28.11.03

5:40 PM :

Hop

Je ne veux pas de ces relations grégaires et indifférentes que vous appelez des amis, dictées par la seule peur de passer, et tout d'abord à vos yeux propres, pour un handicapé social. - Vaquette

Les commentaires devraient changer ce WE, j'ai fini de les backuper. Par contre, j'ai vraiment, mais alors vraiment la flemme de les resaisir, alors je vais essayer une astuce pour faire coexister les deux, enfin pour garder les anciens tout en mettant les nouveaux sur les nouveaux posts. Ca nécessitera par contre de plus afficher les anciens posts sur la première page, m'enfin on n'est plus à ça près, et puis vous avez ces posts-là sous les noeuils depuis si longtemps, vous devez les connaitre par coeur.

A part ca, dans une optique "moi aussi un jour je serai sur citationsdumonde.com", petite grande phrase qui m'est venue hier soir en mattant "Le Corps de mon Ennemi" : "Rien n'est plus laid que ces choses que l'on s'interdit de faire parce que "cela ne se fait pas"...A part peut être ces choses que l'on fait parceque "cela se fait"."

See you later, space cowboy

Out for my own, out to be free
One with my mind, they just can't see
No need to hear things that they say
Life's for my own to live my own way !

Metallica - Escape

26.11.03

9:16 PM :

Veggies are what *food* eat.

La peur de l'ennui est la seule excuse du travail. - Jules Renard

Je sais, je poste peu ces derniers temps. Rapport au niveau du fait que je bosse pour rembourser les quelques millions d'individus à qui je dois des sous. Du coup, je me lève tous les jours à l'aube de 9h30, pour rentrer chez moi super tard vers 21h, crevé comme tout, la tête dans le cul, avec une seule envie : mater un divx pour m'endormir.

Je sais pas comment vous faites pour travailler toute une vie. Moi je fais ca que depuis 3 semaines, et je suis lessivé. Et puis y'a pire. Je bosse pour la télé. Je fais des trucs très sympas, je m'amuse comme un fou et tout. Pour la télé. En soi c'est pas un mal hein, enfin je crois pas. C'est juste que toutes les 5 secondes envirron je lève les yeux, et je vois autour de moi, dans chaque pièce de la boite, une émission télé en train d'être faite, ou corrigée, ou regardée...Surtout en ce moment, puisque mon boulot du moment consiste (entre autres) à mater des pubs. Plein de pubs, du matin au soir. Et j'ai l'impression d'être dans 1984. Du coup, je sors un fusil et je mitraille tout l'étage. Ouais bah essayez de faire un génocide toutes les 5 secondes (tout en switchant une béta de l'autre main), vous comprendrez pourquoi je suis crevé après.

Oh et pour le titre ? Rien à voir, mais la phrase me faisait rire ET VOUS SAUREZ JAMAIS OU JE L'AI PIQUEE HAHAHAHAHAHAHAHHA ! Hmm...oui, comme je le disais, c'est pas un mal en soi, de bosser pour la télé. Ca rend juste plus fou que le jeu de rôle et Counter Strike réunis.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I'm knitting with only one needle
Unravelling fast it's true
I'm driving only three wheels these days
But my dear, how about you ?

Queen - I'm going slightly mad

23.11.03

12:47 AM :

We fought him hard, we fought him well, out on the plains...

... WE GAVE HIM HELL ! Ah putain, ils ont beau plus être de la première jeunesse, les p'tits vieux de Maiden ils se démerdent encore pas mal sur scène. Bon, je connais pas bien Maiden, et encore moins Helloween, (mais bon, ca sera pas pareil au concert de 'tallica, eux je connais par coeur jusqu'aux claquements de caisse claire) alors y'a eu plusieurs moments ou mon esprit est parti ailleurs mais bon, les vieilles qui ressortent, quand t'entends dès les premiers accords un "AAAAAAAH !" du public, tu peux pas ne pas rentrer dedans...

Mais j'avoue que ce que je retiendrai de la soirée, c'est ce métro plein, dans chaque wagon, de metalleux en cuir, jean, spikes et T-shirts noirs qui a traversé Paris aux cris de "Maideeeeeen !", et la tête des gens qui voyaient arriver ce métro-là dans leurs petites stations pépères. Spéciale dédicace à pépère-berêt basque qui, la tête hallucinée de voir son métro plein de chevelus beuglant "Run to the hills", a prudemment décidé de prendre le suivant.

J'adore ces moments-là, ces instants ou l'ordre "naturel" des choses s'inverse, et où c'est les gens "normaux" qui se sentent exclus et qui, parfois, se font foutre de leur gueule. C'est rafraichissant.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

The horse he sweats with fear we break to run
The mighty roar of the Russian guns
And as we race towards the human wall
The screams of pain as my comrades fall !
We hurdle bodies that lay on the ground
And the Russians fire another round
We get so near yet so far away
We won't live to fight another day !

Iron Maiden - The Trooper

22.11.03

3:04 AM :

Tiens, ca faisait longtemps

Et puis nos coutumes divergent, et divergent c'est énorme. - Desproges

Piqué chez Veig'

1- Quand êtes-vous déjà mort ?
Tue Sep 11 2001 @ 21:24. (oui, j'ai triché, j'ai rouvert mes logs) (putain, je me rends compte que c'est pile le jour des Twin Towers. Comme quoi.)

2 - Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
La lassitude. La force de l'habitude aussi.

3 - Que sont devenus vos rêves d'enfant ?
Aux zoubliettes...Dans la malle à souvenirs...

4- Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
Tout voyons. Je ne suis pas comme vous, je suis différent, c'est évident.

5- Vous manque-t-il quelque chose ?
Tout voyons. Je ne suis jamais satisfait, c'est évident.

6- Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
Théoriquement oui. En pratique...vous avez déja rencontré mon admin réseau ?

7- D'où venez-vous ?
De ton cul. Ou de celui de ma mère.

8- Jugez-vous votre sort enviable ?
Disons que j'aimerais bien que tout le monde soit comme moi. Pour pouvoir me foutre de la gueule des gens, mais plus.

9- À quoi avez-vous renoncé ?
So much...And yet, so little...

10- Que faites-vous de votre argent ?
J'en ai pas. Mais quand j'en ai, je le claque comme un fou en achetant des bières à tout le monde. C'est ptêt pour ca que j'en ai pas remarquez.

11- Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?
L'intégralité. C'est pour ca qu'au milieu des fringues en boule, y'a de la vaisselle sale et poussiéreuse.

12 - Quels sont vos plaisirs favoris ?
L'art de la prise de tête.

13 - Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Une balle dans la tête.

14- Citez trois artistes vivants que vous détestez
On va parler d'artistes hein, pas de choucroutistes, soyons d'accord. Alors : Vincent Delerm, Dantec, Bigard

15- Que défendez-vous ?
Ma liberté. Ma misanthropie galopante et frénétique.

16- Qu'êtes-vous capable de refuser ?
Les compromis (en masse), la facilité, le travail, le cul.

17- Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
Les ch'veux (me souffle Valentine) (connasse)

18- Qu'avez-vous été capable de faire par amour ?
Sore waa himitsu des'.

19- Que vous reproche-t-on ?
D'être extrême, d'être bizarre, de trop penser (le prochain qui me sort ça je vous préviens, je l'explose à coups d'barre)

20- À quoi vous sert l'art ?
L'art ca sert à rien connard, c'est l'idée. C'est pas comme la choucroute.

21- Rédigez votre épitaphe.
"Ci-git Kobal2, qui ne fut rien, et qui fut tout" ? Je crois que c'est déja pris hein ? Bon bon... Alors "Jusqu'à la fin, il a perdu".

22- Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
J'aimerais pas revenir putain !

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Putain faudrait changer l'monde mais on n'y peut rien c'est comme ça,
La loi est la même pour tous, tu t'rends compte si tout l'monde fait ça ?
J'suis d'accord j'ai une vie d'merde mais c'est la faute à la télé,
Au méchant système, aux riches, aux pauvres, aux immigrés !
Je suis un gros con, je suis un gros con...(x8)

Tristan-Edern Vaquette - Le Dernier des Hommes (ou le Grand Mépris)


20.11.03

7:52 PM :

Splendeur et Cotillons !

Un aimable lecteur, à qui je n'avais rien demandé (pour une fois), m'a gracieusement fourni l'adresse d'un fournisseur de comments autre que cette pourriture d'enetation. En espérant qu'il marche mieux, mais pour le moment ca a l'air, des tests sont en cours. Par contre, ce coup-ci, je compte pas me faire baiser comme au passage à enetation : je vais copier/coller *tous* les commentaires de *tous* les posts (ce qui me prendra quand meme un peu de temps, donc vous coutera sans doute quelques posts. Tant pis pour vous.), si j'ai la flemme de les remettre je les garderai pour moi, sinon je les resaisirai dans le nouveau système. Le système enetation restera quand même et sera, à-priori, transformé en "Le Coin d'Overspace" que Jaded et lui me demandent depuis si longtemps que j'en ai honte, je peux plus sortir sans qu'il y'ait une manif de sympathisants dans ma rue, c'est très gênant.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

19.11.03

7:27 PM :

Ta main est une arme de destruction massive...

...chaque fois que tu te paluches, tu tues des milliards de français. - Kobal2

J'avoue ne plus (je dis pas "pas", parce que j'en ai fait partie, avant de m'auto-doter d'un cerveau en état de marche approximatif (c.a.d. tant qu'il n'y a pas d'alcool à portée de foie)) très bien comprendre les hurlements histériques déclenchés par l'idée d'une arme dite "de destruction massive". Je veux dire, je comprends bien que le mot-clé de cette expression c'est "massive", moi ce serait plus "arme" qui me choque, quoi.

