31.10.03

9:21 AM :

Marre des malins.

(Oui, biensur, vous l'aurez compris, c'est évidemment référence à un précédent "marre des cons". Je sais, je sais, les private jokes c'est moins classe quand on met des sous titres. Mais quelque part, est-ce que ne pas être classe quand tout le monde cherche absolument à l'être, ca serait pas subversif, des fois ?)

J'en ai marre. J'en ai archi-marre. Je vous jure, je vous promets solenellement (et la le lecteur fidèle se souviendra peut être d'un précédent post sur les promesses) que si je chope la zone de mon cerveau qui s'échine, jour après jour, à me faire chier le reste du cerveau, je l'élimine a coup de bière de luxe.

J'imaginais y'a pas plus d'une heure un discours menaçant que j'eus pu tenir si j'avais quelqu'un à menacer, et j'y disais en substance que "croyez moi, je passe ma vie à me la pourrir absolument, alors ruiner la vôtre, qui est si bien rangée, ca me demandera même pas de concentration particulière". Et c'est vrai. Et je le prouve, par un de ces merveilleux dialogues, pardon, ces merveilleux monologues à deux voix équischyzophréniques que vous aimez tant. Je me souviens d'un commentaire du premier de ces dialogues, qui disait si je me souviens bien (mais il a été effacé depuis, si son auteur s'en souvient mieux que moi, qu'il se dénonce) "Quand le côté négatif devient trop fort, la conscience devient spécialiste des coups vicieux. Et là, Kobal2, ca tient du coup de fourchette dans la carotide". Bref, bref, assez de préliminaires, enculons le vif du sujet avec des gravillons.

- Bon alors c'est quoi pour toi, la définition d'un "mec bien" ?
- Hmmm je dirais que c'est quelqu'un qui va au bout de ses principes, préférant se pourrir la vie avec plutôt que de les renier ou les rendre élastiques.
- Quels que soient ces principes ? Même si les principes sont cons ?
- Ben oui. Comment tu veux que je juge si les principes ou les idéaux de quelqu'un sont cons ou pas ? Parce qu'ils sont différents des miens ? Donc oui, oui, même si ils sont débiles, j'aimerai bien un mec qui va jusqu'au bout de sa connerie.
- Donc Hitler, qui déclare la guerre au monde entier (ce qui est déja pas mal se pourrir la vie tu crois pas ?) et qui en plus se permet de la perdre parce qu'il met plus de thunes dans les camps que dans les canons, c'est un mec bien ?
- .........Et merde.

Chaque fois que je pars sur des bases saines, voire admirables, il faut toujours que j'arrive à me mettre moi-même en échec. Je perds toujours à la fin. C'est lassant.

Oh et puis, sans vraiment de rapport, mais deux idées qui me sont venues quand je cherchais des "grandes phrases" à tagger sur les panneaux de pub : "Quand on vous donne le choix entre A et B, inventez votre alphabet", et (celle la nécessite une phrase de pub catchy, à barrer, pour mettre à la place :) "(en gros)Travaille, consomme, crève.(en dessous, plus petit) C'est moins bon niveau marketing, mais c'est plus honnête.". Comme j'étais sur de les paumer, je les pose là, elles seront rangées, elles.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Non ce n'est pas en Sibérie,
C'est dans la banlieue de Paris,
Qu'on applique la démocratie
A grands coups de lobotomie,
Non ce n'est pas en Thaïlande,
Excusez-moi j'ai envie d'rendre,
Pour te guérir on te détruit,
QUELLE POURRITURE LA PSYCHIATRIE !

Bérurier Noir - Pavillon 36

30.10.03

5:36 AM :

Vends prophète, pas cher, peu servi

- Oh don't be such a Cassandra !
- But I *am* Cassandra !

                    Maudite Aphrodite

(Oui, oui, je sais, ce post sur l'argent, ca va, il arrive, il crépite, faut le temps que ça murisse un peu. En attendant, eat this.)

Je crois que j'ai enfin une idée précise de comment le capitalisme, le mondialisme, l'ultramégatétralibéralisme vivra ses derniers instants. Ca m'est venu comme une révélation, en re-mattant "1000 milliards de dollars" (mais si, le film avec Devaere, que TF1 (ou bien était-ce France 2 ? Petit trou) a retiré de sa grille de rediffusions parce que sa vérité simple et directe était trop subversive... Marrant comme la vérité est toujours subversive. Toutes les vérités sont bonnes à dire. Fin de la digression.). Je vous explique ? Bon. Imaginez notre grand marché mondial dont au sujet duquel on parlait. Tous les jours, il s'entre-phagocyte un peu plus, tous les jours, telle grosse boite bouffe une petite, investit dans telle autre, et ainsi de suite. Et ca grandit, et ca progresse, et ca *croit* pour employer le verbe roi du libéralisme (aaaah, la croissance...Tout ce qu'on a pu baffouer, prostituer pour la Croissance...). Comprenez : ça suit le cours normal d'une entreprise capitaliste. Et plus une boite bouffe de boites, plus elle devient grosse. Donc a la fois puissante (et bouffante), mais aussi par conséquent difficile à bouffer.

Du coup, les patrons, qui étaient déja des requins puisqu'ils ont réussi à arriver au stade "patron" sans se faire poignarder de trop, redoublent de méthodes ingénieuses autant que (parfois ? Allez, je suis de gauche ce soir : souvent) immorales pour arriver à leurs fins. Et que je soudoie tes employés avec du poignon, des putes et du champagne pour qu'ils viennent chez moi, et que je paye des junkies ou des skins pour niquer ton matos, et que je m'offre discretos un journal, assez discretos pour que les journalistes qui y bossent se croient encore intègres et libres quand ils feront leur papier meurtrier sur toi...J'en passe et des plus tordues, croyez moi.

La fin du monde, pardon j'anticipe, la fin de l'ère aura lieu quand l'ensemble des boites de la planète, l'ensemble des ressources, humaines ou pas, seront controlées par deux sociétés. Deux multinationales gigantesques, et c'est tout. Oh biensur, nous on ne s'en rendra pas compte, puisque le truc numéro un des multinationales pour t'enculer jusqu'à la garde, c'est de créer deux (ou X hein, la je simplifie un peu j'avoue) marques concurrentes pour te donner l'illusion du choix. Mais le fait est que, lorsque la guerre économique à grande échelle qui à lieu en ce moment et dont tous nous sommes les soldats, et qui pourrit la planète en plus de faire des millions de morts, en sera réduite à ces deux seules multinationales, ces deux MégaCorpos (pour faire un peu Shadowrun), y'aura que deux solutions. Non, pardon, trois, mais la troisieme est tellement desespérante que j'ai préféré l'oublier un instant. Tout en restant évidemment convaincu que c'est celle qui se profile, *parce qu'elle* est désespérante, comme l'humanité. Pourquoi deux Corpos et pas une seule ? Parce que deux sont nécessaires et suffisantes pour détruire le système. Et je le prouve.

