Quand on y pense, il y'a quand même des morts qui... qui ne se font tout simplement pas. Imaginez un peu : vous êtes Hans Müller, ou peut être Uwe Braun, ou n'importe quel type avec un nom vaguement teuton. Engagé dans la Wehrmacht en 36 avec les copains, vous avez fait toutes les batailles pourries de la guerre : Tobruk, Stalingrad, la Longue Marche, aux côtés des vieillards et des gamins vous avez défendu pied à pied le Vaterland contre l'hydre soviétique - et vous avez survécu à tout ça. Vous avez même été un des rares soldats allemands à échapper aux massacres bolcheviks. Et vous crevez dans un accident de bagnole dix ans après, accident de bagnole ou n'importe quoi d'aussi trivial d'ailleurs.
Pire encore : vous survivez à toute cette merde (alors que vos amis, non. Et évidemment, vous les avez tous vus crever entre temps, salement la plupart du temps) pour prendre en pleine poire la dernière bastos tirée le dernier jour du Grand Bordel.
Si ce genre de chose m'arrivait, la peignée que je collerais à Saint Pierre en arrivant...
Enfin bref, asi es ma vida loca.Vor der Kaserne
Vor dem großen Tor
Stand eine Laterne
Und steht sie noch davor
So woll'n wir uns da wieder seh'n
Bei der Laterne wollen wir steh'n
Wie einst, Lili Marleen !
Lale Andersen - Lili Marlen
Je suis probablement trop parano, mais je me suis toujours demandé si Bush Jr. n'était pas la meilleure ruse politique de tous les temps. Je m'explique : c'est un véritable miracle que ce type ait été élu (et, à vrai dire, il n'a probablement *pas* été élu, mais au pire il en était proche), étant donné ses performances durant la campagne. Ce type ne parle même pas anglais ! Comment peut-on sérieusement considérer un type qui crée trois néologismes stupides par phrase, qui hésite tellement pendant ses discours qu'on dirait un élève de primaire en train de réciter un poème difficile, comment peut-on le considérer pour représenter ne serait-ce que son état, sans même parler d'une nation ?
Et pourtant il y est. Il dit toujours beaucoup de conneries. Il en fait beaucoup aussi. Le fait qu'il s'étouffe avec ses bretzels (et manque de se tuer après) ne fait que rajouter au ridicule du personnage. Soyons réalistes : personne ne prend ce mec au sérieux, c'est pas possible. Même les Républicains fanatiques doivent être ébranlés dans leur credo.
Je me demandais si tout cela n'était pas la raison précise pour laquelle le clan Bush a décidé de le sponsoriser : tant qu'on prend W pour un con et qu'on rigole, des types très sérieux et qui se voient moins sont libres de faire leur (sale) boulot à l'écart de l'opinion publique...
Enfin bref, the truth is out there.EDIT : Clarifications : comprenez-moi, je viens pas juste de me rendre compte que Bush Jr est une marionette hein. A vrai dire, tous les présidents le sont. C'est juste qu'à ma connaissance, c'est la première fois que qui que ce soit choisit de prendre un authentique GrosCon comme marionette, si on ne compte pas Dan Quayle. Comme ces gens-là ne laissent typiquement rien au hasard, de deux choses l'une, soit c'est du mépris généralisé, soit c'est un plan.
It's a long way to Tipperary,
It's a long way to go.
It's a long way to Tipperary
To the sweetest girl I know!
Goodbye Piccadilly,
Farewell Leicester Square!
It's a long long way to Tipperary,
But my heart's right there !
Russian Red Army Choir - It's a long way to Tipperary
1/ Penses-tu être résistant à la douleur ?
Erf, plutôt oui. On peut pas passer son adolescence à se faire matraquer la gueule pour rigoler sans apprendre un truc ou deux au passage. Ou sa vie à marcher pieds nus, y compris et surtout à la campagne, où c'est qu'y'a plein de caillous, d'orties, de clous rouillés et de piquets de tente partout où ça fait mal.
Petite illustration amusante tiens, j'ai vraiment pas envie de retourner à mon Zola : nous sommes en "mon année de médecine", soit juste après le bac. Je ne suis pas à médecine, biensur, je suis chez moi, dans ma chambre, devant mon PC, à jouer a Commandos (ca je m'en souviens, parce que c'était un jeu frustrant). Je suis supra-ultra bloqué dans un scénario con, ca m'énerve. J'ai beau essayer 300 trucs différents, tout foire. Ca m'énerve. J'ai monté un grand verre de diabolo fraise, et y'en a plus. Ca m'énerve. Je suis borderline, et je m'énerve pas à moitié quand ça m'arrive. Une mort de plus à Commandos et je vais donner un grand coup de talon par terre, pris d'une rage folle. Tenez, vous voyez ce que je disais ? Une mort, un coup de talon par verre. Oui, pas par terre, je vous avais menti. J'ai écrasé le verre. Explosé en fait - j'ai déja dit que je m'énervais pas à moitié.
Estimation rapide des dégats : un verre en 12 gros morceaux et 30 petits, un pied ouvert sur 5 cm de large sur un et demi de profondeur, et qui pisse le sang sur la moquette. Suite d'actions logiques : d'abord ramasser les bouts de verre, sinon je vais me faire engueuler. Ensuite, enrubanner ce pied sanglant dans une serviette éponge pour pas tacher partout sinon je vais me faire engueuler. Puis, se remettre à jouer, parce que merde, on n'a pas que ca à faire.
Quand Lina est entrée dans la chambre elle a failli tourner de l'oeil deux fois, une fois en voyant mon pied baigner dans une mare de sang (comme quoi, la serviette éponge, c'est bien mais ca déborde quand même), une deuxième fois en voyant la taille de la coupure.
Ca m'a vachement énervé d'être obligé de couper mon jeu juste pour aller me faire mettre des points de suture. 4 il me semble.
Pourtant, malgré tout ça, j'ai couiné comme une gamine quand on me les a enlevés. Etonnant, non ?
2/ As-tu souvent mal ?
Non, ca va. Enfin pas *vraiment* mal, juste des nuisances un peu pénibles genre migraines, mal aux yeux, mal aux poumons, ces petites saloperies lançinantes qui font pas très mal, mais longtemps. Perso, je préfèrerais des "short sharp shocks" comme on dit en anglais pour parler de la chaise électrique.
3/ La douleur t'angoisse-t-elle ?
Bof. Ca dépend où. Quand c'est aux poumons ou aux intestins, et que ca dure plus d'une journée, je finis toujours par me demander si je devrais pas aller voir un cancerologue. Pour le reste, suffit de fumer une clope en attendant que ça passe. Ca finit toujours par passer, d'une manière ou d'une autre.
A vrai dire, j'ai beaucoup plus peur de la douleur à venir que de la douleur une fois qu'elle est là : j'aurai beaucoup de mal à donner un coup de poing dans un mur de toutes mes forces, par exemple, dans un mur ou dans un mec d'ailleurs, parce que j'aurai peur de me faire mal. Une fois que la baston entre le mur et moi est lancée, je cognerai jusqu'à ce que je puisse physiquement plus.
4/ Quelle type de douleur dirais-tu qu'il t'es particulièrement insupportable ?
Le mal de dents. Tout le reste ca se passe, ou on fait venir un toubib qui fait passer, ou on boit plein de bières et on n'y pense plus. Mais les dents...
S'asseoir brutalement sur ses couilles aussi, ca j'aime pas du tout du tout du tout.
Oooh, et les otites. Ca je peux vraiment pas, je pleure comme une gamine dès que j'en chope une (j'en ai eu que deux dans ma vie, je croise les doigts).