Une ADM (oui, moi aussi j'invente des acronymes, après tout moi aussi j'ai suivi une formation technocratique de bon gout), c'est quoi ? Bah c'est la fameuse Bombe Atomique (je la mets avec des majuscules parce qu'elle fait partie des Grands Méchants contre lesquels il faut se liguer quand t'es un gentil, c'est comme Le Pen), mais aussi les différents gadgets chimiques, bactériologiques, bref, tout ce qui pète plus haut que le sol, et qui vitrifie plus d'une certaine surface d'un coup (j'imagine que quelque part dans les livres des gentils, genre Jane's, il doit y avoir la surface exacte à partir de laquelle une bombe passe de "outil de mort affreux et dégueulasse" a "outil de mort affreux et dégueulasse ET massif".). Mais, au fond, entre envoyer 40 missiles normaux, ou un gros missile massif, ca change quoi ? Ca change rien, voila, merci. Voire même des fois ca change, puisque pour le chimique ca tue les gens *sans casser les usines* ! Ah oui mais voila, 70.000 morts d'un coup d'un seul, c'est un chiffre. (Pour info, c'est le nombre approximatif de joyeux Nagasakiens qui ont été se réincarner ailleurs, un jour d'été). Et encore, ca c'était les premières, maintenant on en fait des mieux (si je me souviens tout mon Tom Clancy, les missiles ballistiques américains actuels ont une puissance entre 50 et 100 fois supérieure, les chiens-de-guerre me corrigeront si je me trompe d'un ordre de grandeur ou deux). Oui, je suis d'accord avec vous, ca en fait un gros pétard, avec un seul bouton (sur lequel personne n'a les couilles d'enfin appuyer pour mettre fin à cette mascarade qu'on appelle Humanité. Professeur Falken, pédé. Passons).

Du coup, c'est un très bon Grand Méchant pour déclencher une guerre avec des armements "conventionnels" : napalm, White Phospore, bombes à fragmentation téléguidées ou à retardement, bombinettes, suppositoires à guidage laser, mines anti-tout, obus au tungstène qui traversent les blindages intelligement pour griller chirurgicalement les gens cachés lâchement derrière, tout ça tout ça. Si Saddam a LA BOMBE, faut qu'il crève. On oubliera évidemment que nous aussi, on l'a, mais nous on est les gentils non ? Nous, on l'a, mais on l'utilise pas, on l'utilisera JAMAIS ! Attends, on est pas des fous, c'est que c'est massif comme arme de destruction. Hmm ? La jeter ? Mais non voyons, Saddam il attend que ca pour nous bombarder.

Tas de gentils connards...

Bref, comme d'habitude je me perds en route. Ce que je voulais dire, c'est que si on justifie une guerre, quelle qu'elle soit, alors pourquoi condamner LA BOMBE ? Après tout, c'est plus efficace non ? "Oui mais non, attends, ca irradie pendant 50 ans, t'as vu Tchernobyl ? Les sapins autour ils brillent la nuit !". Ah. Oui. C'est vrai. Une guerre "conventionelle", ca laisse jamais qu'une génération de fosses communes, d'infirmes, d'obsèques. Ca passe mieux, on a plus l'habitude. Crevez donc tous avec vos guerres tellement si justes. Moi, je courrai toujours crosse-en-l'air, et comme le dit si justement la vieille chanson dont tout le monde connait que le refrain (1) : "s'ils s'obstinent, ces cannibales, à faire de nous des héros, ils sauront bientot que nos balles sont pour nos propres généraux".

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Do unto others
As they've done to you,
But what the Hell is
This world coming to ?
Blow the Universe
Into nothingness,
Nuclear warfare
Shall lay us to rest !

Metallica - Fight Fire with Fire

(1) L'Internationale voyons. Tas d'incultes crypto-fascistes à la solde du Grand Capital (oh, tiens, encore des majuscules).(2)
(2) Oui, je sais, j'ai tout pompé à Taupe. Mais lui il avait tout pompé à Pratchett, alors...

18.11.03

10:03 PM :

La phrase bloggable du soir

Moi, j'ai une copine elle ressemble au Professeur Choron

Voila, c'est tout.


3:02 PM :

Hésitations

On ne voit bien le mal de ce monde qu'à condition de l'exagérer. - Léon Bloy

J'étais parti pour faire un post vachement amusant sur la fondation du Parti Landruesque Français (PLF), un concept (c)Kobal2 consistant en la destruction de l'humanité à long terme par la destruction de la Femme, qui est le Mal, à court terme (avec des slogans porteurs tels que "Les femmes : pas aux fourneaux, DEDANS !" ou "Ni putes, ni soumises : cendres !", et une idéologie simple : si il n'y avait pas eu des milliers de mères, il n'y aurait pas eu de milliers d'assassins), couplé à cette drolatique discussion (mais qui date d'il y'a putain longtemps) d'avec Kwisatz sur l'utilisation des Somaliens en tant que combustible peu onéreux (et donc solution à la crise énergétique nationale). Ca aurait fait un long long post très grinçant, avec du rire jaune et du malaise, tout comme j'aime.

Et puis je suis tombé là-dessus et je suis découragé. Découragé de voir que, même en voulant caricaturer, développer l'Absurde, j'arriverai jamais à la hauteur de connards convaincus. Découragé à l'idée que sans doute, quelque part sur le net ou dans la tête de fanatisés quelconques, le Parti Landruesque Français n'est pas un divertissement d'esprit malade et enfiévré, mais une idéologie valable. A vrai dire, au début je n'y ai pas cru. J'ai vraiment cru, en lisant l'article linké ci-dessus, avoir affaire à un satiriste consommé, démesuré, Absurde. Je vous épargne les yeux et l'esprit d'une bonne dose de merde : tout le site est du même tonneau. Pas le moindre endroit où le masque du connard ne laisse entrevoir de faille, pas de sourire en coin ou de clin d'oeil. Ca m'a l'air d'être vraiment kasher...Tenez, c'est comme Merde in France, j'ai beau essayer, jour après jour, de me dire que ce type fait dans la dérision, j'y arrive pas. Enfin...

Tout ca pour dire : vous avez manqué un très beau post (forcément, puisqu'il eut été de moi, voyons, où avez-vous la tête ?), par leur faute. Allez donc les insulter, moi je vais aller pleurer sur l'Homme quelque part, dans un trou, loin des hommes.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Fatigué, fatigué...
Fatigué de haïr et fatigué d'aimer,
Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier,
Fatigué des discours, des paroles sacrées...

Renaud - Fatigué

17.11.03

8:50 PM :

Roi des pitres ! Sors de scène à l'instant !

J'ai beau essayer de me contenir, non, cette fois, comme chaque fois au fond, c'est trop. C'est trop parce que c'est si prévisible et si laid...Tu vas l'approcher et la séduire, et puis la faire rire et la convaincre, en lui disant comme toujours ce qu'elle voudra entendre, et puis quoi ? Une bite dans le cul et au revoir ? Ou peut être plus bas encore, jeter l'ancienne, prendre la nouvelle ? Tu n'es qu'un honnête gens. Ni Beau, ni Laid. Jamais un Saint, et même pas un grand criminel. Tu es...vulgaire. Et ca m'écoeure, ca m'eventre, ca me vomit, ca m'atrabile, ca me pestifère de lire tes mots, non, ta griffe même au milieu des siens.

Et je le hais depuis qu'il se permit, un soir,
De poser son regard, sur celle... Oh ! j'ai cru voir
Glisser sur une fleur une longue limace !

Et toi...Oh, toi...Toi tu es bien assez fragile pour tomber dans ses rêts, lui qui comme le chacal ou même le lion (après tout, le plus noble des deux n'est pas celui qu'on croit) se jettera toujours sur la proie blessée, douloureuse, malade...facile, en fait. Oui voila, tout cela est facile, donc tout cela sera. Ainsi va le monde ? Alors qu'il crève.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Change our minds
Like we said before,
We're all dreamers,
We're all whores !
Discarded stars like worn out cars
Litter the streets of this town...

Kittie & Korn - This Town


6:02 PM :

The Inevitable Return of the Great White Dope

Oui, je sais, je poste peu. C'est normal, il ne m'arrive rien, et je suis assez pas trop malheureux pour ne penser à rien. En plus je bosse, c'est dire si je pense plus. Alors, comme tous les bloggers qui ne savent plus quoi dire, je vais lister mes referers les plus débiles, parce que bon, comme c'est les miens et que vous êtes tous des fans décérébrés (sisi) vous allez trouver ca troooop drooooole. Sigh.

- Philosophie du con (ca, ca colle.)
- Histoire des Powers Rangers force Cyclone (gniii ? C'est maintenant certain, l'histoire des pigeons de Google n'était pas un hoax)
- VENGEANCE copine moche (zut, j'ai du trop taper sur Corsac, ca commence à se voir ?)
- Rammstein torture animaux (hmmmm...les métalleux, c'est comme les rôlistes, c'est tous des pyskopathes.)
- copine bonne salaud blog (hmmm...je vous emmerde.)
- grenouille béquille (oh, the humanity...)
- grumeaux peinture bacon (gnii ? stoi le bacon mais...Quand même, mes contemporains me font peur.)
- Télécharger morceaux de Marylin Manson et de slip (hu ? Marylin Manson en slip ? seeeexe... (oui je sais, c'était Marylin et Slipknot, mais quand même c'était rigolo)
- Schtroumpf Noir (ca c'est moins étonnant. J'espere seulement me répandre aussi vite que les schtroumpfs noirs. Suicidez vous ! La mort est plus belle !)

C'était trop drôle hein ? Ouais, je sais je sais, moi aussi je pourrais lire le bottin que ca serait vachement marrant.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Céréales-killers, buveurs de bières en série
On se gorge d'orge, de houblon et de malt à whiskey
Céréales-killers, les Svinkels sont fous !
On laisse que des cadavres derrière nous !

Svinkels - C-Real Killer


4:40 PM :

La trêve

- Si j'avais un super pouvoir, moi ca serait la télé...enfin pouvoir bouger rien qu'en y pensant quoi.
- Aller d'un point A à un point B sans se déplacer ?
- Ouais voila.
- Mais c'est naze ça, l'important c'est pas la destination, c'est le voyage.
- Ouais mais moi je pourrais faire plein de petits sauts tu vois ?
- Ca s'appelle la marche à pied, t'sais ?

Pouf-pouf

- Des fois t'es vraiment trop comme moi...Vivre c'est trop difficile mais mourir c'est misérable, c'est ca ?
- Ouais...
- En fait, ce qu'il te faut, c'est de la motivation.
- Ouais...

Pouf-pouf

- Les féministes ? Peuh ! Elles réclament le droit d'être aussi connes que les hommes. Et elles l'obtiennent...

Pouf-pouf

- Pourquoi tu te focalises tellement sur le mal que tu pourrais faire aux autres plutot que sur le bien que tu leur fais ?
- Parce que je veux pas que les autres deviennent comme moi.

