31.3.04

5:32 AM : Mais si je suis humaniste ! C'est juste que des fois c'est dur de négliger le fait que les gens sont un mouvement Brownien

Oh, sans le moindre rapport mais j'ai vu (avec 3 jours de retard sur la France moyenne, N/B premier sur la déconne et la prise de gueule, mais alors pour l'actu vous repasserez) la carte du résultat des...régionales ? Cantonales ? Départementales ? Emmentales ? Bref, des dernières amusances pseudo-démocratiques ou la mode était à l'autocollant "moi je vote !", à la remontrance collet-monté du non votant et à l'explication paternaliste (ou gaucho-hargneuse) comme quoi le fascisme, c'est avant tout de *votre* faute. Il n'y a pas de nazillons en France, il n'y a que des non-votants. On passera biensur sur le fait que la plupart des gaucho-connards qui ont décidé, forts d'avoir fait les manifs antiFN de 2002, d'être des chantres de civisme en allant voter envers et contre tout, on passera sur le fait donc que la plupart ne sait même pas pour quoi ils viennent de voter. En tout cas je sais que personnellement, j'ai pas la moindre foutue idée de ce pour quoi on, je veux dire vous, avez voté. Conseillers généraux ? Adjoints aux maires ? Députés, sénateurs ? Aucune idée (mais principalement parce que rien à branler, peut être). Oui bon bref passons, c'était pas du tout ça l'optique du post à la base, et à force de m'interrompre tout le temps ce post-ci va faire 3 pages et du coup vous lirez pas celui d'en dessous qui est nettement plus pertinent.

Ce qui m'amuse beaucoup, dans cette foutue carte, c'est le coté mitigé : 99% de gauche, et juste l'Alsace et la Corse à droite, mais ils ont toujours été en retard ceux-là : en 45 les Alsaciens chantaient encore "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine", quand aux Corses ils dynamitent encore tout ce qui bouge alors que le nationalisme n'est plus à la mode depuis que Giscard à ouvert Vulcania, couvrant de ridicule toute forme de sentiment "j'aime ma région"-esque. Mais c'est pas ce super sursaut démocratique de mes couilles qui me fait sourire.

C'est le fait de se dire que dans 3 ou 4 ans ce sera l'inverse.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


1:20 AM : There's always bloody quantum.

Quand, en sortant d'un film, on se tape la moitié des Champs Elysées dans le mauvais sens sans s'en rendre compte parce qu'on est en train d'y réfléchir, généralement c'est un bon film. Quand on est deux dans cette situation, et qu'en plus l'une des deux l'a déja vu, c'est un très bon film. Le film, c'est The Butterfly Effect et, dans la lignée de Fight Club, Memento, Dark City, Sixth Sense (oui, bon...) et autres films de mi-SF (comprendre : un peu de fantastique/inhabituel, mais surtout l'effet produit sur le monde réel), il fait partie de ces films cogiteurs qui vous font vous poser la question, non pas "what's it all about, seriously, when you get right down to it ?" mais, plus simplement "What's *it* ? And is there really an *it* in the first place, anyway ?".

Pour vous donner une idée de ce que je veux dire, quelques extraits de pensées du métro retour. Et si hier n'avait jamais vraiment existé ? Si toute cette masse de souvenirs, de traces du passé (écrits, photos, amis...) avait été créé ce matin ? Aujourd'hui, à l'instant ou je tape ce texte, je suis Kobal2, mais si hier j'étais quelqu'un d'autre, si demain j'avais une autre vie sans me souvenir de celle-ci ? Les souvenirs que j'ai, les ai-je vraiment vécus, ou est-ce le souvenir d'une vie antérieure qui ne serait pas, comme on pourrait le penser, moi vivant il y'a 5 siècles, mais moi vivant dans une autre jambe du pantalon du temps (lisez Pratchett au lieu de rigoler bêtement, tas de moules) ? Les blancs dans ma mémoire, des blancs d'instants semi-importants en soi mais ayant changé ma vie en profondeur, pourquoi sont ils là ? Pourquoi je n'arrive pas à me souvenir de comment j'ai commencé IRC, de quand j'ai commencé à fumer, de mon dépucelage, de ma seule et unique baston, même quand j'essaye de toutes mes forces d'y revenir ? Pourquoi ces souvenirs-là ne reviennent pas comme les autres, au hasard ? Ai-je changé mon passé à ces moments là ? Mon avenir ?

Si un évènement A arrive, et que sur tous les témoins, pas un ne raconte une version qui colle avec celles des autres, A a t'il vraiment eu lieu ? Si quand je raconte le même souvenir deux fois de suite, le souvenir change, a t'il jamais existé ailleurs que dans ma tête ? Does a pope shit in the woods ? Et si les gens que parfois on rencontre, et avec qui ca "colle" immédiatement, avec qui l'on parle en 5 minutes comme si on s'était connus depuis toujours (et dont on tombe intensément amoureux et qu'on s'en remet toujours pas 4 ans après (exemple pris totalement au hasard)), si ces gens-là étaient des "souvenirs perdus", des gens qui auraient eu une place importante dans notre vie si ceci ou cela s'était produit, ou pas, ou mieux ? Des gens qui dans une vie on a bien connus, puis qu'on soit retourné changer quelque chose dans son passé et que, par butterfly effect justement, ils en aient été totalement effacés après-avant-coup (c'est toujours le même problème avec les histoire de voyage dans le temps : le vocabulaire et la grammaire) ? Et si chaque fois qu'on imaginait un "et si...", si chaque fois qu'on imaginait quoi que ce soit, cela se produisait ailleurs, quelque part, dans un univers de poche ?

Si je m'endors ce soir, existerez vous encore demain ? Est-ce que The Butterfly Effect aura encore été sorti il y'a quelques semaines ? En tout cas si c'est le cas, je conseille d'aller le voir (oh, et en VO, sinon vous allez rater un "been there, done that" on ne peut mieux placé). Enfin si on aime se prendre le chou, et toucher l'infini du doigt (ou de l'axone).

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT, PS et surtout, probablement un spoiler, donc vous n'avez peut être pas envie de lire ça, mais j'ai mis le doigt sur deux paradoxes dans le film (toutes les histoires de voyages dans le temps ont des paradoxes involontaires, mais ceux du Butterfly Effect sont moins flagrants que d'habitude) :
- Quand il essaye de se faire passer pour Jésus, il dit à son pote "regardes bien si tu vois un truc bizarre", puis retourne dans son enfance et s'empale les mains, pour ensuite revenir au présent. Son pote lui dit "c'est un miracle ! des stigmates qui sont apparues tout d'un coup !", alors que logiquement, puisqu'il se les est faites à 7 ans, il aurait du arriver avec les cicatrices déja sur lui dans la nouvelle histoire.
- Plus tordu encore (et encore plus spoiler) : On suggère à Evan de noter sa vie dans des carnets à la suite de son premier blackout. Or si les blackouts sont "juste" les instants ou sa conscience d'adulte prend le contrôle de son corps d'enfant (et donc que sa conscience d'enfant ne s'en souvient pas puisqu'elle était éjectée du corps), et s'il a besoin des carnets pour pouvoir le faire, comment a t'il pu avoir ce premier blackout puisqu'il n'a pas écrit ce moment-là (qui à eu lieu avant le premier carnet, donc), et qu'en plus s'il n'avait pas eu le blackout (donc le voyage dans le temps) il n'y aurait pas eu de carnets (source des voyages dans le temps) - paradoxe.

Seuls tous seuls,
Pas plus que moi
Qui vis ma vie sous les lanternes
Pour cacher qu'il y'a en moi
Un coeur gris comme une caserne !

Serge Lama - Seul tout seul
Pour cacher

30.3.04

1:50 AM : Dollaras, dollaratum et omnia dollaras

je vous emmerde, dollar,us est du troisième groupe si je veux.

Je prends le clavier pour parler d'un sujet grave ce soir. Si si, ne le niez pas, il vous a touchés vous aussi. Il touche tout le monde, jeunes et vieux, riches et pauvres, mongoliens et névropathes. Un sujet mondial, universel, peut être même inéffable.

Je parle bien évidemment de la place du poignon (orthographe vaquettienne, me cassez pas les gonades) dans les "jeux de rôle" informatiques. (oui, je mets "jeux de rôle" entre guillemets, parce que le support informatique n'offre pas ne serait-ce qu'un centième de la liberté d'un jeu de rôle "pen and paper" (ni même ne serait-ce qu'un rôle) pour peu qu'on ait un rien d'imagination, et un MJ qui ne résolve pas les problèmes et inventions hors scénario par "vous pouvez pas, y'a un mur de force qui vous en empêche" (rigolez pas, j'ai connu.))

En effat, l'économie rôlistique (que ca soit dans les jeux solo ou les MMORPGs d'ailleurs) fonctionne d'une manière très bizarre. Quand on commence le jeu, on est niveau 1. C'est le même niveau que la plupart des lichens, pour situer. Pour résumer, on n'est rien. Zilch. Zeppo. Niente. Nichts. Les guerriers niveau 1 luttent pendant des heures pour tuer un chat (pourquoi un chat ? Parce que le CCC biensur.), les magos niveau 1 sont infoutus de lancer "Lanterne" (le sort le plus useless au monde depuis qu'on a inventé le Gamma Setting), quand aux prêtres n'en parlons pas, ils oscillent de tout leur Pouvoir entre soigner 1 point de vie et ajouter 0,01% d'armure par la volonté de DIEU (oui, tout en majuscule, dans les mondes med-fan on rigole pas avec la foi).

Alors au début on est tout jouasse quand on pété son level 2, quand on récolte ses 100 GP (Gold Pieces, PO, Pi?ces d'Or, Dollars, vous êtes à la masse ou quoi ?) sur un gob', etc... Et, donc, arrivé au marché (ou bazar, ou holocron, ou marchand, ou forgeron, ou Ventrue, ca change selon le JdR), on hésite vachement en fonction de ses moyens limités. "Voyons voyons, avec mes 1000 dollars, je fais quoi ? J'achète une armure de plaques intégrale à un de mes héros, ou une armure de cuir minable a chacun d'entre eux ? Une hache à deux mains +1 à mon guerrier, ou des dagues +0 à tout le monde ?"

Pourtant, malgré ce fun stratégique initial, arrive *toujours*, dans tous les JdR sauf deux dont je parlerai après, le même point : le moment ou de toute façon on a 5 millions de dollars et où on peut acheter non seulement l'ensemble des armes du magasin, mais aussi le magasin, la femme du vendeur et les cryptes gothiques qui s'étendent sous le comptoir (pour l'XP). C'est toujours très brutal, le passage entre "j'ai pas une thune et je suçerais pour une épée +1" et l'instant "Hey you, donne moi ta femme, je paye cash". Et, de par le fait, via l'acquisition de matos hallucinant, l'équipe ou le héros devient subitement pratiquement invincible (et donc le jeu n'a plus d'autre intérêt que celui de l'histoire, qui dans les jeux vidéos est rarement à la hauteur d'un Werber (c'est dire)) Ce problème est visible (voire flagrant) même dans les JdR "ouverts" comme Baldur's Gate ou Fallout (ouvert signifiant : t'es pas obligé de te faire toutes les quêtes dans un ordre précis), c'est encore plus évident dans les ""JdR"" fermés (deux guillemets parce que si les JdR ouverts sont pauvres par rapport au PnP, les JdR fermés sont de la méthadone, pour qui "jeu de rôle" signifie "stats qui évoluent") genre Evil Islands ou Vampire : Redemption.

C'est comme si, dans la vie, on commençait à l'inventaire chez Carrouf', puis chef de rayon, puis Bill Gates. Ca me plait pas.

J'ai réfléchi dans mon coin à des moyens de rémédier à cette tare des JdR micros, et j'ai pas réussi à trouver de solution valable (probablement parce qu'en économie de la vie réelle je suis une tanche. Je sais même pas si je suis en positif ou en négatif sur mon compte, par exemple).

La première solution que j'aie trouvée, c'était de faire monter le prix des objets en fonction de la richesse du groupe - mais ca colle pas. Déja parce que si un vendeur met l'épée +2 à 5000 p.o., et qu'en revenant d'un donjon où l'on a péniblement ramassé les 5000 p.o. (et niqué le dos du nain qui se trimballe tout l'or (c'est toujours le nain qui trimballe l'or. Cherchez pas pourquoi, c'est une convention rôlistique)), on revient le voir et que tout d'un coup il la fait à 7.500 (genre "gimme more, SUCKERS !"), ca donne d'une part envie de le découper en lamelles, et d'autre part ca pourrit le jeu - si le prix des objets dépend du niveau de l'équipe, alors en début de carrière l'équipe peut acheter la hache vorpale +40 tueuse d'orques, et niquer tout le jeu, pour peu qu'elle trouve le vendeur adéquat.