5/ Y a t-il eu certaines circonstances où tu as apprecié la douleur ?
Biensur, on peut pas être maso psychique sans être un peu maso physique.
6/ Te plains-tu lorsque tu as mal ?
Je sais pas trop, ces temps-ci j'ai plus grand monde à qui me plaindre...Mais de toute façon, c'est pas à moi qu'il faut demander, si c'est le cas je m'en rendrais pas compte de toute façon.
7/ T'est-il déja arrivé de te faire mal exprés, pour une raison ou pour une autre ? Et d'ailleurs quelle(s) raison(s) ?
Je "pousse" toujours mes douleurs poussables. Comprenez : si j'ai mal quelque part et que je peux appuyer/tirer/griffer dessus, je le ferai, ne serait-ce que pour voir jusqu'ou je peux avoir trop mal. Retournement/étirement des articulations, rouverture de plaies, écrasement des inflammations, appui total sur les os brisés... C'est un miracle quand quoi que ce soit cicatrise sur moi.
Quand mon tour viendra, je serai Français, je ne parlerai pas (hihuhihu, on y croit tiens)
Oh, et biensur, y'a les mini-scarifications que j'arbore sur le bras, l'épaule et le ventre, mais ca fait pas mal plus de 30 secondes, et en plus c'est très joli, alors ca compte pas.
I'll give you what I think is best and what I know is right
And those who follow me, I'll give you strength and might
You pledge allegiance and I'll prevent your fall
I am your leader and know I'll rule you all
I'LL SET THE WORLD ON FIRE !
Annihilator - Set the world on fire
Je n'y avais jamais pensé avant, mais le symbole bash pour executer les programmes, "./", quand on le regarde avec un point de vue freudien (c'est facile d'avoir un point de vue freudien. Laissez vous pousser la barbe. Perdez vos cheveux. Soyez un obsédé sexuel frustré au dernier degré. Baisez votre mère. Voilà, vous avez un point de vue freudien.), est un symbole phallique évident, qui dénote tout aussi évidemment la conception inconsciente chez le linuxien que tout se résoud, tout se fait à coups de bite fièrement dressée, conception tout à fait machiste qu'il est nécessaire d'associer soit à une petite bite, soit à une impuissance et/ou un pucelage quadragénaire chez le linuxien.
CQFD : linux, c'est un OS pour demeurés, comme je l'ai toujours dit.Enfin bref, asi es ma vida loca.PS : je vous emmerde, je bachote comme un demeuré, je suis obligé de lire du Zola ET SON EXPLICATION DE TEXTE INDIGESTE INTEGRALE, alors j'ai le droit d'écrire des grosses conneries pour me détendre si je veux. Surtout si ca risque de foutre en rogne les linuxiens intégristes (soit 90% des linuxiens)With a boa constrictor, if he's you main squeeze,With a big German shepherd if you don't mind the flees
You can with a snail if you slow to a crawl
But the hedgehog can never be buggered at all !
Dave Greensdale - Sin Nombre (a.k.a. The Discworld Hedgehog Song)
Oui, je sais, je poste presque plus, poster des lyrics c'est de la triche et tout et tout. Oui mais bon, j'ai mes raisons, d'abord je pense plus à rien, ou quand ca m'arrive je pense plus en terme d'histoires que de réflexions, et mes histoires sont trop longues à écrire (au moins gratuitement), et puis faut ptêt que j'bosse, moi aussi. Bref, cadeau quand même, je suis pas vache. D'ailleurs, j'en profite pour lancer un appel à qui que ce soit qui aurait d'autres chansons de cette fille, je veux je veux je veux si j'ai pas je boude, je trépigne et je retiens me respiration !
Dans les cités, les bidonvilles
Le pape bénit la pauvreté
Ca passe le temps, ca tient tranquille
Ceux qui n'ont plus rien à becqueter ;
Et puis notre Saint Père a dit :
"Faut faire des gosses, mêmes séropos !
Ils iront vite au Paradis,
T'façon ici y'a pas d'boulot..."
Ah dis monsieur qu'est-ce qui s'passerait
Si la Sainte Vierge, elle avortait ?
Sans l'paradis ca s'rait p'têt mieux,
S'te plait fais moi rêver un peu...
Partout on crève, mais c'est une chance
Et puis faut bien s'faire une raison
Au moins ça limite les naissances
Sans cette damnée contraception...
Biensur les viols font une moyenne,
Faut s'résigner, surtout rien dire
Que naissent les gosses de la haine,
Pourvus qu'ils soient faits sans plaisir !
Ah dis monsieur qu'est-ce qui s'passerait
Si la Sainte Vierge, elle avortait ?
Sans l'paradis ca s'rait p'têt mieux,
S'te plait fais moi rêver un peu...
On parle de vice et de péchés
Et on excise des gamines
Pourvu qu'il y'ait frigidité
On peut pas dire qu'ce soit un crime.
Faut pas croire qu'ce soit d'l'esclavage,
Puisqu'elles ont le droit d'prier Dieu
Dans les liens sacrés du mariage ;
Si ca fait mal, qu'elles ferment les yeux.
Dis monsieur qu'est-ce qui s'passerait
Si la Sainte Vierge, elle avortait ?
Sans l'paradis ca s'rait p'têt mieux,
S'te plait fais moi rêver un peu...
Faire des mômes c'est pas un loisir,
Faut qu'les mères pondent sans conviction
Mais si elles peuvent pas les nourrir
C'est plus prévu par la religion...
D't'façon elles n'ont qu'a s'laisser faire
Et se soumettre au Testament,
Se montrer dignes de leurs ovaires
Et s'laisser engrosser sagement !
Dis monsieur qu'est-ce qui s'passerait
Si la Sainte Vierge, elle avortait ?
Sans l'paradis ca s'rait p'têt mieux,
S'te plait fais moi rêver un peu...
Ceux qui ont d'la moralité
Montent des gangs, des commandos
Pour faire naitre ceux qu'ils vont taxer
Plus tard d'être des enfants d'salauds,
Les bien-pensants les bonnes chrétiennes
Vont s'occuper d'ces petites garces,
Le temps qu'éclosent ces mauvaises graines
Qu'on oublie après, à la DASS...
Dis monsieur qu'est-ce qui s'passerait
Si la Sainte Vierge, elle avortait ?
Sans l'paradis ca s'rait p'têt mieux,
S'te plait fais moi rêver un peu...
Ils se protègent sous leurs tonsures
Et revendiquent leurs p'tites calottes,
Sans doute pour eux que c'est plus sûr
Que d'nous laisser mettre des capotes.
Pas la peine d'avoir son certif
Pour nous faire docilement gober
Qu'Satan est séropositif,
Comme tous ceux qui l'ont bien cherché !
Dis monsieur qu'est-ce qui s'passerait
Si la Sainte Vierge, elle avortait ?
Sans l'paradis ca s'rait p'têt mieux,
S'te plait fais moi rêver un peu...
Le seul virus qui soit bien vu,
C'est l'église, c'est la religion,
Fais gaffe à toi si tu l'as plus
On t'pardonne mal ta guérison
Ces malades-là sont sanctifiés,
Au Ciel y'a plus d'phase terminale
Et martyr c'est bien mieux payé
Que d'crever seul, à l'hopital !
Dis monsieur qu'est-ce qui s'passerait
Si la Sainte Vierge, elle avortait ?
Sans l'paradis ca s'rait p'têt mieux,
S'te plait fais moi rêver un peu...