Pouf-pouf

Too bad things can't last. Nothing ever lasts.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

L'épave jette son pavé dans la manifestation,
Prônant l'auto-destruction, j'ai perdu ma génération,
Des Who jusqu'au Wu-Tang, j'vais t'faire fuir,
J'représente ceux qu'utilisent leur cervelle à la détruire !

Svinkels - Réveille le punk


13.11.03

8:20 PM :

Tout est jeu !

Et puis je n'aime pas les vieux. Les vieux ont le regard bizarre. Y'en a qu'ont même plus de regard du tout... - Pierre Desproges

J'aime rire. J'ai explosé de rire en pleine rue quand m'est arrivée cette phrase au détour d'une prise de tête : "Mais non, je peux pas être un vieux con totalement hostile aux idées nouvelles, puisque je les écoute toujours et que j'y réfléchis avant de dire non"

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Got a grudge that I'm holding
For as long as I like
Cuz you lied, you lied
You lied to my face
And that's something that I can't forgive,
Yeah, people like you just fuel my fire !

Prodigy - Fuel


6:03 PM :

Where is my mind ?

Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais. - Oscar Wilde

Je m'aperçois depuis quelques jours, quelques semaines peut être (moi et l'écoulement du temps...) d'un étrange et nouveau mécanisme de pensée. De plus en plus, quand je pense et creuse et tente de développer un peu une idée (je reviendrai la-dessus plus tard dans le post, faites m'y penser), j'interlocute grave dans le dedans de ma tête. Je veux dire, je dialogue. Et c'est ca qui est amusant (ou flippant) : je dialogue avec des gens autres que moi. Comprenez : j'étais déja schyzo, et avant je faisais ca avec des petites voix à moi, qui n'avaient pas de petits noms mais que je reconnaissais aisément, y'avait la voix de le moi de 17 ans, et puis le moi amoureux-mélanconostalgique, et puis le moi cynique-aigri-amer-lucide, et ainsi de suite. Ca faisait déja un joli bordel.

Maintenant, je dialogue, explique, me justife, me base en fait, sur des êtres extérieurs (des symboles d'être extérieurs en fait, des Icones si on veut), qui varient selon ce que j'essaye de creuser. Par exemple, quand je veux m'expliquer les Gens Honnêtes et leur mode de fonctionnement, et la connerie grégaire mais néanmoins (ou plutot par là-même) triomphante, je parle a Corsac. Quand je veux élucider des problèmes philosophico-moralo-compliqués, je parle à Vaquette, et ainsi de suite...Toujours à la personne la plus apte à comprendre ou à illustrer mon propos. Je crois qu'en littérature on appelle ça "lecteur idéal". Mais j'encule la littérature.

C'est pas le principe qui me fait peur, c'est plutot cette dualité étrange : d'un côté je n'ai plus de Moi à qui parler (donc je me perds, et n'existe plus), de l'autre, puisque j'essplique à d'autres que moi, j'acquièrs une personnalité plus unique, moins pleine de doute et d'insécurités, plus tranchée, plus nulle à chier en somme. J'ai l'impression d'entamer la lente descente vers l'existence de Gros Con de Bâââse...

Dans un autre ordre d'idée, je m'apercois (mais ca je m'en apercois souvent) de la dispersion de mon intellect. Oui, je sais, ca fait pédant, je vous emmerde, et après j'explique : le post ci-dessous a généré plein plein de commentaires (enfin, à mon échelle...pour moi 20 comments, c'est beaucoup, je suis pas Maïa "webstar rose" Mazaurette). Parce qu'il était volontairement provoc biensur, mais aussi (et peut etre surtout ?) parce que, comme d'habitude, je prends pas le temps d'expliquer mon raisonnement, trop rapide dans le dedans de ma tête, et puis j'écris une conclusion, qui est en fait juste une étape signifiante d'un raisonnement plus...continu on va dire. Comprenez : c'est pas parce que je poste un truc que j'ai fini de le mouliner. C'est parfait pour de la provoc, c'est un peu moins bien pour exprimer des points importants ou des structures de pensée un peu plus évoluées que "Ma Doc (trop petite) dans ta gueule, Bêtise".

C'est pas une tendance nouvelle, déja en terminale toutes mes copies de philo étaient parsemées de "de bonnes idées, mais pas assez creusées", voire "c'est un peu court, jeune homme" (celle-là je l'ai biensur gardée précieusement. On est fan de Cyrano ou pas.). Peut être devrais-je travailler là-dessus...Il m'arrive (beaucoup) trop souvent d'élaborer des raisonnements magnifiques dans le dedans de ma tête rendant très mal une fois écrits parce qu'entre le temps de les penser et celui de les mettre sur papier (enfin sur écran), mes neurones sont allés se promener ailleurs, sur un tout autre sujet. Peut être est-ce de l'inconstance, mais je t'emmerde, Tristan, je déteste la spécialisation, je m'y emmerde à mourir, et j'aime bien ce côté "touche à tout, bon à rien" qui m'habite.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Your move
What do I have to lose?
Stalemate
Hello, too late, too late !

Metallica - Too late, too late

12.11.03

1:50 PM :

Hair-head

L'intégration, c'est un pays où les porcs mangent des arabes. - Bruno Mégret

Chaque fois que je retourne chez lui, chaque fois que je m'ennuie à en crever, donc, je retombe sur ce post, et à chaque fois il me fait bouillir. La première fois en fait il m'a fait crever de rire, parce que pour oser écrire qu'echoes (gnmgnmg de clavier de Mac sans dièses) n'est pas un gros regardage de nombril à plusieurs, en tas, en grappes, faut vraiment avoir de la merde dans les yeux et entre les oreilles. Je sais de quoi je parle, j'en sors. Ce serait comme écrire qu'un blog n'est pas une entreprise narcissique en soi. Je sais de quoi je parle, j'en lis. Je veux dire, j'en fais un. Le pire, c'est qu'il y croit sans doute vraiment...Bref.

Mais c'est pas juste cette manifestation du Grand Rien qu'est ce post qui me gonfle, qui m'enrage même...Je ne savais pas ce que c'était à vrai dire. C'est juste en envisageant tous les posts que je pourrais écrire pour m'en moquer que j'ai compris.

Retournez lire le post. Vous remplacez juste "echoes" par "france", et "nouveaux" par "étrangers". C'est rigolo comme ca vous a tout de suite un petit côté Mégret (le sac-a-merde, pas le commissaire), non ? Finalement, chevelu ou skinhead, Skrewdriver ou Ska-P, on sort pas des bonnes valeurs françaises ben d'cheux nous. Chez nous, c'est chez nous, point, on veut bien tolérer les gens différents, mais si ils pensent comme nous. Et ceux qu'on vire, ils l'ont bien cherché.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Réjouis-toi, ami con qui penses Vaquette facho,
Aujourd'hui j'avoue tout : Le Pen est mon héros !
Au r'fain j'chanterai d'la oï, au couplet j'vomirai
Sur tous ceux qui à sa vue seule poussent des cris d'orfraie,
Qui gueulent avec les chiens : "Le Pen ! Ordure ! Salaaauuud !",
Et surs d'etre des rebelles retournent beaufs au boulot.

Tristan-Edern Vaquette - Décidément Vaquette est d'extrême-gauche


11:58 AM :

Fils de fric (mais petit fourre-tout un peu quand même)

Est-il donc si utopiste ou réactionnaire de prôner l'attachement aux valeurs de la patrie ? - Bernadette Chirac
Non, c'est juste con. - Kobal2

Ce matin, dans le métro, en zyeutant les affiches pas encore taggées (et ce vendredi non plus je pourrai pas y aller...Peuvent pas faire ca le ouikende non ?), une autre idée de slogan anti-slogans m'est venue : "Veuillez vous rendre au camp de consommation le plus proche, s'il vous plait" (Prière de me corriger si la formulation est pas exactement la bonne, j'ai plus la citation en tête). Et pourquoi pas "Konsomatzion (sp?) macht frei" ? Mouais, l'emmerdant avec les références, c'est que tout le monde ne les a pas.

Pensée bateau, sans doute, mais je me disais également que, si les valeurs "morales" évoluent (comprenez : ce qu'on pose comme étant "bien" ou "mal"), l'évolution ne s'appuyait sur rien, au fond. Je me splique : enchristées dans ma tête, il y'a tout un tas de convictions qui n'en sont même pas, qui sont presque des reflexes moraux, du style "rejet du racisme", du style "pédé ou hétéro ou bi, on s'en branle" et ainsi de suite. Ces "valeurs" (je hais ce mot, mais le fait est...) elles sont pas venues là par hasard, ni même pas réflexion personelle : ce sont juste celles de la société dans laquelle je vis, ou une réaction à la société dans laquelle je vis. Ca, je le sais, je suis pas dupe. Et je sais aussi que sans doute je ne les tiendrais pas pour vraies si j'étais né ailleurs dans le monde, ou bien au même endroit mais dans un autre siècle ("L'Imposture, c'est de croire que c'est la même chose d'être anti-fasciste en 1940 et en 2003" - Vaquette). Je sais donc que ces valeurs sont toutes subjectives, et n'ont donc aucune Vérité intrinsèque. L'idée serait donc de faire la part des choses entre ce qu'il est bon de croire aujourd'hui, et ce qui a été, est et sera toujours le Bon. Easier said than done.

Dans le même ordre d'idée peut être, j'imaginais il y'a quelques jours que quand j'aurai un gamin (bon, j'en aurai jamais, mais c'est une hypothèse d'école pour pas mal de mes réflexions), je le ferais baptiser (enfin l'équivalent, on va dire plutot : je le ferais Nommer) dans toutes les religions de la planète. Qu'il ait le choix. Le problème étant évidemment que le baptème agnostique n'existe pas. Enfin si, la mairie, mais bon...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : je voudrais signaler le fait que ceci est mon premier post depuis le boulot, sans doute pas le dernier...Mais ca on s'en fout. Non, l'important, c'est qu'il a été fait sous Mac, avec un putain de clavier de Mac de merde que c'est pas les mêmes qu'a la maison, et donc si y'a deux kilos de coquilles, c'est pas ma faute, c'est le clavier.

Je suis l'enfant naturel
D'un couple maudit
Je suis l'enfant écorché
D'une trop sale realité
Stalinisme fascisme
Peste brune et nazis rouges
Je suis l'enfant vomi
Par une société flétrie

Bérurier Noir - Fils de...