Solution 1) "La guerre est une prolongation de la politique par d'autres moyens", disait Von Clausewitz. Dans ce scénario-ci, on pourrait le plagier en disant "la guerre est une prolongation de l'économie par d'autres moyens". Les deux Corpos étant aussi grosses l'une que l'autre, et donc ingobables d'une manière économique "normale", guerre réelle, et totale. Donc hiver nucléaire et post-apo classique. Think "Mad Max". Rigolo, non ?

Solution 2) Tout le monde, y compris et surtout ceux à la tête des Corpos, se réveille d'un coup et se rend compte que non, vraiment, le capitalisme a vraiment, vraiment rendu l'âme, ca se savait déja mais là ca se voit quand même, et si on essayait autre chose ?. Bon, j'y crois pas, mais c'est bon de rire/rêver parfois (rayez la mention inutile)

Solution 3) Trop lâches pour en faire une guerre, trop obstinés et trop cons pour s'apercevoir de la stupidité de leur situation, les deux Corpos continuent à essayer de s'entrebouffer, créant un statu-quo vicieux, je te bouffe un satellite tu m'en mets un en faillite, et pendant ce temps l'humanité dégénère en chaos total, dégradation de tout et univers vraiment cyberpunk trash désespéré mortifère.

Rendez-vous dans la Matrice, donc...Mais non, pas celle de Matrix où les robots enferment les humains, inculte ; non, celle de Shadowrun. A bientot.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : Le plus marrant, c'est évidemment de se demander combien, parmi vous, se seront demandés (comme moi au milieu de l'écriture de ce chiffon-là) : "Putain...Et si c'était déja le cas ?"
PPS : En fait, quand j'y pense, les trois solutions peuvent aussi marcher avec trois Corpos équivalentes, un peu à la "1984" si on veut.

Could you predict,
Could you foresee ?
Artificial by necessity...
Rockets and robots can save your life
When you don't care about what's real it's alright (alright...)

Powerman 5000 - Nobody's Real

29.10.03

4:23 AM :

Arbeit Macht Frei

La Grèce Antique constitue le pic culturel humain. Ca fait deux fois en deux jours qu'on me le dit, d'ailleurs. Et c'est vrai, puisqu'ils sont à la base de tout : la démocratie qu'on utilise encore est d'eux. La loi moderne dérive de principes grecs. La philosophie moderne est toute entière basée ou pompée sur de la philosophie grecque. Et même La Fontaine a tout pompé sur Esope. Mandarine m'avait sorti une très jolie image sur le sujet, quelque chose comme "L'humanité a monté une marche au temps des grecs, et depuis elle la dévale".

Et pourquoi, ou plutot comment ? Mais parce qu'ils en foutaient pas une biensur ! Une fois épuisés dans la journée les plaisirs du sexe, de la bouffe et de la boisson, fallait bien trouver quelque chose pour ne pas s'ennuyer pour les heures qui restent avant de dormir. Penser, par exemple. Si leurs penseurs pensaient tant et si bien, c'est qu'ils n'étaient pas préoccupés par des considérations ridicules comme le prix du kilo de tomates a la Bourse de Tokyo ou l'arrivée prochaine du tiers provisionnel. Et, évidemment, la loi de la causalité étant la même quelle que soit l'époque, ce qui marchait pour eux a aussi marché pour leurs descendants. Ce n'est pas un hasard si les grands esprits scientifiques, théologiques, philosophiques, artistiques du moyen-age étaient des moines engraissés par la dîme paysanne. Rabelais ? Moine. D'Alembert ? Noble. Michel Ange ? Financé par mécenat. Nietzsche ? Prof de fac (si ca c'est pas un branleur...). Et moi, vous croyez vraiment que j'aurais le temps d'écrire tout ça si je me concentrais sur un boulot quelconque ?

Biensur, on me dira "oui, mais pour un Grec qui se demande si le prochain repas existe vraiment, y'a 20 esclaves qui suent leur mère pour le lui fournir, pour un moine qui se demande combien d'anges peuvent danser sur la pointe d'une épingle, 20 pequenots crevent de faim, et ainsi de suite". Certes. "Alors tu dis quoi, Kobal2 ? Tu fais l'apologie des riches exploiteurs du prolétariat ?! On va te pendre avec des tripes de curé si tu continues !". Mais non, connard, j'ai ma carte des JC voyons (ca m'avait fait rire, à l'époque. Toujours autant aujourd'hui, d'ailleurs). Non, je me sers de cette image pour cracher sur le travail, encore. Et sur notre grande et belle société. Parce que si un poète grec avait besoin de 20 grouillots, c'est plus le cas aujourd'hui. Les sociétés capitalistes produisent 300 fois trop. Grace à la mécanisation, la robotisation, et toutes ces merveilles de technique, les graphiques économico-sociaux migrent. Si si, vous savez de quoi je parle, vous l'avez vu au lycée : secteurs primaires, secondaires, tertiaires, ca vous dit rien ? Ben voila, en France par exemple, le tertiaire doit être à 80% maintenant.

Or, le tertiaire, c'est quoi ? C'est du vent. C'est le Grand Rien. C'est l'administration et les ministères un peu, c'est surtout les services. Les boites d'info. De consulting (aaaah, le consulting, quelle meilleure image du Grand Rien ?). Et si, comme moi, vous avez un peu touché aux boites d'info, vous savez à quel point elles ne servent à rien. On vous y demandera d'écrire des dizaines de pages qui ne seront jamais lues, de traduire des sites Webs qui ne seront jamais visités à part par les gens qui les font, de coder des logiciels qui ne serviront jamais à quoi que ce soit.

9% de chômeurs, si mes souvenirs sont bons. Et les gens crient. On gueule "ON VEUT DU BOULOT !". Alors que biensur, c'est pas du boulot qu'on veut, c'est du fric. Chômeur c'est la misère, faut créer des emplois voyons ! Alors on crée. On crée des boulots qui ne serviront à rien, mais qui seront quand même du travail, donc des salaires. C'est même le joyeux paradoxe de notre chère société capitaliste : pour vendre pas cher, donc vendre plus, faut virer plus de gens. Mais si tu vires tout le monde, plus personne a de thunes, donc plus personne n'achète. Et les féministes qui se flattent d'avoir donné à la Femme le sacro-saint droit au travail...Le travail est une "cruelle nécessité" bordel, pas une fin en soi et surement pas une fierté ! Ne croyez pas les malins qui vous disent, au choix, que "dans la vie mon gars, faut travailler, c'est comme ca", que le travail est noble ou que c'est pour la gloire et la grandeur de la patrie (voire, pour les plus malins d'entre eux, pour *votre* bien). Ceux-là veulent vous faire travailler pour leur propre bénéfice. Le progrès, c'est pas quand tout le monde bosse. L'age d'or, ce sera pas quand tout le monde aura un boulot, ce sera quand personne en foutra plus une rame.