Dis monsieur je te crois pas,
T'oublies qu'aujourd'hui c'est dimanche !
Jamais la Vierge n'avortera,
on l'a faite Sainte, pas faiseuse d'anges !
Agnes Bihl - L'enceinte vierge (avec les amitiés de txx)
Moi je dis, les directeurs des boites de SpamMail devraient être pendus par les couilles jusqu'a ce que mort s'ensuive, sans sommation ni jugement. Je veux dire, OK le criminels de guerre ont droit à un procès et tout, mais franchement, de vous à moi, entre quelqu'un qui empile 500 villageois dans une église et qui y fout le feu parce qu'il a perdu la guerre, qu'il est mauvais perdant et que tant qu'a se faire laminer, autant tuer plein de gens avant, et quelqu'un qui m'envoie 40 mails par heure pour faire la pub de produits *que personne n'a jamais acheté et n'achètera jamais*, qui est le plus coupable ? Non, vraiment, pendus par les couilles.
Enfin bref, asi es ma vida loca.PS : Vous pourrez dire ce que vous voudrez, je refuse de croire que les envoyeurs de spam puissent être femelles. Oh, je sais bien que "toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées" (ta gueule, chienne de garde féministe de mes lobes cervicaux (je cherchais un truc plus sale que "mes couilles", j'ai trouvé que ça), c'est du Musset, on se signe et on admire les Romantiques, sinon on meurt dans d'atroces souffrances) mais je sais aussi que "Pas une femme n'est assez minable pour astiquer un revolver", alors encore moins un mail "Enlarge your penis xyeojr pourhzhioahio pourijfhukilhri free dollar $$$ money gpoueiujoiji".
Etes vous heureux ? : Réponse brutale et simple : non. Réponse longue : Je me sens pas respirer, j'ai pas l'impression de voler, j'ai pas d'étoiles plein les yeux plein la tête, j'ai pas la cervelle en feu avec des pensées qui se tirent la bourre entre elles, bref, non.
Qu'est ce qui vous rend heureux ? Si je le savais, comment pourrais-je me pardonner, m'excuser de ne pas l'être ?
Cette nuit, une fée se penche sur votre lit et vous permet d'exaucer 3 voeux, lesquels ? J'enverrais probablement la fée se faire enculer : quel interêt peuvent avoir les choses qui vous sont données, que l'on n'a pas conquises ? Ce qui compte c'est pas l'atterrisage, c'est la chute, c'est le voyage et pas le port. Ca et puis j'ai toujours eu une petite envie d'enculer les fées (non, 'Veig, je dis pas ça pour ta soeur).
Enfin bref, asi es ma vida loca.Gros coup de fun : le principal disque dur de mon PC a décidé subitement que les partitions, c'était pas très in, et a donc spontanément décidé de pourrir toutes les siennes. Toutes. D'un coup. Et évidemment, pas moyen de récupérer le moindre octet de données. Une cinquantaine de divx, *tous* mes mp3 (des années de boulot, de recherches...), mes textes, les fichiers de ce blog et de ses versions, mes mails, mes chers logs IRC, ICQ etc... bref, tout cramé en un coup. Joli, pour un bout de feraille non ?
Evidemment, j'avais fait un backup des trucs qu'il m'aurait vraiment fait chier de perdre.
Evidemment, l'archive du backup est corrompue et illisible/irrécupérable. C'est la fêêêêteuuuh...
Enfin bref, asi es ma vida loca, et à priori pas de post avant un bout de temps.Plus de mp3,
pas de musique d'accompagnement
Maxtor - Autonomous System Fullblown Crash
J'ai toujours souri en entendant/lisant le discours selon lequel "les immigrés sont tous des enculés, ils viennent nous voler notre pain, notre boulot, nos femmes, notre race pure". Bon, je suis d'accord avec vous, à la base y'a pas trop besoin de développer ce genre d'idée pour trouver ça con. Oui, mais c'est non seulement con, c'est très rigolo par le côté oxymorique de la chose, enfin paradoxal plutôt.
Suivez avec moi cette petite démonstration logique. Partons du principe selon lequel la Pure Race Française (comme si ça existait, tiens...) serait intrinsèquement supérieure à tous ces bougnoules (oui, je sais, c'est un petit peu vomitif comme concept à ingérer, mais vous verrez, ca m'aide après). Et donc que tous ces bougnoules sont, au mieux, des sous-hommes, d'ailleurs c'est tout faignant, voleurs et compagnie ces gens-là. Jusqu'ici, ami-camarade raciste convaincu, nous sommes d'accord. Oui mais, si tu affirmes qu'il faut les virer hors du charnier natal pour éviter le chômage, ton chômage devrais-je dire, tu acceptes implicitement qu'ils puissent être embauchés à ta place. On est toujours d'accords ? Bon. Plaçons nous dans la logique de capitalisme compétitif à l'américaine où nous vivons : un patron, il embauche celui qui est le plus productif pour tel ou tel poste : ca lui fera toujours plus de productivité, donc de profits, donc de poignon dans sa poche, d'embaucher le plus qualifié, le plus bosseur, le plus efficace en somme. A moins d'être vraiment très con, le patron n'est pas raciste envers ses propres employés, de toute façon il le voit qu'une fois par an pour le pot de Noël. Tu vois où je veux en venir ? Eh oui ami-camarade bas-du-front, chaque fois que tu répètes à qui veut l'entendre que virer les melons laissera la place aux Vrais Français, tu impliques que les Vrais Français sont moins qualifiés, moins bosseurs, moins efficaces en somme (tiens, j'en profite pour citer Desproges : "Pour des feignants, c'est incroyable de voir à quel point les épiciers arabes se lèvent tôt et se couchent tard"). Ce qui colle moyen avec l'idée de race supérieure non ?
Pareil pour la race pure ou ta fille que tu donnerais pas à un nègre (ce qui implique que tu doutes vachement de la virilité que tu tiens tant à afficher). En soi, le concept de "protection de la race supérieure" est un non-sens : soit elle est effectivement et intrinsèquement supérieure (et franchement, il est permis d'en douter rapport à Sarkozy (c'est un nom de français ça ? (tiens d'ailleurs, confidence : Le Pen il est même pas français ! C'est un sale breton !)) auquel cas tu peux te faire immigrer tant que tu veux, la Grandeur de la France et de ses Valeurs Immortelles (p'tain, encore un post qui va me faire douiller sur les majuscules) n'en sera pas affectée, même pas par les bruits et l'odeur, soit elle ne l'est pas et non seulement toute ta réthorique se casse la gueule, mais en plus la protéger est complètement crétin (et contre-Darwinien).
Enfin bref, asi es ma vida loca.Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Brassens (un Vrai Français !) - La ballade des gens qui sont nés quelque part
Les popups de pub de Meetic m'ont toujours fait beaucoup rire. Je sais pas pourquoi, mais chaque fois que leur slogan à la con ("Meetic, vous allez aimer !") apparait quelque part, j'imagine un gros père mafflu, aux joues de bulldog façon Tex Avery, qui sonnerait chez moi.
"Monsieur Bal2 ?- Oui c'est moi.
- Tu vas aimer, enculé.
Coup de barre dans les genoux, coup de genou dans le bide qui commence déja à descendre, fignolage au coup de barre sur l'épaule et coup de talon dans le pif. "Tu vas aimer maintenant ? Hein ?! Tu vas aimer enculé ? Salaud va ! J'vais t'faire aimer moi tu vas voir !"
L'image me fait toujours sourire. "Meetic, nous avons les moyens de vous faire aimer".