11.11.03

3:30 PM :

Déchiré

On écrit pour en finir avec soi-même mais dans le désir d'être lu, pas moyen d'échapper à cette contradiction. - Daniel Pennac

Non, pour une fois, je suis ne pas saoul, mais déchiré. Déchiré entre réalités et rêves, entre aspirations et acceptations...Démonté toujours entre ce besoin de simplicité, de rester cet "étudiant à vie" qui prend la vie avec un petit sourire complice, qui passe sa vie à en profiter plutôt qu'à la gagner, et ces tiraillements d'Absolu, ce besoin de faire quelque chose de grand, d'unique, de Beau enfin...Eventré entre cette envie de simplicité, et cette recherche, toujours, de la difficulté...Entre ce qui est petit mais agréable, et ce qui est grand mais insupportable...Entre le petit bonheur tiède en tendre, le "p'tit bonheur d'épicerie, de bar-tabac", et puis le Bonheur à jamais inaccessible impliquant forcément le refus du bonheur...Entre boire et baiser, et puis Etre Quelqu'un, non, en fait, Faire Quelque Chose plutôt...

Ne jamais choisir, jamais...Ne jamais être définitif, ne jamais brûler ses vaisseaux...Meilleur moyen de ne jamais arriver à quoi que ce soit, dans un sens comme dans l'autre...Et puis qu'est-ce qui est difficile, au fond ? Suivre sa nature de chercheur d'Absolu, ou bien au contraire la renier, totalement, pour sombrer dans la normalité l'amer au coeur ? Je vais vous confier un secret. Je vais vous expliquer comment je pense, comment j'agis. Scoop. Attachez vos ceintures. Fut un temps, je faisais tout d'instinct, sans réfléchir. Tout me venait comme ça, et c'était (enfin, en gros, je suis pas fier de tout quand même) Beau. Et puis...Et puis c'est mort, allez savoir pourquoi. Alors, maintenant, avant chaque mot, chaque acte, je me demande "que ferait un salaud, dans cette situation ? Et un con ? Et un beauf ?". Et après, je fais ou dis l'exact inverse. Tu vois, c'est un peu compliqué. Parce que je suis plus Moi, nécessairement, et puis aussi parce que les définitions du salaud, du con, du beauf changent tout le temps...Et puis aussi parce qu'étrangement, parfois, voire souvent, faire l'inverse du salaud c'est être salaud quand même...Bref. Tu comprendras ptêt un peu mieux, maintenant.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Si vous passez les plantes carnivores,
Le chien qu’est un vrai dinosaure,
Ma femme en haut d’son mirador,
Et les enfants qui aiment la mort,
Alors vous me trouverez là...
Et je vous ouvrirai les bras...

Joyeux Urbains - Les Bras Ouverts

9.11.03

9:05 AM :

Envoyez l'artiche ! a.k.a. J'encule (aussi) la loi de l'offre et de la demande.

Si, au lieu de gagner beaucoup d'argent pour vivre, nous tâchions de vivre avec peu d'argent ? - Jules Renard

Le voila enfin ce post sur l'argent dont au sujet duquel je me prends la tête depuis des semaines. Splendeur et cotillons !

Une petite note avant de commencer ? Oui ? Non ? D'accord. La scène se passe dans le métro parisien (lieu on ne peut plus prestigieux que le Café de Flore pour sa philosophie), à gauche Kobal2, 22 ans, branleur avec un sou, à droite Mandarine, 46 ans, branleuse sans un sou.

- (lui) : Faudrait quand même que je finisse par le faire, ce post sur l'argent...
- (elle) : Moi, je suis contre.
- L'argent ?
- Oui. Parce que j'en ai pas.

Cette petite digression sans le moindre intérêt mais qui me fait beaucoup rire passée, entrons dans le vît du sujet. Le vif pardon (brrrr). Revenons à l'essence tout d'abord, c'est quoi t'est-ce, au fond, l'argent ? Flashback pré-antique. Monsieur Grroomf et Monsieur Blogtaaaah!, deux hommes préhistoriques. Les dialogues sont évidemment sous-titrés. Monsieur Grroomf est un chasseur. D'ailleurs, il revient de la chasse, c'est bien la preuve que. Il revient de la chasse avec un mammouth de 15 tonnes sous le bras (en ce temps là, on avait des gros bras, pas comme les p'tits bras de maintenant, ma bonne dame !), avec la ferme intention de le bouffer. Monsieur Blogtaaaah! lui, est ceuilleur. D'ailleurs il revient de la cueuillette avec un petit panier contenant quelques salades sauvages, des frites MacDonalds sauvages et même du ketchup sauvage. Les deux messieurs se rencontrent au village. Monsieur Grroomf se dit que merde, tiens, le steak de mammouth c'est vachement meilleur cuit avec un peu de tout ça. Monsieur Blogtaaaah!, lui, se dit que merde, je suis pas un lapin, je vais pas me bouffer ces merdes, en plus l'écologie c'est dans une centaine de siècles, j'en veux moi du mammouth ! Silence.

Regards haineux de part et d'autre. Chacun tend la main vers son gourdin chirurgical. Chacun regarde l'autre, son gourdin, ses gros muscles, ses dents pointues qui arracheraient sans peine des oreilles...Mouais...Mouais...Chacun a un peu peur. Mais chacun a quand même vachement envie de ce que trimballe l'autre. Lueur d'intelligence fugace dans les yeux de Monsieur Blogtaaaah! : "Et si on partageait ? Je lui donne une salade, il me donne un mammouth, et tout le monde est content !". Monsieur Blogtaaaah! explique son idée. "Un mammouth tout entier contre une salade ? Tu te fous de ma gueule ? Nan, t'auras un steak, et toi tu me files ton ketchup". Monsieur Grroomf a peut etre la cervelle d'une huitre, mais il vient d'inventer le réalisme économique et le deal avantageux.

Mais ca c'est pas l'argent, c'est juste le troc. L'argent, c'est ce qu'on met entre le troc quand les troqueurs sont loins. L'argent est à la fois mesure de la valeur d'un objet, et de l'effort fourni pour le créer. Exemple : un mammouth ca met des heures à se faire tuer, ca n'y met vraiment pas du sien, et en plus s'il est facétieux il tue le chasseur. De même, le ketchup sauvage est très difficile à trouver, mais une fois qu'on connait les coins on peut s'en récolter un maximum sans trop d'effort. Donc, un mammouth vaut plus d'effort qu'une bouteille de ketchup sauvage. Donc, pour un litre de ketchup, tu donnes qu'un steak, pas tout le mammouth. L'argent intervient quand 1) j'ai envie de ketchup, mais j'ai plus de mammouth sous la main et 2) j'ai envie de ketchup, mais cette région n'est pas une région à ketchup, ici voyez nous on fait plus dans la sauce gribiche, pour le ketchup faut voir plus loin (or il est quand meme plus simple de se trimballer un sac d'oseille qu'un mammouth entier). L'argent, en soi, et à ce moment la, n'est pas à proprement parler un mal. Mais arrive le plumitif blanchâtre, Monsieur Sarle, qui se dit que bon, chasser le mammouth c'est dangereux, ramasser la sauce gribiche sauvage c'est pénible, moi j'ai pas envie. Mais j'ai une idée pour enculer ces gogos : je vais acheter de la sauce gribiche à l'un, et la revendre à l'autre plus cher. Comme ca, je génère du poignon, mais sans bosser outre mesure.

Camarade lecteur, un instant d'attention, ici est un point très important : c'est l'instant précis ou l'argent passe de moyen à but.

Parce que le chasseur de mammouth, s'il gagne de l'argent en vendant ses steaks, ne chasse pas le mammouth *pour* gagner de l'argent. L'argent lui est un moyen, plutôt commode d'ailleurs, pour transformer de l'effort-de-chasseur en effort-de-gribichier. Monsieur Sarle, lui, ne fait pas du tout d'effort, à part le voyage entre Monsieur Grroomf et Monsieur Blogtaaaah!. Voyage qu'il n'aurait jamais fait si il n'avait pas eu la promesse du poignon à la fin, poignon qui lui servira ensuite pour acheter un steak ET du ketchup, toujours sans avoir jamais sué.

Et tu vois, cette petite erreur, ce petit changement de concept, du par au pour, c'est exactement l'instant ou tu passes dans le camp des pourris. C'est par exemple la différence entre un gratteux qui vend sa musique pour bouffer, et la maison de disques qui vend les disques de l'autre pour bouffer aussi, mais sans bouger les oreilles. Voila où est le pourrissement économique et social : c'est quand quelqu'un veut baiser le système, tout fier d'avoir trouvé une faille qui lui permet de gagner plus en faisant moins. Généralement ca implique de niquer tout plein de monde.

Il est encore un autre pourrissement économico-social, et c'est d'accorder de la valeur non pas à l'effort, mais à sa rareté. Exemple : d'un coté un ouvrier, qui bosse ses 8 heures devant sa machine, toujours la même machine, toujours le même geste. A t'en conifier Einstein. Lui sera payé un SMIC. De l'autre un toubib, qui bosse ses 8 heures dans son burlingue, à chercher ce qui me chatouille / ce qui me gratouille. Lui sera payé on ne peut plus cher. Pourquoi ? Il bosse le même temps, ferait même moins d'effort mais bon on va dire que l'effort cérébral vaut autant que l'effort physique. Alors pourquoi il est payé plus ? Parce que les médecins sont plus rares que les ouvriers, y'a même un numerus clausus pour bien être sur que. C'est rare, donc c'est cher, non ? Ca devrait pas..."Ah ouais mais le médecin il a fait 9 ans d'études, merde, ca se paye !". Ami con qui me rétorque ça, poses toi la question : pourquoi il les a faits ? Parce que vraiment la médecine, aider les autres, les empecher de crever, c'est ce qui le fait vraiment bander dans la vie, ou parce qu'il sait qu'il sera mieux payé après ?

Tant que l'argent reste juste un moyen, il me va. Quand il devient un but, il pourrit tout, salit tout.

Autre truc un peu pénible avec l'argent : il donne du pouvoir. Plein. Avec assez de fric, on peut corrompre n'importe qui (sauf moi). Avec assez de fric on peut acheter une milice ou déclarer une guerre. Or, les ceusses qui en ont le plus, démesurément plus, sont souvent (toujours ?) ceux qui sont assez pervertis, assez corrompus, assez la-fin-justifie-les-moyens pour avoir su enculer assez de monde pour le posséder, ce gros tas de fric. Bref, l'argent donne le pouvoir à ceux qui sous aucun pretexte ne devraient en avoir. Le pouvoir est au bout du fusil, certes, mais le fusil est vachement au bout du fric quand même.