L'autre solution était de fixer le prix des objets de manièe progressive, en fonction de l'or amassépar le groupe au fil du temps - genre l'épée +1 a 5000, l'épée +2 à 10.000 etc... C'est la solution utilisée par les concepteurs de Diablo et assimilés. Mais concrètement, ca revient à dire "à tel niveau, tu utiliseras telle arme/objet/armure/bite-en-bois (les elfes utilisent beaucoup de bites en bois, fait peu connu)", et donc le pognon n'a pas la moindre valeur - si l'argent sert juste à acheter l'arme/armure prévue pour tel niveau, autant la donner, et éliminer l'argent du jeu - il n'y a la ni choix, ni stratégie d'achat.

A ma connaissance, il n'y a que deux jeux qui aient résolu ce problême économique : Vampire : Redemption, et Planescape : Torment (oui, les deux ont un ":" dans le titre. C'est peut être un signe divin.). Vampire avait une solution simple et de bon gout : il alternait deux époques (comme à Vampire : PnP), Dark Ages (le Moyen Age) et Masquerade (l'époque Moderne). Entre les deux époques, le héros était en Torpeur (le sommeil vampirique, vous savez, comme Dracula quand il meurt, et qu'il suffit d'une goute de sang pour le réveiller) au fond d'une crypte, puis il était réveillé par des humains avides de son pouvoir - perdant entre temps la plupart de ses objets. Logique. C'est d'ailleurs le moment du jeu que je préfère, celui ou le vampire-héros est complètement paumé dans un monde qui a passé 800 ans sans lui. Passons (nous aussi - pauvre Christof). Toujours est-il que c'est un moyen "quick and dirty" de remettre à zéro les superpouvoirs du héros (enfin, à peu près, un vampire 7° géné dans Masquerade, ca reste un foutu grosbill, les connaisseurs apprécieront) (anecdote, j'avions un MJ qui était un peu comme ça : dès que le groupe mettait la main sur quoi que ce soit d'un peu magique, on avait droit à l'attaque de brigands qui nous volaient tout notre matériel. Pas moyen d'y résister, même avec un sort qui tue tout forme vivante à portée de voix. C'étaient toujours des brigands Terminator. Ca nous a beaucoup perturbés à l'époque, parce que dès qu'on trouvait le moindre objet, on s'attendait à se faire backstabber par des ninjas invisibles bioniques).

Planescape avait une toute autre approche : il n'y avait tout simplement pas d'objets magiques. Enfin si, parce que c'est quand même du AD&D, mais les objets magiques ne donnaient pas une puissance démesurée, et puis de toute façon ils étaient rarement "achetables". Ceux qui étaient sur les étalages des marchands l'étaient sur des marchands planqués dont il fallait percer les secrets avant d'avoir accès à leurs biens, les autres étaient des objets de quête - mais le plus important était que mis à part le légendaire Modron Cube (qui non seulement permettait l'XP illimitée pour peu qu'on y passe le temps, et qui donnait en plus un PNJ fun au groupe (Aaaah, Nordom et ses problème existentiels...vous me le dits hein, si je passe en mode "vieux con radoteur", surtout), aucun n'était indispensable - ils donnaient certes un petit bonus de puissance, mais on pouvait largement faire sans (à vrai dire, dans Planescape on pouvait faire sans tout, puisque le héros était immortel et que quand il mourrait il était réincarné à l'entrée de la zone).

La plupart des MMORPGs ont une approche encore plus pérave que celle de Diablo : les objets y sont dépendants du level. Comprendre : si tu es level 5, tu ne pourras pas utiliser l'épée vorpale +40 tueuse de dem'Hibbies (pardon, je m'égare dans mes souvenirs). Tu peux la trouver ou l'acheter, mais tu pourras pas l'utiliser avant d'être level 40 (et donc (le mercantilisme online étant ce qu'il est) d'avoir passé 872 heures à tuer le même monstre, encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord). Foireux, encore plus artificiel qu'une fraise Tagada, bref, ca m'plait pas.

Bref, je trouve pas de solution satisfaisante à ce problème :/

Totalement à part mais un peu dans le sujet, je m'étonne vachement que personne n'ait jamais fait de MMORPG basé sur Vampire (enfin sur le Monde des Ténèbres en général, mais le MdT c'est quand même surtout Vampire, le reste c'est du fluff autour). C'est l'envirronement PvP idéal : chacun cherche à baiser tout le monde, histoire d'être bien planqué/bien puissant lors de la Géhenne. 13 Clans différents et passablement uniques à roleplayer, des pouvoirs en veux tu en voila, ayant tous leur contre-pouvoir (même si Majesty est ultra grosbill, foi de Brujah (et Mask of a Thousand Faces + Cloud of Shadows encore plus, foi de Nosfé), un background en béton qui évite d'avoir à trouver des raisons bidons pour lesquelles tout le monde se battrait avec tout le monde parce que (étant donné que les clans Vampiriques sont en guerre permanente parce que depuis des siècles (bon, d'accord, c'est parce que si il y'avait trop de vampires, tout le monde se taperait sur la gueule. J'aime bien Vampire pour ca : ils ont la même logique que moi)...Bref, je réitère : Vampire, c'est le MMORPG rêvé. En plus ca attirerait tous les goths, CA c'est du pouvoir d'achat (puisque tout le monde sait que les goths sont des fils et filles de bourgeois). Prévenez moi si ca se fait, maintenant que j'ai posté l'idée j'aurai droit à des droits intellectuels.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Oui, je sais, ce post n'a ni queue ni tête (ni couilles. Ni souffle ardent +40, 10m de zone). C'est parce que je suis bourré

28.3.04

12:47 PM : Grisaille ! Le monde est grisaille, Jack !

(Ah tiens, un retour au jeu du titre ?)

Il y'a des jours gris où je suis investi, pénétré par la vacuité, la fatuité de vouloir autre chose de sa vie. Ou, perdant le peu de courage que j'ai, je me demande à quoi bon ne pas... ne pas. Que peut-on espérer d'autre qu'une cuite prochaine, cuite ou coucherie (voire mieux, cuite ET coucherie) d'ailleurs. Aller plus loin que ça ? Faire quelque chose ? Et pour quoi ? Pour la Beauté du Geste ? Vanité ! VANITE ! Le Geste n'est même pas beau, et il est certainement très Petit. Vouloir être plus que les autres, ou mieux, faire plus grand...ridicule. Petit. Tout le monde veut ça, et tout le monde y arrive à sa convenance - en grimpant l'Everest ou en devenant sous-secrétaire général à l'administration secrétariale des sous généraux.

Alors si c'est vain, pourquoi ne pas juste se bourrer la gueule en attendant les femmes, et ne plus rien faire d'autre qu'une spirale de "plaisirs" descendante, direction 6 pieds sous terre ? Et surtout, pourquoi ne pas l'abréger ?

Curieusement, ces jours-là arrivent souvent au lendemain de murges, ou lors des descentes. J'ai passé la journée d'hier à me ballader dans Paris bourré comme un oeuf, et c'était magnifique, il faisait beau, je chantais à tue-tête devant des gens qui me faisaient la gueule (tant pis pour eux), qui se foutaient de moi (tant pis pour eux) ou qui me souriaient (tant pis pour...ouais, tant pis pour eux.). Pas d'autre souci que de se demander quelle sera la prochaine chanson choisie par le random Archos.

C'est en rentrant que j'ai eu envie de mourir.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

When they poured across the border
I was cautioned to surrender,
This I could not do;
I took my gun and vanished...

Noir Desir - The Partisan (Leonard Cohen cover)

27.3.04


Parce que j'ai soif.

Breathe it in and breathe it out
And pass it on, it's almost out
We're so creative, so much more
We're high above but on the floor

It's not a habit, it's cool, I feel alive
If you don't have it you're on the other side

The deeper you stick it in your vein
The deeper the thoughts, there's no more pain
I'm in heaven, I'm a god
I'm everywhere, I feel so hot

It's not a habit, it's cool, I feel alive
If you don't have it you're on the other side
I'm not an addict (maybe that's a lie)

It's over now, I'm cold, alone
I'm just a person on my own
Nothing means a thing to me
(Nothing means a thing to me)

It's not a habit, it's cool, I feel alive
If you don't have it you're on the other side
I'm not an addict (maybe that's a lie)

Free me, leave me
Watch me as I'm going down
Free me, see me
Look at me, I'm falling and I'm falling.

It is not a habit, it is cool I feel alive I feel...
It is not a habit, it is cool I feel alive

It's not a habit, it's cool, I feel alive
If you don't have it you're on the other side
I'm not an addict (maybe that's a lie)
I'm not an addict...

K's Choice - Not An Addict


12:48 PM : One for sorrow, two for tragedy, three for suicide...

C'est décidé, j'arrête avec les titres conceptuels, c'est trop contraignant pour mon Génie.

Je repensais à plein de trucs à la fois, les intertwinant entre eux (c'est joli comme mot, intertwining, non ? entre-vigner ? entre-lianer ? Fuck the French.). Je repensais à ce post de TheOdd, à ma propre discussion de bistrot bourré, à Charlotte déprimant. C'est bizarre quand même cette incompréhension.

Je crois que tous, on est confrontés au même problème : on se dit que le monde serait plus, beaucoup plus vivable si tout le monde pensait comme soi-même (que la pensée soit communiste, anarchiste, utopiste ou même fasciste), et puis on se retrouve confronté à l'Autre. L'Autre qui pense autre chose, autrement, qui pense d'une manière tellement différente que c'est à se demander s'il pense vraiment ou si ce ne sont que des reflexes aux stimuli extérieurs, le stimuli "insécurité" renvoyant le reflexe "flics" etc... C'est pas très clair ce que je dis, si ?

N'empêche que je reste bloqué sur cette ... discution ? Non, puisque moi je savais pas quoi dire. Cet énoncé de Charlotte qui m'expliquait en quelques mots l'étendue de son mal être, et je comprenais très bien puisque c'était exactement ce que je vivais et ressentais il y'a quelques années de ça... Et pourtant pas moyen de sortir un mot valable. Je parlais, je répondais, et je me regardais répondre et je voyais que tous mes mots étaient estampillés "vieux con". Je me voyais très précisément dans ses yeux pleins de cheveux, j'imaginais mes yeux à la place des siens, et pourtant impossible de dire le mot qu'il fallait, le mot qu'il eut fallu que j'entende. Plus d'empathie, plus de compréhension, trop loin, trop tard. Trop triste (et d'autant plus triste que je voyais presque mon ventre me démanger de lui sauter dessus, quelle idée aussi de déprimer à moitié à poil... Je deviens de plus en plus un garçon, ca me fait pleurer...)

Je voudrais mourir, pour ne jamais plus cesser d'être un adolescent que je ne suis déja plus. J'aurais tant aimé l'aider...

Enfin bref, asi es ma vida loca.


11:23 AM : A quoi bon apprendre ce qui est dans les livres, puisque ca y est ?

(Pas de jeu du topic ce coup-ci, juste une frustration intense que je traine depuis la primaire)

Je ne sais même pas comment commencer ce post à vrai dire, les idées fourmillent trop vite, tout ça va trop vite (et pourtant cette fois ci je suis pas défoncé...). Je repensais à l'Histoire telle qu'on nous l'a enseignée au collège, en primaire aussi, tellement rabachée que maintenant on considère ceux qui ne la connaissent pas par coeur comme incultes, celtes-gaulois-romains-barbares-francs-rois...

Je comparais avec notre pitoyable petit siècle, et je me suis rendu compte que nous avions...dévolué. C'est un mot ? Oui, non ? Peu importe, je l'invente. Régressé, celui-là existe. Mais il est faux et mal employé, puisque jamais nous n'avons été dans cette situation-là par le passé (du moins par le passé écrit).

De quelle situation je parle ? Mais de la gérontocratie biensur (oui, je lis et relis. Un bon bouquin, décidément, même si à seconde vue on aurait pu tant faire avec un tel paysage, plutot qu'une conne histoire d'amour.../ramblings incohérents). Je repensais à César, et à Alexandre, et à leurs conquêtes. Quels ages avaient ils ? Alexandre est mort à 30 et quelques années si je ne m'abuse. Vous imaginez ça ? 30 ans. A 30 ans, il a conquis l'Europe, l'Afrique du nord et (presque) l'Asie. A quel âge a t'il pu commencer sa carrière ? 15, 16 ans ? 20 peut être, armé de son fidèle...Aristote ? Platon ? Merde, je sais plus quel philosophe l'éduquait. Inculte je suis. Tandis que regardez nous. A 30 ans, on n'est rien. Rien de rien. Aucun pouvoir, aucune richesse. Tout est entre les mains des cacochymes de 40, 50, 70. Qui n'ont plus aucune énergie, aucune innovation, aucune imagination. Qui vivent, et survivent, et survivent encore, qui traversent les modes et les mouvements qui suivent chaque génération de vingtenaires sans changer, sans évoluer (vous souvenez vous que Chirac était déja dans les sphères du pouvoir politicard en 1945 ?) - après tout, ils ont 60 ans, de leur temps ils ont survécu à des épreuves qui, rétroactivement, semblent tellement plus dures. Que peut-on vouloir à 60 ans, à part que rien ne change plus ? A part vouloir faire survivre son petit monde avec soi, et après moi le Déluge ?