Enfin bref, asi es ma vida loca.Longtemps, longtemps, je me suis moqué des québécois (pardon, des kabekois) qui venaient (qui osaient, devrais-je dire) exporter leur coloré vocable au détour des channels IRC que je squattais, je veux dire biensur des tchattes IRC.
Depuis, je suis un peu moins con (enfin, j'éspère, du moins pas assez pour prendre les gens pour des cons juste parce qu'ils parlent pas pareil...j'éspère.), et puis surtout j'ai découvert les Cowboys Fringants (via txx, Dieu ait son âme) et je m'aperçois qu'ils sont probablement moins cons que la plupart de ceux qui se foutent de leur gueule ici en Ripoublika Franskaïa, moi compris. Et, à vrai dire, entre Michael Moore et Gaston Kelman (ChatFou, c'est toi qui m'avais parlé de "Je suis noir et j'aime pas le manioc" ? Si c'est bien le cas, merci à toi, il a beau avoir certaines idées bien bien puantes, y'a du bon dans ce bouquin-là) je me demande si le Canada (qui, admettons, n'est pas le Québec, mais presque) ne serait pas la Terre Promise où y'a moins de 90% de gros cons (et même si y'a toujours 75% ca serait un progrès...). Bref, without further ado : Les Cowboys Fringuants !
Chuis né dins'années soixante-dixDans un Québec en plein changement
Où l'emblème de la Fleur de Lys
Donnait un peu d'espoir aux gens
Mais quand je r'garde ça aujourd'hui
Chui donc pas fier de ma patrie
Ca dort au gaz dins'bungalow
Le cul assis sur l'statu-quo
E s'gavant de téléros nains,
Et des talk-shows les plus stupides
Se laissant mourir su'l divan
Avec leur petit air candide
Dans ce royaume de la poutine
On s'complet dans' médiocrité
Bien satisfaits de not' routine
Et du bonheur pré-fabriqué...
"Prendrais-tu un p'tit grateux ?"
Me dit l'caissier au dépanneur
Enweye le gros, sors ton p'tit deux
Etre millionaire c'est le bonheur
Y's'met à rêver le samedi
Qu'y va ptêt quitter son taudis
Espère toujours, maudit moron,(1)
T'as une chance sur quatorze millions !
Dans l'stationnement du casino
Un gars s'tire une balle dans la tête
Ayant tout flambé son magot,
Y'avait plus trop l'coeur à la fête !
Mais l'gouvernement s'en balance,
Y's'nourrit à même les gamblers(2)
En exploitant leur dépendance
Un peu comme le f'rait un pusher !(3)
Si c'est ça l'Quebec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne,
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent...
Si tu rêves d'avoir un pays
Ben moi j'te dis qu't'es mal parti
T'aurais plus de chances de gagner à'loterie...
On a été pendant des années
Un petit peuple de "yes man"
Qui marchait les fesses serrées
Quand arrivait le foreman (4)
Aujourd'hui ça'un peu changé,
Les gars sont tous syndiqués
Ca jase trois-quatre autour d'une pelle
En r'gardant l'plus jeune faire du zèle
Mais faudrait pas s'réjouir trop vite
On est encore des porteurs d'eau
A la solde des gars de l'élite
Et des pleins d'marde en tuxedo ! (5)
Quand l'boss d'une grosse corporation
Ferme son usine en gaspésie
Te d'mandera pas ton opinion,
Y'va t'slaquer sans t'dire merci !
Un robineux (6) quête dans la rue
Au pied d'un grand building en verre
Y va passer inaperçu
A la sortie des actionnaires
C'qui compte pour eux c'est les rev'nus
Et non les problèmes de la Terre
C'pas d'ma faute si t'es un trou d'cul
Moi l'important, c'est que j'prospère !
Et l'premier ministre fait semblant
Qu'il s'en fait pour les pauvres gens
Alors qu'y'on sait qu'est au service
Des fortunés et d'leur bizness
L'environnement, la pauvreté,
C'pas des sujets prioritaires
On n'entend pas beaucoup parler
Derrière les portes des ministères !
Si c'est ça l'Quebec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne,
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent...
Si t'es content de ce pays
Ben ça mon homme c'est ton avis
Tu dois être le PDG d'une compagnie...
Quand on apprend que dans le nord
Y'spasse de quoi d'pas catholique
Que nos forêts sont mises à mort
Ca jase dans l'opinion publique
Deux s'maines et ca sombre dans l'oubli
L'histoire est morte et enterrée
Et dans le parc d'la Vérendrye
Y continuent à tout raser
C'est ça l'problème de ma patrie
Y'a pas personne pour s'indigner
Contre la fausse démocratie
Qui sert qu'les riches et les banquiers !
Dans cette contrée peuplée d'ignares
Faut pas trop s'rappeler d'son histoire
Ici y'a juste les plaques de char (7)
Qu'y'ont encore un p'tit peu d'mémoire
Si c'est ça l'Quebec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne,
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent...
Si c'est ça qu't'appelles une nation
Probable que tu sois assez con
T'es mûr pour te présenter aux élections !
[Si c'est ça l'Quebec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne...]x2
Les Cowboys Fringuants - En Berne
(1) prononcez "mauron", de l'anglais moron (prononcé "moronne") : crétin
(2) de l'anglais, = parieur, joueur
(3) de l'anglais, = dealer
(4) de l'anglais, =contremaitre
(5) de l'anglais, = costard, smocking
(6) clochard
(7) Les plaques d'immatriculation au Québec portent la devise "Québec je me souviens"
(8) Pour tous les autres mots étranges, j'ai pas plus d'idée que vous, mais la plupart son compréhensibles via le contexte... non ?
EDIT : Ahem...c'est très con, mais j'ai bien peur d'avoir paumé mon password sur free au cours du reboot...Du coup, il est fort probable que je change d'adresse bientôt (enfin, quand je changerai de layout, vous pressez pas non plus, d'ici 2005 quoi)
1. ...pénétré par effraction dans un système informatique?
Oui et non. Non, parce que bon, je suis pas un W4rL0rDz (enfin, j'imagine qu'aujourd'hui cette expression made_in_ackb00 est démodée...je vieillis). Oui, parce que j'ai non seulement dl des trucs sur des FTPs insidieusement installés sur des machines on ne peut plus corporatistes (salut, Shadowrun !).
2. ...consulté les données personnelles ou lu les mails de quelqu'un à son insu?
Encore une fois, oui et non. Oui, parce que j'ai copié/collé l'intégralité des fichiers musicaux/vidéo des employées de la boite où je bossais comme admin-grouillot (c'est comme admin-sys, mais moins bien payé, et avec un supérieur pénible) sur mon dur, non parce que, à bien y regarder, ils étaient pas spécialement "personnels" (à moins qu'on n'entre dans une optique "dis moi ce que tu écoutes, je te dirai qui tu es", mais j'y crois moyen à cette phrase, je connais au moins un connard profond qui écoute Nightwish. Et une dépressive débile qui écoute du Theatre of Tragedy. Alors bon...)
3) ...retiré un bénéfice quelconque de ton forfait? (réussite aux exams, argent, sexe, etc.)
Non. Mais je pense que j'aurais pu faire chanter la secrétaire directoriale : non seulement elle avait plus de 450 Mo de vidéos et d'images à la con issues de ces mails circulaires dont les boites d'info ont le secret, mais surtout grâce à "horse_fuck_brunette_real.mpg" qui était effectivement ce que le titre suggérait. Même moi ca m'a foutu la gerbe, ce truc-là.
4) ...usé de cheatcodes pour avancer dans ton jeu video préféré?