Un dernier mot peut-être ? Allez, un dernier mot : Renaud est un enculé parce qu'il vend ses places 250 balles maintenant qu'il est connu, au lieu de les faire payer le même prix qu'a ses débuts. Pourtant c'est la même voix pourrie qui chante les mêmes chansons. Ah oui, mais c'est manifestement plus rare, alors c'est plus cher...ou plutot, alors les gens sont prêts à payer plus cher, pourquoi se priver ? Think about it.

EDIT : Voila ce qu'est la loi de l'offre/demande : si je suis le seul a vendre ca, t'es pret a payer plus cher non ? Voir figure 1 : la sodomie active. Et, de l'autre coté, si on vend tous ca, tu vas aller chez celui qui le vend le moins cher. Voir figure 2 : la sodomie passive. Dans le premier cas, je génère vachement plus de poignon pour le même effort initial, dans le deuxième tu nies l'effort initial, ou du moins le déprécies. Et moi, moi j'encule les deux cas. Effort d'ouvrier, effort de president : c'est le même, il devrait être payé pareil. C'est seulement quand chacun sera payé pareil que chacun cherchera à faire ce qui lui plait, plutot que ce qui fait du fric.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Chez Yakamoneye, nan nan, y a pas de monnaie,
Y a pas barbelés, pour t'empêcher d'entrer,
Y a pas mal de mouflets, chez Yakamoneye,
Un peu de sinsé, beaucoup de liberté !

Tryo - Yakamoneye

8.11.03

7:17 PM :

Nique tes trad'

Le bon sens me fait chier. Non, il me ferait presque peur. Le bon sens, c'est comme le bon droit, je sais pas pourquoi, à mon nez ca pue soit le gros bourgeois bien bien plein de fric qui à dans l'oeil la bite qu'il te mettra dans le cul avec délectation (ou pire, le "je sais mieux que toi ce qui est bon pour toi, pauvre con"), soit le gros péquenaud bien gras bien lourd qu'a jamais rien compris à rien mais que ca n'empêche pas d'être heureux (aaaah, pouvoir être con, divinement con...Le cerveau est une erreur, Dieu voulait une race entière de cons, le saviez-vous ? Et il n'a pas raté son coup, le saviez-vous ?)

Le bon sens n'est qu'un amas de lâchetés admises, de petitesses traditionelles, de freins grégaires. "Oh bah dans la vie mon gars, faut s'contenter de c'qu'on a !". Eh, connard, tu crois qu'Einstein ou Marie Curie se sont contentés de ce qu'ils avaient ? Tu crois que ce Le Pen, pour qui tu votes, gros con de merde, tu crois que même lui se contente de ce qu'il a ? "Dans la vie mon vieux gars, faut bosser, c'est comme ça". Pourquoi ? Parce que ton con de Dieu a dit que "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" (de merde) ? Ou juste parce que tout le monde pense comme toi ? J'encule la Cigale et la Fourmi. J'encule La Fontaine (qui n'a jamais rien fait de sa vie à part pomper (Esope) et lécher (des culs, oui, mais d'époque, que diantre !).

Le "bon sens" (comme le "bon droit" d'ailleurs, mais chacun sa merde, et je pèse mes mots) n'est qu'une excuse pour ne rien faire, jamais. Pour croupir dans sa fiente, le fric ou l'amertume au coeur, sans jamais avoir dressé le groin au ciel en insultant Dieu, parce que ca ne se fait pas ma bonne dame. J'encule les archanges, les démons, et aussi, j'encule Dieu ! (pour citer Gogol Premier, mais qui le connait encore ?). J'encule l'honneur et la patrie, j'encule la respectabilité, j'encule le quant-à-soi, j'encule le qu'en-dira-t'on, j'encule ton petit sourire ironique quand tu me dis "oh, toi aussi tu rentreras dans le moule, la rebellion c'est de ton âge..."... Je vous encule tous. Tous !

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I'm knitting with only one needle
Unravelling fast it's true
I'm driving only three wheels these days
But my dear, how about you ?

Queen - I'm going slightly mad


11:44 AM :

Toutétachié. (a.k.a. Multitrollons)

Le tout-gratuit qu'on a proné ces dernières années n'a abouti qu'a deux choses : l'amateurisme médiocre, ou la pub. - Vaquette

Méditez bien cette citation (c'est à dire froncez les sourcils, prenez un air sérieux et concentré, au besoin mettez vous la main sur le front, ca fait Penseur de Rodin), et après (quelques minutes suffiront, la réflexion c'est comme le pinard, quand on en fait trop on finit par tout vomir) plongez avec moi dans l'univers magnifique de l'OS informatique.

D'un côté y'a Windows. Outre à merde qui chie dans tous les sens par dessein (bah oui, si ca marche tout nickel du premier coup, t'as plus besoin d'acheter le suivant), boursouflé d'accords commerciaux dans tous les sens pour pouvoir te le filer gratos quand t'achète ta machine clé-en-main, de petits panneaux "faites confiance à Microsoft, mais pour que ca marche vraiment du tonnerre faut acheter Office, et puis MS Money, et MS MaBiteDansTonCul", de flicage permanent pour savoir ce que t'achètes, ce que tu fais tourner, quand, comment, pourquoi, histoire de pouvoir bien adapter sa grosse bite à ton petit cul. Et au final, ca marche, Windows est un OS pour cons, tout simple, on ne peut plus simple. Tout y est délicieusement consensuel, calibré pour que même mamie puisse s'en servir sans trop de douleur (mais attention, pas *trop* facile, pour pouvoir vanter la simplicité du suivant. Et puis surtout, pas compatible avec tout ce qui n'est pas MS, faut pas déconner.). T'as un problème ? Formate, réinstalle, tout ira bien. J'encule Windows.

De l'autre, t'as Linux. Le grand et beau Linux, "l'OS de reusta que si t'es pas un gUrU c'est même pas la peine". Han comme t'es une merde si t'as pas Linux. La vérité c'est que Linux est une merde, codée par mille et uns petits amateurs, au code bourré de merdouilles corrigées petit à petit par d'autres amateurs collant d'autres merdes ailleurs. "Ouais mais tuvwa Linux strop mieux que Windows kwaaa, t'installes que ce que tu veux !". Ha bah oui tiens, c'est vrai ca, si je veux j'installe que le noyau et le plus petit shell possible. Pour quoi faire ? J'en sais rien, mais je peux ! Bon, après, si je veux faire des trucs avec mon linux, faut que j'installe tel bidule. Ah oui mais pour qu'il marche, il lui faut le .sdk bidule, qui lui même a besoin de la librairie trucmuche. "Te fais pas chier, installes tout, ca ira plus vite", me disait mon cher admin-chef quand j'étais admin-grouillot. Et au final, c'est ce que tout le monde fait. Sauf les vrais puristes, rebelles des rebelles, qui préfèrent se taper 400 installs foireuses, les compilations de noyau "out of cheese error", lire les newsgroups scrupuleusement et toutes les 5 minutes, et qui en sont fiers, fiers d'être des grosses taupes à la tête pleine de merde, fiers d'être 'achement plus intellos que toi. Fiers d'avoir trimé comme des brutes, gavés de café-clopes, pour faire tourner un bidule qui fait...exactement la même chose qu'un bidule installé d'office sous Windows. "Han, comme t'es une brêle de coder sous Visual, moi je suis un vrai, je code sous vi". VI, (prononcez "ViAïe" pour faire stylé), pour ceux qui connaissent pas, c'est un prodige de déconstruction de l'intelligence. C'est un éditeur de texte ou pour revenir en arrière sur ta ligne, faut faire des combinaisons de touches à trois mains. Rien que pour *sortir* de VI faut avoir fait 5 ans d'études. Tellement à chier que forcément, dans la tête de ces connards, c'est génial. J'encule Linux.

Et puis y'a la vrai elite, les vrais des vrais, mieux que les utilisateurs de PC (qu'ils soient Linuxiens ou Windowsiens) les mac users. Le mac tu vois c'est trop tendance, c'est trop mode, personne l'utilise ! Alors attention ami, pour *vraiment* être un mac user, faut avoir un catogan. Et des fringues spéciales. Et des lunettes noires. Faut être un peu un artiste, en fait. Mais si, voyons, le mac est un outil d'artiste, d'esthète, c'est pas de l'informatique pour tout le monde, d'ailleurs je suis sur que les circuits imprimés sont dessinés par Kandinsky ou Jean Paul "Si c'est nul c'est que c'est beau" Gaultier. Regarde le merveilleux iMac, tellement design qu'il n'y a même pas de lecteur de disquette. Et les .doc, je les transmets comment ? Bah tu les graves, tu fais pas chier. Non mais tu vois, le mac c'est trop fort pour faire des animations, du graphisme et tout, tu vois bien que c'est un truc d'artiste, vachement plus altier et noble que tes pitreries sous PC. J'encule le Mac.

Je vous ferais bien le même texte avec les navigateurs internet, c'est tout aussi rigolo, entre IE qu'est si consensuel que ca doit être de la merde, hein ?, et puis Netscape qui est tellement bourré de bugs que ca en devient de l'art, et puis Opera, Mozilla et autres browsers "alternatifs" (si c'est alternatif, c'est rebelle, donc tendance !) et puis, toujours à la pointe de la connerie à but impressioner-de-connerie-et-pourtant-ne-pas-niquer-les-gonzesses, Lynx, l'indétronable, le browser que du texte, tu vois, strop puriste, strop vrai ; je pourrais donc. Faites le vous même, suffit de changer les mots. J'encule les browsers. Et toi, Kobal2, t'utilises quoi ? Windows. Parce que SWG est sorti dessus cette année (et pas dans 3 ans, comme tous les jeux macs), et que les linuxiens me cassent les noix. Et IE, par flemme, et parce que les alternatifs me cassent les noix.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I never wanted to lead your leash
To pull around your ton of grief
I'll come back with a fist of lead
To educate your mind with a blow to your head

Fear Factory - Back the Fuck Up !

