) pas aimés, où je me demandais quel serait le futur cheval de bataille des connards qui veulent protéger leur propre jeunesse en mettant leurs gosses dans des cages.
JdR, mangas, jeux vidéos, ca, c'est fait, chacun a son petit dossier. Internet, idem, mais pas pour les mêmes raisons (et, à vrai dire, pour une fois, pas nécessairement à tort - si y'a certainement pas un pédophile par chatroom comme ils cherchent à le faire croire, c'est certain que Kevin, 6 ans et demi n'a pas vraiment à se forcer pour tomber sur une vidéo de gangbang avec des chiens. D'un autre côté, je sais pas si c'est foncièrement un mal. C'est pratique, quand on grandit, que son corps change, que ce n'est pas sale (souvenirs, souvenirs...Il devient quoi, le Doc ?) les vidéos de gangbang.)
Mais donc, je négligeais évidemment dans mon post, parmi les pervertisseurs de jeunesse, le paintball. Personne ne me l'a fait remarquer, j'ai pas eu de pourriel hargneux, mais je les ai imaginés et je me m'en suis voulu, alors c'est pareil (et j'irai au Paradis, parce que l'autoflagellation inutile y mène avec certitude, n'importe quel catho vous le dira).
L'argument est, comme d'habitude, que "ca rend les enfants violents et criminels". Un peu comme tirer sur un joint aujourd'hui c'est nécessairement faire une overdose d'héro le lendemain quoi. M'enfin d'un autre côté, le paintball c'est facile de tirer dessus (pun intended) : les mags de paint' sont souvent quasi-calqués sur les torcheculs genre GIGN ou Soldiers of Fortune et autres mags paramilitaires à deux balles pour frustré terminal doutant de ses hormones, et puis le masque fait peur, et puis c'est des pistolets qui tirent en faisant poum poum. Alors forcément, c'est la meme chose que braquer une banque, non ?
Et, de fait, on trouve beaucoup, beaucoup de ces frustrés-là dans le paintball. Oh, pas le paintball pro, les compets et tout. Juste la zone la plus proche de chez vous. Des gros pères Krofoot, bide à bière sévèrement enkakifié camouflage Desert Storm Deluxe, qui font du paintball parce que ce sont des hommes, des vrais, des velus, avec des couilles comme des citrouilles, et que casser les arabes maintenant c'est interdit. Toujours, ils ont passé la trentaine. Ce qui exclut donc, à fortiori, l'idée du paintball qui pervertit les jeûûûnes, puisque ces boulets-là sont les seuls éléments nocifs du paint.
De fait, le paintball, c'est fun. C'est fun de manière guerrière, je me fais pas d'illusion : le rush d'adrénaline quand tu te planques ou que tu charges, la satisfaction d'en avoir collée une en plein dans le masque et d'avoir fait 10 frags à toi tout seul dans le round, tout ca c'est des sentiments guerriers. Qui évitent d'avoir à faire vraiment la guerre pour les ressentir. Comme quoi, les jeûûûnes, il leur faudrait une bonne guerre, mais pas de paintball, parce que ca rend violent.
Pour illustrer un peu le sentiment du grand public sur ce merveilleux passe temps (quoique que vachement onéreux quand meme) qu'est le paint, laissez moi vous narrer une anecdote qui est arrivée à un ami à moi. Le petit monsieur habitait à l'époque dans une vague banlieue d'une grande ville de province dont je tairai le nom pour la bonne raison que je n'en ai pas la moindre foutue idée, ce mec je le connais que depuis qu'il est parisien. Or, lui et ses potes, s'ils avaient assez de thunes pour se payer de l'équipement, n'en avaient pas assez pour fréquenter régulièrement la zone de paint locale, qui en plus était à dache, ils avaient pas le permis, bref, casse couilles. Heureusement, car le monde est bien fait, pas loin de chez eux y'avait une gare de triage abandonnée depuis des lustres, même plus de cadenas ou de maitre-chien, la zone totale. Forcément, des batiments sans fenetres, des wagons rouillés partout, des rails, des bidons...le rêve d'un CounterStrikeux. Et donc, un soir, les voila qui se pointent la bas avec leur matos, toi t'es dans l'équipe bleue moi dans l'équipe rouge, et pok que j'te poke. Rires, camaraderie, amusement général, et quelques crises cardiaques suivies de "PUTAIN L'ENCULE !" quand un type en surprenait un autre en plein dans le masque (je sais pas vous, mais moi je comprends : se faire poker quand on s'y attend, ca va, mais se faire poker quand on s'y attend vraiment, vraiment pas du tout, ca met en colère. Principalement contre soi-même). Bonne ambiance, quoi.