Jamais. Jamais, jamais, jamais. Pas pour une histoire d'éthique hein. Juste parce que quand je me mets à gagner dans un jeu, ca m'emmerde. Ce qui est sans doute la principale raison pour laquelle, malgré que j'aie au moins 50 jeux au palmarès de "mes jeux préférés" (et un bon millier dans ma liste de jeux, soit "à jouer absolument dès que j'aurai 5 minutes", soit "tout à fait jouable même sans flingue sur la nuque (pas comme Warcraft, quoi)"), je n'en aie jamais fini plus de 5 ou 6 (de mémoire : Fallout 1, Baldur's Gate 1&2, Planescape:Torment, Jagged Alliance 2, X-Wing Original/TIE Fighter/Alliance (oui, je sais, dans le principe c'est pas le même jeu, mais objectivement si) (RAAAAH, TIE-Fighter... quel pied, ce truc-là...), Starlancer, Vampire, Shogun:Total War, Viet-Cong et Jane's Longbow 2. (Oh, et biensur, tous les jeux d'aventure sortis à ce jour, mais ils comptent pas vraiment : c'est plus du roman que du jeu, même si il faut "utiliser Hache sur Dragon"))
5) ...vu un homme tout nu?
On dit pas "un homme tout nu", on dit "un monsieur tout nu". Et on enchaine par "Ho ! Gamaing ! Tu veux un bônbonn ?!". Et sinon, à part moi-même (ou mon père, l'un et l'autre ne comptant pas), non. Oui, c'est un regret autant qu'un aveu.
Phrase à mettre dans le contexte d'une discussion théologique entre un non-croyant et un fondamentaliste (en fait, entre l'Antéchrist et le Métatron. C'est pareil) :
"I don't see what's so terrific about creating people as people and then getting upset 'cos they act like people. Anyway, if you stopped telling people it is all sorted out after they're dead, they might try sorting it out while they're alive."
C'est ce genre de petites phrases "sans importance", calées au milieu d'un texte et d'une histoire complètement barrés qui font tout le charme de PTerry : un coup de surin furtif, une dose de bon sens élémentaire glissée en falche comme un ecsta dans votre malibu-coca par le mec qui veut vous baiser plus tard dans la soirée. Ca passerait presque inaperçu tellement c'est... évident, simple, et vrai. Presque.
Enfin bref, asi es ma vida loca.Je me disais bien que je l'avais déja fait. Le post sur le "je t'aime". J'ai passé la nuit dernière à relire mes archives avant de le retrouver (si le permalink pouvait se donner la peine de marcher, pour une fois, ca m'arrangerait.). Et à vrai dire, il était mieux, le premier. Plus d'humour, plus de punch, moins d'amertume ou d'aigritude, bref, Mieux, quoi.
Et je sais très bien pourquoi : il fait partie des 5 ou 6 posts qui avaient découlé de ma découverte de Vaquette, et de l'euphorie enflamée que ca avait provoqué. Je me souviens parfaitement de ces quelques jours où il m'était assez de pourfendre des nains, où il me fallait, moi aussi, des géants. C'est assez difficile à exprimer, mais j'éprouvais durant ces quelques jours à peu près le même sentiment de bonheur intégral, de force, de puissance, et en même temps d'harmonie, que lorsque j'étais Amoureux. Je me demande comment ça a pu s'évader, d'ailleurs, ce truc là. Et les quelques fois où j'ai revu (et reparlé à) Vaquette ensuite, ca n'a plus marché - faut croire que les orgasmes intellectuels, c'est comme l'Amour, "L'on n'aime bien qu'une seule fois, c'est la première ; les amours qui suivent sont moins involontaires.". C'est regrettable, d'ailleurs : ces 5 ou 6 posts sont vraiment parmi les seuls, sur tout N/B, que j'apprécie vraiment, que je trouve authentiquement bons. Enfin, qui sait, peut être que Crevez Tous me redonnera cette Flame-là. Je le souhaite vraiment.
Enfin bref, asi es ma vida loca.Plus je relis, plus j'ai de mépris pour Christian. Oui, en fait, Cyrano est d'autant plus noble parce qu'il ment contre lui-même ("Je pourrais la baiser, j'en suis sur, il suffit d'un mot, mais ce ne serait pas Beau"), Christian est d'autant plus dégoutant parce qu'il ment pour lui-même ("Je pourrai jamais la baiser honnêtement, alors autant se commetre, se compromettre dans n'importe quel stratagème si j'ai une chance comme ça"). Il a beau être joué par Vincent "Putain, ces yeux, enculé !" Perez, il vaut pas mieux qu'un Valvert, quand on y réfléchit. Et puis, admettez qu'il est très mauvais perdant.
ALLEZ L'A.S. ! ALLEZ L'A.S. ! A.S. VIDA LOCA EN FORCE ! (pardon, j'ai pas pu m'empêcher)Seule phrase retenue de mon demi-rêve du matin (oui, je me rapelle jamais des rêves que je fais en dormant, seulement des délires plus ou moins dirigés du demi-sommeil qui a lieu entre le moment où je me réveille (ou plutot celui ou je décide de me rendormir dans un gromellement approximatif) et celui où je me lève. Me demandez pas le contexte, j'en ai pas la moindre idée. Probablement une grande discussion avec un américain lambda, mais c'est une déduction implicite, pour de vrai j'en ai pas la moindre idée. Oh, et oui, je rêve en anglais des fois, mais seulement quand je m'endors sur du Pratchett par exemple. Bref :
"Oh no, I absolutely don't think French are better than Americans. I just think *I* am better than *you*".Oui, moi aussi elle me fait beaucoup rire, à plein de degrés d'ailleurs.D'aussi loin que je me souvienne, je crois que j'ai toujours trouvé l'idée de dieu trop facile. Je veux dire, d'aussi loin que je me souvienne avoir commencé à me poser des questions autres que des trucs du genre "A quelle heure on arrive ?", "Quand est-ce qu'on mange ?" ou "A quoi on joue ?". Oh, et quand je dis "trop facile", c'est pas juste une histoire de jugement négatif d'un concept archaïque et fondamentalement aussi con que de dire "il y'a des éclairs parce que Thor frappe la terre avec son marteau". Mais une seconde, je m'explique.
Quand on est gamin, arrivé à un certain âge (le plus pénible pour son entourage, d'ailleurs) on commence à poser plein de questions sincères, innocentes et curieuses du style "Pourquoi les voitures avancent ?" ou "Comment on fait les bébés". Les grandes personnes n'étant que des enfants déguisés (ou plutot, des enfants qui joueraient à "on dirait qu'on serait des adultes et qu'on serait très importants"), se posent des questions de plus en plus complexes (enfin, je parle de grandes personnes un brin évoluées biensur. Certains restent au stade du "A quoi on joue ?", sauf que eux ils disent "C'est Arsenal contre qui, là ?") et, fatalement, arrive la question du Pourquoi. Sans aller jusqu'au why anything ? (dont la réponse est biensur because everything), on est toujours amené à se poser la question des origines de l'homme d'une part, de la Terre d'une autre.
Et franchement, même quand j'était tout gosse (et que donc les grandes personnes avaient l'air très gênés quand je leur demandais comment j'avais été fabriqué - quoi que, j'aurais sans doute été profondément écoeuré de devoir concevoir le fait que mes parents eussent pu baiser ensembles. Je veux dire, baiser OK, je connaissais. Mais *mes parents* ? D'ailleurs, je suis toujours intimement persuadé que mes parents sont vierges. (C'est probablement une des causes de mes désirs méssianiques, maintenant que j'y pense.)), qu'on me réponde que c'est Dieu qui a créé Adam et Eve, le Paradis, la Terre, le serpent, l'arbre-piège-à-cons et tout le tintouin, ca me laissait sur ma faim. Parce qu'évidemment (n'importe qui avec un doigt d'esprit analytique en plus et un doigt de fondamentalisme en moins s'en rend compte) ca ne fait que reporter le problème : si Dieu a créé les hommes et la Terre... qui l'a créé, Lui ?