L'oisiveté est mère de tous les vices, me répétait ma grand-mère, protestante usée de travail. Sans doute, mais le vice est bon. Et puis, tant qu'on est dans le vice du sujet, on l'égorge pas.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

L'épave jette son pavé dans la manifestation,
Prônant l'auto-destruction, j'ai perdu ma génération,
Des Who jusqu'au Wu-Tang, j'vais t'faire fuir,
J'représente ceux qu'utilisent leur cervelle à la détruire !

Svinkels - Réveille le punk

(Merci biensur à Taupe pour m'avoir fourni ceci qui, bien qu'étant majoritairement de la propagande communiste de bââââse, et donc chiante, a quand même été à l'origine de ce petit post. Je te conseille d'ailleurs d'aller voir par-ici, c'est rigolo aussi.)


28.10.03

6:59 PM :

Du latin trepalium : instrument de torture.

J'ai toujours eu une sainte horreur du travail. Non pas que (riez, nabots) par ma légendaire flemme, mais aussi par principe, ou par idéal.

Car en effet je sais, puisque j'en ai déja eu la preuve, que si le travail me plait, me semble justifié ou m'amène vers un but que je respecte ou dont j'ai envie, je sais donc, que je peux bosser comme un nègre (cf. post sur le racisme, connard).

Néanmoins (sans nasectomie, mais je l'ai déja faite), je reste foutrement apeuré du travail en tant que..qu'institution. Regardez moi (non, fermez ce camshot, je parlais d'âme en l'occurence) : je bosse quand j'en ai envie, ou quand vraiment j'ai un gros déficit financier. Si le premier terme est bon, le deuxième est lache, bon, admettons, mais meme si j'ai besoin de thunes je ramperai jamais devant un patron quelconque, alors ca excuse, non ? bon.

Ce qui me fait peur, dans le travail, c'est qu'à moins de faire super gaffe, il est très très facile de s'y laisser enchainer tout en restant persuadé que c'est par choix. Exemple : se dire que "oui, je bosse, mais c'est juste pour amasser assez de thunes pour réaliser mon rêve à moi". C'est très pernicieux, ce genre d'auto-justification. En effet, entre celle-ci et se dire "bon, j'ai presque assez de thunes, mais si je reste un an de plus, je gagnerai du galon, je gagnerai plus de thunes par heure, ce serait con de tout foutre en l'air et de recommencer à zéro plus loin, non ?", y'a qu'un pas.

J'ai peur aussi du travail qui devient passion, comme chez mes parents. Mes parents ne racrocheront jamais, ne cesseront jamais de bosser, non pas pour la thune que ca leur rapporte (et elle est conséquente, la preuve, elle leur permet de compenser mon propre refus du travail (oui, c'est petit, et alors ?)), mais parce qu'ils se sont persuadés au fil des ans qu'ils aimaient ça. Qu'ils aimaient rentrer chez eux, crevés de s'être battus contre conccurents ou clients, qu'ils aimaient voir l'action de leur boite monter grâce à leurs efforts.

J'emmerde les actions. J'emmerde l'effort. Au printemps dernier, j'ai bossé comme traducteur dans une grosse boite, histoire de structurer un peu mes journées rapport aux examens de DEUG qui approchaient. Je serai jamais payé pour ce travail, parce que ca me saoule de me battre pour, de me battre contre l'administration de la Sorbonne, contre celle de la boite où j'ai bossé... J'en tire aucune fierté hein, j'aimerais bien être payé pour ce boulot-là. Juste, je considère que les quelques centaines d'euros que j'en tirerais sont moins importants que l'effort que je devrais fournir pour les récupérer. Et puis, aussi, que fondamentalement, ce travail m'a plus servi moi que la boite en question (qui n'a toujours pas publié mon travail, si je ne m'abuse, d'ailleurs.)

Veig me disait récement que "vu la pub que tu fais pour Vaquette ces derniers temps, tu pourrais te faire payer". Ben non voyons. Je le fais de bon coeur, ce travail de "publicitaire" (de mauvais publicitaire, d'ailleurs, puisque personne lit mes longs posts jusqu'à la fin). Je le fais parce que je veux le faire, parce que j'y crois, pas par prostitution...Bon, faut vraiment que je fasse ce post sur mon rapport à l'argent, un jour. Bref.

Tout ça pour dire que le travail, c'est mal, et moi je veux pas y toucher.

Enfin bref, asi es ma vida borracha loca (quoi, vous aviez pas remarqué que j'étais plein de vodka ?)

Y rêvait d'un travail où faudrait pas pointer,
Où tu pourrais aller que quand t'en as envie,
Que tu f'rais par plaisir, pas pour gagner du blé....
Y parait qu'ca existe, dans la philosophie...

Renaud - Baston


5:30 PM :

Erratum

Vous l'avez tous remarqué (a part les cons), le post précédent (pas les lyrics, ca ca compte pas comme post) était infiniment naze. Non pas dans la forme, qui est magnifiquement grandiose, forcément, puisque c'est moi qui l'ai pondu, mais dans le fond.

Vous l'avez tous remarqué, ou du moins moi je l'ai remarqué, et ca me suffit, au connard qui m'a sorti "tout ce que tu dis c'est rien que du pompé sur Desproges" j'aurais du répondre ceci : "mais non voyons, c'est pompé sur Desproges biensur, mais pas que, puisque c'est aussi pompé sur Renaud (les chansons comme les articles), Vaquette, Cavanna et Font & Val, mais biensur tu n'as remarqué que Desproges dedans puisque tu n'es pas assez cultivé pour connaitre les autres, sous-merde que tu es."

Alors oui, je me suis laissé aller à de l'aggressivité de base, parce que j'étais foncièrement triste et amer, pour d'autres raisons qui n'ont rien à voir avec mes détracteurs. Et moi, quand je suis triste je deviens aggressif, voire meurtrier. Z'avez qu'a demander à iria.

Je me suis jamais excusé vis-à-vis d'iria parce que, a posteriori, j'avais raison, mais vis-a-vis de vous, si. J'ai eu tort d'écrire tout ça. Je l'effacerai pas parce que je suis ni Nacara, ni Mandarine/Snhãd, ni qui que ce soit qui efface ses posts quand il est plus d'accord avec (j'ai ma fierté, et je reste persuadé qu'effacer ses erreurs c'est de la lâcheté), mais je suis plus d'accord avec. Voila, je voulais juste vous mettre au courant de ça. Enjoy.

Ce qui ne veut pas dire que je suis d'accord avec "luc" (qui n'a laissé ni url, ni adresse mail, puisque "c'est fou ce que les gens courageux sont distraits : ils oublient tous de signer" - Desproges). Juste que je suis plus d'accord avec moi même.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Il est d'autres soldats en ville,
Et la nuit montent les civils :
Remets du rimmel à tes cils,
Lola qui t'en iras bientôt,
Encore un verre de liqueur ;
Ce fut en avril à cinq heures,
Au petit jour, que dans ton cœur
Un dragon plongea son couteau...

Léo Ferré - Est-ce ainsi que les hommes vivent ?


4:15 PM :

Parce que ca faisait longtemps

REFRAIN :
Survivre en ennemis de tout c'qui nous condamne
Rebelles et insoumis loin du monde qui nous damne
Survivre en ennemis pour la mer et les femmes
Seuls maîtres de nos vies seuls maîtres de nos âmes.