Nos jeunes sont larvaires, sont maintenus larvaires de plus en plus longtemps. Surtout ne pas mettre en danger le petit monde cossu des vieillards. Qui conquérerait l'Asie à 30 ans ? Ha ! César et tout son génie aurait l'air bien con aujourd'hui. Caporal Jules César, matricule 10104828483732 (un numéro unique pour détruire votre unicité), corvée de chiottes ! Et que ca soit lustré, le Général De Gaulle viendra vérifier si ça brille avec sa canne et ses rides !

Comment peut on laisser perdre une telle énergie, une telle bouillance d'idées, d'envies, de révoltes, de génie, enfin, comment peut on vouloir les ravaler, les confiner à drogue/sexe/musique/Néant ?

Certes, les vieillards ont...n'ont plus que l'Expérience. La sacro-sainte expérience. Ils ont vu, ils ont essayé. Ils ont vu une chose, ils "savent" qu'ils ont tout vu. Mais même dans leur connerie, je respecte ça. Je ne prône pas l'extinction des vieux. Mais si leurs conseils grabataires peuvent être bénéfiques (et encore), leur donner le pouvoir ? Le leur laisser ? Quelle folie...

Les sénateurs devraient tous avoir 15 ans.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Pardon Maïa (bis)

On hopeless days
I sit and justify
A wholesome life,
Of which I'm so deprived.
I hope and pray
That I won't stay around,
Too long to stain,
'Cause I am nothing...

Paradise Lost - I am nothing

26.3.04

5:51 PM : Weird is nice

Je laissais mon cerveau au "repos" - comprenez je lui lachais la bride pour qu'il caracole tout seul sans surveillance. Allez savoir pourquoi, il est retourné, entre mille souvenirs de ces quelques jours, sur cette question débile de la soeur de Val : "Pourquoi t'as des poils là mais pas là ?" (le premier là désignant le cou, le second la joue. Bande de pervers.)

J'ai laché un sourire, suis revenu à mon livre. Première phrase lue : "Un moustachu ou un barbu ont toujours quelque chose à cacher. Ne serait-ce que leur menton ou leur lèvre supérieure." (in "L'Encyclopédie du Savoir Relatif & Absolu", Bernard Werber). C'est le genre de petites coïncidences stupides mais étranges que Vita Nova appelait "le clin d'oeil des anges". J'ai trouvé ca mignon, je voulais le partager.

Ceci dit, je me demande ce que cette pilosité particulière (je n'ai pas la moindre barbe sur les joues, elle s'arrete sur l'arrête de la machoire) veut dire : que je n'ai rien à cacher, ou que je suis plus fourbe que les autres ;)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I was five and he was six,
We rode on horses made of sticks,
He wore black and I wore white,
He would always win the fight -
Bang bang !

Nancy Sinatra - Bang bang

22.3.04

1:25 PM : I believe in death, destruction, chaos, filth and greed.

[American] Democracy substitutes election by the incompetent many for appointment by the corrupt few. - George Bernard Shaw

Oh, au fait, au cas ou vous vous poseriez la question, non, j'ai pas été voter, encore une fois. Personne ne me parle, dans les discours démagos de nos chers encravatés. Ils sont tous figés trente ans plus tôt, ils ne me comprennent pas plus qu'ils ne comprennent le reste du monde. C'est normal : ils ont passé l'age. Passé une certaine révolte, une certaine folie, on se fixe toujours sur des idées bien à soi. Et comme disait ma mère, "quand on a un marteau, tous les problèmes ont des têtes de clous".

Mais y'a plus de vieux que de jeunes. Y'a toujours eu plus de vieux que de jeunes, et y'en aura toujours plus à moins de rabaisser arbitrairement la moyenne d'age (je connais des coins sympas pour des pogroms gériatriques si vous voulez vous joindre à moi). Du coup, pour sucer le plus de voix, il vaut mieux parler aux pères qu'aux fils.

Mais hors ces considérations mineures, reste le fait que je ne crois plus depuis longtemps à ces guignolades soi disant démocratiques. La voix du peuple gueule, moi je taille la route dans mon coin. Et je vous emmerde.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Pardon Maïa.

Et dire que chaque fois que nous votions pour eux,
Nous faisions taire en nous ce cri : "Ni dieu, ni maitre !"
Dont ils rient aujourd'hui puisqu'ils se sont faits dieux,
Et qu'une fois de plus nous nous sommes fait mettre...
Et puis c'est tout.

Renaud - Le Tango des Elus


11:04 AM : I like being a pessimist. It helps me deal with my inevitable failure.

C'est bizarre comme la solitude peut être vachement plus facile à apprécier, voire simplement à supporter, quand on sait qu'elle est choisie. Qu'il y'a des gens derrière cette solitude de la présence desquels on peut profiter quand le besoin (dieu que cette phrase est bancale...), ou l'envie (c'est mieux l'envie quand même) se fait sentir. Et comme ne pas les voir ne fait absolument pas mal parce qu'on sait qu'on pourrait.

Je viens de réaliser que bientot les deux personnes qui composent 80% de ma vie sociale vont en disparaitre totalement. Je veux dire, je le savais déja, là je réalise ce que ca veut dire. J'ai essayé d'imaginer ce que ca allait donner sans elles, j'en ai eu les larmes aux yeux, les premières depuis un paquet de temps. Alors j'ai cessé d'y penser. Je suis devenu très doué pour "ne plus y penser" (hein Jaded/Prohom ?). C'est bizarre, parce que concrètement, on ne se verra pas beaucoup moins que maintenant quand on ne se verra plus du tout. Mais j'imagine que c'est le genre de "petit peu" qui remplit beaucoup d'espace...

Oui, je sais, je sais. Mais ca faisait longtemps que j'avais pas fait un post larmoyant, faut pas que je perde la main...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Ne dis pas aux copains
Qu'on est bien que tout les deux...
Ne dis pas aux copains
Que je fais ce que tu veux...
Et que j'ai du chagrin
Quand je ne te vois paaaaaas !
Ne dis rien aux copains,
Ça n'les regarde pas...

Wampas - Ne dis pas aux copains (France Gall cover)


4:51 AM : Mess with the best, die like the rest. (100)

1) Cite-moi 5 fabricants d'ordinateurs familiaux d'avant l'avènement des PC (ex: Apple, le seul survivant).

Humpf. Amstrad, Atari (saviez vous qu'en Go (le jeu nippon) l'équivalent d'un "échec" (dans les échecs occidentaux) s'appelle un atari justement ?) euuuuh...Commodore ? oui euuuh...voyons...Apple, j'allais le dire, merci et euuh... Goupil ? Je sais plus si c'était des ordis ou une boite de jeux...

2) Sous le coup de la colère, as-tu déja frappé ton matériel avec intention de détruire ? Des résultats probants ?

Non, par contre sous le coup de la colère j'ai déja frappé quelqu'un qui avait ruiné mon matos. C'était au lycée, je me souviens, on avait fait un LAN chez un pote qui habitait à perpette, donc chacun transbahutant son PC par le métro puis sur un kilomètre à pinces, le bonheur... Et bon, le pote en question m'avait filé un coup de main pour remballer le mien chez moi, lui trimballant l'écran, moi la tour, et ce comique avait jugé bon de le porter sur son épaule, façon docker. L'emmerdant c'est qu'il a perdu l'équilibre en haut d'un escalier, et que l'écran en question a dévallé 30 marches pour finir dans une flaque d'eau. Je me souviens de lui avoir collé une mandale par réflexe, et d'avoir gueulé "PUTAIN MAIS J'VAIS T'BUTER !" assez fort pour que des gens accourent de toute la station.

L'écran a pas voulu marcher pendant 3 jours avant de s'en remettre. J'en ai presque chialé en rentrant chez moi et en le voyant emettre des vains "pffuit" en essayant de s'allumer. Souvenirs souvenirs...

3) Raconte-moi la pire crasse qu'un ordi t'ait jamais faite, te plongeant dans l'état d'esprit évoqué à la question précédente.

Hmmm eh bien une fois Kikuchiyo (mon ex PC, rebaptisé C'ian depuis) m'a corrompu une partition de 120 Go contenant l'intégrale de mes divx de l'époque, et le backup du reste, ca m'a quelque peu dérangé. D'autant que le disque en lui même était pas endommagé...

4) Pendant qu'on y est, raconte-moi aussi la pire connerie que tu aies jamais faite sur un ordi.

Je m'en souviendrai longtemps de celle là, mais c'est une longue histoire. Une très jolie série de conneries aussi. Flashback.

Je venais d'acheter une Voodoo 3, de la génération qui chauffe grave, et ca chauffait tellement que mon PC freezait tout seul au bout d'une heure grand maximum, ce qui est super pénible quand on essaye de faire des missions de Falcon 4.0 qui durent deux heures et demie en moyenne. Ou qu'on joue à un MMORPG. Du coup, décision prise : trouver un ventilo, et vite. Coup de génie (yeah right) : "Eh mais à la cave y'a toujours le 16XT de quand j'étais môme, y'a surement un ventilo dedans !". Surexcité par mon propre génie, je file à la cave, trouve la relique, la remonte dans ma chambre. Démontage, émerveillement devant la vétusté de l'engin, et oui, y'a bien un ventilo. Sauf que c'est pas le bon format de prise : le ventilo est soudé à même la CM, tandis que sur ma machine actuelle il faut un espèce de petit bitonio en plastique qui se branche sur des pattes de la CM.

"Hin hin, c'est pas ça qui va me retenir" me dis-je. J'étais en première année de BTS électronique, je venais juste de voir un type bricoler son port série avec un trombonne pour débugger un programme, et un ventilo c'est plus simple : deux fils, un noir, un rouge, positif/négatif. Tout con. Je sors la doc de ma CM (ou plutot je la trouve au bout d'une demi heure à tout foutre par terre dans ma chambre), je trouve le schéma des pattes : gauche positif, centre masse, droite négatif. Piece of cake, yapuka souder les fils là ou il faut (on note déja le potentiel DarwinAwardesque de l'idée elle même). Oui mais je vais pas me faire chier à souder (risquant de foutre la merde en plus, j'ai plus fait de microsoudure depuis le collège et les cours de techno) si ca marche pas. Faut tester avant. bon alors, main droite : fils du ventilo, un fil sur chaque patte, main gauche : allumer le PC.

Première boulette.

Evidemment, c'est pas évident de contrôler deux petits fils sur deux toutes petites pattes, et surtout d'une seule main. Surtout quand on est tout plein d'adrenaline. J'ai tremblé. PAF. Les plombs qui sautent, court circuit, les parents qui beuglent. Et merde. Et merde et merde et merde, ca pue le plastique cramé, me dites pas que j'ai flingué ma CM pour une connerie pareille !

Changeage des plombs, rallumage frénétique du PC : rien. Même pas le petit claquement électrique de l'alim quand on la branche. Verification : oui, l'alim aussi pue le cramé. Mon père vient voir c'est quoi c'bordel, je lui explique (en lui gueulant dessus, faut pas me parler quand je suis énervé), il se fout de ma gueule et me dit que je dois aussi avoir claqué le fusible de l'alim. Ah bon, y'a des fusibles dans les alims de PC ? On en apprend tous les jours. Sautons sur cette lueur d'espoir. Dépiautage de l'alim, oh tiens, c'est marrant comment c'est dedans, alors voyons fusible fusible fusible, ah ca doit être ce petit bitonio blanc. Enfin blanc et noir, attendu qu'il a bien cramé. "Et donc suffit de le changer pour que ca remarche ?" "Ben oui." "T'en as des comme ça ?" "Non." "...". Deuxième éclair de génie (parce que les conneries c'est comme tout : faut pas les faire à moitié) : doit y'en avoir un dans l'alim du 16XT ! Dépiautage aussi (et explosage en fait, celle là était pas prévue pour être ouverte), miracle, y'a aussi un fusible, à peu près de la même taille et de la même couleur (donc le même ampérage hein ? hein ? Oui, je sais, dans mon état normal je m'en serais tenu là. Mais ca avait été une longue soirée, foutez moi la paix). Je suinte l'espoir et l'excitation. Vite, le clipper dans l'alim, tester tester, vite ! "Tu devrais refermer ton alim tu sais, tu risques de prendre le jus à l'allumer tripes à l'air comme ça" "Ta gueule, t'y connais rien, laisses moi faire" "Bon bon, moi pour ce que j'en dis...". Je pose l'alim ouverte sur la tour, je branche, j'allume. Les picots des composants de l'alim, de l'autre coté, touchaient la carlingue (métallique) de la tour. KRAK ! Eclair bleu de 10 cm entre l'alim et la carte mère (qui rappelons le est vissée à la carlingue).


"Ah bah forcément elle va beaucoup moins bien marcher maintenant" me dit mon Bourvil intérieur.