En fin de compte, on en arrive toujours à ce problème de la cause première, ou plutot de la conséquence première : la conséquence sans cause. La conséquence Parce Que. Par symétrie, il y'a forcément aussi, à l'autre extrémité, la conséquence dernière, ou plutôt la cause sans conséquence (tout cela en admettant évidemment que chaque conséquence est en même temps la cause de X conséquences suivantes. Evidemment.). Et là non plus, l'explication judéo-chrétienne traditionelle, le Jugement dernier avant que tout le monde se retrouve au Paradis, ne colle pas, puisqu'elle ne fait la encore que transférer le problème : et après ? Quand on est tous au Paradis, il se passe quoi ?
Pour tout dire, les explications scientifiques qui ont la côte en ce moment ne me plaisent pas vraiment plus - on aura beau renommer la Génèse en Big Bang et Armaggeddon* en Big Crush, c'est peut être plus stylé parce qu'on peut faire plein de calculs autour, avec plein de symboles étranges et mystiques et dans une langue que seuls les initiés comprennent (ca vous semble familier, à vous aussi ?) (encore que, je me suis laissé dire que les kabbalistes avaient l'air de bien se marrer dans des calculs à la mords-moi-l'noeud eux aussi. Je me demande si y'a des biclassés kabbalistes/physiciens quantiques. Ca doit être fun, à l'intérieur de leur tête.), ca ne répond pas du tout à la question.
Mais je dois dire qu'il y'a une autre raison pour laquelle la science me semble peu digne de confiance : elle me semble trop... simple. Oui, je sais, cette assertion paraitra sans doute un peu foutage de gueule pour ceux parmi mes lecteurs qui tentent de résoudre l'équation de Schrödinger (quoi que, on voit pas ca au lycée, alors il doit y'en avoir peu), mais le fait est que ca me semble particulièrement présomptueux d'affirmer que l'univers puisse être régi par des lois rigides, immuables et surtout, *compréhensibles* (surtout par des bouts de viande qui utilisent un langage conçu à la base pour indiquer aux autres singes où se trouve la plus proche banane (pour reprendre à peu près les mots de Pratchett)). Il me semble d'ailleurs qu'Einstein avait dit plus ou moins la même chose. Et à celui qui répond que "oui mais bon, les lois et principes qu'on trouve, ils marchent, ils sont vérifiés et tout, et ils servent à créer la bombe à neutrons et le string à paillettes", je rétorquerai simplement que les hommes des cavernes pensaient probablement la même chose quand ils arrivaient à chaque fois à tirer du feu de deux silex, alors qu'ils se disaient peut être que c'étaient l'âme des pierres qui n'aimait pas l'âme du bois, ou quelque chose comme ça.
Je ne sais pas si ce post est bien clair, voire bien compréhensible. Tant pis. Asi es ma vida loca à six-du.
* : Oui, je sais, moi aussi je fais souvent l'erreur à vrai dire, mais "Apocalypse" ne signifie pas "fin des temps". Apocalypse veut dire "Révélation", c'est juste le nom du texte qui raconte tout ça. Et si vous l'avez lue comme moi, vous conviendrez aisément que celui qui l'a écrit devait être sous un très bon acide. Ceci dit, il me semble également qu'Armageddon est juste le nom du lieu où doit se tenir le Jugement dernire, ou quelque chose comme ça. J'avoue que mes notions de mythologie chrétienne ont pris un coup de vieux depuis que je ne joue plus à INS/MV. Les théologiens me corrigeront probablement, ils adorent ça.
PS : Contrairement à ce que disait...je ne sais plus, On Standby il me semble, je ne suis absolument pas bourré. Pourtant ce texte est plus constellé de parenthèses et d'appartés que mes copies de maths l'étaient de ratures et de zéros en rouge. Comme quoi.
Après mûre réflexion (sisi, au moins deux secondes en me réveillant, là tout de suite (quoi ?)), je crois que le crime contre l'Humanité que je hais le plus, celui pour lequel j'ai le moins d'indulgence possible, c'est bien de désacraliser le "je t'aime". Si, c'est un crime contre l'Humanité, je sais ce que je dis, rien à voir avec des amusances genre torturer des gens ou les massacrer, ca c'est juste des crimes contre l'humanité, ca n'a pas d'importance : faire des hommes ne coute rien, suffit d'avoir d'autres hommes avant. Faire un langage, une Beauté...
Alors j'en veux beaucoup à tout ceux qui abêtissent et rabaissent ces mots, et mettrais sans distinction ni appel contre le mur tous ceux qui le salissent (nota : quand je dis "tous ceux", il est évident que j'inclus les filles dans le tas, mais je respecte la grammaire. Cessez de m'interrompre à tout bout de champ, sales groupies féministes. Connasses.).
Les premiers sont ceux qui chantent l'amour-paquerettes, youkaïdi youkaïda, ceux qui le disent tout le temps ("Allo ma chérie, tu peux penser à racheter du pain ? Merci ! Je t'aime !"), ceux qui l'emploient à tout coup ou sans notion de dimension, et confondent amourettes, affinités et amour (et qui m'obligent à mettre des majuscules ici quand j'en parle, au prix que ça coûte), et qui disent "je t'aime" pour "je t'aime bien" ou "je t'aime beaucoup" ; ou ceux qui, cons mais bien formatés (ou "Sincères mais bêtes", comme dirait le mec aux cheveux pointus) sont persuadés que leur petite amourette de prisunic, j't'emmène au ciné et c'est moi qui paye en plus, et après on baise, ca doit être l'amour, est digne de cette formule, quand il sera déja oublié trois jours après la fin des hostilités (ben oui, Brel dit que c'est toujours la tendre guerre, il s'agit de rester dans le champ sémantique).
Bien pires, les seconds sont ceux qui appellent amour leurs bas instincts. Ou qui disent "je t'aime" comme un énième mensonge, sachant pertinement que ce n'est pas le cas, mais si ca fait vibrer et qu'il y'a possibilité de tirer un coup après, pourquoi se priver ? Ou qui s'en servent pour se dédouaner de remords ou de problèmes de conscience, oui ma chérie je t'ai trompée, mais je t'aime ! je t'aime ! Ca compte pas alors !
Alors qu'il y'a tellement de choses dans un je t'aime, alors qu'il devrait plutôt. Ca devrait être un mot qu'on n'a le droit d'utiliser que deux fois dans sa vie : la première pour l'essayer, lorsque la première fille ou le premier garçon vous fait chavirer, la deuxième pour quand c'est Vrai (EDIT : ou peut être à ces deux personnes, mais autant de fois qu'on veut. Je suis magnanime) (EDIT : Et encore, la première fois est souvent la Vraie. Ca limite d'autant.). Ne serait-ce que par respect pour Celui/Celle-là. Ne serait-ce que par respect pour les autres. Et ce n'est vrai qu'une fois, quoi qu'on dise. Tiens, d'ailleurs, j'en profite pour caser un bout de Vaquette qui m'a beaucoup touché, je veux dire qui m'a beaucoup rapproché de lui, et qu'étonnament je n'avais pas relevé à la première lecture. Plantons la scène : c'est la Libération, notre héros intervient pour sauver une jeune fille de la tonsure (pour coucherie avec un jeune et beau soldat teuton biensur, mitraillé sans remord biensur - contrairement au ridicule la bêtise tue souvent, celle des autres au moins) par des "résistants" haineux et cons. On se tait, et on écoute :
Elle pleure de nouveau, dit les mots simples et bêtes de l'amour : "De toute façon, je veux mourir, il n'est plus là." Moi, je ne veux pas qu'elle meure. Des amours, peut-être n'en connaitra-t-elle plus, je lui souhaite d'ailleurs si sa passion est vraie, en tout cas, lui restera-t-il la vie, des amants, la tendresse. (Interlude : Dieu que l'amour est bête, et son imitation pire encore. Fin de l'Interlude)
Enfin bref, asi es ma vida loca.J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main,
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin...
