30.9.04

2:44 PM : OBJECTIOOOOON !

J'ai envoyé un mail à Maïa pour qu'elle corrige son post. Après, je me suis rappelé que j'avais un blog.

Je proteste. Il y'a calomnie. J'ai jamais dit ça. Ou plutot, j'ai pas dit ca comme ça. J'ai juste dit "Etre non-violent en général empêche pas d'être violent en particulier". Tout de suite ca veut plus dire quelque chose, non ? Moi je trouve, pas vous, ah bon. Et puis d'abord j'étais pas plus ivre que doué à MarioKart. Déja qu'elle me fait passer dans FHM, on va finir par se fâcher...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Tuez tuez tuez les tous...
Ah, sauter à pieds joints
Sur les cadavres humains !
Pour faire vider les vers,
Pour faire craquer les os,
Rester à piétiner
La chaire flasque arrachée ;
Pataugeant dans la gerbe,
Des boyaux des vicères,
En criant en hurlant,
La gueule pissant le sang !

Ludwig Von 88 - Tuez les tous


1:41 AM : C'est pas qu'au cinéma, en fait...

Mandarine, c'est bien toi qui te plaignais de pas rencontrer des gens comme Fichier dans la vie ?

Mise en place. Décor : une station de métro parisienne. Personnages : Kobal2, idole des jeunes ; Fichier (je l'appelle comme je veux), guichetier RATP. Situation : Kobal2 rentre d'une soirée arrosée chez Maïa où non seulement il s'est fait plier à un faux MarioKart tout pourri en 3D alors que normalement MarioKart c'est sur SuperNES, une bière à la main parceque ces gros nazes de Maïa&Manu ont décidé que c'était dégueulasse. Les nazes. Heure : 1h du mat' envirron. Dialogue absolument pas retouché.

- Excusez moi monsieur, y'a encore des métros qui partent pour Levallois ? (Kobal2, un peu tanké quand même, vacille et se retient en posant sa Wel Scotch sur le comptoir)
- Bonsoir déja. Et puis moi j'aime pas les saoulards d'abord.
- Je suis pas un saou...
- Non mais bois de la San Pelegrino merde, j'te répondrai, j'aime pas les mecs qui boivent de la bière, tu bois...
- lard, je rentre d'une soirée chez une copine et...
- Non mais t'as déja vu un tigre ou un lion boire de la bière ?
- et on a bu quoi, et...
- Parce que le tigre ou le lion ils sont vachement forts, et t'as jamais vu un lion avec une bière, si ?
- et je voulais boire un truc pour la...
- Alors arrêtes de boire merde, jamais tu verras un lion avec une bière, j'ai pas raison ?
- Tu me laisses en placer une ? Bon, bref, si tu veux.
- T'as déja vu un lion avec une bière ?
- (in peto :)Non, mais j'ai jamais vu un lion avec un métro non plus, connard...
- Alors tu fais comme moi, tu bois de la San Pelegrino, tu seras fort comme un lion, parcequ'on a jamais vu de lion...
- OH ! Y'A DES METROS ENCORE POUR LEVALLOIS ?
- HEY ! Restes poli, meeeerde ! Et non, a cette heure-ci y'en a plus. Bon, tu vois le lion, dans la jungle...
- Ah bon. Merci.
*bruit de métro qui arrive*
- Euh en fait, y'en a encore un dernier je crois. Mais faut qu'tu courres.
- ...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

29.9.04

2:53 AM : I'll skin me, motherfucker !

Depuis un certain temps (envirron depuis la dernière rupture qui m'ait fait vraiment mal longtemps, disons), je m'aperçois (apperçois ? GALAAAAD !) que je transforme de plus en plus mes tristesses en colères. A vrai dire, que je transforme n'importe quel sentiment négatif en colère profonde - contre moi, contre les gens, contre le monde, contre celui-ci ou celle-la, peu importe tant que ca saigne. Peut être les positifs aussi, je sais pas trop, j'ai oublié comment ils étaient ceux-là.

C'est pas une démarche consciente je crois, mais il est certain que ca fait moins mal moins longt...que ca fait moins mal. Je m'en plains pas vraiment, parce que d'un certain point de vue de connard, c'est un progrès. Après tout, il vaut probablement mieux être sur le point d'égorger quelqu'un en tremblant de rage que d'être assis dans un équilibre précaire sur un appui de fenêtre, un ricard dans chaque main et Sad Sad City en boucle sonore, en se demandant qui ca peinerait si je sautais. Probablement. Peut être. D't'façon, pas vraiment de choix.

Et puis j'aime pas pleurer. Sur l'épaule de quelqu'un c'est ridicule (boys don't cry, eh ?), et tout seul ca n'a pas d'interêt puisque personne ne vient vous réconforter.

Me suis rendu compte d'un truc aussi, hier soir (ou était-ce avant-hier ? Lundi je crois). Ca m'a frappé comme une grosse claque de Muhammad Ali, au milieu d'une phrase. Entre deux mots je me suis retrouvé sur le canapé, assis face à moi, et je m'écoutais, et je m'ennuyais. Je me suis rendu compte que le quota de phrases que je prononce (même, enfin surtout "en vrai", parce que sur un blog ca compte pas...si ?) qui contiennent pas "moi" ou "je" est anecdotique. J'ai soudain eu l'impression d'être Brice, répondant à toutes les interrogations ou récits par "euuuh ouais, moi aussi mais euh, mieux quoi".

Je me suis rendu compte que mon seul sujet de conversation, c'était moi. Mes idées, mes envies, mes opinions, mes souvenirs, mes goûts...Oh je sais depuis longtemps que j'ai perdu ma capacité à *écouter* les gens que j'aimais tant, mais à ce point-là...

Jour après jour, ma transformation en garçon s'accélère. Je me dis de plus en plus que j'aurais vraiment, *vraiment* du sauter ce fameux soir d'il y'a longtemps. Je me serais épargné beaucoup de choses, et aux autres aussi.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Parce que j'en ai eu marre d'avoir la flemme, nouveau camshot, au fait.
PS2 : Sans rapport, mais j'allais pas faire un post pour ca, le grand grand fou rire de ces derniers jours me vient de la beta d'EQ2, où un PNJ a répondu à mon "Hé, Monsieur Demi-Elfe" par un "I'm gonna get myself a piercing, so I can be unique, like everyone else !" enthousiaste. (Ouais, j'brise le NDA, j'suis un fou de la vie, trop fuck le fucking systeme koaaa, powered by Peur2Rien-script).

What I've felt, what I've known
Sick and tired, I stand alone
Could you be there, 'cause I'm the one who waits for you
Or are you unforgiven too?