J'ai eu l'impression de passer la nuit dans une fonderie à plastique tellement ca puait. Et je m'en voulais tellement que pas moyen de dormir...A 5h du mat, premier métro direction Surcouf (et donc tournage en rond pendant 5 heures dans le quartier (et le froid) en attendant que ça ouvre, en me répétant à loisir que "Putain mais le con, le CON!". Cette petite plaisanterie m'a couté une carte mère, une alim et (c'est ca le plus drole) une Voodoo3. Oh, et un ventilo.

Mais c'est pas mon seul déboire avec une alim, j'ai aussi fait des étincelles (c'est le cas de le dire) en essayant d'en démerder une, au taf. Elle faisait un bruit dingue, mon admin-chef (c'était l'époque où j'étais admin-grouillot) me dit d'appeler la hotline Dell pour essayer de voir. Bon.
Le mec de Dell : "ca doit être le ventilo (NdK : décidément...) qui a du jeu, essayez de le bloquer pour voir si ca s'arrête"
"Non non, j'ai déja eu ca une fois, ca fait pas ce bruit là"
"Essayez de bloquer le ventilo"
"MAIS JE VOUS DIS QUE C'EST PAS CA VOUS M'ECOUTEZ OU QUOI ?"
"Bloquez le ventilo monsieur, faut essayer"
"GNGMNGMNGNMGNM MAIS..."
Enervé par ce mec (et par sa checklist), je saisis la première chose qui me tombe sous la main (une paire de ciseaux donc) et la carre dans le ventilo.
"VOILA JE L'AI BLOQUE C'ETAIT PAS...euh...ca a fait "Pzzt" et ca marche plus maintenant :}"
"...(pause de 2 minutes)...Vous l'avez pas bloqué avec un objet métallique quand même ?"
"Ben euuh...si ?"
"...(pause de 3 minutes, on peut presque entendre son air consterné)...Vous savez que vous auriez pu vous tuer ?"
(je regarde les ciseaux. Y'a un gros trou dedans (mais un manche en plastique))
"OUI BON CA VA, JE FAIS QUOI MAINTENANT AVEC VOS CONNERIES ?! (je sais pas vous, moi quand je me sens intensément con, je m'énerve. Et pour le coup je me sentais assez con pour m'enfouir dans le sol. D'autant que j'avais passé la matinée à lire des blagues de hotliners sur leurs clients demeurés (oui, le secret d'un admin sys performant c'est de pas en foutre une rame). 8-hit combo, finish him.)"


5) En gros, à quelle fréquence te coupes-tu les ongles des pieds?
Hu ? En voila une question qu'elle est personnelle ! Et plus sérieusement, aucune idée. C'est comme pour tout, j'ai pas la moindre fréquence/régularité/habitude, quand j'y pense je le fais et basta.

21.3.04

2:48 PM : - People should know when they're conquered
- Would you ? Would I ?

Finalement, les civilisations ont toujours un peu le même fonctionnement, la même "vie". Observons deux papillons. Non pardon, je voulais dire : Observons les origines.

Au commencement était le Verbe et...bon j'accélère un peu, on n'a pas toute la journée. Nous sommes en - JeSaisPasCombien avant Mel Gibson. Un groupe de ce qu'il est convenu d'appeler hommes a décidé de tricher avec la sélection naturelle en devennant éleveurs et agriculteurs plutot que de se casser le cul à courir après les mammouths, d'autant que les mammouths sont éteints depuis des siècles et que je sais pas vous mais eux, miner le mammouth, ca leur dit encore moins que le charbon pour les Lillois. Donc, établissent un petit village, avec un petit enclos (pour mettre les aurochs) et un petit champ (pour mettre les radis).

L'Historien et le Philosophe de la tribu se réunissent pour célébrer cette magnificence, parce que c'est vraiment le début de quelque chose de Grand et Beau, et que ca prouve bien que l'Homme est au dessus de la Bête : il a inventé l'enclos. Nous, nous noterons justement que c'est une mini-civilisation émergeante.

Sur ces entrefaits, et avant même que les villageois aient pu inventer la lutte des classes, arrive un tas de gros boeufs en armure, avec des épées plus grandes qu'eux. Et qui fondent sur le village comme des nuées d'orages un soir d'été tout ça tout ça. Les villageois, bien emmerdés : ils ont fondu leurs épées à mammouths pour en faire des charrues, comme des cons. Ils envoient bien un groupe pour négocier, mais le groupe se fait charcuter avant même d'avoir pu placer un mot. Et bon, le village se fait raser. Mais les envahisseurs, avant de se barrer en se marrant, notent l'enclos, et le bétail et tout ça. Ce qui leur donne une idée : eux, plutot que de s'emmerder à élever le bétail, ils vont élever les gens, c'est moins fatiguant.

L'Historien et le Philosophe sont bien obligés de dire que c'est quelque chose de Grand et Beau que cette naissance de la féodalité, parce que sinon ils se font casser la gueule. Nous observons, nous, le début d'une vraie civilisation à classes, avec les trois ordres : ceux qui bossent, ceux qui mangent le produit du boulot sinon je te casse la gueule, et ceux qui mangent parce qu'ils font croire à ceux qui bossent que les casseur de gueules les protège contre les *autres* casseurs de gueule (suivez un peu)

Et puis le temps passe. Ceux qui bossent passent le relais à leurs enfants, les casseurs de gueule et les branleurs également, avec un peu de migrations sociales de temps en temps pour faire joli. Le problème étant que, si un fils de paysan qui passe toute sa journée à aider son père grandira pour être un bon paysan, le fils d'un casseur de gueule qui grandit en voyant son père engouffrer des moutons entiers sans bouger son cul oubliera assez vite que son père était, dans sa jeunesse, un gros baraqué avec une armure et une épée plus grosse que lui. Et donc, pour passer le temps, il deviendra artiste ou pédé.

C'est ce que l'Historien et le Philosophe appèlent la Décadence, où quand une civilisation commence à perdre de vue ses origines et commence à se pourrir toute seule. Ceci dit, tous ces pédés passent le temps en inventant des trucs et des machins qui font avancer la civilisation (même si ca reste à débattre, quand même)

Arrive, perchés sur le dos de petits chevaux mongols (pour la beauté de la chose), un gros gros tas de types en armure avec des épées plus grosses qu'eux. Et qui voient tous ces villages bien gras, et tous ces fils-de-nobles encore plus gras, et qui se disent que merde quoi, je sais pas vous mais moi le beurre de yak rance j'en ai par dessus la tête, on va se les poutrer. Ils chargent, ils brulent, ils pillent, ils violent, ils s'en vont (pas nécessairement dans cet ordre, attendu qu'il est un peu con de bruler avant de violer).

C'est ce que l'Historien et le Philosophe appellent "des sales barbares" pour pas mettre les fils-de-nobles survivants trop en colère. Et encore, ca c'est si y'a des survivants, la plupart du temps y'en n'a pas. Ce qui laisse la place libre pour une nouvelle civilisation. Et de nouveaux barbares.

Je me demande si c'est pas pour ça qu'on a tellement peur des terroristes, et surtout de cet Al Qaeda qu'on nous dit si tellement tant tentaculaire (essayez de dire ca très vite, je vous défie). Je veux dire, le fait que l'occident soit décadent n'est pas vraiment à démontrer. Du coup, manque plus que les barbares pour catalyser les choses...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : à la relécture, c'est bien n'importe quoi ce post.


10:11 AM :

La Kerre, GröB Malhère (non, c'est pas une quote ce coup-ci. Enfin je crois pas)

Replongé dans mes notions de Seconde Guerre Mondiale (bah eh, vous avez vu les bons jeux en ce moment ? D'ailleurs, les jeux tout court. En ce moment la mode est au G.I. avec bas de soie dans le nécessaire de campagne et à l'ObervolksturmAbteilungjagdpanzerkunstführer Waffengrenadier (j'ai peu être oublié un k (j'adore l'allemand :)), même si les jeux auxquel je joue en ce moment sont pas spécialement à la mode (en l'occurence, Silent Storm et les 3 Combat Mission, que je découvre avec ravissement et où je me prends pilée sur pilée) (fin de la parenthèse)).

Et comme à chaque fois que ça m'arrive, je ne peux m'empêcher d'admirer les exploits et la force de l'armée allemande. Rien de politique là-dedans, simplement une reconnaissance de faits. Arriver à quasi-gagner* une guerre contre la France, l'Angleterre, l'Australie, la Pologne ET la Russie en même temps (sans compter les pays mineurs), et ce sans le moindre support (bon, si, d'accord, les Italiens, mais peut-on décemment parler de soutien ? Meatshield à la limite...), c'est tout de même pas rien. Et arriver à tenir un an et demi de retraite contre tout ce joli monde plus les américains et les canadiens (et cette fois sans Italiens pour les ralentir un peu) histoire de négocier une paix plus avantageuse, avec un ravitaillement ridicule et un moral dans les orteils, c'est pas mal non plus.

Rien à voir avec la soi-disant puissance américaine (de l'époque ou moderne) qui consiste juste à avoir 30 tanks pour chacun des tiens et à balancer 10 tonnes de bombes par soldat d'en face en espérant en amocher un ou deux, ou, comme le dit si bien Sean Connery dans un film de merde "Fire enough bullets and hope to hit the target". D'un point de vue neutre et en oubliant des détails comme mon antimilitarisme primaire, ca m'impressione (et comme tout le monde sans doute, ca me fait me demander ce qu'aurait donné une Europe (voire un monde) sous hégémonie allemande, une fois l'excité moustachu mort).

Sans grand rapport autre que je sois tombé dessus lors de mes recherches, mais y'a t'il quoi que ce soit de plus probant que la guerre est toujours une saloperie infligée à leur peuple par quelques lâches psychopathes que cette directive : "On ne fraternise pas avec l'ennemi !" (généralement suivi d'un *BLAM*, avec seulement 50% de chances que ca soit dans la gueule de l'ennemi en question). Je veux dire, si on me donnait cet ordre, la première chose que je penserais c'est "pourquoi ?" et la réponse "Parce que si t'as un pote en face tu vas peut être hésiter avant de leur envoyer 30 kilos de grenades dessus. Parce que tu risquerais de te rendre compte que le mec en face à pas plus envie de le faire que toi. Parce que si les soldats s'entendaient entre eux, ils risqueraient de plus obéir aux excités d'en haut". Je m'étonne donc que ce genre d'ordre ne déclenche pas de mutineries généralisées. C'est assez facile de se battre contre quelqu'un dont on est sur qu'il brule des églises en mangeant des bébés, beaucoup moins quand tu commences à l'imaginer en homme tout ce qu'il y'a de plus lambda, et ne serait-ce que laisser les soldats douter du fait que le type en face n'est pas Genghisaddam Jong Hitlerine devrait déja bien ébranler leur "gung-ho"-ïsme, non ?...Just a thought.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

* Sans rentrer dans les détails, l'opinion générale des historiens est que l'Allemagne a déclenché son propre affaiblissement en attaquant la Russie avant d'avoir fini avec l'Ouest (alors qu'a l'époque les russes étaient neutres) et qu'elle a perdu définitivement à Stalingrad, toute la suite de la guerre n'étant qu'un retardement - Hitler a engagé plein de troupes pour faire tomber la ville alors qu'il n'en avait pas vraiment besoin, dans un gigantesque concours de bite avec Staline. Sans ça, il aurait probablement écrasé l'Armée Rouge au bout de quelques mois. Serves the ego.

19.3.04

5:00 PM :

It's alive. It's alive!

Je me suis toujours demandé pourquoi les très très très saints rabbins d'Israël qui se trouvent être plutot pour l'éviction des palestiniens n'avaient pas simplement résolu le problême avec une armée de golems.



1:02 AM :

Grab your ankles and kiss your ass goodbye, JAFO ! We're going down !

Moi, si j'avais une moto, j'essayerais de m'acheter un de ces casques de pilote d'hélicoptère, vous savez, ceux des Apache américains, qui alignent le tir du minigun là où porte le regard du pilote. D'accord, c'est rare une moto avec un minigun sur affut, mais qui n'a jamais rêvé d'avoir son propre Tonnerre de Feu ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : Merde, je m'embrouille, Tonnerre de Feu c'était l'hélicoptère dans le film éponyme...C'était quoi du coup la série des années 80 avec une moto facon Supercopter, noire, brillante, avec un booster et une mitrailleuse lourde, qui sortait toujours du hangar en faisant un saut de 3 mètres de haut ? Y'avait toujours un compte à rebours "5,4,3,2,1...ZERO !" avant d'enclencher le booster, je m'en souviens (et, en soi, une moto avec post-combustion, c'est pas banal comme on dit)
EDIT2 : JE SAIS ! C'était Tonnerre Mécanique. Comme quoi j'étais pas loin. Bon ben cut/paste dans le post original. Pas que ca ajoute à sa qualité, m'enfin...
EDIT3 : Sans aucun rapport, mais je viens de me souvenir d'un détail débile : on s'est longtemps demandés avec un pote pourquoi dans la première édition de Shadowrun, l'arme la plus puissante après le lance-roquettes était le "mini pistolet". On a compris plus tard (quand on a appris l'anglais) qu'en fait c'était un minigun dont il s'agissait, quand nous on imaginait un pistolet de poche genre Derringer de western. Comme quoi, les traducteurs sont tous des cons.