Pas sûr d'avoir l'temps d'être vieux
Quand tu l'passes à mourir,
Que tu t'casses la gueule de ton pieu
Dès que l'océan délire...

Tu n'peux plus penser à rien,
Tu r'grettes seul'ment d'être là,
Et t'es comme un con dans ton coin
A t'retourner les doigts
Ou à prier n'importe qui n'importe quoi...

REFRAIN

A terre dans les bars du port
Les dockers font Stallone,
Au bras de fer c'est toujours toi l'plus fort
Qui s'envoie la patronne

Pour les autres y'a les filles qui montent
En jouant les Madones,
Qui aiment tout en faisant leur compte
Mais à qui on pardonne
Car y'a des nuits où Dieu qu'la honte est bonne

REFRAIN

Il f'ra sans doute encore nuit noire
Quand on rentrera l'corps
La tête farcie d'parfums bizarres
Et de bière à ras bord

On y aura laissé not' paye
Not' santé voire nos peurs
On aura carmé pour l'soleil
Qui n'brille qu'à certaines heures
Qui fait qu'on appareille la haine au coeur.

REFRAIN

Soldat Louis - Survivre en Ennemis

Enfin bref...

27.10.03

4:04 PM :

Marre des cons.

A l'origine ceci était censé être juste un commentaire... Mais j'avoue qu'en ce moment, le monde entier m'énerve, aussi profitera-t'il dans son intégralité (c'est à dire "y compris ceux qui lisent pas les comments") de ce petit poing dans la gueule amical mais déterminé.

Ce message, ouvert, s'adresse évidemment à tous ceux qui critiquent mon blog en particulier, mais aussi les blogs des copains, et même les blogs sur lesquels moi je crache. Quand j'écris "critique", j'entends évidemment critique de demeuré, soit "t'écris mal", "ton blog pue" ou encore "ton dernier post tu l'as pompé sur Desproges".

Mon chier (oh, une typo) connard,

"Tout est jeu, aussi jouons"

On va jouer à un jeu, tu veux ? Tu vas, pendant 1 an et demi, écrire. Ecrire tous les jours, au moins une dizaine de lignes, parfois plusieurs fois par jour, et parfois vachement plus long. Sujet libre, mais deux conditions : ne jamais te répéter, et ne jamais cesser d'être amusant, ou profond, ou émouvant, ou cynique, ou utopique, sans jamais être creux, sans jamais te renier, et (cette denière condition s'adressant à l'abruti qui me lachait "mouais bof, c'est du Desproges que t'écris") puisque c'est ce que tu critiques, sans jamais, *jamais* citer qui que ce soit ou même être inspiré par qui que ce soit.

Quand tu l'auras fait, tu pourras parler.

Mais quand tu l'auras fait, tu fermeras ta gueule, parce que quand tu as déja fait quelque chose, tu tais ta gueule sur le travail des autres, tu prends juste ce qu'il y'a à prendre, quand il y'a quelque chose à prendre.

Les connards m'énervent. Avant de critiquer quoi que ce soit, faites le, faites mieux. Après seulement vous pourrez cracher dessus.

Enfin bref, j'suis pas blogger pour mes copains et j'peux être teigneux comme un chien.

EDIT : J'en rajoute une couche pour être sur que ca passe bien : Votre avis ne m'intéresse pas. Votre avis n'intéresse que vous. Alors si vous avez besoin de me cracher dessus pour vous sentir exister, je sais pas moi, allez cogner un arabe dans un ghetto, pardon, une banlieue quelconque, allez vous faire une pute pas trop chère (l'indigence du cerveau amène souvent l'indigence des moyens), allez défiler dans les rues pour (ou contre d'ailleurs, j'en ai rien à secouer) les 35 heures, achetez des places pour le Parc des Princes, comme ca vous visiterez le sympatique virage Boulogne de ma part, allez au Café de Flore pour cracher sur les bloggers entre vrais gens qui pensent, qui pensent bien, qui pensent comme vous, abonnez vous à Télérama, votez UMP, travaillez pour payer votre concession au Père Lachaise, je sais pas moi merde, faites quelque chose de constructif quoi, puisque je vous dis que tout le monde se fout de votre opinion, moi le premier. Au mieux je vous envoie chier énervé, au pire je vous ignore totalement.

Je sais bien que générer l'antipathie c'est toujours mieux que l'indifférence quand on est pas capable de quoi que ce soit de mieux, mais franchement, est-ce que vous avez pas un truc urgent à faire ? Genre vous trouver une vie ?

Mon dieu, mon dieu moi j'veux êt' grand et beau,
Et pas petit et laid, papotant en troupeau,
Mon dieu, mon dieu c'est comme quand j'étais p'tit
J'veux êt' seul dans mon coin, à écrire mes conneries

Vaquette - C'est pas comme ça qu'tu réussiras dans la vie


24.10.03

10:50 AM :

Blaxploitation

"Qu'on dise noir, nègre, homme de couleur ou afro-américain ca n'a pas d'importance tant qu'on garde à l'esprit qu'on parle de bougnoules", me disais-je tout à l'heure en mon for intérieur et ca me faisait vachement marrer. Et, comme ca me fait marrer, j'imagine que ca en fera marrer certains, et que ca mettra les autres mals à l'aise ou en colère, et j'aime autant l'un que l'autre.

Evidemment, le deuxième connard venu (j'ai tué le premier) me traitera de raciste, ce qui prouverait entre autres à quel point il me connait mal. Et qu'en plus, comme la plupart des grouillants cloportes qui peuplent ce siècle imbécile, il use et abuse de ce qu'il ne comprend pas, parcequ'on lui a dit que c'était ca qu'il fallait penser. Parce que, connard, le racisme, c'est pas juste de voir la différence et de l'accepter. Déja parcequ'il faudrait être aussi aveugle que Ray Charles (ou peut etre aussi nègre) pour ne pas voir que quand on me met, moi, plumitif blanchatre, à côté d'un grand noir culturiste, ben y'a comme qui dirait des trucs qui sont pas tout à fait pareils au niveau de l'apparence. Déja, lui il a une grosse bite. Et, par opposition, le non-racisme c'est pas de s'exclamer "Ah boooon, Michael Jackson est nwâââr ? Mais ma chère amie vous me surprenez, je n'avais jamais remarqué et pourtant ca fait des années qu'on travaille ensemble". Bon, admettons que Bambi soit un mauvais exemple. Mettez n'importe quel noir qui a du talent à la place, choisissez, y'en a pas mal, de Louis Armstrong à Chris Rock.