7.11.03

8:02 PM :

J'ai la pluie qui m'pique les yeux

Froid de novembre, cache ton membre - Desproges

Réalisation bizarre. Tu vois, t'as beau croire comme un fou aux Lumières de la Raison, à la supériorité de l'intellect sur la superstition (tout en laissant quand même vachement plus de place à l'intuitif qu'au cognitif, mais ça c'est parce que je fais jamais rien comme tout le monde), y'a des fois ou de vieux relents de Déesse-Mère-Gaïa-La-Planète-Qui-Vit-Et-Toi-Avec qui te remontent, remugles bizarres qui sentent un peu la merde quand même.

Je viens de me rendre compte que mes grosses bouffées de "Akwabon" étaient toujours là en hiver. Les grosses ruptures sentimentalo-trouduculesques pareil. Mes grosses grosses déprimes aussi. Bon, l'"originale" a eu lieu au milieu du printemps (ptêt qu'un jour je vous parlerai de l'originale...), mais après, tous les gros coups de surins dans le bide ou le coeur, c'est en hiver que ca se passe. Comprenez, je vais pas tellement tant mieux au printemps hein, juste j'arrive plus à faire abstraction. Je sais pas exactement pourquoi. Ptêt c'est juste une histoire de cycle de la tête qui coïncide pile-poil avec le cycle des nanarbres et que si on me mettait en stase pour tout décaller je ferais mes crises de désespérance généralisée au printemps, qui sait...Faudrait que j'aprenne à hiberner.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Ça fait maintenant une plombe qu'il se perd dans la nuit
Voilà l'brouillard qui tombe c'est normal c'est l'hiver
Pour l'ambiance d'la chanson faut des intempéries
Faut un climat sordide comme dans les films de guerre...

Renaud - Le Retour de Gérard Lambert (tatatsin)


12:01 PM :

Apeuprèspratchettisons

Car seule la peur de la mort compense le dégout de la vie. - Vaquette

- Is is true that, just before you die, you see your whole life flashing before your eyes ?
- YES. THEY CALL IT "LIVING".

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Am Ende der Wahrheit,
Am Ende des Lichts,
Am Ende der Liebe,
Am Ende - da stehst Du...

Lacrimosa - Alleine zu Zweit


9:49 AM :

Dieu, que la guerre est jolie...

La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. - Paul Valéry

J'en ai plein le cul des mémères bien-pensantes qui tapent sur la guerre parce que "c'est mal, ca tue des gens, c'est pas joli". Parce que tu vois, au final, comme tout ce qu'a pu produire l'homme au cours de sa brillante carrière de coprolithe, c'est le pourrissement de l'idée qui m'énèrve plutôt que l'idée elle-même.

Parce que, tu vois, j'en suis arrivé à cette conclusion durant ma réflexion sur le poignon (qui viendra un jour sur ce site...Je devrais changer le titre de ce blog de "Noir/Blanc" en "un jour, mon post sur l'argent", mais ca serait moins accrocheur), que toutes les noblesses, toutes les idées, toutes les beautés sont perverties par deux concepts simples : 1) le moyen qui devient but (exemple simple : le poignon) et 2) le "c'est plus efficace comme ça" (soit "la fin justifie les moyens", en gros.).

Parce que, à la limite, que des bons gros cons ben d'cheux nous foutent des coups de baïonette au cul de bon gros cons ben d'cheux eux pour des idées, pour des patries, pour des nations, pour des religions, pour ce qu'ils veulent en fait (tant il est plus, beaucoup plus facile de mourir *pour* des idées que de vivre *par* elles), je m'en fous. Tant qu'ils viennent pas jusque dans mes bras égorger ma fille et, si vraiment c'est des enculés, ma compagne, je m'en fous. Tant qu'ils y croient dur comme fer, je m'en fous. Pardon, tant que les deux camps y croient dur comme fer, je m'en fous. C'est leur vie, leurs idées, leur combat, et si ils ont décidé que oui, le meurtre est justifiable, bah qu'ils tuent, qu'ils crèvent, si ils aiment ça, moi je baise leurs femmes restées au pays et tout le monde est content (surtout lesdites femmes, puisque je baise tellement très bien, je l'ai toujours dit).

Et puis en plus, c'est joli et ca dynamise. Si, si. Déja parce qu'une bonne guerre ca stimule les cerveaux (ben oui, en temps de guerre on cherche tout ce qui est efficace, en temps de paix on cherche tout ce qui est consensuel), et puis parce que les techniques de guerre sont et ont toujours été fascinantes. L'ingéniosité diabo...non, divine (c'est Dieu qu'a commencé en faisant pleuvoir du souffre en fusion sur Sodome, d'abord, tout ça pour une bite dans le cul, franchement, il pousse un peu, je suis d'accord avec vous) que mettent les hommes à trouver des moyens plus efficaces de s'entretuer est magnifique. Un avion de chasse, c'est beau. Une lance de cavalerie, c'est beau. Une stratégie bien ficelée, c'est beau. Une bombe guidage-laser, c'est beau. Dans l'absolu hein, pas dans l'utilisation biensur.

Le point exact où ca commence à m'écoeurer sérieusement, c'est quand, plutôt que de tuer eux-mêmes, ils obligent des pauvres bougres à tuer pour eux (avec la très belle justification de "je suis plus utile à la Cause vivant que mort"). Et c'est quand, plutôt que de s'égorger entre fanatiques, et donc entre gens dangereux, ils préfèrent taper sur des moins fanatiques mais plus innocents parce que ca marche mieux. Ca date pas d'hier hein, ces deux tendances. Le glorieux et noble "bombardement tapis", le somptueux égorgage de civils (de filles et de compagnes, donc) pour démoraliser l'ennemi, on peut le remonter à la plus haute antiquité. Exemple simple et ludique : le siège médiéval. Le siège médiéval c'est quand une armée un peu trop petite pour tuer l'armée de l'autre décide que "bon, on va se faire tuer, c'est pas cool, on va se terrer dans ce gros tas de pierres là-bas en attendant que nos potes arrivent. En attendant, les péquenots nous feront à bouffer.". Déja, ca part mal, puisque les nobles guerriers saignent les pécores pour pouvoir continuer leur jolie guéguerre au lieu de crever pour elle ("Bah oui mais faut bien, si on perd son temps à se faire soi-même à bouffer, on se bastonne plus !"...Et ?). Soit. Mais ceux d'en face, ils font quoi ? Bah ils se disent "oulaaaah, ils sont malins, ils ont construit un gros tas de pierres, si on attaque ça on va se faire allumer, et puis si leurs potes arrivent on va se faire allumer aussi, faut trouver de quoi accélérer tout ça. Trouver un truc efficace.". Et donc, le mec d'en face catapulte des pestiférés dans les remparts (missile chimique peu onéreux), ou juste des gros cailloux s'il est un peu moins dégueulasse (mais bon, les gros cailloux tombent quand même sur les pécores parce que bon, va faire du bombardement chirurgical avec un trébuchet, toi...)...

Tout est bon dans la guerre, tant qu'on la gagne. Fusiller les déserteurs pour que les autres conscrits restent ("merde, merde, merde, merde, j'emmerde leur guerre à la con, mais mieux vaut tuer le mec d'en face et risquer de se faire tuer demain que se faire tuer aujourd'hui par les copains"), bombarder les femmes et les enfants du fanatique d'en face parce que "Ha ! même s'il gagne il a perdu !"... Voilà un truc au moins que je peux respecter dans le monde occidental : les armées sont "de métier". C'est à dire que les militaires sont vraiment cons, et pensent vraiment que la guerre est un mal nécessaire. Très bien. Bon, c'est moins cool en application, parce qu'ils tuent un peu au hasard, au pire ca fait toujours un irakien de moins, mais bon, c'est toujours un progrès sur la conscription.

Mais au final, reste toujours cette simple vérité : ceux qui prêchent la guerre ne la font jamais. Et puis une autre, tiens : il n'y a pas de guerre noble. Toutes les guerres, TOUTES, des croisades à la guerre de 14, se sont toujours servies d'idées (très nobles, souvent) pour justifier le profit. Bah eh, ces sales cons sont riches, ils ont des trucs que nous on n'a pas, merde quoi, c'est dégueulasse, c'est pas l'ordre naturel des choses. D'ailleurs dans leur connerie ils croient que l'ennemi c'est nous, alors que c'est eux. Vous me croyez pas ? Vous croyez à la "guerre pour la paix" (je passe sur la consternante connerie de cette expression, "soldat de la paix". Comme disait une affiche baba-cool à l'époque de la première guerre du Golfe, "Bombing for peace is like fucking for virginity.". Ou la dictature (si possible en Irak) pour la démocratie.) ? Faisons un peu de réalisme économique.

Un soldat vaut très cher. Un soldat ca vaut des années de propagande pour qu'il soit assez con pour signer. Plus six mois de camp d'entrainement (construction du camp, entretien, matos d'entrainement, bouffe...). Plus deux paires de rangers. Plus deux treillis. Plus deux casques. Plus deux RMC (Ration Militaire de Campagne, voyons, d'où sortez vous ?) par jour. Plus un pistolet. Plus les munitions du pistolet. Plus un fusil d'assaut. Plus les munitions. Plus des grenades. Plus le camp là-bas, sur le "théatre d'opération". Plus le tank qui va autour. Plus les obus du tank. Plus la recherche nécessaire à la conception du tank, des obus, des grenades etc...Une fortune. Vous croyez vraiment que dans notre glorieux siècle libéral, on puisse lacher autant de fric sans l'espoir d'un profit encore plus grand derrière, et vite si possible ? Vous croyez vraiment que César, Alexandre, Hugo de Païens, Bonaparte, Churchill, Nixon ou Bush Jr. ont massacré tant de gens pour apporter au monde les lumières de ma-culture-est-mieux-que-la-tienne ? C'est mignon...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Congénère contre con,
Génère une rime en on,
Prévert nous l'a pourtant bien dit :
Quelle connerie
La guerre

La Tordue - La Guerre


12:06 AM :

Et moi j'ai de l'avance, faut croire...

Tout homme qui à quarante ans n'est pas misanthrope n'a jamais aimé les hommes. - Balzac

Le SS pété de schnaps qui déporte parce que c'est un sale juif,
Le résistant héroïque plein de Pernod qui bute parce que c'est un sale boche,
Porcs, porcs, tous des porcs !

Le flic plein de bière qui cogne parce que c'est un sale jeune,
Le jeune plein de bédo qui cogne parce que c'est un sale flic,
Porcs, porcs, tous des porcs !