18.3.04

9:45 PM :

If you were General, I'd be Emperor, and you'd STILL get the sake. So shut up and get the sake.

J'ai toujours été un fanatique supporter du télétravail. Comprenez moi : quand on est timide d'une part, et misanthrope asocial d'une autre, c'est pas évident de bosser dans une boite avec plein de gens dedans, n'est-ce pas, qui pour la plupart ne sont même pas de mon milieu. Et c'est encore pire quand il s'agit de bosser en équipe. La Bérézina, c'est quand en plus je méprise le/les membres de l'équipe (80% de chances). Rarement pour leurs méthodes de travail, très souvent pour les hommes/femmes qu'ils sont. C'est pas ma faute si je n'arrive plus à supporter les gens qui ne sont pas parfaits.

Non pas que je ne supporte pas la présence ou les mots des gens (quoi que je ne supporte pas qu'on puisse voir mon écran. Ni qu'on me parle quand je bosse. Ni qu'on... Ouais, bon, peut être je supporte pas la présence des gens.). C'est juste que j'aime bien bosser dans mon coin, sans personne pour me contrôler, diriger, vérifier ce que je fais et comment, estimer les progrès ou la productivité... Idéalement, je dirais "vous voulez quoi, et pour quand ?" puis juste après "OK, à une condition : foutez moi la paix". J'arrive pas à bosser supervisé. Déja que j'arrive pas à bosser tout court...

Le commentaire qui revient à chaque debriefing quand je me fais virer (ou que je me barre tout seul) c'est "Monsieur Bal2, je crois que vous n'êtes pas fait pour la vie en entreprise". You betcha'. Je le sais bien. Très bien. Moitié à cause de ma terreur du "monde du travail", moitié à cause de mon égocentrisme génocidaire. Mais quoi ? Vous en connaissez beaucoup, vous, des moyens de travailler gagner des sous dans son coin ? Du coup j'écluse. Boite après boite après boite. Autant de lignes rouges sur le CV. Enfin, quand mon compte passe au rouge biensur, je vais pas me mettre à bosser sans en avoir explicitement besoin.

L'emmerdant, c'est que même en télétravail, j'arrive pas à en foutre une rame. J'ai deux tafs de traduction à faire, et aucun qui n'avance de plus de 3 lignes par jour. D'un côté, c'est super super chiant (genre management technico-commercial bidon, et les mots "paradigm shift", "proactive measures" ou encore "preemptive goals" dans chaque phrase (à vrai dire, un copier coller de la première phrase en boucle, façon lorem ipsum, ferait sans doute l'affaire. Mais j'aime pas le travail mal fait. (Etonnant pour un branleur, non ?)). De l'autre, je sais que si je m'y mets à plein temps, en une semaine de 50 heures c'est torché. Et en plus ca paye plus que les 5 mois à la télé. Mais j'y arrive pas.

D'un côté le prochain layout de N/B, les divx, Combat Mission où je me prends pilée sur pilée et que forcément ca m'énerve et je recommence la partie, les potes, les posts...De l'autre, 200 pages de charabia technocratique. Et 4500 euros. Oui mais les divx...Oui mais le poignon...Oui mais les potes...Oui mais le CV...

A force de procrastiner comme ça, c'est à se demander comment j'ai bien pu sauver Arnhem à souris nue. Dont acte. Ceci dit, je me sens d'autant plus proche de Satanic-Kitten. Mais je sais pas si c'est un plus. Bob, tu m'envoies tes saves d'Age of Wonders 2 ? Je crois que je vais prendre le relais...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Trop tard pour changer d'vie,
Arrêter d'boire, de zoner, d's'envoyer des filles !
Trop crade, c'te putain d'vie,
Ou tu t'fais mettre ou tu r'joins les bandits...

Soldat Louis - Trop tard

17.3.04

2:53 AM :

See, I have this condition...

Oh j'oubliais, encore un grand moment de Small Frickin' World Effet aujourd'hui, puisque mon apprivoiseur de nains préféré (puisqu'il m'a fait un tout beau layout de la mort qui tue avec les petits nains magiques qui travaillent dans son PC en chantant "Hi Ho !") et moi on a découvert que, malgré qu'on ne se soit jamais rencontrés online, on faisait partie de la même guilde EQ (enfin lui EQ, et moi DaoC/SWG), guilde qui compte une vingtaine de personnes grand max.

Et comme c'est pas la première fois qu'avec Jaded on se trouve des connaissances via des milieux ultra-réservés (réservés non pas en terme de "on avait dit pas d'baskets, tu rent' pô !", mais au simple niveau démographique) et de manière parfaitement fortuite, j'en ai déduit la seule conclusion possible : il est mon evil twin. Et comme je suis pas spécialement loyal bon moi même...

Enfin bref, asi es ma vida loca

16.3.04

11:17 PM :

I feel like I'm Han Solo, and you're Chewie, and she's Ben Kenobi, and we're in that FUCKED UP BAR !

Oh joie, oh extase extrême, j'ai enfin essayé la philosophie de comptoir. Je veux dire, de vrai comptoir biensur, parce que sinon j'étais déja assez doué. Ca s'est passé du coté de St Lazare, dans un rade un peu pourrave, mais qui avait l'avantage d'être pas loin de là où j'avais rendez vous le soir même, d'avoir des chaises, et d'avoir des bières.

A la base, je comptais me poser dans un coin (j'aime bien les coins, ca vous dérange ?) et bouquiner peinardos histoire de faire tourner la pendule, et puis...Et puis je suis pas arrivé à me concentrer sur mon bouquin. Trois types au bar, à 4 mètres de moi, parlaient fort, et au début ca m'a gonflé...jusqu'à ce que j'écoute un peu.

Y'avait un papy qui racontait que quand il était gamin il s'amusait avec ses potes à mettre du pain et des caillous dans les canons des allemands rangés près de chez lui, et que ses parents auraient pu se faire allumer pour moins que ca, mais qu'a l'époque il s'en rendait pas compte. Un autre, 45 piges, socialo-humaniste sur le retour, qui racontait qu'il avait été barman en Irlande à 16 piges, et qu'il regrettait pas d'avoir fait son service malgré qu'il ait failli être objecteur de conscience, parce que la communauté forcée avec des gens d'un peu tous les milieux sociaux lui avait apporté, et qui a un père qui vote FN et que ca l'attriste mais qu'il lui pardonne parce qu'il comprend pourquoi, le pauvre vieux s'est pris des caillasses dans la gueule en rentrant de la guerre d'Algérie, faut le comprendre aussi, tout ça tout ça. Y'avait un gros con de 30 ans qui dissertait sur "les jeunes maintenant c'est tous voleurs et dealers, ils veulent tous de l'argent sans bosser, et puis moi j'vous l'dis, quand on cherche du boulot on en trouve, y'en a du boulot" et que je te RPR sur ce thème...Y'avait le barman, gros, et con, et laid, et qui trouvait que Sarko il était très bien, que grace à lui on avait enfin la sécurité et que ces petits branleurs sur lesquels on avait fermé les yeux pendant 20 ans n'avaient que ce qu'ils méritaient.

Tantôt écoeuré par les uns, tantôt amusé ou fasciné par les autres, je me suis incrusté dans le tas, après tout les bistrots c'est fait pour ça...Parlé de musique un peu, de politique beaucoup (alors forcément on s'est engueulés, c'est classique...), de l'époque molle dans laquelle on vit et où on peut rien dire d'un peu sortant de la ligne sous peine de se faire traiter de réac ou de faf', enfin bref, une discussion de comptoir comme je me les imaginais, sauf que là c'était pour de vrai. Même le patron m'a fait penser à celui du "Péril Jeune".

Ce qui m'a laissé perplexe d'ailleurs. Je veux dire, chacun sait que les patrons de bistrots sont des cons, bien franchouillards bien fachos bien balances, tout ca tout ca. Enfin je veux dire par là que c'est un préjugé habituel, vu qu'il se vérifie souvent. Et moi j'avoue que je saisis pas bien le principe. Parce que justement, quand t'es patron de bistrot, tu trinques/papotes/déconne/sérieutise avec des mecs de tous les bords, forcément, la bière est apolitique (sauf endroits un rien péraves, genre Café de Flore tout ça). Du coup, que ce brassage d'idées finisse par déboucher sur de la droite pur jus, de l'intolérance toutes voiles dehors (j'ai failli me faire virer du bar pour avoir un peu trop tapé sur Sarko, c'est dire...), non, je comprends pas. Ca devrait être l'exact inverse théoriquement, non ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

13.3.04

5:40 PM :

- For you, to fuck is to penetrate. You're used to the more traditional definition -- you inside some girl you do, jackhammering away, not noticing that bored look in her eyes.
-Hey, I always notice that bored look in their eyes !

Parlons de cul, ca fait vendre (et en plus ca me rend parjure, double plaisir). Attention ca tache. Non, pardon, je voulais dire attention, texte long. Mais bon (enfin moi il me fait rire, c'est l'essentiel).

J'ai toujours eu un gros problème, qui n'en est pas vraiment un puisque je fais avec, ou plutot sans (vous allez comprendre), mais qui n'a de cesse de m'énerver en toute circonstance : je n'ai pas d'esprit. Pas de sens de la répartie si vous préférez. Pourtant, vous l'aurez peut être remarqué en lisant N/B (laissez moi croire que je ne suis pas la moitié d'un con, je vous prie), c'est pas les mots qui me manquent. Ni les vacheries.

Et pourtant, impossible à un moment donné, un instant T (har, har, har. Pop culture, eh ?), de faire émerger de mes méninges la bonne phrase, la phrase qui collerait là pile poil parfaitement, comme un de mes bien aimés one liners. Après coup, pas de problème, je trouve toujours - quelques minutes, jours, parfois même des années après, en y repensant. Des vannes hallucinantes, et de tous les types, c'est pas l'inspiration qui manque, y'en a pour tous les gouts, des petites répliques qui cinglent comme des coups de fouet aux longues tirades consumantes façon Dr. Cox (vous ne connaissez pas Scrubs ? Vous savez pas ce que vous perdez. Ou plutot si, puisque je vous le dis : vous perdez Dr. Cox). Une loghorrée pour moi tout seul. Mais trop tard evidemment - comment voulez vous dire "eh, tu te souviens l'autre jour quand tu disais truc ? Accroches toi bien j'ai ma répartie instantanée là" ? Figé comme un lapin dans la lueur des phares d'un 30 tonnes, je suis. Et donc forcément, je me sens con, incroyablement con. Vous rigolez mais c'est critique comme situation (même si ca force à l'humilité).

J'en ai encore subi les conséquences il y'a quelques jours, aux prises avec ce qu'il me faut bien appeler malgré moi des collègues de travail (mais plus pour longtemps, oh non, plus pour longtemps assurément) en remplissant des papiers pour établir ma fiche de salaire (comme si on pouvait décement parler de salaire pour désigner le misérable pourboire reçu pour 4 mois de travail acharné (si, si, taylorien même) et pour le moins lobotomisant. /ramblings). Mise en situation : deux bureaux installés à angle droit, au milieu d'un hall donnant sur tous les Avids de l'étage, plus la Petite Régie et la Grande Régie (baptisées ainsi rapport à leur taille, qui l'eut cru ?).

A ma gauche, Jocelyne, a.k.a. Joce', secrétaire ultime sans qui la boite coulerait en deux secondes, on dirait qu'elle a cinquante piges, j'ai appris (sans le croire d'ailleurs tellement c'est surprenant) qu'elle n'en avait que trente. Oui, mais elle est stressée 100% du temps, elle boit comme une Polonaise et fume ses Vogue à la chaine. Oh, et elle fait toujours la gueule, ou elle en donne l'impression même quand elle rigole.

A ma droite, Christelle, comptable et organisatrice, trente ans aussi sauf qu'elle elle en fait 25, mignonne mais dans le sens "quand on la voit on a envie de lui donner à manger de la guimauve en regardant Casimir".

Au centre, Kobal2, glandeur notoire (et reconnu, et attitré, surnommé "Escroc" par les assistants et "P'tit Loup" (vos gueules.) par les assistantes) qui vient mendier sa paye, vingt deux ans mais il en fait soixante deux, grand, maigre, moche, mais avec une vache morte sur le dos.