Brassens - La non-demande en mariage
Je m'attends de plus en plus à une guerre mondiale contre les USA. C'est vrai : a force de se foutre de la gueule des européens, de bombarder les arabes et de prendre les asiatiques pour des cons, il n'y a plus qu'a attendre qu'une nation quelconque fasse le premier pas pour que le reste du monde s'aligne derrière, histoire de pouvoir dire "oui on les a frappés, mais c'est *eux* qui ont commencé, on a fait que suivre les ordres, on n'avais pas le choix." - l'essentiel n'étant pas de risquer de perdre la guerre (parce qu'après tout, même du matériel high-tech et des soldats entrainés ne vaudront jamais un surnombre de 1000 contre 1) mais de ne surtout, surtout pas faire le premier pas.
Imaginez. Un éclairage façon Kurosawa, une ambiance de Kubrick, les mêmes figurants que pour "Le Jour le Plus Long" - et la violence du Soldat Ryan (enfin pour le débarquement, c'est vrai qu'après ca devient super pédé, Soldat Ryan). "Le Soldat Kobal2 débarque sur Ellis Island, flingue en pogne, couvert par les batteries d'artillerie de l'escorte du Charles de Gaulle et les deux Rafales qui peuvent s'envoler d'icelui (rapport au pont d'envol trop court et du vent qui souffle un poil trop fort - vous vous souvenez de ça ?), un rictus triomphant au mufle, une pensée meurtrière à l'esprit". Ca claque non, comme résumé ? Non j'rigole, je déserterais biensur.
Et pour tout dire, ca me peinerait autant que ca m'amuserait, ce genre de guignolade. M'amuserait parce que ce serait vachement propice à une apocalypse nucléaire totale, me peinerait parce que jusqu'au bout, les hommes m'auraient déçu. Mais, avouez, vous voyez un autre futur, vous ?
Enfin bref, asi es ma vida loca.EDIT : pas que ca soit probable hein. Juste ca me semblerait... logique. Dans la continuité, quoi. Oh, et changé le titre pour un plus seyant.
Aujourd'hui est un jour faste : sur les 6 films qui ont trouvé miraculeusement (et sans que je comprenne le moins du monde d'où ils puissent venir n'est-ce pas - les nains magiques, toujours. Vous savez, moi et l'Internet...) leur chemin jusqu'a d:\divx, on ne dénombre qu'un seul porno, renommé pour l'occasion en "Le Mystère de la Chambre Jaune". Même pas un bon porno d'ailleurs.
Chaque fois que je me fais baiser de la sorte, je m'interroge sur la motivation intrinsèque de tous les enculés qui renomment par exemble "Big Busted Banged Bitches IV" en "Chasing Amy", "Star Wars Episode I" en "Aliens" (ca j'avoue que ca m'avait fait très mal) ou encore "Legally Blonde" en "xXx.vin-diesel.dvdrip" (au moins, celui-là avait de l'humour). Je vais pas vous refaire la chronique Desprogiennes sur le mec qui a inventé l'espèce de fil rouge autour des portions de crème de gruyère, mais tout de même, quel putain d'interêt à ca ?
Encore si les réseaux peer2peer, comme la plupart des FTP warez et autres anciens moyens d'échange imposaient un quota de fichiers uploadés avant de pouvoir s'en servir, ou un certain nombre de divx en banque avant d'arrêter de dire "toi, t'rentres pô !", je comprendrais, j'excuserais même probablement. Mais là ca relève vraiment juste du pourrissage con de bande passante (et de mon disque dur, qui se fragmente un peu plus chaque fois que j'en supprime un) - sans le moindre plaisir sadique, et si le spam a réussi à lui seul à prouver que oui, c'était un créneau, je doute qu'il y'ait des sociétés tentaculaires de renommage de divx qui fassent leur beurre comme les boites à spam. Quoi que, tiens, ca serait tout à fait dans le genre de certaines maisons de distribution, style "protégeons notre droit inaliénable a faire 3 ou 4 fois la culbute en ne bossant pas, protégeons le DVD, terrorisons le divx !"... A creuser.
Enfin bref, asi es ma vida loca."Je m'en serais voulu de faire mentir tous ceux qui, depuis ma plus tendre enfance et jusque dans mes interludes, me prédisent que je finirai seul." - Tristan-Edern Vaquette, in JE gagne toujours à la fin
Enfin bref, asi es ma vida locaJ'avais déja fait le coup pour "Baker Street", me revoila avec un morceau très très connu, très très bateau aussi mais on le dira pas, et dont je ne connais ni le titre, ni l'artiste, mais qui bordel de merde me tourne en boucle dans la tête depuis que je l'ai entendu par hasard dans un bar rennais (qui vend des clopes pas bonnes, d'ailleurs, mais ca c'est surement la province (brrr, j'en tremble encore))
Il s'agit d'un morceau de guitare électrique, sonorités type hmmm... Scorpions, vous voyez ? Genre saturé mais pas trop, old school quoi. Notes lentes et soutenues. Et (vous l'attendiez tous, avouez) ca fait "Tuuuuuuuuuuu duduu du dududuuuuuuuuu duduuuuuuu, tuuuuuuuuu duduuuuu du dududwaon"
Une guitare au 1/100° en chocolat ou une scarification de son choix à celui ou celle qui trouve. Sauvez ma santé mentale.
Enfin bref, asi es ma vida loca.Le présent ne me plaisant pas beaucoup (du moins, jusqu'a ce que j'aie oublié mon ridicule d'hier - ca viendra. Ca re-viendra plus tard, mais j'oublierai entre temps, c'est toujours ça de pris), je repense au passé, via le dernier post de Gaëlle
Je me souviens de mon brevet des collèges (voyons, comment ca s'appelle déja ce truc... BEPC, non ? bref, le truc qu'on passe en fin de troisième pour montrer que oui, on a tout bien appris). Je me souviens d'avoir flippé ma race pour ce truc-là. Libéré des cours une semaine avant, semaine passée à bachoter encore pire qu'un math sup' en phase terminale de caféine (ou de descente de coke, ca marche aussi) - exos du bouquin de maths fait et refaits et rerefaits, leçons d'histoire apprises non seulement par coeur, mais récitées heure après heure (enfin, entre deux dictées) à une grand-mère décidément bien patiente.
Je me souviens aussi de mes nuits blanches à la veille du début des hostilités, nuits ou fébrile et tremblant (ce n'est pas une figure de style ou une façon de parler. Je flippais *vraiment* ma race, vous savez ?) je me retournais au lit en invoquant dieu et tout son cortège d'insectes ailés (zélés ?) de m'accorder, sinon la victoire, au moins la moyenne, sivouplésivouplésivouplé, promis j'irai au temple tout le temps. Et sans même avoir encore le salut de la cartouche de clope cramée en une nuit - ca ca viendrait plus tard.