Le gros plein de vinasse qui s'en fout plein les fouilles parce qu'il peut,
Le gros beauf ricard qui dit "tous des pourris" en sifflant son ballon,
Porcs, porcs, tous des porcs !

L'étudiant à dix balles fier d'être rebelle en lisant Charlie ou l'Huma,
Le bon gros catho qu'a rien compris à Jésus et qui tape sur l'IVG,
Porcs, porcs, tous des porcs !

Toi brave gens qui votes, qui bosse, qui regarde les infos avec bobonne et qui ferme sa gueule,
Moi qui vote pas, qui bosse pas, qui r'garde pas, qui bande pas,
Porcs, porcs, tous des porcs !

Vive la guerre, vive la mort, mort aux gens, A L'ABATTOIR !

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Sinking down in the ocean of severe emotions.
Grab a bottle to drink up the pain-reliefing potion.
But after all, that got boring too, so no matter
what happens, I couldn't give a damn or two

Children of Bodom - Follow the Reaper

5.11.03

2:21 PM :

Interlude

J'aimerais terminer sur un message d'espoir. Je n'en ai pas. En échange, est-ce que deux messages de désespoir vous iraient ? - Woody Allen

Petit boulot. De rien. 150 pages à traduire, pour un maigre tas de pognon - eh, sans diplôme tu la ramènes pas - mais pas grave, ca me permettra au moins de rembourser un peu mes dettes. Et puis continuer, un peu. Continuer à osciller entre désespoir et indifférence, entre envies et ennui, entre pensée et oubli, entre haine et amertume, continuer à dévider le flot sans cohérence aucune de mes réflexions on ne peut plus useless ici...Et au final, quoi ? Finir enfin par tout plaquer pour aller construire ma cabane en Corse (parcequ'il y fait beau), en Auvergne (parce qu'il n'y a plus personne) ou ailleurs, et crevoter gentilment, ou pas gentilment d'ailleurs ?...

Le grand dieu Akwabon relance son culte. Akwabon quoi que ce soit ? Bonheur, célébrité, intégrité, grandeur, beauté, noblesse, panache, bassesse, insignifiance, amertume, jalousie...A quoi bon tout, a quoi bon rien ? Amis qui se barrent en grognant, ou en pleurant, vie qui part en lambeaux, appart un peu plus déliquescent chaque jour...Rien à foutre, au final...Quelle importance ? Tirez la chasse...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Ma mie, ne prenez pas ma complainte au tragique.
Les raisons qui, ce soir, m'ont rendu nostalgique,
Sont les moins nobles des raisons,
Et j'aurais sans nul doute enterré cette histoire
Si, pour renouveler un peu mon répertoire
Je n'avais besoin de chansons.

Brassens - Sale petit bonhomme

4.11.03

3:35 PM :

Déconstruction ordinaire

Quand l'homme eut inventé la selle, il s'aperçut que le plus gros restait à faire : rattraper le cheval. - François Cavanna

De tout ce fatras de conneries, principes à la con, idées à la con, ce que je dis, ce que je fais, qu'est-ce qui est vrai, au fond ? Qu'est-ce qui est vraiment là, sans être là par dépit, par vengeance, par amertume, par réaction ? Qu'est-ce qui est vraiment *moi*, je veux dire le fond du moi, l'inné ?

Deux choses seulement, peut être...Le dégout des hommes et la tendresse. Je crois. En tout cas, c'est les deux seules choses qui me semblent venir d'elles mêmes, spontanément, au jour d'aujourd'hui. Le reste n'est qu'habitude, automatismes, ressassement, souvenirs d'époques passées. Ou peut être inné mais mis en bouteille, calfeutré, pas disparu pour de vrai mais le résultat est le même...

Et puis même ces deux-là, c'est pas juste des réactions ? Le dégout des hommes ne vient il pas tout connement de l'impossibilité d'être comme eux ? Du rejet d'hier qui aujourd'hui s'est transformé en attraction parfois ? C'est pas juste de l'amertume de pas être beau et con à la fois ? De la jalousie pure et simple, qui tire vers le haut peut être (et encore, ca reste à débattre...) mais qui n'en reste pas moins basse elle même ?

Et puis la tendresse...Qu'est-ce que la tendresse sinon le deuil ouaté de la passion ? Un amour, ca commence par les flammes de la passion, ca continue avec les braises de la tendresse, pour crever dans les cendres de la monotonie. Ben tu vois, les miens ils commencent direct par la tendresse, pour finir, au choix, dans des larmes déchirantes ou dans de l'amertume tiède, et triste, et morne, d'yeux qui ont perdu leur lumière.

Et tu me demandes pourquoi je m'aime pas ?...Et toi, Kobal2, t'es fier d'être ça ? Gros con...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Things are not what they used to be,
Missing one inside of me,
Deathly lost, this can't be real
Cannot stand this hell I feel !
Emptiness is filing me
To the point of agony,
Growing darkness taking dawn,
I was me, but now He's gone...

Metallica - Fade to Black


6:10 AM :

GFY (a.k.a. IRL = Shit)
Le virtuel est ce qui nous aide à faire advenir ce que nous ne sommes pas encore - Philippe Quéau

Marre des connards qui crachent sur les "NTI". Comprenez "nouvelles technologies de l'information", soit "Internet", mais ca fait plus classe de dire NTI. Or, la classe, c'est tout ce qui compte, n'est-ce pas ? Connards... On dit ici et là (comprenez : dans Le Monde, Le Nouvel Obs' ou Libé, l'un étant aussi dégoutament consensuel que tous les autres) que "ouaaaais tu vwâââââ, les NTI, ca ségrègue les gens tu vwâââââ, ca détruit le rapport, la discussion entre les gens tuwâââââ, plus rien n'est vrai, tout devient virtuel tuwââââââ". Bon, déja, giflez le premier (ou la première, depuis les féministes on a le droit de gifler les femmes aussi, sinon c'est vraiment dégueulasse le féminisme) qui vous dit "tuwââââââ" (en français dans le texte).

Cela fait, attardons nous un peu plus sur ces relations "virtuelles". On dit que c'est moins vrai, parcequ'on voit pas la personne en face, parce que n'importe qui peut dire n'importe quoi sans conséquence ni responsabilité. C'est vrai. Si, si. Mais dans la vie aussi, hein. Eh, connard qui écris pour le Nouvel Obs', journaliste de mes couilles, tu obséquioses pas à mort devant tel ou tel responsable ? Tu te planques pas derrière un masque de gens respectable pour masquer tes folies, nobles certes, mais clairement pas consensuelles ? Tu te feras pas passer pour un hétéro pure souche, sans la moindre perversion, et ce même si tu es scatophile à tendance masochiste, juste pour être mieux accepté dans ton "milieu" ? Bah tu vois, connard, le net c'est pareil. A cette différence près que le masque est (parfois) plus assumé, et que des fois le masque disparait totalement.

Car en effet, à quoi bon mettre un masque social face à des gens que tu ne rencontreras jamais, qui ne sont au final que des noms sur ton écran, voire pire, juste des réferers ? Caché par l'anonymat du Net, tu peux sans compromis ni peur aucune te laisser aller à tes plus grandes bassesses. Tu peux trainer sur #preteen_13_years_old_fucking_horses sans la moindre peur, tu peux dire "moi, j'aime Le Pen parce que..." et développer sans la moindre honte. Pourquoi ? Mais parce que tu es anonyme biensur. Qui cherchera, et surtout qui aura les moyens de découvrir que derrière Jean-Pierre_666 (Tous les Jean-Pierre sont des crétins. C'est Renaud qui le dit, et il a amplement raison) se cache Mr. Raffaitrien ? Alors lache toi putain !

C'est là qu'est toute la beauté et toute la laideur du Net. Parce que tout le monde y est, fondamentalement, Libre. Vachement plus libre que dans la vraie vie. Je veux dire, dans la vraie vie, si tu es un peu trop fou ou un peu trop con, tes voisins te lancent des regards en biais, ou on se fout de ta gueule, ou on te persécute. Sur le net, personne ne sait qui est qui. Du coup, tout le monde peut être néonazi, pédophile, communiste, libertaire, droitd'l'hommien, belle âme...Ce qu'il veut être. Ce qu'il croit être. Le Net, fondamentalement, c'est l'essence même de l'Être par dessus le Paraitre. Oh, biensur, nombreux sont ceux qui chercheront à paraitre sur le Net quand même, parce qu'on ne déracine pas les vieilles habitudes, parce qu'il y'a toujours la peur que la Liberté du Net rejaillisse sur "l'IRL"*, parcequ'enfin pourquoi se montrer simple ou laid tel qu'on est, quand on peut se faire passer, comme moi, pour grand et beau ?

Mais ce n'est pas ça qui m'irrite là tout de suite maintenant. C'est pas les imposteurs du Net (car après tout, je pense qu'au final y'a moins, ou autant, d'imposteurs sur le Net que dans la Vraie Vie). Ceux qui me les brisent, c'est ceux qui jugent cette vie la comme étant "virtuelle". Virtuel, adj. 1. PHILO et cour : "Qui existe en puissance seulement; potentiel." Donc faux, ou non-existant. Or moi, j'ai l'impression inverse. J'ai l'impression que les gens sont nettement plus *vrais* sur le Net que dans la réalité. Du fait de cet anonymat d'ailleurs. Combien de thons sont tombées amoureuses de gros laids, parcequ'ils étaient beaux dans leur tête (moi y compris dans les gros laids) ?

La force du Net c'est ça aussi : c'est le mot supérieur au physique (je laisse volontairement de coté les chats "tu suces t'as une photo ?" caramail, vous l'aurez compris). C'est l'idée par-dessus la réalité, c'est le rêvé par dessus le résigné. Quand tu es sur que jamais tu ne rencontreras la personne en face de toi, tu te laches beaucoup plus que si c'est un gens-de-ta-vie. Et donc, au final, tu établis des relations vachement plus Vraies qu'une relation basée sur la séduction de bâââââse. Parfois hein. Dans le meilleur des cas, on va dire. Je sais aussi qu'il y'a du Net bas, "moi tuwâââ je suis footballeur, beau, grand, musclé, intello, tu suces salope ?". Et du Net "moi tuwâââ je suis blonde, j'ai des gros seins, je suis pas grosse, intello, t'as une grosse bite ?". C'est le prix à payer pour la démocratisation, toujours : devoir supporter, tolérer le vulgaire. Chacun son trou, chacun son chat, chacun son trip. Mais malgré ca, je maintiens que la plupart des relations soi-disant "virtuelles" ont plus de poids, de Vérité, que les relations "classiques", de type "j'te plais, tu m'plais, on baise, et après on parle ?".