Mon pote, lui, était caché sous un wagon sous lequel il avait rampé, s'était bien calé entre les rails, bien invisible. Quand tout d'un coup, il sent qu'on lui chope les pieds, puis qu'on le tire violemment en arrière - se prenant le rail dans la machoire et le crane dans le bogey au passage. Menottes, flingue (*vrai* flingue) sur la nuque, cris, insultes, coups de pieds dans les côtes pour bien qu'il reste par terre comme on lui dit. A ce moment la, mon pote se rend compte que ah tiens oui, ca crie plus de la même manière. On entend moins de "PUTAIN L'ENCULE, IL ETAIT OU ?" et plus de "LES MAINS EN L'AIR FILS DE PUTE ! BOUGE PAS OU J'T'ALLUME !". Et, de fait, ces nouveaux arrivants ont du bien meilleur matos qu'eux. En particulier les gilets pare-balles. Et les fusils à pompe.
Arrestation, confiscation du matos, amende, nuit au poste, petit passage à tabac gentillet pour avoir fait peur aux flics : un voisin les avait appelés pour les prévenir qu'il y'avait une guerre des gangs en cours, des morts, peut être des otages (les mecs qui sortaient de la gare pokés et les mains sur la tête ? Mon pote a jamais su d'où sortaient les otages). Le lendemain, évidemment, tout le coin en parlait, et *savait* que mon pote et les siens étaient tous des dangereux gangsters (à l'époque, y'avait pas encore de terroristes combattants illégaux. J'ose même pas imaginer si ca avait été le cas...La gare serait probablement devenue un camp d'entrainement supposé d'Al Qaïda), et crachaient sur la police de les avoir laissés sortir si vite, ah ma bonne dame maintenant ils vont égorger nos fils et nos compagnes. On les prenait à partie, les profs leurs crachaient à la gueule (ils ont même failli se faire virer du lycée, comme ca, sans raison), bref, c'était des sales nazis punks rôlistes qui allaient déterrer des cadavres dans la gare en jouant a GTA.
Au cas où vous ne vous en douteriez pas déja, le pote en question est le plus doux des gens que je connaisse. Toujours un mot gentil, toujours à aider des inconnus. Et il fait partie des deux seules personnes que je connais qui n'ont jamais tiré sur un pétard de leur vie. Mais chaque fois qu'il raconte cette histoire, il a encore la haine aux yeux. M'enfin il fait encore du paintball, alors j'imagine que la nuit il tue des vieux en lisant des mangas, en se faisant passer pour la canicule et en criant qu'il est Aragorn (oui, il est aussi rôliste. Ce garçon a toutes les tares.). Il aurait raison - les vieux, faut vraiment s'en débarasser. Ils pervertissent la jeunesse.
Enfin bref, les jeunes c'est l'insécurité, y faudrait tous les enfermer.A lot of people ask me.. stupid fuckin' questions
A lot of people think that what I say on records,
or what I talk about on a record, that I actually do in real life,
or that I believe in it,
Or if I say that, I wanna kill somebody, that..
I'm actually gonna do it,
or that I believe in it...
Well, shit.. if you believe that...
Then I'll kill *you* !
Eminem - Criminal
1. IE/OE ou FF/TB?
IE/OE. J'emmerde les browsers alternatifs, soit dit en passant. Et encore plus leurs utilisateurs, partisans et autres sectataires, qui sont à peu près aussi intéressants, créatifs et stimulants que des linuxiens de bâse.
2. Google ou Yahoo?
Google.
3. Lara Croft ou Mario Bros?
Les deux. Mais au fond d'un puit de magma, avec des lances empoisonnées dans les yeux. Jamais pu encaisser les plate-formes.
4. Visual ou Borland?
Visual - completion 4 teh win.
5. Slip ou caleçon?
Dieu seul le sait, parce que Dieu est un sale voyeur.
Come on mothers throughout the land
Pack your boys off to Viet-Nam !