Metallica - The Unforgiven 2

28.9.04

1:45 AM : 10 Things I Hate About You

Ou plutot, 100.000 choses que je hais.

#237 : Les gens qui rappellent une deuxième fois quand j'ai pas décroché la première.

#238 : Les gens qui écoutent tout le message du répondeur, attendent le bip (pas sonore, juste bip, hein Chat Fou ?), puis raccrochent.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

27.9.04

7:27 PM : Itération vivante

Toi aussi, vis comme ton idole en 5 leçons faciles, et 10 abominablement insupportables !

1./ Je suis extrêmement malheureux.
2./ Je rencontre quelqu'un qui me soulève le moral
2a./ Si cette personne est un mec, sauter toutes les étapes et revenir au 1 après une courte pause.
3./ Je suis heureux. Donc je passe en mode déjanté d'la tête.
4./ Pour une raison X que j'ai toujours pas cerné, ca lui plait.
5./ On est ensemble
6a./ Je me dis que je suis bien.
6b./ Je suis bien.
7./ Je me demande si je suis *vraiment* bien
8./ Je suis malheureux. Donc je passe en mode loque inamovible.
9a./ Elle se fait chier (voir 10a.)
9b./ Elle est triste (voir 10b.)
10a./ Elle se barre.
10b./ Elle se fait "réconforter". Elle se barre.
11./ Je suis malheureux.
12./ J'essaye de la faire revenir, mais ca marche pas (voir point 8./)
13./ Retour au point 1./

NOTA : Ces étapes ne sont en aucun cas mutuellement exclusives. Il est possible d'avoir n itérations simultanées en parallèle, sans qu'aucune n'influe sur les autres.
NOTA : En cas d'influence d'une itération sur l'autre, utilisez la commande /killall pour revenir au point de départ.

Jusqu'ici, personne n'avait encore brisé le cercle.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

There's something wrong
with the kids in my neighborhood
They always listen to music
They disregard civil disobedience
They'd rather do what they're told
They don't drink or f**k off
They sit home, and read, expand their minds...

NoFX - What's The Matter With Kids Today ?

26.9.04

1:31 PM : I'll tell you a tale of peace and love, whack fol a diddle...

"Qu'est-ce que je suis venu faire dans cette galère ?". La phrase me tourne dans la tête depuis que je suis dans le noir de ces tunnels. Ca s'est passé tellement vite... Comme tous les paris d'ivrogne. Comme toutes les conneries, quoi. Damnée soit ma fierté, je me vais me faire tuer pour avoir dit une phrase de trop...Mais ai-je vraiment eu tort ?

La torche n'éclaire pas grand chose, crachottante et toujours à deux doigts d'être soufflée par les courants d'air glacial de cette tombe gigantesque, heureusement mon peuple a toujours eu des yeux adaptés aux souterrains. Je ne peux pas en dire autant de mon compagnon, qui semble être attiré comme un aimant vers tout ce qui peut le faire butter ou trébucher. Pour un éclaireur, il fait un boucan du diable. Mais c'est mon ami.

Partout, des crânes me dévisagent en ricanant leur dernier sourire, et je m'attends toujours a ce qu'il se réveillent soudain pour m'arracher les yeux - on a dit tant de choses sur ces cryptes. Biensur, maintenant je sais que ce n'étaient que des racontars - deux heures que nous sommes ici, et aucun fantôme ne nous a attaqué... Mais on ne sait jamais.

"Je crois que nous sommes déja passés par ici", souffle Frappe-Qu'un-Coup. Frappe-Qu'un-Coup, c'est biensur son surnom, mais il lui va bien. Frappe-Qu'un-Coup, non pas parce qu'il lui suffit d'un coup pour assomer ses adversaires, mais parce qu'il ne frappe qu'un coup avant de se carapater. Mais c'est mon *seul* ami.

"Tu es sur ?". Le seul assez fou pour me suivre dans mes conneries en tout cas. Je n'ai pas l'impression de tourner en rond, mais il est vrai que ces couloirs qui tournent et se retournent sur eux mêmes comme les anneaux d'un serpent me laissent perplexe, et qu'il est difficile de s'y orienter, encore plus quand on n'y voit pas a deux mètres et qu'il n'y a pas de point de repère. Mais je mangerais ma langue avant d'admettre que je nous ai perdus.

"Oui, enfin je crois...Le crane la, tu as vu ? Il a un casque, le même que tout à l'heure." La lumière de la torche se reflète sur ce casque encore rutilant malgré son age - probablement un alliage nain, pas une trace de rouille. Et c'est vrai qu'on en avait déja vu un de comme ça. Mais c'est ptêt pas le même, hein ?

Soudain, Frappe-Qu'un-Coup pousse un cri strident qui me laisse au bord de la crise cardiaque, et détale par où nous sommes venus - j'entends ses petits pieds qui claquent sur les dalles. Pourquoi ce cri, cette fuite ? Je comprends vite - un rat énorme, noir comme l'âme d'un percepteur, me glisse entre les jambes. Ce monstre m'arrive aux genoux ! Heureusement, il n'a pas l'air aggressif - la torche doit l'avoir dérangé dans son sommeil. J'entends toujours la course éperdue de mon ami et m'apprête à l'appeler quand elle est soudain interrompue brutalement, et suivie d'un bruit de feraille. Il s'est surement encore cassé la gueule. Mais on ne sait jamais.

Je retourne sur mes pas aussi vite que je le peux, mes courtes pattes dansant sous moi, mes bottes ferrées écrasant les os épars en faisant des bruits infâmes. Je m'arrête régulièrement pour dresser l'oreille, car j'entends la respiration laborieuse de mon ami - il doit s'être fait mal. Ca vient de ce couloir-ci, les toiles d'araignées ont été dispersées. J'appelle, mais personne ne me répond. Ma peur me reprend. Mais j'essaie de l'ignorer.

Je me remets à avancer. Sur le sol, le couteau de Frappe-Qu'un-Coup m'attire l'oeil, puis je le vois quelques mètres plus loin, assis, affalé contre le mur, la tête sur la poitrine. Il a un trou rouge au côté. Et il ne respire presque plus. Je pose la torche et me mets à l'ouvrage - je sais que je peux le sauver, je DOIS le sauver ! Sa blessure est mauvaise, large et sanglante - qui a bien pu lui faire ça ? Je n'ai pas le temps d'y penser : il vient d'ouvrir les yeux, et ils reflètaient la terreur la plus abjecte que j'aie jamais vu. L'instant suivant, je ne peux plus respirer : des doigts se sont refermés sur ma gorge. Mais moi, je tomberai pas aussi vite qu'un hobbit, nom de Brell !