Non, le racisme, c'est de dire que les différences font que celui-ci est mieux que celui-la parcequ'il a, au choix, des cheveux blonds ou des fesses sublimes. Ce qui est évidemment totalement faux : entre Papon et Mobutu, qui c'est le plus infâmement immonde ? Hein ? Et (plus difficile) entre Le Pen et Mohammed Farah Aïdid, lequel est le plus borgne ? Démystifions un peu : une ordure est une ordure, qu'il soit facho ou bougnoule. Noir ou blanc, pardon. Ou jaune ou basané ou juif d'ailleurs, ca marche aussi. La corollaire est évidemment vraie : un type bien est un type bien, quelle que soit sa couleur, mais faudrait voir à pas oublier que ca reste un nègre quand même, le cas échéant, parceque même si faut être une crapule pour admirer l'extreme poésie du Roi et l'Oiseau sans admirer celle de Kirikou, Kirikou ca reste des histoires de pas-français, merde quoi.

Pire, cette négation positivement faux-cul et bien pensante de la différence, loin de faire disparaitre le racisme, lui donne des armes, et des deux côtés (C'est d'ailleurs tellement souvent le cas avec le politiquement correct que je me demande si c'est pas fait exprès.).

D'un coté ca fait marrer Le Pen, qui peut ensuite dire "mais si mais si ils sont différents, regardez les sprinters olympiques, c'est tous des noirs, ca prouve bien que les noirs courent plus vite. Ben voila, chacun son truc, le noir il est conçu pour courir et ramasser le coton, le blanc pour diriger et tirer sur le noir qui courra de toute façon jamais plus vite qu'une balle". Evidemment, il pourrait aussi souligner le fait que si y'a plus de métèques parmi les sportifs, c'est probablement que y'a plus de métèques parmi les pauvres, pour une raison qui m'échappe, et que pendant que le nègre court après la baballe pour sortir de la merde (et accessoirement gagner 20 millions par match pour faire rêver le reste des pauvres, et permettre aux gens qui ne sont pas Le Pen (donc pas racistes biensur) de leur dire que "mais si mais si la société est égalitaire, tu vois, y'a des noirs qui gagnent de l'argent et qui sont célèbres, tout le monde a les mêmes chances"), le blanc reste posé sur son cul à amasser de la caillasse en bourse sans trop transpirer, ou à monter des partis d'extrême droite un peu mous par rapport à ce que le White Power fait de mieux aux Etats Unis, franchement Jean-Marie tu déconnes et t'as vachement rouillé depuis la guerre d'Algérie. Oui, il pourrait dire ça, mais je sens confusément qu'il le dira jamais, pour une raison qui m'échappe aussi.

De l'autre, elle permet à Kader de traiter mamie de raciste quand elle le traite de voleur parcequ'il lui a cassé la gueule pour lui piquer son sac, espérant sans doute tomber sur un lingot, faudra qu'on lui explique un peu la caisse des retraites a Kader, faites moi donc y penser un jour. Et donc, de faire culpabiliser mamie en plus de lui piquer sa carte orange, et ce même si elle sait intimement, elle, qu'elle n'est pas raciste. D'ailleurs, a ce sujet, on dit souvent que les arabes sont tous des voleurs. C'est bien évidemment faux. Regardez les princes du pétrole qui vampirisent leurs pays pour s'en coller plein les fouilles pendant que leurs peuples crèvent de faim, ils sont pas plus voleurs que J6M. Pouf pouf, mauvais exemple, je sais pas ce que j'ai aujourd'hui avec mes exemples.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Gloire à toi, Jean Marie La Pine !
Défenseur des riches opprimés,
Milliardaires défavorisés,
Des pauvres banquiers dans la débine,
Des pharmaciens qui vont sans chaussure !
Tu défends...les vrais pauvres aussi,
Les vrais de vrai, sans un radis,
Mais que le fric des riches rassure-euh !

Font & Val - Jean Marie La Pine


7:12 AM :

Politicon

Je suis fondamentalement un ennemi de la démocratie. C'est un système profondément haïssable. Desproges disait que "la démocratie, c'est aussi la victoire de Belmondo sur Fellini". Et c'est vrai, suffit de regarder autour de vous. Pour un Renaud célèbre, combien de Nolwenn (y'a un ou deux "n" a "conne" ?), combien de Tino Rossi ? Pour un Wriggles qui passe, combien de Crevette d'Acier qui passe pas ? La démocratie, non, pardon, la république (c'est pas pareil, connard) que nous vivons (je devrais dire que vous vivez, personnellement j'en ai rien à foutre) est profondément dégueulasse, y'a qu'a regarder autour de soi pour en être convaincue. Y'a qu'a regarder les politiques, tiens. Suffit de remarquer leur niveau de bassesse, de démagogie, de compromission, de lâcheté. Normal, puisqu'ils essayent d'atteindre le pouvoir dans un système ou le pouvoir, c'est l'avis de la masse. Or, la masse est crasse. Mais même dans un monde ou chacun serait noble et beau, ou chacun serait conscient et responsables, ou chacun vivrait pour ses idées plutot que pour son bifteck, la démocratie serait et resterait un système de demi-mesure, puisqu'il faudrait tout de même satisfaire tout le monde à la fois. Et comme la demi-mesure est haïssable (au moins par moi, et c'est l'avis qui m'intéresse le plus quand j'essaye de savoir quelle est, au fond, ma philosophie).

La démocratie, fondamentalement, c'est le compromis au pouvoir. C'est accepter la voix de tous, même ceux qui sont contre la démocratie. J'ai beaucoup rigolé quand on a parlé d'interdire le Front National, et je donnerai toujours mon mépris aux connards qui arrachent leurs affiches et gueulent à leur meetings dans l'espoir d'empecher les nazis de parler. Parce que, connard, si tu es si tellement tant pour la démocratie que tu le dis pour te sentir grand et beau, tu les laisses parler. Le respect de la Liberté, c'est aussi le respect de la Liberté d'être un connard. Si tu acceptes que tout se vaut et que chacun est libre de penser ce qu'il veut, alors tu acceptes ce droit même chez ceux qui pensent pas comme toi.

J'ai d'autant plus rigolé quand Corsac me traitait de chou-fleur (d'autant que l'expression est, encore une fois, de moi) parceque je ne voulais pas voter pour Chirac pour éviter Le Pen. J'en rigole d'autant plus maintenant qu'on a Sarkozy, evidemment. Ben non, connard, je voterai pas pour le cancer pour éviter la peste. De toute facon je ne voterais pas, même pour la vie éternelle, faudrait supporter les Gens Honnêtes. Vaquette citant Dostoïevski dit que "Il n'y a que deux types d'hommes, quels que soient les partis, ceux, trop rares, qui sont contre tous, toujours, tout le temps, et ceux qui sans se compromettre sont toujours dans le bon camp". Ben voila, la démocratie c'est ca : c'est le pouvoir donné aux Gens Honnètes, nazis pendant les guerres et catholiques entre elles (notes, pédé, c'est du Brel.), qui n'ont ni classe, ni noblesse, ni fierté, ni honneur, ni idéal, ni absolu, rien, "rien, si ce n'est le nombre qui toujours nous broira. Tant pis.". C'est comme l'argent, tiens. L'argent est le Mal, parce qu'il donne du pouvoir à n'importe qui. Bon, la c'est un post sur la politique, pas sur l'argent, je ferai celui-là plus tard. Churchill disait que "la démocratie est un système ignoble, mais c'est le moins pire des systèmes". C'est vrai, gros porc, mais c'est pas une raison pour pas chercher plus loin.