Come on fathers, don't hesitate,
Send your sons off before it's too late :
Be the first one on you block
To have you boy come home in a box !
Country Joe McDonald & The Fish - Fixin' To Die Rag
Piqué chez Saki, donc chez Trem', donc chez...bref, toute la blogosphère doit déja l'avoir fait, alors faites pas chier, vous connaissez le principe
A noter : ma playlist est toujours plus qu'éborgnée depuis le fatidique crash disk d'il y'a longtemps - à part quelques indispensables, j'en suis encore à retélécharger les D - la mon rep à mp3 il fait à peine 40 Go, c'est ridicule. D'ailleurs, ca fait un bout de temps que j'ai plus rien dl, tout est bloqué, faudra que je passe ca en revue...Bref. Let's kick it.
1. Metallica, The Call of Kthulu
2. Georges Brassens, Germaine Tourangelle
3. Unknown Artist, The Schatenjäger vs. Asmodeus (NdK : BO de Gabriel Knight 3)
4. Joe Hisaishi, The Road To The Valley (NdK : BO de Nausicaa)
5. Rammstein, Bück Dich
6. Yuki Kajuira, Indio (NdK : BO de Noir)
7. Guns 'n Roses, I Don't Care About You (tiens, connaissais pas)
8. Casse Pipe, Les Escaliers
9. Renaud, Les Charognards (ah, je me disais bien qu'il allait popper)
10. Cradle of Filth, Hallowed Be Thy Name (haaan. Je savais qu'au 10° j'aurais la super biffe, vu que les 9 premiers ca allait. A ma décharge, c'est l'une des deux seules chansons de Cradle que je possède. Les deux sont des reprises de Maiden.)Enfin bref, IS IT REALLY THE END NOT SOME CRAZY DREEAAAAM ?
Lorsque les généraux romains rentraient de campagnes victorieuses, ils paradaient dans Rome sur leurs chars, suivis de colonnes d'esclaves capturés dans les pays conquis, de cariolles remplies du butin des pillages, des animaux sauvages enchainés dans les contrées hostiles. Une foule immense les acclamait comme s'ils étaient Mars soi-même. Pourtant, suivant le char du général, ou le char Impérial, c'est selon, il y'avait toujours un casse-pieds professionel, un simple esclave romain, qui répétait au conquérant, durant toute la parade : "Souviens toi : tu n'es qu'un homme. Souviens toi : la gloire est éphémère".
Deux choses : Et d'une, je me demande si quelqu'un, dans le clan Bush, ou même dans le clan Chirac, tient ce rôle ô combien important. Et de deux, j'aimerais bien, moi, un jour, être le casse-pieds, le peigne-cul de métier qui inlassablement répèterait à quelque puissant : "Tu n'es qu'un homme, tu n'es qu'une merde, et tout cela n'est rien.". Je me demande ce qu'il faut comme CV.
Enfin bref, asi es ma vida loca.Do svidunia, bereg rodnoy
Kak nam troodno predstahvit shtoh eto nyeh sohn.
Rodina, dom radnoy,
Do svidunia Rodina.
Basil Poledouris - Hymn To Red October
J'avais un truc à dire. J'ai un truc à dire. Faut juste que je m'en souvienne. Ah oui, ca y'est, j'ai un truc à dire.
Depuis le temps que les blogs sont super trop tendance à la mode sa mère, moultes, voire foultes journaux ont pondus des articles sur le phénomène multimédia interractif top dans le coo. Je les ai, nécessairement, tous lus, n'est pas narcissique qui veut, se voir linké dans n'importe quel canard fait quand même bander la fatuité jusqu'a l'irridescence quand on n'est personne (p'tain, faut que j'arrête de poster bourré, on dirait Fabienne qui parle), même quand c'est Le Réverbère ou Paris Boum Boum.