Je me jette en arrière de toutes mes forces, coinçant mon assaillant contre le mur, tout en cherchant frénétiquement à désserer sa prise - en vain, car il me serre le coup plus fort que tous les percepteurs du monde (pourquoi, mais pourquoi ne puis-je penser qu'a des percepteurs, au fond de ces cryptes de fin du monde ?). Je continue a lui donner des bourrades contre le mur, et ma vue commence a se brouiller...Dans un dernier effort, je tente de lui donner un coup de tête, et j'entends quelque chose craquer comme un oeuf. La prise autour de mon cou se déserre. Mais je continue a frapper, frapper, jusqu'a ce que l'arrière de mon crâne en soit sanglant.

Mon sang. Je le sais dès l'instant ou je me retourne. Mon futur meurtrier n'en avait plus depuis longtemps. A mes pieds, désarticulé, démantibulé, git un squelette, au crâne fracassé. Je m'effondre à mon tour, vidé par ces efforts frénétiques. Mais...

DING !

Enfin bref, asi es ma vida loca.

In the streets on Halloween there's something going on
No way to escape the power unknown
In the streets on Halloween the spirits will arise
Make your choice it's Hell or Paradise
Ah - It's Halloween
Ah - It's Halloween... tonight!

Dark Moor - Halloween (Helloween cover)

25.9.04

10:57 AM : Morning hangover laugh

Sur la table de nuit y'a une boite de capotes...y'a une fille qu'habitait chez moi.

I *will* see you again. But not yet. Not yet...

Enfin bref, asi es ma vida loca.


9:46 AM : Aphorismes 5, le Retour du Roi

Je sais, je me répète puisque je sais que j'ai déja posté ca. Et en plus je suis un plagiaire, puisque la citation n'est pas de moi mais de Mandarine (hihi). Mais je l'aime tellement...

Les féministes réclament le droit d'être aussi connes que les hommes. Et elles l'obtiennent...

Enfin bref, asi blah blah

L'un des grands plaisirs de ma vie est d'entendre des anglophones prononcer le mot "andouillette".



9:14 AM : God owns a suit.

Vous allez a l'église de temps en temps (ou la mosquée, ou la synagogue, ou le temple, selon religions, j'imagine que ca se passe plus ou moins de la même manière) ? Moi non. A vrai dire, depuis ma confirmation, j'y ai plus mis les pieds. Pour les gens qui ont pas été soumis au cathé (comme je vous plains...Y'avait de ces nanas au cathé...), la confirmation, c'est la cérémonie durant laquelle on dit "oui, en fait, mes vieux m'ont collé dans ce bateau a la con avec leur dieu, et maintenant que j'ai un cerveau, j'y crois aussi, et promis je mettrai mes gamins dans le même bateau". Une genre de carte de fidélité a Dieu, si vous voulez. Toujours z'est il que moi, j'ai tourné le dos à Dieu le jour ou je lui ai dit qu'il existait, ironique, non ?

Mais revenons en aux églises. J'y suis entré pour le mariage de la frangine, forcément, je me voyais difficilement faire comme Charasse et rester dehors. C'est ma frangine, elle avait déja assez honte que je sois invité merde, j'allais pas foutre la merde en prime. Mais j'en ai profité pour remarquer un truc : la première chose que tout le monde fait en entrant dans une église, c'est regarder ceux qui sont déja la. Et, a vrai dire, pas tant regarder les gens (parce qu'en général l'observateur les connait déja), mais regarder leurs fringues. Le même rituel avait lieu tous les matins au lycée à vrai dire, mais de manière moins frappante.

Je me demande si l'église n'est pas juste une structure de hiérarchie sociale. Tu viens à l'église, tu regardes les fringues des gens, et tu gères dans le dedans de ta tête les connards et les miséreux (qui ont des fringues plus moches que les tiennes), et les riches et les connards (qui ont des fringues plus classes que les tiennes). Ce qui est sur, c'est que tu viens pas pour le sermon de la drag queen en noir. Tout le monde s'endort pendant ce truc la. Fermer les yeux pour "mieux se concentrer sur ses mots" ou pour "communier avec Dieu" ne trompe personne.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Sometimes you've got to make some love
And fuckin give her some smoochies too
Sometimes ya got to squeeze
Sometimes you've got to say please

Tenacious D - Fuck Her Gently


7:49 AM : Aphorismes, Reloaded

Parfois, je me dis que si j'essaye d'être honnête et de ne jamais mentir, c'est juste parce que je n'ai pas de mémoire.

Enfin bref...

A part ca, la honte est quelque chose qui existe de 7 a 77 ans, on dirait. La honte, c'est quand on fait quelque chose d'idiot, alors qu'on sait que c'est idiot, et qu'on se dit après "mais quel CON !"


24.9.04

8:34 PM : Aphorismes, episode III

A mind is a terrible thing to waste. But a waist is a terrible thing to mind.

Faut vraiment que j'arrete la bière pour de vrai, un jour.


1:55 PM : Aphorisme bis.

L'une des plus grandes motivations de ma vie a toujours été le mépris. Si ce pauvre abruti y arrive, j'y arriverai aussi.

Evidemment, ce qui m'a le plus retenu dans ma vie, c'est le mépris. Si ce pauvre abruti y arrive, a quoi bon le faire ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Open your eyes, open your mind !
Proud like a god, don't pretend to be blind
Trapped in yourself, break out instead
Beat the machine that works in your head !

The Guano Apes - Open Your Eyes

23.9.04

7:40 PM : Aphorisme Immortel

Parce que moi aussi je veux qu'on me cite dans cent ans.

Dans le temps, de quelqu'un qui avait trop bien réussi on disait qu'il avait vendu son âme au Diable. Je crains que de nos jours, vendre son âme à l'Homme ne soit nettement plus profitable. Et plus sale.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

22.9.04

2:30 AM : Flemme Calibur

The Legend will *never* die.

Cette nuit, j'ai eu un referer Google "procrastiner définition". Ca m'a fait penser à Gabu.


21.9.04

6:28 PM : Court fleuve tranquille

Elle m'emmerde, elle m'emmeeeerdeuh. Retrouvé planqués dans mon coin de PC s'craiii (oui, de la même manière que j'ai une boite à souvenirs planquée, j'ai un coin de PC s'craiii. On est parano, ou pas) tout ce qu'elle avait écrit sur un de ses anciens blogs, mais surtout ce qu'elle avait écrit cet Hiver. Elle m'emmerde, parce qu'elle écrit tellement de choses simples (donc, partant, Belles), avec tellement de sincérité aussi...Bon, j'arrête, je vais m'enerver. Parce que oui, biensur, elle m'énerve profondément avec ça, ses manies de tout effacer, de tout bruler/déchirer. Moi j'voudrais qu'elle écrive plus, plein, tout le temps. A vrai dire, elle m'énerve tellement à pas le faire que je pourrais la faire chanter pour l'obliger à continuer, à recommencer.