Christelle, sur le départ : Ah, t'es là toi ? J'allais partir manger (NdM : j'ai déja mentionné que j'étais pas du matin ?). Faut que tu remplisses des papiers, là, pour établir ta feuille de paye.
Kobal2 (réprimant l'envie de marmonner des phrases incendiaires ou les mots "exploitation" et "foutage de gueule" reviendraient somme toute assez souvent) : ah euuuh d'accord.
(il remplit, nom, prénom, adresse, téléphone, numéro de sécu...numéro de sécu ?)
C'est très grave si j'ai pas mon numéro de sécu ?
Joce', glaciale : tu le connais pas ?
Kobal2, à qui comme le dit souvent sa grand-mère "il manque toujours 19 sous pour faire 20 sous" : Ben non.
Christelle, trop aimable pour son bien, dégoulinante de bonnes intentions : bah c'est pas bien grave va, t'auras qu'a me rendre le papier quand tu l'auras.
Kobal2, éclair de génie : Euh attends, le numéro sur la carte Vitale, c'est le numéro de Sécu non ?
Joce', efficace : Oui.
Kobal2, le soulagement de ne pas avoir à expliquer le lendemain qu'il a paumé le papier entre temps lui sortant de tous les pores : Ah bon, il me semble que je l'ai alors.
(il fouille dans le deck épais qui constitue son porte-feuille - sans rire, y'a tellement de cartes là dedans qu'on pourrait en faire un poker new age, enfin goth plutot, y'a beaucoup de crânes et/ou d'épées sur les cartes)
Kobal2, épelant : Alors 1...81...
Joce', haussant le sourcil gauche : T'es de 81 ?
Kobal2, pris de court (et notant à part que les trois premiers chiffre du numéro de sécu sont sexe et année de naissance, on sait jamais, ca peut servir pour plomber une soirée qui commencait bien ce genre d'anecdotes) : Ben euh...oui ?
Joce' et Christelle, en unison parfait, tant au niveau de la phrase que du rythme et du ton (sans rire hein. Je me suis même demandé si elles avaient pas répété avant), mi-paternaliste, mi-gloussant : Mais t'es tout jeune-euh !
Kobal2, sentant que le moment est absolument parfait pour une réplique qui tue, surtout que tout l'étage a entendu et commence une transumance généralisée vers ses portes respectives histoire d'être aux premières loges, n'en trouve absolument aucune, et crispe donc sa machoire dans un sourire "c'est ca, foutez vous de ma gueule", rougit peut être un peu et file se réfugier dans sa chère Petite Régie, honteux comme quatre, et décevant son public par la même occasion.

Je suis d'accord avec vous, cette anecdote n'a absolument aucun interêt, malgré tous mes efforts d'écriture. Mais c'était pour montrer.

Je me suis demandé (après coup, toujours) si il n'y avait pas dans le ton mi-gloussant mi-blasé des deux vieillasses (quoi, trente ans c'est apocalyptiquement vieux !) une touche égrillarde, genre "le désir affolé de la femme mûre avide de jeunesse en fuite", voyez ? Ca m'a fait beaucoup rire, sur le coup (pour une fois), d'ailleurs. Je sais, intimement et pertinament, que je n'inspire pas le désir, jamais. Enfin, jamais sans les mains quoi. Ce qui est assez con en soi, vu que généralement faut inspirer le désir avant d'avoir le droit aux mains, m'enfin...

Ceci dit, ca ne m'a jamais gêné outre mesure. Beaucoup moins que mon manque de répartie, en tout cas. Ca ne m'a pas rendu célibataire autistique pour autant je veux dire. Bien que je n'aie jamais vraiment compris ni comment ni pourquoi. Je me suis toujours retrouvé dans les bras des filles sans l'avoir cherché (consciemment en tout cas). C'est juste l'enchainement des faits qui fait que. Ca semble être la chose logique à faire sur le moment, quoi. Ou alors, le plus souvent, ce sont elles qui font ça toutes seules comme des grandes. Grand grand mystère. Aucune n'a voulu m'expliquer, en plus. Connasses.

Mais je ne séduis jamais, ne drague jamais. Peut être par conscience de moi (et donc mépris de moi, et si moi-même je me méprise, comment imaginer mieux de la part des autres ?). Peut être parce qu'a force de fréquenter des garçons qui sont tous des couilles sur pattes, frétillant du groin et du gland pour tout ce qui respire, ne parlant que de cul, ne pensant qu'au cul, au point qu'on à l'impression que quand ils marchent c'est en fait leur bite qui les tire en avant, et se prenant en permanence pour Travolta (Travolta jeune, biensur) ou Al Pacino, ca lasse. Et surtout ca écoeure, et ca donne pas envie d'en faire partie.

Peut être parce que beaucoup trop fier (et/ou timide) pour accepter de devoir supporter, tolérer un rateau et le ridicule qui va avec (vous avez déja lu Cyrano, au fait ?). J'en ai pris qu'un seul de ma vie, un beau, un magnifique, un comme on n'en fait plus, un historique tellement il était parfait. Ca m'a suffisament flétri pour toute ma vie, même si j'y repense avec le sourire aujourd'hui (sur le moment c'était moins fun, biensur, et il a entrainé par la suite l'une des déprimes la plus noire, la plus profonde, la plus massacrante et la plus autodestructrice de toute ma longue carrière de maniaco-dépressif. La mère de toutes les déprimes si on veut. Enfin elle était pas uniquement causée par ce rateau ceci dit, disons qu'elle se basait dessus, mais qu'après elle s'est mis à englober le monde entier, construite, ciselée avec art et recherche, une vraie cathédrale de névrosé. Je la garde comme un bijou précieux, encore aujourd'hui, et ne peux donc que remercier malgré moi cette chère naiade de me l'avoir procurée (et ce, même si je nourris encore des pulsions meurtrières à son égard, biensur)).

Peut être enfin parce que, hors circonstances idoines (genre toi et moi sur la plage, nus comme des vers et lascifs comme des chèvres à légionnaires, moi grand et beau guerrier viking maigrichon et acnéique, toi belle et ample néréïde succubisante, émergeant des flots en secouant ta luxuriante chevelure gorgée d'eau salée, telle Ursula Andress ou Mike Myers, je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu, le tout sur une peau de bête et devant un feu de cheminée parce que quand on est un James Bond Viking c'est pas le fait qu'il y'ait une cheminée sur la plage qui va nous faire sourciller, bordel de dieu !), hors circonstances idoines donc, je suis simplement peu en proie aux pulsions déchireuses de petites culottes.

Et puis la baise m'ennuie un peu, je crois. Enfin certains de ses aspects, s'entend, me prenez pas pour un moine non plus. Il n'y a rien au monde que je trouve plus beau qu'une fille en plein orgasme. Je l'ai déja écrit ici, mais j'aime beaucoup ma phrase alors je la remets sans honte aucune, d'ailleurs si je vous l'avais pas fait remarquer ca serait passé comme une lettre à la poste, attendu que les lycéennes illéttrées ont la capacité d'attention d'un poulet mort, c'est bien connu, je suis con quand même de souligner mes autoplagiats tout seul. Merde, où j'en étais moi ? Je me suis perdu avec vos conneries, c'est malin. Ah oui, une femme qui jouit c'est beau comme un champ de bataille en braille.

En tout cas, moi j'adore ça. Je pourrais passer mes journées à voir (et sentir, et caresser, et bref j'arrête ca m'excite) ça sans m'ennuyer. Ma vie aussi, sans doute. J'en rêve parfois. Enfin, ça et en avoir les moyens biensur. Mais la baise en soi, toute la partie uNF uNF uNF, con comme un Duplo mouillé (sous cellophane en plus) et pas vraiment plus original, non, ca m'évoque pas grand chose de positif. A la limite, si on pouvait s'en passer pour atteindre l'orgasme, je trouverais ça tout à fait très bien. Ah, pouvoir déclencher les transes féminines d'un simple regard ou par génération spontanée de gateaux Mérovingiens...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Et leurs sourires à peine éteints,
Et les cent-vingt croix de leurs mains,
Leurs mains qui glissaient sur leurs skins,
Se perdaient sur la moleskine...
Ils s'aimaient à l'arrière des taxis !

Noir Désir - A l'arrière des taxis

12.3.04

9:37 PM :

You're not even human, are you ? You're, like, a life support system for a cock.

On m'a parfois accusé, la plupart du temps en parlant de N/B, mais parfois aussi IRL, d'être...voyons, retrouvons ce putain de lien...ah voila "Légèrement atteint du syndrome "speak english is cooler"". Ce qui est à moitié faux biensur, puisque comme je me tue à le répéter (sans que personne me croie jamais, à part ceux qui font semblant mais je suis pas dupe, ils sont tous après moi), c'est juste que 8 fois sur 10, il y'a une expression anglaise qui colle 100 fois mieux à mon sentiment que ses équivalents français. Et les neuvième et dixième fois, c'est carrément que je trouve pas le mot français, tout connement. Jean-Claude Van Damme style, en moins ridicule j'espère. Hein, les gars, hein, me laissez pas tomber, faites pas les cons, en moins ridicule, hein ? En moins ridicule, merci.

Mais j'ai déja écrit à tort et à travers sur le fait que l'anglais me plaisait plus que le français, souvent. Ne serait-ce que pour jurer, tiens. Malgré ce que peut dire le pédant petit monsieur Wilson, aucun juron français n'arrivera jamais à équivaloir toute la puissance, toute la versatilité, toute l'ubiquité d'un simple "fuck". Exemple facile : traduire "what the fuck is going on here ?". En français on traduira souvent ça par "Putain, mais qu'est-ce qui se passe ici ?". Vous voyez la nuance ? Non ? C'est pourtant évident : en français, on mettra le "putain" (ou le "enculé", ou le "bordel", enfin ce que vous voulez qui fasse sourciller un curé ou une chienne de garde militante) en apparté, dans son petit coin, tandis que le fuck s'immisce parfaitement au milieu de la phrase anglaise. Il en fait partie, il prend ses aises, il pète même un coup des fois. Sans lui, la phrase se casse la gueule. Vous imaginez un flic américain qui débarque chez vous à coup de botte et qui beugle "What's going on here ?!" ? Non hein, il manque quelque chose, on est d'accord.

Un autre exemple, qui est en fait la source de ce post bien trop long, c'est Georges Carlin. Monsieur (avec un M majuscule, voire deux ou trois) Carlin (le Cardinal Glick dans Dogma, pour situer) qui, en plus d'être un bon acteur, est humoriste et fait des one-man shows. Un peu comme Bigard. A vrai dire, étonnament comme Bigard, puisque la structure de certains de leurs sketchs respectifs sont quasi des copies conformes. Et pourtant, pourtant, là ou Bigard est gras et lourd, Carlin est classe. Je saurais pas exactement vous expliquer pourquoi. Ils sont tous les deux aussi "vulgaires", leurs textes une fois traduits seraient très proches mais...mais. Démonstration avec deux mp3, "Les Expressions", de Bigard donc (ca va faire plaisir à la Taupe, tiens), l'autre de Monsieur Carlin, "Stupid things we say". Je le répète, c'est quasiment le même sketch, dans l'idée. Mais autant celui de Bigard m'emmerde à mourir et me donne envie de le gifler, autant celui de Carlin me casse en deux à chaque fois. Allez comprendre.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Mount Rushmore it? No ignore it can't rock with no big head
Half of the people want me half of the people want me dead
I am the Angel of Def with my rhymes against humanity
Teeter-tottering between brilliance and insanity
The one part the Fuehrer the one part the Pope
It's the inevitable return, baby...of the Great White Dope.

The Bloodhound Gang - The Inevitable Return of the Great White Dope

11.3.04

7:16 PM :

Yes I'm old. Old enough to remember when the MCP was just a chess program!

On ne m'otera jamais de l'idée que dès l'instant ou un art quelconque devient une industrie, ça pourrit tout. A priori, et sans connaissance de cause, ca doit s'appliquer à tous les milieux et tous les arts (quoi que, le concept de "sculpture de masse" ou de "peinture mainstream" me semble tout de même un peu bizarre. Ceci dit, j'y entrave rien, aux Beaux Arts, je l'admets volontiers pour peu que ca puisse vous faire plaisir (je veux dire, une fois sorti des pompeux (ou pompe-queues ? (si tant est que ce soit la queue d'un prince quelconque, le sang bleu donne du gout) de la Renaissance), mais je le constate surtout quand il s'agit de mes trois passe-temps artistiques préférés, à savoir : la grenade dans la gueule (oui, ca marche pour les trois : Les Marines Attaquent à l'Aube autant que Silent Storm ou Metallica).

Et l'infamie de l'industrialisation y est exactement la même que dans des domaines plus terre à terre, sauf que dans ces domaines-là c'est un bien plutot qu'un mal : la copie conforme. Dans mes cours de DEUG, il y'avait un discours de je ne sais plus quel magnat de l'alors nouvelle industrialisation, où déja les artisans gueulaient que merde quoi, c'est pas une machine qui va nous piquer notre boulot (oui, déja à l'époque on confondait "je veux de l'argent" avec "je veux du travail". Mais je sens que je vous perds, avec toutes ces parenthèses). L'auteur du texte (ca va vous suivez ?) y expliquait à loisir à quel point la mécanisation était formidable, en prenant l'exemple d'un artisan fabricant de pioches. Il expliquait que pour obtenir un manche de pioche résistant et équilibré, l'artisan devait prendre un ou deux jours, et encore, y'avait beaucoup de manches "passables" pour un "bon", tandis que (c'est pas le cas, mais conceptuellement si, faites pas chier) la machine, elle, est construite à partir du meilleur des manches faits à ce jour, et qu'elle en sort 1500 par jour, tous aussi parfaits que le premier. Joie et félicité, Gloire et Progrès, tout cela est magnifique.