Chaque fois, j'ai eu envie d'étrangler le gratte-chou qui avait pondu l'article. Même quand c'était Ma^H^HAnne Dutilleul hein. Tous, tous ils tombent en plein à côté. Imaginez une mangue trop mûre lâchée depuis mon balcon (au 7° étage, Levallois Perret, 92300 CEDEX, si vous voulez vraiment être précis). Imaginez un gros "PLAF" mou et gluant, et qui se répand. Remarquez, un "SPLURT" d'éjac' faciale (c'est bizarre, non, comme le son "SPLURT" est lié mentalement à l'éjac' faciale ? Pourtant, à part "Han, haaaaaaaaan", ca fait pas de bruit, une éjac' faciale. J'imagine que seuls Maïa et JBR ont la réponse à cet intéressante question. JBR qui m'a vachement déçu en coupant son blog pour de vrai. Jusqu'au dernier moment, je pensais que séduit par le blog, il allait persister. Le fils de pute veut faire de son ex-blog un bouquin, du poignon en somme. Connard déçevant.) irait aussi. C'est pourtant pas bien compliqué à comprendre.
Un blog, c'est pas "un genre de journal intime en ligne". C'est pas non plus "un site ou les internautes commentent/décrivent l'actualité mondiale en direct". Pas plus que ce n'est "la vision des internautes sur la guerre en Irak, au jour le jour" (sic. Foutresic, même.). C'est pas un outil de veille technologique, c'est pas un réservoir de midinettes, c'est pas trop l'outil ouech kiffant pour up les tofs de ses teupos (cacedédi à skyblog, ca l'fait, ouais, ouais). C'est rien de tout ça. C'est *aussi* tout ça.
Un blog, c'est pas un genre, c'est un moyen. Comment vous esspliquer...Disons que dire "un blog, c'est un journal intime en ligne", c'est à peu près aussi con que de dire "la littérature, c'est l'histoire d'un assassin qui tue quelqu'un et après Hercule Poirot essaye de trouver comment il a fait", voyez ? C'est exactement aussi con que ça. C'est aussi simple et compliqué de définir le blog que de définir la littérature. La littérature, ca englobe tous les mots écrits et publiés dans des amas de pages appelés livres, publiés 'achement trop cher d'ailleurs j'dois dire (parce que merde, 50£ pour le dernier Pratchett (qui est 'achement bien, j'vous l'conseille, m'enfin c'est un peu habituel chez lui, voire chez Lui), chier quoi putain). Un blog, c'est un site tirant parti d'outils bloggesques qui lui permettent d'être mis à jour n'importe quand, et de n'importe où - Blogger, 20six, Movable Type, what the fuck ever. Les mots planqués dedans varient infiniment, comme le texte d'un livre varie infiniment. Le blog, c'est un support, un contenant, pas un contenu. C'est définissable comme moyen, pas comme but.
Ca m'étonne, et aussi ca m'énèrve parce que je suis un sale petit aigri soupe au lait, que personne n'ait bien pigé ça. (PS : Maïa, quand tu pomperas ce post pour Newlook, je veux des royalties au houblon)
Enfin bref, asi es ma vida loca.I'm the new folk hero of the Ku Klux Klan,
My cop friends think that's fine ;
You can get away with murder if you've got a badge :
I fought the law and I won !
Dead Kennedys - I Fought The Law (And I Won)
J'ai de plus en plus de mal avec les gens qui jouent. Mais si voyons, vous savez de quoi je veux parler. Toute ces conneries de manipulation des autres, de masques volontaires et même pas nécessaires, bref, jouer aux échecs avec les gens (comme dirait...une amie.). Si vous n'avez vraiment pas la moindre idée de c'est quoi t'est-ce dont au sujet que j'parle, vous étiez probablement sportif et/ou bimbo au lycée. Du coup, je m'explique difficilement ce que vous foutez sur ce blog, mais passons.
De fait, j'ai joué, moi aussi, fut un temps. On n'est jamais vraiment rôliste par hasard. J'ai été joué beaucoup, aussi. Disons 1 partout, balle au centre (même si, dans ma Ford intérieur (cuir) (haha.), je me dis que je me suis beaucoup plus fait jouer que l'inverse. Mais c'est juste mon côté ouin ouin.)
En fait, c'est pas tant le jeu en soi qui me perturbe. C'est juste les jeux où tout le monde est pas bien briefé sur toutes les règles. Exemple : à Diplomacy (cf. titre)(pour les incultes, Diplomacy est un genre de jeu d'échecs a 7. Avec plein de couteaux entre les omoplates.), je suis un gros enculé. A vrai dire, faites excuses à ma modestie qu'a pas pu v'nir, je suis probablement l'un des plus beaux enculés de France. Quand je joue à Diplo, je mets en oeuvre tout ce que je peux avoir de simili-charisme, de pseudo-naïveté, de mauvaise foi, de persuasion, de fausse sincérité, bref, j'te me les tronçonne et ils me remercient de les trahir, en plus.