D'un autre côté, je veux pas la forcer, non plus. J'aime pas forcer les gens, j'aime pas les confrontations, faut vraiment que je me sente aculé (j'ai dit Aculé) pour m'y résoudre. J'aime pas forcer, parce que j'estime que si quoi que ce soit nécessite un effort de qui que ce soit, c'est que ca n'en vaut pas la peine à la base. Les couples ou chacun fait des concessions, des marchandages, les boulots ou tu te retiens de pas claquer la porte (où ou t'as besoin de menaces de mort pour te lever le matin), les gens que tu vois par complaisance alors que t'as envie d'être ailleurs, les soirées ou tu restes parce que partir jetterait un froid - rien de tout cela n'a d'interet, à mes yeux, alors pourquoi s'y commettre ? La vie est trop courte, ou plutot trop longue pour ça. Tout ce que j'ai fait de ma vie, tout ce sur quoi j'ai bati mes ruines en carton, c'est cette recherche du naturel, des choses qui se font parce qu'elles se font, simplement par envie (putain, qu'est-ce que j'ai honte de cette phrase, on dirait une chanson de Goldman...).

Et puis j'ai pas envie de forcer quoi que ce soit qui la concerne de près ou de loin. C'est aussi pour ça que je l'aime autant, sans doute - j'ai l'impression que tout coule de source, que tout coincide, que tout marche naturellement, sans le moindre heurt, sans la moindre concession. Bon, c'est pipeau hein, je sais, et je sais aussi que c'est juste qu'elle est plus douée que les autres pour le masquer. Il n'empêche. Je sais bien aussi qu'avec toutes les filles avec qui j'ai pu trainer, je me suis toujours vu, 30 ans après, les avoir toujours comme amies d'une manière ou d'une autre, et avoir toujours été déçu aussi. Mais je sais pas pourquoi, avec elle ce cynisme-là ne passe pas. Va comprendre.

Enfin bref, asi es ma vida loca

PS : Z'avez noté le parjure ? Moi si. J'effacerai probablement ce post un jour. Ne serait-ce que pour emmerder Nacara (cf. archives).

Adieu, camarade que la Sournoise demande
Aux brisants comme aux déferlantes,
Du sel de nos larmes jusqu'au noir de l'absence
Mat'lot que la peine est immense...

Soldat Louis - Frères du Port



3:26 AM : Stone Cold Crazy

Au cas ou subsisterait l'ombre d'un doute, non, je ne suis pas (encore) parti faire l'ascète sur les routes en cherchant La Femme. Pour antithéser Renaud, c'était des histoires, c'était du pipeau, c'était pour de rire, c'était pour de faux (j'devrais écrire des chansons moi, chuis trop un pouet). Non, je suis pas parti, parce que ca fait peur, parce que l'Hiver, parce que lacheté aussi ("allez quoi, t'as tes exams a passer, c'est pas sérieux" que j'me dis, alors que je sais *très bien* que j'en ai rien à foutre, c'est dire si je me raconte encore plus de menteries qu'a vous). Parce que merde, je vais pas allez courir la *province* quand j'ai une invit' à la beta d'EQ2.

C'était juste mon rêve ultime du moment, ou du moins celui qui revient le plus souvent. Alors, comme y'avait du soleil et du temps dans le jardin de Dali, je l'ai mis sur papier, pour une fois que je perds pas ce genre d'éclair dans un éclair concomitent de flemme (ou plus prosaïquement, de manque de papier).

Je crois qu'au fond, ce que je recherche *vraiment*, fondamentalement, sous toutes les couches de circonvolutions, de révolte contre ci ou ca, de rejet de ci ou ca, c'est la simplicité la plus extrême. La pureté, peut être, en fait. Et la, tout le monde rigole, tout ca parce que j'ai dit que je cherchais la simplicité. J'vous 'cule. Vous comprenez juste pas que la simplicité c'est très compliqué, c'est tout.

Je trouve ce monde "mal foutu, pas rangé, compliqué...c'est un vrai bordel", pour reprendre les mots de l'autre bogoss dans un film que vous devriez avoir vu. Je trouve les gens mal foutus mal rangés, aussi. Je comprends pas bien comment ils peuvent continuer à marcher comme ils l'ont toujours fait. Ils me perplexifient la sous-ventrière, voila.

Oh, au fait, pour la question bonux, zêtes vraiment des compliqués, vous. Ou alors vous avez trop lu ce mail décrivant le passage du bac de...Voyons, c'était qui, ce petit con de Gauss ? Je sais plus, un nobel quelconque, tout le monde connait l'histoire de toute façon. Non, donc, la réponse était évidemment : en plongée sous-marine. Puisque c'était l'indice caché permettant de découvrir où j'étais vraiment.

Je crois que je vais arrêter le blogging à tiroir, c'est un peu compliqué pour vous, mes p'tites lycéennes. Alors : aujourd'hui, j'me suis fait un chili et une glace a la noisette. Comme Maïa, pareil, sauf que moi ca va pas direct dans les fesses (je parlais de kilogrammes, bande d'obsédés trouducutoires.)

Enfin bref, asi es ma decousuda loca.

Amazing grace how sweet the sound
That saved a wretch like me
I once was lost but now I sure is found
Was blind but now I see

Tori Amos & Tool - Amazing Grace (trad.)

19.9.04

7:35 PM : Osmose Fantasmatique Morphéienne (a.k.a. C'est pas avec des titres de post comme ca que tu vas continuer a passer dans FHM, mon p'tit Kobal)

Si notre Seigneur avait daigné considérer péché que de manger des choux de bruxelles, je serais le plus saint des Hommes.

Je taille la route. Droit devant, en suivant mes pas, sans suivre de direction particulière. Pour l'instant, vers la mer, et après...on verra. Voler un bateau peut être, ou juste suivre la côte, ça n'a pas la moindre espèce d'importance, puisque je n'ai pas l'ébauche d'une destination, juste une route, puisse-t'elle être longue et ardue (mais pas trop, j'ai déja des crampes). Je survis en piquant des fruits et légumes dans les champs que je longe ; je sais pas exactement comment je ferai l'Hiver. La même chose dans les granges ou les silos j'imagine - il faut bien que ces patates aillent quelque part. Ou alors en piquant des garennes et des poulets, mais c'est un coup à se prendre de la chevrotine dans le râble (justement), ça.