L'emmerdant étant évidemment que ce qui marche pour la Clio de mon beau frère (je savoure précieusement le peu de temps qu'il me reste ou je peux décement parler de "mon beau frère". Après, j'en aurai un pour de vrai...) marche pas, mais alors pas du tout dès qu'il s'agit d'un domaine un peu créatif, genre le cinéma, la musique ou le jeu vidéo. Je n'ai pas assisté aux débuts du cinéma, je peux donc pas vraiment dire "c'était mieux avant", malgré tout le plaisir que ca peut faire éprouver à ma fibre "vieux con", étant donné que "de mon temps" déja il sortait un DeFunes et un Georges Abitbol, pardon, un John Wayne par an (voire par 6 mois), tous rigoureusement identiques sur le fond et sur la forme aussi un p'tit peu. Y'a que le dialogue qui changeait un peu, et encore, pas toujours (je veux dire, qui ne s'est jamais planté en attribuant une citation de La Grande Vadrouille au Corniaud, et réciproquement ?).

Pour la musique, pareil, j'étais pas là du temps des phonos, je ne peux donc que constater l'ampleur du désastre au fil des ans, avec pour chaque époque et période 500.000 groupes aux mêmes sonorités, mêmes paroles, mêmes gueules aussi. Si ca se trouve, on clone depuis 1940.

Par contre, pour le jeu vidéo...Bon, je suis de mauvaise foi, y'a toujours eu des phénomènes de modes à la con (combien de ressucées foireuses des aventures LucasArts ?), mais j'ai l'impression que plus ça va, pire c'est. Qu'a part deux trois produits (tiens, voila, c'est ca qui est chelou : on parle d'un jeu vidéo comme d'un "produit" alors qu'on devrait parler d'oeuvre) marginaux par an, qui viennent généralement de pays à la con, genre Russie ou Pologne ou pire, France ; qu'a part ceux là il n'y a que deux jeux vidéo au monde : le pan-t'es-mort et le pan-tes-30.000-unités-sont-mortes. Et les marginaux en question seront évidemment resucés eux aussi, ad vitam eternam, ad nauseam devrais-je dire. Combien de clones de Braveheart, combien de clones de Commandos ? Commandos putain ! Ca date de quoi, 97, 98 ? Je lisais encore Joystick, c'est dire si c'est vieux...

Observez avec moi deux cas probants : Command&Conquer , et Duke Nukem (j'ai volontairement pris ces deux-là plutot que Dune II et Doom II, parce que C&C et DN apportaient de vraies innovations dans le domaine). Comparez C&C à Warcraft 3, et Duke Nukem a CS (ou Battlefield 1942, parait que ca marche bien en ce moment). Différences ? Néant, nada, zip, zéro. Ah si un peu quand même. Les 10 unités de Warcraft ont quatre ou cinq fonctions chacune (plutot que 50 unités avec une fonction chacune, comme avant, ce qui était vachement plus facile à gérer pour les gens qui, comme moi, sont polios des doigts). Wooptidoo. Pour CS, les armes ont deux modes de tir. Dingue ça. Oh, et les dégats sont "réalistes" (mouof, à Duke Nukem aussi c'était réaliste : tu mangeais une roquette, t'étais mort, point.). Ce que je dis est applicable à tous les jeux du style hein. Y'a que deux choses qui différencient Duke Nukem de tous les FPS du monde : les graphismes, et l'"ambiance". Pareil pour C&C. Mais je vais vous dire un secret, que vous pourrez répéter à vos amis directeurs de maisons d'édition de jeux : l'ambiance, on s'en balance. Complètement. Ca change absolument *rien* au plaisir d'un jeu qu'il prenne place en 2250 ou pendant la guerre de Sécession. Et les graphismes, on s'en balance, un peu moins, mais on s'en balance quand même si le jeu est formifantasgénialtime, la preuve je joue encore à UFO, premier du nom.

Et moi, ca me parait un peu étrange que sur une plate forme aussi riche que peut l'être un ordinateur (ou une console, mais les consoles c'est pour les pédés et les futures femmes au foyer fanées qui aiment Street Fighter 2), il n'y ait que deux ou trois méta-jeux différents. Je veux dire, y'a qu'a voir un catalogue Descartes pour voir la diversité et l'originalité que peuvent déployer les concepteurs de jeux de plateau. Me dites pas que le bout d'carton est supérieur à la 3Dfx (putain, je vieilliiiis) quand même ! Il n'y a que dans le domaine de la simulation pure et dure que la ré-itération un millipoil améliorée ait le moindre intérêt, et encore, uniquement pour les perfectionnistes obsessifs-compulsifs faisant de la rétention anale sévère !

Oui mais voila, une industrie ca marche pas comme ça. Dans la pensée industrielle, on voit ce qui marche déja, et on essaye de rafiner, changer un détail ici, un détail là, pour améliorer son propre produit. Ou alors on voit le produit du voisin, et on essaye de faire pareil pour la sacro-sainte part de marché : si le truc du voisin se vend, alors on peut vendre la même chose avec une autre marque. Pourquoi se casser le cul à faire de l'or, si le plomb se vend autant ?

Et c'est pénible. Très. Je vous conseille donc de faire comme moi : si vous tenez vraiment énormément à jouer au dernier C&C, piratez-le, mais achetez donc cette boite de Thief, de Silent Storm, de Dominions II, de Planescape Torment, de Fallout, de Medieval ou encore d'Evil Islands qui traine, toute seule au fond du magasin, derrière les piles du dernier blockbuster à la mode, et vous pourrez vous aussi marmonner que "C'est à cause de gobeurs de mainstream comme eux que Looking Glass est mort."

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : putain, c'est absolument incohérent ce texte. Je devrais pas me relire, je me fais du mal. M'en fous, je sais ce que je voulais dire, c'est déja ca.


4:39 PM :

Questionerd 3 (parce que moi, le binaire, j'aime point.)

1. Quand je regarde mon clavier, quelque chose me rend perplexe. A quoi peut bien servir ce caractère là: ¤ ?
A vrai dire je me pose moi même la question depuis longtemps. Je me suis d'abord dit que ca pouvait être un caractère nordico-islandais à la con comme le A avec un bidule par dessus (le symbole Angström si je ne m'abuse), et puis je me suis rendu compte que le A en question (gnmgnmg dire qu'au collège je connaissais par coeur la table de correspondance ASCII, et que maintenant j'ai beau CTRL+123 ma race, je le retrouve pas. Ah si voila : Å (comme quoi Windows sert à quelque chose, quoi qu'on die : y'a la table de caractères. Eh.), que le Å en question donc n'était pas sur le clavier. Du coup, j'en sais pas plus. Mais c'est très pratique pour dessiner des culs en ASCII-art, par contre.

2. Depuis que les consoles domestiques sont quasiment aussi puissantes que les bornes d'arcade, t'arrive-t-il encore de claquer des sous dans les salles de jeux?
Je l'ai jamais fait je crois. Ah si, une fois, sur Street Fighter 2 (eeeeh oui Maia), en classe de neige, donc au collège. Ah et puis une autre fois, sur un ferryboat direction l'Irlande si je ne m'abuse. Mais sinon, j'ai jamais vraiment accroché...Tout petit déja je flairais la pompe-a-fric piège-a-cons. C'est triste, non, d'être lucide à 13 ans ?

3. Soyons honnêtes: le batch de Windows est une merde sans nom. Mais quand même, n'y a-t-il pas quelque chose à sauver? (Moi je trouve la commande FOR plutôt bien pensée, par exemple)
Aucune idée, j'ai rayé mes notions de code de ma mémoire. Je préfère que ca reste "des nains magiques qui travaillent dans mon ordinateur". Voire "c'est des vrais petits gens qui y vivent et moi je suis leur dieu, ratatatata - GRENADE !" quand je joue à Silent Storm (faudra que je fasse un post sur ce jeu d'ailleurs. Un bijou.)

4. NB: nous somme en 2010 quand tu réponds à cette question. Décris-moi ton ordinateur, son OS et les logiciels qui tournent dessus actuellement.
Hmmm pas trop éloigné ca. T'aurais dit "2050" on aurait pu causer. En 2010 j'aurai un Pentium IX et Windows XXXXXXP 2000 Deluxe, comme tout le monde. Et je jouerai a Quake 5 (ou a Duke Nukem Forever ? Non, faut pas déconner, c'est pas si loin que ca 2010). Peu de choses sont aussi prévisibles que l'informatique.

5. A quel âge as-tu arrêté de regarder le Club Dorothé ?
J'ai jamais été très assidu du Club Do'. A part Dragon Ball, le reste me gonflait à un point...Le pire étant les saloperies genre Jeanne & Serge, Lucille Amour & Rock 'n Roll et autres mièvreries piteuses (je vous ai dit que j'étais déja lucide très jeune ?). Oh, et les séries AB Prod biensur, l'horreur incarnée - que ma soeur adorait, et donc qu'il fallait se fader quand même. Ca et le Cosby Show, j'ai jamais bien digéré. Mais elle me le paiera. Oh oui elle me le paiera. J'inviterai Macauley Culkin et Gary Coleman à son mariage, tiens. Ca lui fera les pieds.


10.3.04

9:36 PM :

Hack the planet !

Je suis de retour à Paris. Le train retour n'a pas sauté non plus. Je suis déçu au delà de toute description. Pour plagier Lovecraft (que son nom soit mille fois maudit, tellement ce qu'il écrit est fondamentalement chiant), ma déception est indicible (et sous une lune gibbeuse, au milieu d'ombres nées de la folie de mon esprit en proie a de troubles miasmes méandreux - eux aussi indicibles - ca ira comme ça ?). Je lance donc une lettre - non, un cri ouvert : si vous connaissez des gens de chez AZF, dites leur de m'envoyer un mail une ou deux heures avant de faire péter la prochaine, histoire que j'aie le temps de prendre mon billet. J'ai vraiment envie de voir comment ça fait, un déraillement de train effusif.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


8.3.04

4:04 PM :

Nature know when to give up, David (bis)

Un truc qui m'a toujours fasciné, dans la nature (pardon, Nature, ne froissons pas les sentiments écolos d'Overspace), c'est le concept d'écosystême. Au cas ou vous vivriez dans une cave et que, comme moi, vous ayiez séché massivement les cours de bio au collège, mais encore plus, un écosystême c'est quand l'ensemble des éléments vivants du système - plantes, bestioles-qui-grouillent, bestioles-poilues et journalistes au Chasseur Français (quoi que, pour le dernier je suis moins sur) se régulent entre elles histoire de durer le plus longtemps possible et de tirer le plus parti du milieu dans lequel ils se trouvent, fusse t'il encore plus pourri que la banlieue parisienne. Le principe étant que si une bestiole ou une plante, pour une raison X ou Y, commence à proliférer de trop, ses prédateurs prolifèrent d'autant voire plus, bouffent tout, puis crèvent comme des cons parce qu'il n'y a plus rien à bouffer. Et bon, bon an mal an ca marche, et ca survit à à peu près n'importe quoi, avec au besoin si ca devient vraiment trop n'imp des mutations/modifications des espèces pour coller aux nouvelles données, ou bien un exode franc et massif. Ecosystême, quoi.

Ca m'a toujours fasciné parce que, parmi toutes les bestioles qui constituent un écosystême donné, bien peu lisent les publications des Verts, et d'ailleurs on m'assure que la plupart n'ont même pas le droit de vote, contrairement aux morts parisiens en temps de maire Corse (mais il avait eu raison Tiberi pour une fois : les morts ont le droit d'ainesse.). Du coup, bien peu sont les bestioles, fussent elles à fourrure, sont conscientes de ce qu'elles génèrent autour d'elles (à part peut être les souris qu'on disséquait en bio, mais je pense qu'une fois leurs entrailles épinglées autour d'elles, façon rite satanique post-moderne, elles comptaient plus vraiment). A vrai dire, la plupart se contentent de boire, bouffer, copuler, crever, pas nécessairement dans cet ordre.

La où ca se casse la gueule, et là où je voulais en venir (parce que y'a qu'une seule chose qui me fasse vraiment bander, mes lecteurs assidus le savent, c'est l'autodestruction humaine) c'est que le systême se casse la gueule dès que l'humain entre en jeu. Parce que d'une part, depuis qu'on a inventé le fusil mitrailleur lourd avec lance-grenade intégré qui fait le café, l'homme à relativement peu de prédateurs dédiés à sa régulation (hormis l'homme lui même et sa forme d'auto-séléction baptisée "une bonne guerre, voila c'qui faut à ces p'tits jeunes qu'on plus rien dans le calcif", mais je suis d'accord avec vous on n'en fait plus assez), et d'autre part depuis que des sales tricheurs d'hommes de cromagnon (ou était-ce néanderthal ? Me paume dans les dynasties moi) ont décidé de se faire manouvriers agricoles qualifiés plutot que chasseurs-cueuilleurs (ce qu'on comprend, ca tape beaucoup plus sur un CV), l'homme cherche plus trop à s'adapter du mieux qu'il peut à son milieu. Quand le milieu lui va pas, non seulement il se casse pas, mais en plus il y fout sa merde, et le modifie pour que LUI s'accomode d'EUX. Ce qui fait vachement râler les Verts à chaque fois puisque ca fout la merde dans les écosystêmes et on en revient au point de départ.