En général, ca surprend d'autant plus les gens qui me connaissent avant d'y jouer avec moi, parce que pour de vrai je suis le mec le plus honnête, loyal, fidèle, bref, l'archétype du trop-bon-trop-con. Mais c'est qu'a Diplo, les règles sont clairement établies, dès le premier tour. On prévient toujours les petits nouveaux : attention, c'est un jeu d'enculé, le but c'est de gagner tout seul, l'objet du jeu c'est de trahir au bon moment les bonnes personnes. C'est une base, c'est comme ca que ca se joue. Dans ce contexte la, je me lache, et ca me choque pas. Et je m'attends à la même chose de mes adversaires et alliés.
Par contre, que la même chose se passe "dans la vraie vie", et j'ai des pulsions de meurtre, si j'avais pas été prévenu à l'avance que le but du jeu c'était de baiser avant de se faire baiser. Eh oui, je sais, je suis bien naïf, sans doute. En attendant, je ne construis plus ma vie qu'autour de gens qui ne jouent plus, après une loooongue période de test. C'est pas si simple, en fait : les gens qui n'ont jamais joué sont chiants à mourir, les gens qui ont joué sont toujours un peu suspects, et toujours un peu attirés par le Grand Jeu. Je me plante souvent, à vrai dire, en essayant de déterminer qui ne joue pas. Mais je crois que c'est quand même plus intéressant, le Réel. En tout cas, nécessairement, c'est plus Vrai, donc ca me parle plus. Quitte à jouer de temps en temps. Quand tout le monde est au courant.
Enfin bref, asi es ma vida loca.instrumental beau à en crever
Joe Hisaishi - The Will (Rurôni Kenshin : Tsuiko Hen Soundtrack)
Je crois que j'ai enfin compris comment marchaient mes relations. Je veux dire, je le savais déja depuis longtemps, mais j'ai enfin mis un mot dessus : Grenade à Stase (pour la référence à WH40K).
Je crois qu'en fait, si mes chagrins d'amour (ou d'Amour) ne s'effacent jamais, si je suis si rancunier si longtemps, bref, si je suis qui je suis, c'est grâce (ou à cause, faut voir) d'une particularité amusante et ludique de ma gestion des gens. J'ai l'impression qu'en fait, dans ma tête, les gens n'existent, n'évoluent, ne vivent qu'en ma présence. Non, c'est pas exactement ca, là on dirait un nombriliste narcissique au dernier degré (bon, OK, ce serait pas loin d'être faux, mais je vous encule tous.). Disons que dès l'instant ou une personne quitte mon champ de vision (visuel ou mental), elle est cryogénisée dans sa petite case des boyaux de ma tête. En l'état. Et mes relations avec aussi. Ce qui fait que quand je la ressors de sa petite case 6 mois plus tard après une rêverie mélancolique, ou quand je la revois par hasard etc..., les sentiments reviennent, état neuf, affaire à saisir, dans l'état exact où ils l'étaient.
C'est surement aussi pour ca que les gens ne me manquent jamais : je *sais* qu'ils sont en stase, quelque part dans un bocal de ma tête, et que lorsque j'aurai besoin/envie d'eux, je les appelerai et tout redeviendra comme à l'instant exact où l'on s'est quittés la dernière fois.
Le seul emmerdement dans cet agencement admirable, c'est que j'ai encore jamais rencontré personne qui fonctionne comme ça. Et que donc, chaque fois que j'essaye de ressortir quelqu'un d'une stase, ca merde abominablement sec. Mais je commence à avoir l'habitude...
Enfin bref, asi es ma vida loca.EDIT : En fait, quand j'y pense, c'est ptet aussi, voire juste, parce qu'avec ma notion du temps plus qu'approximative, pour moi, y'a deux jours, y'a deux heures, y'a deux ans et y'a deux mois se confondent en un "hier" fort pratique au demeurant. Il m'arrive régulièrement de relancer des conversations en commencant par "ah au fait, a propos de ce qu'on disait l'autre jour..." et de recevoir un "heu...on disait ca ? Aaaah oui....c'était y'a trois mois, Kob."