Ah, que le monde serait pas du tout plus beau si il n'était composé que de philosophes posés sur des fauteils, un verre de Pauillac dans une main, un joint dans une autre, une coquine entre les cuisses, et se demandant si vraiment, au fond, le fauteuil existe.

Il fut un temps où j'aurais dit "moi, je suis pour le despotisme éclairé". Ca veut dire quoi ? Ca veut dire "le monde serait meilleur si c'était moi qui avais le Pouvoir". Ca veut dire un tyran, certes, mais qui tyranise pour tirer les gens vers le haut. J'en suis revenu, parce que ca veut dire quoi "éclairé" ? Ca veut dire "qui pense comme moi" tiens. Or, mes principes et idéaux, si je les aime chez moi parce qu'ils me font devenir et être ce que j'espère être un type bien, ne correspondent qu'a moi. Si j'essaye de les imposer à quelqu'un d'autre, de Beau je passe a Laid. Et puis c'est vain, aussi. On peut pas forcer la masse à penser. On peut pas forcer la masse à avoir une conscience, à être responsable. Observez avec moi tout le non-sens de cet ordre : "N'obéis jamais, penses par toi même". Et puis, à côté de ca, si j'aime mes idées, je suis pas sur qu'elles soient "bonnes". Comment vouloir imposer à quelqu'un d'autre une idée dont on se demande en permanence si elle est justifiée ? Comment ne pas être un connard si on est sûr et certain de quelque chose ? Donc, exit le despotisme éclairé.

Mais alors t'es pour quoi, Kobal ? T'es pour l'anarchie c'est ça ? Ben non, non plus. Enfin oui, mais non, plutôt. Quand on parle d'anarchie à un honnète gens, il pense une société sans droit, sans loi, sans justice, ou le plus fort prend au plus faible parce qu'il est le plus fort. Et, de fait, l'Histoire nous dit que c'est le cas quand les hommes sont livrés a eux mêmes. Même pas besoin de remonter au temps des croisades pour ça, suffit de regarder les soldats US au Viet-Nam, en passant par la case "Casualties of War" (excellent film, que je conseille d'ailleurs). Alors que pour moi, l'anarchie, c'est pas ca justement. C'est une réalité où chacun fait ce qu'il veut, tout en restant responsable, conscient de ses actes. C'est une réalité ou tu peux niquer ton voisin si tu veux, mais où t'es assez noble pour ne pas le faire. Parce que fondamentalement c'est ça, la noblesse : c'est le refus du pouvoir. C'est "si je veux je te casse la gueule, mais je le fais pas, parce que je suis meilleur que ça.". (C'est même pour ca que je veux apprendre et à me battre, et à tirer au fusil ou au revolver. Pour pouvoir ne pas le faire, non pas parce que j'en ai pas la possibilité, mais par choix.). Une société pareille serait belle, mais elle ne durerait pas plus d'une demi-seconde, rapport aux Gens Honnètes (ou aux Imbéciles Heureux Qui Sont Nés Quelque Part, selon qu'on écoute Tryo ou Brassens, moi je m'en fous j'écoute les deux) qui, persuadés d'avoir raison et que leurs idées sont les meilleures, se grouperaient en bandes, s'armeraient, et au choix se feraient pillards ou gouvernement. Tout le monde ne peut pas être libertaire, tout le monde ne peut pas être grand et beau, puisque par définition la grandeur et la beauté c'est ce qui ressort de la masse. Donc, exit l'anarchie.

Ceci dit, je reste libertaire/anarchiste, pour moi tout seul. "Quand on est plus de quatre on est une bande de cons, donc à fortiori moins d'deux c'est l'idéal". On me dira surement que "maaaais la société, la masse, le nombre aussi a ses avantages ! Si elle n'existait pas, y'aurait pas de sécu, pas d'écoles, pas de net, pas de science, bref, pas de toi.". Ce qui est vrai. C'est même pour ca que je continue à essayer de concilier mon individualisme forcené d'une part, et la société d'une autre. Oui, c'est impossible, et alors ?

Je dirais bien que la science est une erreur, parce qu'elle invente le fusil automatique sans inventer la façon de s'assurer que l'homme le jette par terre, parce qu'elle tue Dieu sans donner une morale de rechange, parce qu'enfin la science fait avancer la société de l'homme sans faire avancer l'homme lui même, puisqu'a bien y regarder l'homme n'a absolument pas évolué depuis les premiers jours de l'histoire écrite. Vous vous croyez civilisation avancée ? Me faites pas rigoler, j'ai des côtes cassées. D'un autre côté, la science m'a indirectement apporté Desproges, Renaud, Brassens, Vaquette, Mandarine et ainsi de suite, alors je crache pas trop dessus. Juste un peu, par principe et pour la forme.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

23.10.03

11:13 PM :

On sait jamais

Je voulais vous donner cette chanson, parcequ'elle est simple et belle. Oh, j'imagine bien que tout le monde la connait et meme la sait par coeur, tant elle est célèbre maintenant. Mais d'un autre côté, j'ai déja remarqué à quel point les idées, concepts ou pensées qui selon moi allaient de soi pouvait paraitre étranges et nouvelles. Combien de fois j'ai entendu "T'es strange..." ou "Tu penses trop !" ?. Alors, comme on sait jamais, cadeau. Et y'a le mp3 a la fin, parce que, si Renaud est devenu un connard d'honnête gens depuis, j'aime penser qu'à l'époque, il aurait pas tapé sur la philantropie non-commerciale.

Eh Manu, rentres chez toi
Y'a des larmes plein ta bière,
Le bistrot va fermer,
Pis tu gonfles la taulière...
J'croyais qu'un mec en cuir
Ca pouvait pas chialer,
J'pensais même que souffrir
Ca pouvais pas t'arriver,
J'oubliais qu'tes tatouages
Et ta lame de couteau
C'est surtout un blindage
Pour ton coeur d'artichaut...

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

On était tous maqués
Quand toi t'étais tous seul,
Tu disais j'me fais chier
J'voudrais sauver ma gueule,
T'as croisé cette nana
Qu'était faite pour personne
T'as dit "elle pour moi
Ou alors y'a maldonne !",
T'as été un peu vite
Pour t'tatouer son prénom
A l'endroit où palpite
Ton grand coeur de grand con...

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

J'vais t'dire on est des loups,
On est fait pour vivre en bande,
Mais surtout pas en couple
Ou alors pas longtemps,
Nous autres ça fait un bail
Qu'on a largué nos p'tites,
Toi t'es toujours en rade
Avec la tienne et tu flippes
Eh Manu, vivre libre
C'est souvent vivre seul,
Ca fait p't'être mal au bide
Mais c'est bon pour la gueule...