Je me souviens tout aussi parfaitement de l'attente avant les épreuves, terrifiée parce que, si l'on passait les épreuves dans un couloir bien connu, on les passait dans des salles *qu'on avait jamais vue occupées, voire ouvertes* ! Je me souviens des cours sortis et à moitié éventrés à force de tourner les pages dans tous les sens pour retrouver LE détail qui m'avait échappé, de mon mal-aise en voyant les visages tellement détendus et surs d'eux des autres - comment pouvaient ils être prêts, eux, et moi pas ? Pourquoi ils étaient pas aussi crevés de trouille ? J'étais sur que tous l'avaient avant même de le passer (parce que oui, souvenez vous, avec assez de moyenne générale, suffisait de faire de la présence pour l'avoir), oubliant évidemment que non seulement je n'avais besoin que de deux points en tout, et que je devais être dans les cinq ou dix premiers du collège.
Je me souviens de l'attente dans la salle, des profs et pions inconnus (et partant, surement hostiles et n'attendant qu'une excuse pour nous arracher nos copies, fiers d'avoir ruiné tout l'avenir de l'un d'entre nous par pur sadisme (oui, déja petit j'étais paranoïaque. Et oui, je croyais vraiment que ce diplôme était foutrement important)), de leurs mines solenelles en nous donnant les copies réglementaires (hein ? Y'a pas de grands carreaux ? Mais comment on fait pour écrire dessus ! Et le coin la, pourquoi faut replier le coin ? Comment ils veulent que je fasse quelque chose de propre, avec un coin en moins ? SALAUDS !), des explications lentes -si lentes, grouillez vous, on n'a que deux heures là !- et détaillées sur comment il fallait remplir, ce qui nous attendait et ainsi de suite - tant de mots perdus dans le grand blanc qui me remplissait la tête. Le mur. J'allais droit dans le mur. Trop tard, trop tard.
Je me souviens de la première épreuve, français. Dictée, questions de grammaire. Dictée sans problème - j'ai toujours eu 18 ou 20 aux dictées. Les questions de grammaire... Et voila, j'ai tout raté je suis sur. C'est même plus la peine de passer le reste des épreuves, je vais redoubler, devenir alcoolique, finir sous les ponts (NdM : one out of three ain't that bad).
Je me souviens surtout de l'épreuve d'histoire-géo, celle qui me terrifiait le plus parce qu'il y'avait tant à dire, tant à savoir, tant de culture à développer, à étaler, à détailler - et les dates, les saloperies de dates. Et puis la géo, encore pire - ca m'intéressait moins que l'histoire, alors je retenais moins, et puis notre prof de 4° nous avait annoncé la couleur "moi, j'aime pas la géo, alors on en fera le moins possible", et puis là c'est même plus des dates à retenir, mais carrément des populations, des capitales, des chefs-lieux, la liste complète des départements (avec leur numéro biensur), les evolutions économiques, géologiques, énergétiques...ARGH !
J'ai failli tourner de l'oeil en rentrant dans la salle. Failli vomir en recevant le sujet, les mains moites, la gorge sèche comme une tombe.
J'ai regardé les questions de géo : placer sur la carte de France Paris, Brest, Lilles, Marseille (oui, y'avait déja les points de mis). Nommer les quatre fleuves. Je ne me souviens plus des questions d'histoire, mais elles étaient toutes aussi triviales - et sur la Seconde Guerre Mondiale en plus, le truc le plus bateau d'une part, et surtout celui sur lequel j'étais le plus cultivé, hobbys oblige.
Je suis ressorti de la salle avec un immense sentiment de foutage de gueule. Quoi, c'était pour ca qu'on m'avait tant traumatisé, que tous les profs, (dès la 4° !) s'étaient échinés à nous dire que c'était un examen décisif, très difficile, qu'il fallait s'y préparer, qu'il était fini le temps de l'école primaire ou on avait le temps de faire autre chose que travailler en sortant des cours, qu'a présent il fallait cravacher sans relache, jusqu'au bac ! (Ils ne nous parlaient jamais de l'après bac. Je crois que je me serais tué s'ils avaient commencé à parler prépas ou fac). Eh oui, gros, c'est pour placer Paris sur la carte que tu t'es tellement cassé le cul ces dernières années, c'est pour résoudre une pauvre équation à deux inconnues (ou était-ce une seule ? Me souviens plus du tout de l'épreuve de maths) et placer les points remarquables d'un triangle, c'est pour mettre un s au pluriel qu'on t'a tellement fait trembler.
Depuis ce jour-là, je n'ai plus jamais stressé pour quelque cours, quelqu'examen, quelque contrôle que ce soit. On m'avait eu une fois, on ne m'aurait plus. J'ai quasiment cessé de travailler, ou tout comme, disons juste ce qui m'interessait. Ah si, j'ai eu un sursaut, un retour de stress pour le bac français - mais parce que je n'avais pas écouté un cours de l'année. Je suis arrivé à l'oral connaissant 7 ou 8 textes sur les 20, eu la chance de tomber sur le seul que je connaissais de l'Espoir, écrit un peu n'importe quoi en commentaire de texte. La encore, j'étais persuadé d'être une buse. Quand on nous a transmis mes notes (par téléphone - vacances à la campagne obligent), j'ai failli appeler le lycée pour savoir si ils s'étaient pas planté de nom, ou de copies, si j'avais pas spolié un bosseur de ses bonnes notes. Ca a définitivement stoppé ma propension à croire que tout ça était autre chose qu'une mascarade.
Si moi, en n'en foutant pas une rame, j'avais pu avoir plus que mes potes qui eux s'étaient déchirés de boulot, alors rien de tout cela n'avait ni la moindre valeur, ni le moindre interêt.
A bien y repenser, c'est peut être parce qu'on nous a tellement bourré le mou en troisième que je suis toujours à bac plus rien à 23 ans... Something to think about.
Enfin bref, asi es ma vida loca.A 18 ans du soir j'ai perdu la mémoire,
A 20 ans du matin j'ai rencontré l'amour
qui devait rimer avec toujours
Il a rimé avec hier
A 23 ans du matin
Tout seul comme tout un chacun
Les yeux grands ouverts de ne rien voir
J'ai peint des tableaux tout noirs
Mano Solo - 15 Ans Du Matin
Je me demande bien où est passée mon habitude de rester dans mon coin, d'observer les gens et d'écouter, surtout, sans ouvrir ma gueule, lors de rassemblements. Je sais pas où elle est passée, mais j'aimerais vachement la retrouver - qu'est-ce que j'ai pu sortir comme conneries moi, en ce premier mai ensoleillé mais néanmoins éthylique - ca doit être ca aussi, 8 heures, que dis-je, 12h de picole non stop ca aide pas vraiment à faire dans le constructif. Oui mais. Oui mais. Oui mais. Je veux dire, je sais bien que théoriquement, il faudrait que je tempère vachement ma boisson, attendu que je suis insupportable bourré (sauf que là, en plus, j'étais pas si fracass' que ça, à bien y regarder), surtout quand y'a plus de deux personnes (moi compris) à gérer, mais allez refuser une bière de plus, ou un autre kir, quand c'est siiii agréable de les descendre au soleil. Et à jeun, biensur. Enfin, promis, demain j'arrête de boire.
Et la prochaine fois que je me sens si con, j'essayerai de la fermer, ca me changera. (Mais bien sur, on y croit trop)
Enfin bref, asi es ma vida...mais loca biensur !
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