Le soir, je visite les fermes que je trouve, le but étant de trouver où dormir avant qu'il fasse tout à fait nuit, parce qu'alors plus personne n'ouvre. Je demande juste si je peux dormir dans leurs granges, leurs remises, leurs écuries s'ils en ont - j'aime bien l'odeur des chevaux, et puis ils tiennent chaud. Parfois je tombe sur des connards, ou juste des paranos persuadés que je m'apprète à les égorger dans leur sommeil (la faute à la télé probablement. Ou alors c'est le crâne pelé, je sais pas). Même dans ces cas-là, rien n'est perdu, puisqu'en général en plus ils t'envoient la poulaille au train, et passer la nuit au poste c'est toujours un toit sur la tête, parfois un kil de rouge, une clope et un jambon-beurre si tu plais au gendarme. Rien à voir avec les cowboys de la capitale tant que tu fais pas le méchant.

Certains, tu leur demande la grange, ils te donnent la chambre de la grand-mère qu'est morte en 72. Y'en a même qui m'ont offert leur propre lit pour dormir dans la cuisine - je me suis vraiment senti tout con sur ce coup-là, mais ils ont rien voulu entendre.

Pareil pour la bouffe : y'en a des tu leur demandes un coin de gaz où poser ta gamelle pour faire cuire tes patates (que t'as volées dans leurs champs, certains font chier avec ca d'ailleurs, comme si 5 tubercules allaient les ruiner, eux qui récoltent au quintal) et ils t'ouvrent le cellier. Je sais jamais trop comment les remercier, et j'ai surement pas de quoi les raquer, alors je leurs fais la vaisselle, ca dédomage que dalle et ils s'en foutent, mais au moins ma conscience ferme un peu sa gueule.

Quand j'ai droit à plus que le strict minimum (un hochement de tête pour la grange et une porte dans le museau), la plupart veulent discuter, me demandent qui je suis, d'où je viens, où je vais, (ouais, je sais, les trois questions philosophique majeures, mais je doute qu'ils aient Platon en tête, pour le coup) ou bien ce que je fous dans leur coin de nulle part.

Je leur dis qu'ils peuvent m'appeler comme ils veulent, que ça n'a pas d'importance, ou alors j'invente un nom par soir. Une fois, j'ai même pas eu besoin, c'était une petite vieille toute seule, ridée comme une vieille pomme mais tellement active qu'on aurait dit un cyclone. Elle, elle m'a pas demandé mon nom, elle m'a même pas laissé en placer une, elle m'a fait rentrer, bouffer, me laver, elle m'appelait Grégoire, j'imagine que c'était son fils ou son bonhomme, mort ou barré, je sais pas. Gentille vieille timbrée quoi. Je serais bien resté un peu pour la comprendre, lui faire de la compagnie, mais bon, la route quoi...

Pour le d'où je viens, pareil, j'élude. Quand je leur dis "Paris", ils se ferment comme des bulots, ou alors ils s'éclairent comme des fenêtres de bordel, ils me demandent de leur raconter - comme si y'avait quoi que ce soit à raconter de ce trou à cons. Alors j'abrège, je dis que je viens d'un pays de fous. Quand ca suffit pas je m'invente un passé à mesure, la Roumanie, les guerres, la misère, ma vieille maman malade, ce genre de conneries. Ils sont jamais dupes, mais ca occupe toujours la soirée, et celles d'après quand ils le raconteront aux voisins.

Pour le "où je vais", c'est plus simple, et pour une fois je mens pas : je leur dis que je cherche une femme. Qu'ils comprennent pas ce que j'entends par là, c'est pas mon problème : c'est strictement vrai. Eux ils croient toujours que je cours après une qui s'est barrée (comme si ça avait jamais marché, ce truc-là), alors qu'en fait je cours après une que j'ai pas encore rencontrée. Après tout, ca résume bien la vie des Hommes, non ? Chercher la femme. Les mièvres Disneyland vous diront qu'on cherche l'âme soeur, jumelle coupée à la naissance, les poètes et les vulgaires disent qu'on cherche un cul pour s'y vider la sève (même si les poètes le disent mieux que çà), moi je cherche juste une femme, c'est tout. N'importe laquelle.

C'est un vieux serment, celui qui m'a mis sur cette putain de route en fait. Je me suis dit que la première nana à qui je pourrais dire qu'elle était belle sans qu'elle m'envoie chier genre c'est la 30° fois de la journée qu'on lui dit, ou qu'elle se foute de ma gueule, la première qui rougit et qui sourit quand même en dedans, celle-là c'est ma destination. Pour un temps au moins - plus je suis sur la route, moins je trouve l'envie de m'arrêter, de me re-poser dans ce monde de timbrés.

Les rares à qui j'explique ça me gratifient tous du regard qui me suit depuis l'adolescence, mi-incompréhensif, mi-amusé, en anglais on dirait puzzled. Le regard que j'associe à la phrase "bah, t'es jeune, ca te passera". Bah, ca leur passera ptêt un jour. Certainement avant que ca me reprenne en tout cas.

Une ferme en vue, avec une belle grange comme il faut, je suis sur qu'il y'a même pas de rats. La route est finie pour aujourd'hui on dirait. Je croise les doigts.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Question bonux, dans quelles circonstances particulières peut on mesurer le temps en bars ?

PS2 : Pendant que certain(e)s que je ne nommerai pas se flattent d'avoir échangé des grasseries avec Carlos dans un bouge parisien, moi j'échange quelques billevesées avec Edouard Baer dans le jardin de Dali, au bord d'une mer cristalline. Chacun son truc, j'imagine.

Survivre en ennemis
De tout ce qui nous condamne,
Rebelles et insoumis,
Loins du monde qui nous damne;
Survivre en ennemis
Pour la mer et les femmes
Seuls maitres de nos vies
Seuls maitres de nos âmes

Soldat Louis - Survivre en Ennemis

14.9.04

7:52 PM : Evidence

Sans vouloir pomper La Fontaine (qui lui même avait tout pompé sur Esope (qui lui même avait probablement tout pompé a Ug, homme de Gros Moignons de son état), mais tout de même, c'est marrant la justice (sans majuscule, faut pas déconner), quand on y pense. Un pauvre blaireau SMICard chopé avec un kilo de coke ou un vol de bagnole en trop en prend pour 5 ans, un type roulant en Rolls qui vole 50 millions fait ses 6 mois pénard - avec le cable et sans sodomie sanglante, en plus. C'est juste une logique différente à saisir j'imagine.

En fait, peut être que pour les avocats et les juges comme pour les flics, il devrait y avoir un examen moral à l'entrée - genre une sonde de l'âme. Faudrait inventer ca. Ou alors un mec avec des superpouvoirs genre "je lis dans ton esprit". Mais évidemment, faudrait sonder ce mec là aussi, et on n'en sort plus, ca fait longtemps qu'un mec mort a demandé quis custodiessait ces custodes, bordel de Zeus.