Eh déconne pas Manu
Ca sert à rien la haine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Elle est plus amoureuse
Manu faut qu'tu t'arraches
Elle peut pas être heureuse
Dans les bras d'un apache
Quand tu lui dis je t'aime,
Si elle te d'mande du feu,
Si elle a la migraine
Dès qu'elle est dans ton pieu,
Dis lui qu't'es désolé
Qu't'as dû t'gourrer d'trottoir,
Quand tu l'as rencontrée
T'as dû t'tromper d'histoire...

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent,
Eh déconnes pas, allez, Manu...Déconnes pas...
Renaud - Manu


10:04 PM :

Pr0n

Je mets le lien direct, comme ça les pénibles qui lisent pas les posts jusqu'au bout parce que c'est trop long iront quand même : voila.

Oui, je sais, pour une fois je suis la tendance vu que Bishop et bingirl (par darkblob interposé) l'ont déja linké, mais le fait est, qu'en l'occurence je savais pas qu'il avait ouvert un blog (ou écrit un livre, d'ailleurs, puisqu'on en parle. Amazon, c'est par où déja ?).

Pourquoi je le linke, moi qui parle jamais de cul ici, contrairement à Maïa qui en fait son fond de commerce ? Parceque quoi de plus subversif qu'un blog de pornographe, mis à part vaquette.org ou les Chroniques de la Haine Ordinaire en mp3 ? Parce que ses films, tout pornos qu'ils soient, ont tous (ou du moins ceux que j'ai vus à l'époque) une sensibilité, une réflexion (oui oui) qui est a milles lieues d'un pr0n de base. Parce que c'est les seuls que j'aie pu regarder, pendant mon adolescence, sans me sentir profondément infame et dégoutant après. Parce que, sans doute, ils ont fait aussi ce que je suis au pieu aujourd'hui, c'est à dire un mec qui baise mal, mais qui essaye quand même de faire de son mieux. Profitez en, à priori c'est la seule fois que je parlerai de cul dans ces lignes, hors blagues grasses et androphobes.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Woman, be my slave !
That's your reason to live !
Woman, be my slave !
The greatest gift I can give !
Woman, be my SLAVE !

Manowar - Pleasure Slave (qu'est-ce que je pouvais mettre d'autre ?)


9:54 PM :

Citation

(oui, je suis dans une période Jean Yanne. Et alors ? J'aurais pu tomber sur pire, non ?)

(Contexte : Jean Yanne explique à quel point il pourrait se faire d'artiche si il dirigeait les Grosses Têtes, à base d'escroqueries et de malhonnêtetés multiples et variées) : "Et ca grandit, ca grandit, et enfin on peut faire un pays fort et riche, et redresser un peu cette nation qui part en brioche, pourquoi ? PARCE QUE TOUT LE MONDE FAIT SEMBLANT D'ETRE HONNETE ET QU'Y'EN A PAS UN QU'A L'CULOT D'DIRE "ON EST DES CRAPULES ET ON VEUT EN CROQUER, ET EN CROQUER A BEAUCOUP !"

Ca me fait tordre de rire depuis trois jours. Enjoy.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I don't believe in Rock 'n' Roll illusions,
I don't believe that what they say must always be the truth,
I don't believe in good guys against bad guys...
I just might as well say I believe in Santa Claus !

Gamma Ray - Rich & Famous


4:15 AM :

Un Beretta dans chaque main, je tue ou je viole ?

Que penser de la résistance armée ? Je demande ça parce qu'en ce moment c'est l'un des principaux sujets pour les cogitations pré-oniriques. C'est parti de cette histoire de flingue et de chaise (voir plus bas, d'ailleurs il m'a répondu, ce qui m'a fait bien plaisir et a ouvert d'autre problématiques, encore...Il fait chier à faire réfléchir ce type, il peut pas me laisser mariner dans la médiocrité bloggistique où je m'épanouis sans trop me fatiguer, non ?) et ca va vers...Vers le bouddhisme Zen. Si si, y'a une corrélation, vous allez voir.

La guerre éclate. Partez pas, c'est juste une supposition ! Bon. La guerre éclate. On va prendre une guerre crédible : les vétérans de la deuxieme Guerre du Golfe débarquent a Cherbourg, non pas pour acheter des parapluies mais pour prendre Paris à ces connards de pacifistes qu'avaient qu'a etre de leur côté. Bon, c'est pas crédible, mais ca me ferait marrer alors je la garde. Donc, la guerre éclate. Que fais tu, jeune (-hum-) et beau (-HUM-) Kobal2, appelé sous les drapeaux pour défendre ta Patrie en danger ? Bah je me casse tiens. Question stupide, déja parce que je vais pas me faire trouer la peau pour une patrie dont je n'ai que foutre, et ensuite parce que plutot risquer le peloton d'exécution que de toucher un fusil et tuer des pauvres types qui n'ont pas, eux, le courage de déserter, mais qui restent des gens possiblement très bien à côté de ça. Oui bon, possiblement de loin, c'est des militaires. Mais qui sait. Après, servir comme brancardier, ou faire péter des ponts/trains/tanks tant que je suis sur qu'il n'y a personne dedans, pourquoi pas. C'est rigolo.

Bon mais situation suivante, tu as déserté, tu es réfugié dans les montagnes d'Auvergne avec ta femme et ton fils, v'la t'y pas des féroces marines qui viennent jusque dans tes bras égorger ta fille, peut être même ta compagne si c'est vraiment des enculés. Tu fais quoi ? Tu vas quand même leur tirer dessus pour les protéger, non ? C'est là qu'est l'hésitation. Y'a t'il une violence justifiable a mes yeux ? Se planter devant eux, les yeux dans les yeux, ne pas bouger mais ne pas attaquer...Fera-ce réfléchir un peu le para ? Se prendre une balle dans la tête, les yeux dans les yeux, sans crier, fera-ce réfléchir le para pour la suite ? S'il est seul, peut être. S'il est en bande, surement pas...J'ai toujours pas tranché le problème, parcequ'il en appelle un autre.

Pourquoi refuser de cogner ? Pourquoi moi, qui me suis pourtant déja battu quelques fois, et que ca a même résolu des problèmes, pourquoi tout d'un coup je me dis que non, plutot crever que de tuer ? D'où sort cette phobie du meurtre (du combat tout court en fait, quel qu'il soit) ? Plutôt étonnant quand on se souvient que je veux détruire le monde. Encore plus quand on sait que je hais et méprise 99% de la planète. Alors quoi ? Education chrétienne ? Lâcheté ? J'en sais rien...

Du coup, je pense résoudre le problème d'une autre façon, en le supprimant à la racine. Si la guerre éclate, je me barre loin. Très loin. Histoire de pas avoir la main à portée d'une gachette. Laisses les donc s'entretuer, je te dis qu'ils aiment ça...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Parfois je pense à leurs frères, à leurs soeurs,
A leurs pères, à leurs mères, et aux miens aussi parfois...
Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent ?
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme ?

Miossec - La Guerre

21.10.03

12:31 AM :

Humour et cotillons !

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !

Quand les pavés volent, comme de grands oiseaux gris,
en plein dans la gueule des flics au regard surpris.
Quand ça Gay-Lussac, lorsque partout l'on entend
le bruit des matraques sur les cranes intelligents...