Et du coup, quand tu arrives à créer une relation durable avec quelqu'un en étant vrai sur le Net, donc sans la moindre responsabilité, tu te dis que, peut être, c'est possible aussi dans la "vraie vie". Oui, évidemment, l'inverse est vrai, tu peux aussi te dire, comme Corsac, qui si t'arrives à être assez faux et consensuel et veule sur le Net, tu peux l'être aussi dans la "vraie vie", et être profondément haïssable par là-même. Mais c'est là aussi la Liberté magistrale du Net : tu es ici, dans ces lignes, dans ces ondes, ce que tu veux être. Ce que tu acceptes d'être. Et non pas ce que tu voudrais être parce que, à terme, sur un blog de 6 mois - un an, ou sur un chat de la même durée, tu finiras toujours par redevenir ce que tu es vraiment, au fond de toi (parce que sur le Net, rien n'a d'importance.). Le But final étant, évidemment, d'être dans la "vraie vie" ce que tu oses être sur le Net.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Je veux rester à l'intérieur
Au creux, au milieu, au coeur
Et valser avec toi à Virtuella
Rien n'est essentiel
Lorsque nos esprits libres
Virent et voltent sans cesse
Dans les mondes virtuels

Billy ze Kick - Virtuelapolis


5:38 AM :

Contre tout et tous, tout le temps.

Il y a toujours deux chances pour ne pas retrouver l'ami que l'on quitte : notre mort ou la sienne. Francois-René de Chateaubriand.

Haine permanente. Heureux, haine des gens trop petits, trop faibles, trop laches, trop résignés. Malheureux, haine des gens cons et heureux, haine des gens tout court, haine des amis, des parents, des amantes... Toujours l'envie de mourir, mais jamais concrétisée. Fier, haine de l'idée même, mépris total du monde, rage contre le monde. Gros doigt dans ton cul, sale monde. Tu m'auras pas, enculé de monde de merde ! TU M'AURAS JAMAIS !. Malheureux, peur et lâcheté. Peur de souffrir plus. Et puis de faire souffrir aussi. Les parents, un peu, les amis, un peu plus, les amantes et ex-amantes (dont je reste persuadé (à tort, sans doute, mais faut bien s'accrocher à quelque chose) qu'elles s'en foutraient pas totalement, enfin à part deux exceptions que je renie et méprise de toute mon âme, autant que Desproges haïssait les coiffeurs, c'est dire.) vachement plus que toutes ces merdes humaines.

Mal-être permanent, certes, mais positif parfois. Si si. A quelque chose, malheur est bon parfois. Parfois seulement hein, des fois le malheur, ou le mauvais bonheur, est absolument terassant. Mais la plupart du temps il génère haine (contre soi, pas contre les autres, conscience et/ou masochisme et/ou conditionnement obligent) et rage et rébellion. Donc volonté. L'homme est un apprenti, la douleur est son maitre, et nul ne se connait tant qu'il n'a pas souffert, disait je ne sais plus qui, Musset peut être, ou un autre romantique. Je sais que c'était un romantique, la citation était sur mon mur, à BLR, et j'avais que des citations de romantiques. (Comprenez, de vrais romantiques hein, ceux qui "vivaient leur mort en adorant la vie", pas ceux, gras et mous, qui trouvent vachement beaux les couchers de soleil et les diners aux chandelles avec un groupe de marriachis et une rose rouge achetée à regret au paki qui vient les racoler dans le restau...). Mais la souffrance, on n'oublie rien, de rien on n'oublie rien, rien du tout, on n'oublie rien, de rien on s'habitue, c'est tout.... La douleur devient vite (enfin, plus ou moins vite...) un bruit de fond, une habitude, oui une habitude. Du coup, on a du mal à s'en défaire. Et merde...C'est nul ce texte. Allez donc vous faire enculer.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


5:02 AM :

Je perds toujours à la fin.

"La conscience, c'est ce qui fait mal quand tout le reste va bien." - Anonyme

Je ne suis jamais content. Je dis pas ça pour m'en vanter hein, mais c'est un état de fait. On m'a dit souvent "Kobal2, tu vois toujours le mauvais, oubliant toujours le bon". C'est vrai, c'est facile comme phrase mais c'est vrai. Et ca date pas d'hier. Depuis mon éveil il y'a un peu plus de deux ans, ca a toujours été le cas. Seul, j'ai envie de tendresse, de discussions. Avec quelqu'un(e), je me dis que "oui, c'est cool, mais j'éprouve pas ce Bonheur gigantesque qui empêche de respirer et qui fait pleurer, donc c'est de la merde tout ça". Quand je l'éprouvais, encore je n'étais pas heureux tout le temps. J'ai horreur de cette mort que je vis, mais quand je vis j'ai horreur de la souffrance qui vient toujours avec. Quand je suis tendre et simple je me sens lache, quand je suis beau ou libre je suis seul, quand je suis seul je m'ennuie, quand je suis avec je me méprise...

Et ce parce que je vois toujours le mauvais. Quand je suis fier je ne suis pas humble, quand je partage un lit je me sens crevure et vipère lubrique et lâche, quand je bouffe bien ou que je me saoule je n'ai pas la moindre tempérance...Ah, pouvoir retrouver ce temps où j'étais grand, beau, ET heureux parce qu'amoureux, donc terriblement con...Mais c'est plus possible, puisque si je suis amoureux, je suis traitre...

Tant que je vivrai sans changer ces principes cons, je serai pas heureux. Malheureux, même, souvent, comme hier soir...Mais si je change mes principes, je suis petit, laid, et donc pas heureux. Pourquoi ne pas crever, alors ? Parce que toujours reste l'attente désespérée...

Ne m'approchez pas...Tout cela est très humain, au final, de toujours vouloir ce qu'on n'a pas, mais... Mais moi c'est pire.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Solo voy con mi pena,
Sola va mi condena,
Correr es mi destino
Para burlar la ley...
Perdido en el corazon
De la grande babylon,
Me dicen el clandestino
Por no llevar papel

Manu Chao - Clandestino

3.11.03

7:37 AM :

La Grande Question Philosophie Du Lundi Matin

L'oscillation permanente entre deux (ou plus d'ailleurs) opinions ou etats d'esprits ou de vie extremes, absolues et donc excluant tout compromis, est elle en soi un compromis ?

Je vous laisse vous prendre la tête la-dessus. Je ramasse pas les copies, mais vous pouvez les rendre si vous voulez.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Ne plus jamais se laisser apprendre,
Garder pour soi la moindre vérité,
Et souffler un froid à faire fendre
Toute aspiration toute velléité,
Faire comme si c'était toujours décembre,
Même en plein mois de juillet,
Et chaque jour souffler sur les braises mais n'aspirer qu'aux cendres...

Miossec - Le Célibat

1.11.03

1:32 AM :

The Suce-Moi-La-Bite-Blog

Renaud écrivait que le compliment qui, sur toute sa carrière, l'avait le plus touché, c'était lorsque, croisant un Brassens en fin de carrière (et de vie) dans les coulisses d'une télé quelconque, il s'était vu dire par ledit Georges, timide et réservé comme d'hab, juste un "Continuez, vos chansons sont bien construites..." ou quelque chose d'approchant (impossible de remettre la main sur la citation exacte). Ca l'avait beaucoup touché parce que, pour lui Renaud, Brassens c'était une idole, un monument, un maitre. L'un des hommes qu'il respectait et admirait le plus parmi ses contemporains.

Bah moi, quand Vaquette en personne (qui n'est pas un pédé finalement, parait-il (enfin c'est lui qui le dit, je cite : "J'suis pas pédé, j't'encule !")) me sort "j'ai lu un peu ton truc, et on sent la rage, la vraie rage, et c'est rare, et t'as beau croire que t'es à la ramasse t'es déja bien en avance sur les autres", bah ca me touche vraiment. Pas parce qu'il me suce aimablement la bite hein (même si, comme tous les gens qui montrent leur bite (ce qui est la définition d'un vrai artiste, pardon, d'un choucroutiste), j'aime beaucoup que le public en profite pour y mettre un coup de polish). D'ailleurs il a dit juste après que les blogs, c'était nul, alors vous voyez bien. Non, mais voila, je sais pas, ca me donne confiance en ce que je fais. Je suis peut être pas aussi nul que je le crois.

"Ouah l'autre eh, comme il chope la grosse tête !". Ta gueule, connard. T'as déja été laudativé par Vaquette toi ? Non, bon, alors. Par Vaquette ou par Lorie hein, ca dépend qui t'idolatres biensur. Quoi que, si tu idolatres Lorie je pense, sans mépris mais avec sincérité, que tu t'es trompé(e) de blog. Ceci dit, c'est vrai qu'il faudrait pas trop me dire de choses comme ça, après je vais les croire et devenir chiant comme le premier Werber venu. Ceci dit, il est vrai aussi que si Brassens, ne sachant pas l'idolatrie de Renaud pour lui, ne se rendait pas nécessairement compte de l'ampleur du compliment, Vaquette si, ce qui forcément permet de douter de sa sincérité. Mais bon, soit Vaquette est sincère à fond, soit c'est un faux tellement faux que ca en deviendrait de l'art. Et je prefere croire en sa sincérité, ca m'arrange (EDIT : et puis accessoirement, même ma parano la plus aigue n'arrive pas bien à voir ce qu'il aurait à gagner à me faire des compliments à moi, quand il envoie chier vertement les mecs de Paris Dernière. Je pense lui faire un rien moins de pub qu'une émission télé, et si il veut mes ronds pour bouffer, il a qu'a venir bouffer des nouilles à l'eau à la maison.)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Regardez les, avant d'atteindre sa chimère
Plus d'un l'aile rompue, et du sang plein les yeux
Mourra, ces pauvres gens ont aussi femme et mère,
Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux !
Pour choyer cette femme, et nourrir cette mère
Ils pouvaient devenir volaille comme vous,
Mais ils sont avant tout des fils de la Chimère,
Des assoifés d'azur, des poètes, des fous.

Georges Brassens - Les Oiseaux de Passage