Ca ou alors faudrait juste, *juste* arriver à ce que madame Michu et monsieur Dupont s'otent de l'esprit que "bah, c'est comme ca que ca marche, tous des pourris, faut s'y faire".

Dans ce domaine comme dans tous, ah putain, comme ca serait mieux si tout le monde pensait comme moi...

Enfin bref, asi es ma vida carcérale.

Dit donc camarade Soleil,
Ne trouves tu pas que c'est plutôt con
De donner une journée pareille
À un patron ?

Les Cowboys Fringants - Le Temps Perdu

12.9.04

8:47 AM : Autodésillusion

J'allais finir d'écrire un mail, qui disait en substance "t'as pas fini de tourner en rond, non ?". Je l'ai relu, pour la forme. Je me suis convulsé de rire en me relisant. L'ironie mordante de la chose m'a pris aux tripes, impossible de m'arrêter.

Parce que bon, Kobal2 qui conseille, exaspéré en plus, d'arrêter de tourner en rond, avouez, c'est comique. Parce que pour tourner plus que moi, faut faire un tour dans une centrifugeuse - et en plus j'accroche jamais la queue du Mickey.

Pourtant je fais vraiment ce que je peux. J'essaye en tout cas. Je ne vis ni ne pense aujourd'hui comme je vivais et pensais y'a un an. Et y'a un an, pareil pour l'année d'avant. J'ai changé de mondes, changé de gens, changé de lectures, de musiques, d'idoles, de pensées, j'ai même changé les draps. Et pourtant, quand je fais un chkdsk de ces dernières années, malgré cette semblance de changement permanent, tout se répète, tout le temps. Mêmes situations, mêmes sentiments. L'amertume domine - l'aigritude aussi surement. Je dois avoir une boucle infinie quelque part dans le code de ma vie - Dieu ne sait vraiment pas debugger, mais ca on en avait déja confirmation aux infos (ou dans un bouquin d'histoire correct). Ou alors il aime bien les boucles (Dieu bosserait chez Microsoft ?)

C'est ptêt juste que si je peux changer le présent et l'avenir, j'ai encore jamais trouvé comment changer le passé, aussi.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

J' sais qu' tu s'ras jolie quand même
Mais quand même tu s'ras partie
Moi y m' restera à peine
Que ma peine et mon envie
De te coller quelques beignes
Et quelques baisers aussi...

Renaud - Il Pleut

Attends-toi à c'que je me traîne
A tes pieds, Laura, en attendant je sais
Que le jour viendra, où je pourrai en mourir de rire...

Noir Désir - L'appartement

Alors autant se tordre ici et là
Et se rejoindre en bas,
Puisqu'on se lasse de tout
Pourquoi nous entrelaçons-nous ?

Noir Désir - Les Ecorchés

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances !
Peu m'importe le temps,
Ou ma désespérance !

Jacques Brel - La Quête

It's not a habit, it's cool, I feel alive
If you don't have it you're on the other side
I'm not an addict (maybe that's a lie)
I'm not an addict...

K's Choice - Not An Addict


4:32 AM : Questiogeek

1. Entre du SXGA+ et du WSXGA, c'est quoi le mieux?
Ca dépend du taux de change, j'imagine.
2. Es-tu plutôt du genre à archiver tous tes mails sans rien jeter, ou au contraire celui qui n'a jamais plus de dix entrées dans son inbox?
J'ai perdu pas mal d'archives Outlook, mais sur yahoo j'ai des mails qui datent d'Eve. Non, pas celle de la Bible, new guy.
3. C'est le retour de la question sur l'acronyme, mais cette fois-ci c'est à toi d'en inventer un. Prérequis: 4 lettres maxi, et la dernière doit être un P signifiant protocol. Bien entendu il faudra expliquer brièvement de quoi il retourne.
Le GFYP. Ca consiste à claquer la porte/raccrocher au nez/t'envoyer ma bière dans la gueule. Puis t'ignorer royalement et faire comme si il ne s'était rien passé.
4. Chez toi, comment est sonorisé ton ordi?
Chaine Hi-Fi un peu perrave (puisqu'elle ne lit plus que les 8 dernières pistes des CDs. Va comprendre, Charles) en entrée/sortie. J'ai jamais pu sacquer les mini enceintes, et je suis pas assez riche pour m'offrir du 5.1.
5. Connais-tu un film avec Louis de Funès où celui-ci ne fait aucune grimace?
Savais-tu qu'il avait toujours voulu être dramaturge, mais qu'a sa grande peine le monde ne lui a jamais demandé que ses grimaçes ? Mais sinon, "Une Souris chez les Hommes" est comique mais grimaceless si je ne m'abuse.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I've felt the hate rise up in me,
Kneel down and clear the stone of leaves,
I wander over where you can't see :
Inside my shell, I wait and bleed...

Slipknot - Wait & Bleed

11.9.04

8:11 PM : An answer long overdue

Vous vous souvenez, y'a quelque temps de ca (genre euh...au début de l'année dernière il me semble...) je me demandais comment définir un ami, comment définir son rôle.

"On" y a répondu pour moi, d'une réponse tellement simple que je m'en veux de pas avoir trouvé tout seul. You'll live, kiddo. Live and learn. Bref, donc, je cite : "un ami, c'est quelqu'un qui préfère perdre une amitié plutôt que de la fausser". C'est beau comme un camion, non ? Faudra vraiment qu'on s'achète une ile, pour les 2%...(non, j'expliquerai pas.)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS:(moi, à ton jeu, j'aurais lancé des nukes sur ceux qui arnaquent. J'ai compris y'a un moment qu'on pouvait pas attendre des gens qu'ils agissent pour autre chose qu'eux mêmes naturellement. Qu'on pouvait pas espérer que les gens soient moraux sans une carotte.
Depuis, je force un peu. La carotte, c'est que tu restes en vie. Et t'as droit qu'a une seule chance. Un peu comme dans Boondock Saints.)
(Oui, depuis qu'il a fermé, je reprends sans vergogne le concept de Taupe, le PS plus long que le post)

PS2 : Le premier qui me traite de fasciste, contre le mur.

Time is up it couldnt last
But there's more things I'd like to do
I'm coming back to try again
Someday maybe I'll wait till then...
NO MORE LIES !

Iron Maiden - No More Lies


6:28 AM : Pensée de la fin de nuit

Sur une phrase de Mandarine, avec Metallica en fond sonore

On n'interne pas les fous, mais ceux qui ne savent pas cacher leur folie.

Ou peut être est-ce juste ceux qui admettent l'être. Ou encore ceux qui sont assez fous pour croire qu'ils le sont.

Anyway, comme le dit assez bien Pratchett, la forme de folie la plus répandue, c'est de se prendre pour quelqu'un de sain d'esprit.