Ce que je commence à me dire, c'est que sans doute au final ca n'a aucune espèce d'importance. Que peut être malgré tout la Nature a prévu une forme d'auto-régulation pour les hommes aussi. Après tout, si la vie peut continuer dans le cratère de Tchernobyl (et elle peut, et elle fait, et les photos sont fendardes d'ailleurs), je ne doute pas qu'elle survive à n'importe quoi que l'homme puisse lui faire subir. Avec un peu de chance, l'homme pourrira assez sa planète pour qu'elle ne devienne plus habitable et crèvera en masse (à moins qu'il ait déja réussi à s'injecter un peu partout dans la galaxie, mais ca c'est trop déprimant je préfère pas y penser), ou bien alors il s'entregénocidera pour la survie dans les coins les moins dégueulasses, laissant la Droite sur les décombres vu qu'elle est nettement plus pro en matière d'organisation de génocide. Encore que.

Mais la disparition d'espèces, les modifications climatiques, tout cela n'a pas vraiment d'importance. A vrai dire, c'est même assez flippant que certains cherchent comment maintenir notre mode de vie (autodestructeur, donc) en résolvant ces problèmes là, puisque ce serait encore tricher avec la sélection naturelle. Bon, à part pour les pandas, qu'un de ces quatre j'irai finir moi même au shotgun. Y'en à marre des pandas. Suffit avec les putains de pandas. Mais je ne m'en fais plus trop pour la Terre elle même. Elle créera toujours deux nouvelles espèces pour une exterminée, et elle sera toujours plus maline que tous ceux qui, depuis les traitres Cromagnon jusqu'aux ingénieurs de chez Kalashnikov, pensent pouvoir baiser ou maitriser le systême.

Enfin bref, asi es ma vida loca (et je persiste à penser que le post mangé par Blogger était vachement mieux.)

7.3.04

5:41 PM :

When they do you in, pray it's somebody who knows where to shoot...

Déçu. Déçu déçu déçu. Je suis à Rennes et je suis déçu. Pourtant j'avais pris mes précautions et tout, je m'étais incrusté dans le wagon juste derrière la motrice, histoire de bien être à l'aise, aux premières loges et tout. Ben non, le train n'a pas sauté. Je me sens floué. Je vais ptêt aller me faire rembourser le billet, tiens. Publicité mensongère au 20 heures.

Enfin, reste le retour, un genre de "revenez en seconde semaine". N'empêche, ca aurait été rigolo. Et bref, asi es ma vida loca.



1:01 PM :

Nature knows when to give up, David.

Ci-gît un post effacé par Blogger après une heure d'écriture. Il était vachement bien. Vraiment. Dimanche à la con.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

6.3.04

11:31 AM :

- Do you know what we found? Brass candlesticks. Almost nothing in the poor box.
- But we took it anyway.
- I KNOW we took it anyway. I'm trying to show him how little religion some people now have.

Hosannah ! Alleluia ! On attendait ça avec impatience. Après les blogs bidons de soldats US histoire de recruter des pioupious, voila que nos chers hommes politiques se mettent à blogger pour montrer à leurs élécteurs combien ils sont gentils, humains et tout, histoire de lécher un vote ou deux de plus. Il ne manque donc plus que les publicitaires pour récupérer le phénomène une dernière fois, avec des blogs style "aujourd'hui, j'ai bu une Pilzenbeer pour accompagner mes Knacki Herta. Un repas de roi ! Essayez !". Ce monde me fait chier. Enfin, pour les politiques ca changera pas grand chose au fond. Ils faisaient des grands discours pour entrer dans l'Histoire de France, maintenant ils bloggent pour entrer dans l'Histoire de L'Internet (avec un L', parce que c'est ce qu'a décidé l'Académie Française, une autre assemblée de connards gatifiant pour l'Histoire de la Connerie Inutile)

Je me demande d'où vient cette urgence de ne pas retourner au néant. Ca doit être un truc d'adulte, sans doute. Vu hier soir dans "Entre Chiens et Loups" (film de merde soit dit en passant, mais bon quand on a déja vu la moitié des bons films, et que l'autre moitié est en download, faut bien passer le temps), une tirade de Richard Berry à Saïd Taghmaouï étant sensée être super blessante : "Ca te gène pas de connard, de rien laisser derrière toi ? Pas de femmes, pas de gosses, pas de tombe, comme si t'avais jamais existé ?". Ca m'a donné envie de rire. Et après ? Comme si de toute façon ce genre de trace avait la moindre permanence, ou la moindre trace de soi. Enfin, ceci dit, même en tant que Grand Nom dans l'Histoire (faudra vraiment que je me restocke en majuscules après ce post moi), c'est pas comme si on avait vraiment existé...On se souvient de sa gueule, parfois, de ce qu'il a fait (et encore...plutot de ce que l'Histoire et les historiens ont décidé d'en dire), quelques grandes phrases...du néant, en somme. Rien de l'être, rien de l'homme. Sans interêt.

Cette passion d'acquérir l'immortalité de la mauvaise façon..."I don't intend to achieve immortality through my work, I want to achieve immortality through not dying" disait Woody Allen. Et quand on y réfléchit, ca aussi c'est sans interêt - vivre vieux pour des centaines d'années, c'est pas particulièrement glam'. Non, ta vie elle va de 15 à 30 ans, et c'est tout. Avant il n'y avait rien, après il n'y aura rien, alors autant la rendre flamboyante pendant, pour soi même et parce que le geste est beau. "Car tu es né poussière, et en poussière tu retourneras à la terre", tu vois, même ton dieu te le dit. Enfin, y'en aura toujours pour essayer de tricher...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Turn on, I see red !
Adrenaline crashes and crack my head,
Nitro junkie paint me dead !
And I see red...
A hundred plus, through black and white !
War horse, warhead,
Fuck 'em man, white knuckle tight !
Through black and white !

Metallica - Fuel

4.3.04

7:14 PM :

Oh you're gonna take an attack pose with me ? So you've got a weapon. Clark's got a weapon, Clark's gotta knife. Everybody has a weapon, everybody can blow everbody away. Which is the way it oughta be.

Je sais que d'habitude je laisse les histoires et autres scandales aux blogs un peu plus doués que moi, genre 404bnf, mais pour le coup je suis assez amusé à propos du battage fait autour de cette histoire d'AZF. Je sors de voir une émission (bah oui, je bosse toujours à la télé, allez éviter ça vous...)ou des responsables chez les flics, les anti-terroristes etc... répondaient aux questions des auditeurs...Et c'était vraiment à se taper le cul par terre.

Ca allait des plus "o_0" (style "est-ce que les directeurs de Libération vont être poursuivis en Justice pour avoir laissé le groupe passer ses annonces") aux plus "Duh", du genre "mais maintenant que les vérifications des voies ont été faites, ils peuvent pas re-mettre des bombes ?". C'est très amusant (je veux dire, pour peu que vous soyiez un petit connard plein d'humour noir) de voir cette espèce de sentiment de sécurité bidon made-in-France (rappelez vous que le nuage de Tchernobyl s'est arrêté pile à nos frontières. Il avait pas ses papiers, sans doute) voler en éclats étonnés à la réalisation que peut être, oui peut être y'a pas que en allant faire du tourisme aux Mureaux que l'on risque pour sa petite santé.

La réalisation que même boostée au Sarkozy non dilué, la police ne peut strictement rien faire contre n'importe quel guignol qui a un peu d'engrais et l'Anarchist Cookbook sous la main, à part ramasser les morceaux. (vous avez lu l'Anarchist Cookbook ? C'est assez édifiant, dans le domaine. Je me souviens qu'a l'époque, j'étais encore au lycée, et j'avais été tenté de cannibaliser le labo de chimie, dans un objectif de pure curiosité scientifique s'entend hein, juste pour voir à quel point n'importe quoi peut péter fort si on y met un peu du sien.). Mais c'est toujours un peu pareil avec les choses qui vous semblent évidentes et qui pourtant semblent ne pas faire partie de la culture générale du reste de vos contemporains, y'a toujours cet instant d'incrédulité (voire carrément d'incompréhension) où l'on regarde les autres crier au loup, courir dans tous les sens comme des poulets décapités (vous avez déja décapités des poulets ? Bon ok, j'arrête), avec un air blasé parfaitement énervant biensur, parce qu'on est un petit con ou pas.

Le seul truc qui m'inquiète dans l'histoire, c'est moi, en fait. Parce que la première chose qui me soit venue à l'esprit quand on m'a expliqué l'histoire, c'est : "C'est surement un coup de Sarkozy histoire de se faire élire/justifier les flics". Pour paraphraser Sam Vimes : "Hi, my name is Kobal2, and I'm a really suspicious bastard.".

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Forever we will follow the light
Although we'll burn in Nuclear Fire
As we can see on our last flight
It will take us one step higher than we were...

Primal Fear - Nuclear Fire

3.3.04

7:15 PM :

Yea, though I walk through the valley of the shadow of death, I shall fear no evil. Because I carry a big stick and I'm the meanest mother fucker in the valley.

Entrelu par dessus une épaule dans le métro, un titre d'article de je ne sais quel journal à vrai dire : "Les adultes ne sont plus leurs modèles" (en parlant des jeuuuunes s'entend). Goddamn right, ils ne sont plus nos modèles. D'un autre côté, j'ai pas le souvenir d'une époque à laquelle ca ait été vrai. Et y'a pas vraiment besoin d'expliquer pourquoi : regardez vous. Regardez votre belle réussite. Ca vous étonne que nous on ait envie d'échouer ?

La connasse en fourrures lisait l'article d'un air aterré, comme si non seulement ca la surprenait, mais que c'était la Chute de la Civilisation. J'ai résisté à l'envie de cracher sur son manteau, et aussi à l'envie de lui coller une mandale pour pouvoir être aussi visiblement stupide, confie dans ses certitudes, dans sa bourgeoisie imbécile, dans ses Valeurs, enfin. Je l'ai regardée, et j'ai essayé d'imaginer la tête qu'elle aurait eu à 20 ans. Ou juste essayé d'imaginer un age ou son visage aurait été beau, sans la masse de rides, liftings, maquillage désastreux etc... J'ai (là aussi) échoué. J'ai essayé de faire la même chose sur le reste du wagon (faut dire que du côté de là ou je bosse, les mémères envisonnées, ca manque pas trop. Les cadres dynamiques à mort non plus d'ailleurs. Je vous ai dit que je détestais ce quartier ?). J'ai pas réussi non plus. Pourtant c'est statistiquement impossible que tout un wagon de métro soit composé uniquement d'ex-boudins. Et puis de toute façon a 15-20 ans, toutes les nanas sont jolies. Mais non, impossible.

Je me suis demandé si vous, mes lectrices lycéennes illettrées, vous vous demanderiez une fois arrivées à l'age rassis, je veux dire adulte, pourquoi les jeuuuuunes ne vous prendraient pas pour modèles. Sans doute que oui. Après tout, dans chaque lycéenne, il y'a une conne qui sommeille. Et vice-versa.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

When you were young,
And your heart was an open book,
You used to say live and let live...
But if this ever changin' world
In which me live in
Makes you give in and cry...
Say live and let DIE !

Guns 'n Roses - Live and let die (Paul McCartney cover)

1.3.04

8:36 PM :

2° Questionnerd

1. Bravo! Tu viens de finaliser un nouvel OS qui va révolutionner l'informatique familiale et professionnelle. Avec quel objet/chose souhaites-tu le symboliser, sachant que la pomme
et la fenêtre sont déjà prises, et qu'il faut que ça tienne sur une touche de clavier?

Une mine de MineSweeper. C'est la seule chose qui pourrait tourner sur un OS codé par mes soins. Et encore, en mode texte.

2. Classe ces trois auteurs par ordre de préférence: Douglas Copland, Douglas Adams, Scott Adams.
Douglas Adams...Douglas Adams, Douglas Adams (les deux autres, jamais lu)

3. L'adresse MAC a été inventée par Apple. Vrai ou Faux?
Nope.

4. Raconte-moi ta toute première confrontation avec un jeu video.
Oulaaah, ca date ça...Je suis pas sur de me souvenir exactement. Ca devait être Zaxxon, ou peut être Digger. Mais je penche plutôt pour Digger, je me souviens encore de "Popcorn" en musique de fond, et de l'écran monochrome orange. Format oscilloscope, et incrusté dans le PC - qui ressemblait d'ailleurs plus à un oscillo qu'à une machine.

5. Qu'est-ce qui est le plus grave à ton avis: manger des chips en regardant Black Adder, ou
regarder Chips en buvant une Black Adder ?

Quelque chose contre Black Adder ? De toute façon, rien ne peut être pire qu'Erik Estrada.