Tu peux pas t'casser, jeuh t'aîîîmeee
A m'en taillader les veiiiiines
Allez d'accord t'as gagné,
Je te rallume la télé...
Mais tu peux pas t'casser, il pleut
Ca va tout mouiller tes ch'veux...
Renaud - Il Pleut
Dans EQ2, quand on utilise l'emote "/shiver", le personnage tremble, et la chatbox dit : "Ardulace shivers with antici...pation !".
J'en connais au moins une que ca fera sourire autant que moi.Enfin bref, sore waa...himitsu des'Je ne sais pas trop quand c'était, ou si c'est encore d'actualité, mais il s'est tenu à Paris y'a pas longtemps le Salon du Chocolat. Pour ma famille, c'est un peu comme une visite du pape à Paris (à vrai dire, je soupçonne ma mère d'avoir choisi l'emplacement de leur maison de campagne pour être à côté du musée des établissements Poulain). Moi, c'est pas vraiment mon truc - c'était pas. Ma grand-mère y est allée (faut voir ma grand mère minauder devant des chocolats. On dirait une musaraigne cocaïnomane, mais très polie.) et en a ramené deux plaques d'un kilo chacune. Imaginez un tome du Seigneur des Anneaux, en chocolat au lait. Et un autre en noir.
J'ai jamais pu sacquer le chocolat noir. Le au lait, par contre...Et bon, ce chocolat-là, c'est comment dire...C'est un Saint Graal. Je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon. La plaque d'un kilo a fait une semaine (il en reste une fraction, promise à une amie. Elle m'attire, m'appate. Elle passera probablement pas la nuit.). Et je suis plongé dans les affres du manque. Comment vous décrire ce chocolat avec exactitude ?...
Disons que pour une bouchée, Je vendrais un livre. Je voterais à droite. Je voterais tout court même. Je dirais du bien de Cabrel et du mal de Renaud. Je cracherais sur Vaquette, et traiterais Brassens de vieux con dépassé. J'écrirais ici-même que les militants sont mes amis. Que l'Amour ne vaut pas une bonne baise. Je m'abonnerais au Chasseur Français, et je pondrais des piges pour Minute. Je passerais à la télé si Maïa me proposait un face à face chez Drucker (il existe encore ?). Je brulerais ce qui reste de mes archives (anciennes lettres comme logs ICQ), j'effacerais N/B. Je porterais un costume, voire une cravate.
La réalité, comme toujours, est bien pire que le plus noir des rêves. J'ai l'adresse du chocolatier. J'ai ses prix. Pour affronter mon addiction, il n'y a plus qu'un moyen. Je commence...ah, le mot est si laid...oui, je me dis que peut être, je pourrais envisager de commencer à caresser l'idée de... de travailler. Pleurez, les anges.
Enfin bref, asi es ma vida loca.Dans ce monde tout c'qu'y faut c'est pas penser
D'autres le font à ta place, tout c'qu'y faut
C'est travailler ! Travailler !
Vivre pour son clebs, dans son confort matériel...
Les Cadavres - Mon clebs et oim
En ces temps de disette d'inspiration (ou plutot, ces temps ou mon inspiration vient pas faire un tour par ici), je joue le gagne-petit en recyclant ICQ. Tant pis, tant mieux, à vous d'voir.
[14:27] Kobal2: ca t'est déja arrivé en écoutant de la musique d'avoir l'impression que le morceau que t'écoute va vachement moins vite que normalement et que la voix est distordue, et de te dire que c'est parce que c'est ton radio-cassette qui commence a plus avoir de piles et qu'il lit trop lentement la cassette[14:27] Kobal2: Et de te rendre compte que c'est un mp3 ?
[14:27] Kobal2: mais seulement après avoir cherché des piles pour ton radio-cassette ?
[14:27] Mandarine: Ahahahah :)
[14:27] Mandarine: non.
[14:27] Kobal2: oh.
[14:27] Kobal2: c'est ptet juste moi alors.
[14:27] Kobal2: mais ca m'arrive régulièrement, tu sais ?Enfin bref, asi es ma vida loca.
Et dans la ch'minée bien cradoc'
Y z'ont mis leurs rangers à coques
Pour qu'le Père Noël leur apporte
Des flingues, des couteaux et des shorts !
Bérurier Noir - La Mère Noël
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