Moi, quand j'entends le mot "psychiatre", je sors mon revolver.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Build my fear of what's out there
Cannot breathe the open air
Whisper things into my brain
Assuring me that I'm insane...

Metallica - Welcome Home (Sanitarium)


5:05 AM : L'Enfer...

Il est assez démoralisant finalement de se rendre compte que même les pires crasses de l'histoire, voire surtout les pires crasses de l'histoire, partaient de bonnes intentions.

Je pensais à ca en écoutant Chris Rock faire de l'humour en rappelant que si les religions occidentales interdisaient de manger du porc, c'est parce qu'a l'époque c'était une viande dangereuse, et que maintenant qu'on a des frigos, Dieu ferme les yeux sur ce qu'on mange.

Et je me disais que je connais des juifs qui se sont fait littéralement exclure de leurs familles pour avoir décidé de manger du porc. Qui en ont souffert, évidemment. Or, a la base, si les mecs qui ont écrit les Textes Sacrés ont décidé de mettre dedans "au fait, bouffez pas de porc, Dieu a dit que sinon pas de paradis", c'était fondamentalement pour aider les gens trop cons ou trop pas éduqués pour comprendre que porc pourri = botulisme. Bon, et se tailler un peu de pouvoir sur eux aussi, biensur, m'enfin je commence à etre de plus en plus persuadé que le pouvoir est corrolaire, et non le but premier. Au moins à l'origine. Oui, je comprends pas, je fais ma vie en sens inverse, plus je vieillis, moins je suis cynique, allez comprendre.

Et même les guerres de religion les plus brutales, par exemple, peuvent être "bien interprétées". Simplement en se disant que si aujourd'hui, la religion d'a côté avec qui y'a des tensions tout le temps, du racisme tout plein et tout, si cette religion est génocidée un bon coup, ca évite des tonnes de gueguerres et de souffrances sur le long terme. Oui, bon, je surestime peut être un peu le chevalier chrétien, j'admets. "On va tailler du bougnoule" est tout de même plus vraissemblable ; je me disais juste que si un jour je participais à un génocide, c'est l'excuse que je me donnerais probablement.

Tout ca pour dire que "ca partait d'une bonne intention" peut être appliqué à tellement de catastrophes, de massacres, de sang, que c'était carrément à vous dégouter de pas être un assassin psychopathe. Croisades, Inquisition...
Et en pensant à ça, je me demandais si l'inverse était possible. Si il était possible que des individus, voire des peuples entiers, soient motivés par des mauvaises intentions ; vivent et agissent non pas pour améliorer leur condition, ou chercher le bonheur ou la vérité, ou tout simplement vivre heureux en attendant la mort, mais pour pourrir leur voisin le plus possible, faire le mal pour le mal, ce genre de chose. J'ai cherché, j'ai pas trouvé. Flippant, non ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Die, die, die my darling
Don’t utter a single word
Die, die, die my darling
Just shut your pretty mouth
I’ll be seeing you again, yeah-yeah
I’ll be seeing you... in Hell

Metallica - Die, Die My Darling (The Misfits cover)

8.9.04

5:19 PM : The Mousetrap

Plus j'y pense, plus je me dis que la/les blogosphères (voire les différents chans IRC, voire les forums, voire tout cercle un peu restreint et/ou renfermé sur lui-même, je sais, ca fait beaucoup de "voire", mais faut rentabiliser mes lunettes) ressemblent à ces petits villages anglais qu'Agatha Christie tissait pour qu'y sévisse Miss Marple.

Mais si voyons, rappelez vous, Miss Marple, la vieille fille victorienne vraie fausse détective qui résolvait les affaires non pas avec ses petites cellules grises ou parce que tel ou tel indice pointait vers la conclusion, mais parce que "j'avais un grand oncle qui avait un ami à qui il est arrivé la même chose, et...". Bref, petit village donc. Ces petits villages ou tout se sait mais rien ne se dit. Où les ragots, rumeurs, calomnies, putifications et autres calembredaines filent à toute bombe, où rien n'est trop indiscret, ni trop personnel, ni trop indécent. Ces petits villages où les vieux regardent de derrière leurs rideaux, voire de derrière *vos* rideaux si ils sont vraiment doués, écoutent aux portes et relatent le tout au pub - mais attention hein, c'est pas moi qui vous l'ai dit ! Où tout se colporte parce que machin l'a dit à truc qui l'a dit à bidule qui l'a posté cryptiquement, et chose à compris ça et l'a expliqué à schmilblick. Un genre de téléphone arabe gigantesque, virtuel multimédia interactif en dolby surround, mais avec moins de bonasses (faut bien dire ce qui est, les bloggeurs et bloggeuses sont des thons, en règle générale. Y compris Maïa)

Et, oui, je l'avoue, ca me pompe l'air d'une force assez peu commune, tout ça. Oui, je sais, ca en fera sourire certains, voire beaucoup, attendu que fut un temps où je fus le Grand Concierge, toujours au courant de tout avant même les protagonistes. C'est toujours un peu vrai, d'ailleurs - mes réseaux rouillent mais ne se rendent pas, si je puis dire. Oui mais bon, ca lasse vite, et ca fait chier encore plus vite.

Parce que ca n'a aucun interêt, finalement. Parce que c'est un peu toujours la même chose, aussi. Parce que j'en ai marre que les choses qui devraient rester entre nous deviennent entre vous aussi, biensur. Mais surtout parce que je me rend compte d'a quel point il est nécessaire de ne pas avoir de vie pour la fonder, la faire tourner, l'intéresser autour de ce colportage langue-de-putesque permanent. Je l'ai déja posté ailleurs, je déteste viscéralement les ceusses qui répetent ce que je dis ou fais, attendu que je le dis/fais pour le bénéfice d'une seule personne, confiance lente à mettre en place, sentiments de trahison exacerbés, tout ça tout ça.

Mais je crois que je méprise encore un peu plus les récipients du "kiadikoi", du "onmadikeu". C'est dire si je méprise du monde.

Enfin bref, parait que Fabienne se fait draguer par des vieux, mais c'est pas moi qui vous l'ai dit, hein ?

Alors elle reste devant sa glace
A faire le plein de superficiel
Pour tuer l’temps du temps qui passe
Qui sème ses graines de poivre et d’sel

Agnès Bihl - Les P'tites Misères


2:17 AM : La Prise de Cheutron Sauvage

Je tourne en rond autour de cette phrase, ou plutot autour de cette phrase qui devient une question : peut-on, non merde, c'est un blog on va pas jouer les universalistes : "puis-je prendre le risque, voire la responsabilité, de détruire le Beau si ca permet de détruire le Laid ?"

La phrase originale m'est venue pendant que je cogitais sur mon futur bouquin de dans trois siècles qu'il sera vachement écrit, vous pouvez précommander aux éditions Florent Ma...non, faut pas déconner non plus, moi je serai en Pléiade ou rien d't'façon. Bref, on s'en branle, m'est venue dans la bouche d'un de mes personnages préférés, donc, et elle m'a...marqué ? Choqué ? Non, disons renvoyé à moi. Perplexifié si vous voulez. Non seulement je comprends pas bien d'où je peux la sortir (mais c'est à ça qu'on reconnait mon extraordinaire talent littéraire, Marie-Louise, resservez moi donc de ce petit Pauillac 73), mais en me la posant à moi-même, en essayant de la classifier dans mon petit fichier personnel (à savoir : Bon ou Mauvais, je suis un être simpl(ist)e), elle me met dans des affres. Parfaitement, des affres, vous voulez un screenshot de mes affres peut être ? Non, bon.

Au final, quelque part, ca se rapproche du Vaquettien "on ne peut pas dire que l'ennemi est le dire moins, en disant moins". Parce que nécessairement, celui qui détruit le Beau, fut-ce dans un but Beau lui même, est Laid. Je sens que je vous ai perdues, mes petites lycéennes. Prenons un exemple : un horrible belge moustachu viole des petites filles et les mange. Appelons le Moloss, en hommage à l'inventeur du slip en cuivre (pour canaliser les pulsions vers la terre, voyons). Je le tue. J'ai fait une "bonne" action, dans le sens où les petites belges pourront arrêter de courir. D'un autre côté, je suis devenu meurtrier, ce qui est d'une part contraire à mes principes parfois (pas toujours, pas toujours), et qui d'autre part ne fait généralement pas très bien dans un CV, sauf si c'est des Irakiens auquel cas on a droit à une médaille. Bref, ne politisons pas, je vais encore me prendre les pieds dans le tapis moi.

Affinons l'exemple : le belge moustachu, en plus de manger des petites filles violées, est également un peintre formidable, un musicien dont les compositions font pleurer les pierres, et l'inventeur de la bière courante (concept déposé par moi : eau chaude/eau froide/bière). Tout cela est formidable. Détruisant le Laid (le mangeage de fillettes, suivez), je détruis aussi le Beau (à savoir, ma conscience et le reste de ce que Moloss faisait).

La question, après cogitage, est donc : où place-je la barre de Laid nécessaire (ou plutot suffisante) à la destruction "collatérale" du Beau, fusse-t'il en moi ou extérieur à moi.

J'ai pas trouvé la réponse à ma question.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Etudiant en que dalle,
Tu glandes dans les facultés,
T'as jamais lu l'Capital
Mais y'a longtemps qu't'as pigé
Qu'y faut jamais travailler,
Et jamais marcher au pas
Qu'leur culture nous fait gerber,
Qu'on veut pas finir loufiats
Au service de cet Etat,
De cette société ruinée
Qu'des étudiants respectables
Esperent un jour diriger
Entrainant dans leurs cartables
La connerie de leurs ainés !

Renaud - Etudiant Poil Aux Dents


5.9.04

4:30 PM : La Communauté de la Murge

C'était l'histoire d'un anneau de pouvoir en forme de capsule de canette, de Retour du Roi (mouahaha) au milieu de groupies en folie, de Grande Scène du II au milieu des orcs (mais sans crachat...heureusement ?), de banquets à Rivendell (ou plutot chez les nains - j'ai du payer assez de binouses à Maïa pour saouler le régiment de Sambre & Meuse), d'engueulades et de couples qui pleurent, de s'craiiis et de rires épais (on est bourré ou pas), et puis surtout la phrase qui domine tout, qu'on entend partout : "c'est bloggable". D'ailleurs le prochain qui me dit ça se prend mon poing dans la gueule, sauf le respect que je vous dois.

Au final, rien de très neuf, juste un truc que ca faisait longtemps, et que de temps en temps ca fait pas de mal. Oh, et j'ai vu Maïa a poil, aussi. Mais c'est absolument anecdotique, d'ailleurs je vous conseille pas, c'est très surfait en plus.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Ah, au fait, si vous cherchez la Fille la plus Trash du Net, c'est bien ici (on le saura d'ailleurs, on m'en a parlé toute la soirée). Alors, déçus ?

Honey its getting close to midnight
And all the myths are still in town
True love and lipstick on your linen
Bite the pillow, make no sound

Iron Maiden - Bring Your Daughter...To The Slaughter

3.9.04

11:53 PM : In bed with Kobal2

- Moi j'veux que Kobal2 il poste !
- Mais qu'est-ce que tu veux que je poste ?
- Je sais pas, n'importe quoi, j'veux qu'tu postes.
- Bah tant que t'es là je posterai pas.
- Je vois pas le rapport.
- Ben tant que je t'ai à la maison, je pense pas...
- ...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

1.9.04

11:26 AM : When the tail wags the dog...

Je ne veux rien.

Je ne veux rien de vos vies prévisibles et normales. Je veux pas me lever le matin pour gagner du poignon de peur de crever de faim. Je ne veux pas d'une vie de famille poussée par la peur misérable de la solitude. Y'a t'il une plus immonde vulgarité que de vouloir se survivre à travers ses nains ? Si ce n'est, peut être, le sourire béat et faussement gêné de la maman si fière de contempler son chiard qui couine dans un lieu public ?

Je ne veux pas de ces relations grégaires et indifférentes que vous appelez des amis, dictées par la peur seule de passer, et tout d'abord à vos yeux propres, pour un handicapé social. Ah ! Que je m'aime, que je m'aime lorsque, odieux, méprisant et hautain, je feins d'oublier les mensonges, les compromis, les silences, les bavardages, cette faculté d'adaptation qui n'est jamais rien d'autre que le reniement de soi, tous ces atours plaisants qui font la vie sociale et qui, seuls, rendent un homme sympathique.

Je ne veux pas de vos renoncements constants, toujours guidés par cette même peur : "t'as raison, ca s'rait bien, mais c'est pas possible...pis d'toute façon, y'a pire ailleurs.". Pourquoi renverser le tyran puisqu'il est le plus fort ? Parce qu'il est le tyran, biensur ; mais surtout parce qu'il est le plus fort.

Et puis cette peur de la mort qu'à chaque instant vous affichez, ça, ça ça me fait frémir, comme si la brièveté de la vie n'était pas tout son charme, son essence en tout cas. Allez va, va je suis trop bon petite fille, d'une bonté qui sans doute te perdra . Grâce à moi, ta vie va gagner en Valeur : un euro, le prix d'une balle. Deux euros, pardon : elle bougeait encore.

Vaquette, in J'veux être Grand et Beau