Dans la douceur de la nuit, le ciel m'offre son abri,
et je pense à Jésus Christ, celui qu'a dit :
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !

Le monde est beau, tout le monde il est gentil (4x)

Quand dans le ciel calme, l'avion par-dessus les toits,
verse son napalm sur le peuple indochinois.
Quand c'est la fringale, lorsqu'en place d'aliment,
les feux du Bengale cuisent les petits enfants...

Dans la tiédeur de la nuit, la prière est mon appui,
car je pense à Jésus Christ, celui qu'a dit :
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !

Le monde est beau, tout le monde il est gentil (4x)

Quand ça jordanise, quand le pauvre fedayin
copie par bêtise la prose à monsieur Jourdain.
Quand le mercenaire ne songe qu'a vivre en paix
et se désaltère avec un demi Biafrais...

Dans la fraicheur de la nuit, je me sens tout attendri
en pensant à Jésus Christ, celui qu'a dit :
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil !

Le monde est beau, tout le monde il est gentil (7x)

Jean Yanne - Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil

En l'honneur de tous ceux et celles qui, au cours de mes vertes années, m'ont soutenu que "mais pfff, non, la vie est pas si moche que tu le dis, et les hommes moins cons".

Enfin bref, asi es ma vida loca.


19.10.03

2:44 PM :

Oni no Snip a.k.a. Pour une fois qu'un comment est utile

J'entends dire, ici ou la, "Taaiiin, il poste loooong". C'est vrai. Je suis d'accord avec vous (han !), je poste long ces derniers jours, parce que ca me vient long. Y'en a qui liront quand même, les autres feront comme moi chaque fois qu'ultraorange poste : "Pfiiooou, c'est loooong, je vais aller voir mes autres blogs, je lirai celui là quand j'aurai le temps/courage/envie". Soit. Vous et moi avons la capacité d'attention d'une poule morte, c'est acquis.

Pourtant y'a pas que des trucs longs à lire et pas intéressants dans mon avant dernier post. Y'a aussi des trucs utiles, simples et de bon gout. Je pourrais vous faire un long (encore) post sur la substantifique moëlle, l'élitisme et la choucroute, mais la pub marche mieux quand c'est concis. Je vais donc copier/coller lesdits passages importants, avec une femme à poil a la fin sinon c'est pas vendeur :

Evidemment, y'aura forcément un petit malin qui dira "Ha, tu manques pas d'air, parce que t'es pas du tout arrivé la tout seul, c'est surtout que t'as vu Vaquette oui ! Ton autosatisfaction elle vaut pas cher ! (un euro pour les démunis, 3 pour les pauvres, 5 pour les moyen-pauvres, 8 pour les moyen-riches, 15 pour les riches, une invitation pour une partie SM à Toulouse, aller-retour en TGV première classe pour les très riches.)". Et la je ferme ma gueule.

Ou pas d'ailleurs. Parceque je leur répondrai que si, biensur, ce brusque revirement est une conséquence de ma présence au squat de la Miroiterie (88 rue de Ménilmontant, suffit de grimper tout droit la côte depuis la station du même nom en jurant tous les deux mètres d'arrêter de fumer), jeudi dernier à 20h15 (mais aussi peut-être les jeudis 23, 30 et vendredis 24 et 31 de ce mois, date de la dernière représentation, allez y, ca vaut le coup)

Pour la femme à poil, je vous la laisse imaginer, elle sera mieux comme ça, merci pour elle.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


1:26 AM :

I believe I can...? Die, biensur.

J'ai changé. Ou plutot non, en fait, je n'ai pas changé, finalement, ce qui est encore mieux, d'un certain point de vue. J'ai retrouvé un peu de feu, de flammes, de napalm aussi (le vitriol, c'est tellement dépassé). Ah bon, en quoi ? Diront les incrédules. Oui, c'est vrai ça, en quoi n'ai-je pas changé, me changeant par là même ? Tout simplement en persistant, en continuant, viscéralement, à me mépriser de n'être pas qui je voudrais être.

Ah bon, rien de neuf en somme ? Non. Mais si, un peu, quand même. Parce que, à l'inverse de ce temps que vous connaissez bien, vous qui lisez ce blog depuis, sinon ses débuts, au moins assez longtemps pour savoir (j'ai dit savoir, pas comprendre, vous vous prenez pour qui à la fin ?), à l'inverse donc de ce temps où, découragé à la vue, non, plutot par l'idée même du gouffre immense gisant entre petit A) ma tronche et petit B) mes aspirations héroïques (et sans doute mégalomanes), je m'asseyais sur le trottoir pour dire à qui voulait l'entendre que "je suis une merde, je m'aime pas, d'ailleurs je vous aime pas non plus, j'voudrais crever", je suis à présent (et comme à une certaine époque, très belle et infiniment plus regrettée) motivé par cette haine et ce dégout de moi.

En me répétant inlassablement : "Tu t'aimes pas ? Changes toi".

"Tu te foutrais pas un peu de notre gueule, dis ?" dira la masse innombrable des gens qui me l'ont rabaché à loisir depuis une paire d'années. De grosses années, des années grosses comme des m'lons. Eh bien non, je me fous pas de votre gueule. "Ha, tu vois, on avait raison ! Tu suis nos conseils !", se rengorgeront les plus cons parmi la masse, soit la majorité, puisque mathématiquement, dans un groupe quel qu'il soit, y'a toujours 95% de cons. Non, je ne suis pas vos conseils (depuis quand je suis quoi que ce soit ?), et j'en suis fier.

Fier de ne pas être comme vous. Comme vous qui ne vous changez pas, jamais, ou alors pour devenir quelque chose que je méprise, comme vous qui vous changez parce qu'on vous a dit que c'était bien ou que vous vous sentiriez mieux ou plus heureux, comme vous qui vous changez pour mieux admettre, mieux tolérer, mieux supporter un monde toujours plus dégoutant ou une vie toujours plus banale et misérable, voire juste pour mieux vous supporter vous mêmes, ce qui est plus mesquin encore, si possible. Et fier, surtout, de regarder le chemin parcouru, de voir les épreuves, les échecs, les erreurs, qui m'ont mené à ce choix motivé non pas par les conseils d'un autre, mais par mon improbable égo.

Et, peut être aussi, en regardant ce chemin, regrettant un peu (minimum, quoi) de n'avoir pas fait confiance aux rares exceptions à la masse qui m'ont tenu ces propos (ce fameux "tu t'aimes pas ? Bah changes, gros" dont au sujet duquel je jacte depuis tout à l'heure, suivez un peu bordel) non pas pour se libérer du poids d'un "ami" trop dépressif pour être sortable ou juste parcequ'on les leur avait tenus avant, mais parce qu'elles m'aimaient sincèrement, non pas pour se sentir moins seules, ou chercher à être aimées en retour, ou machinalement parce que "moi, j'aime tout le monde", mais parce que, malgré ma médiocrité, elles croyaient sincèrement avoir affaire à quelqu'un de sortant de l'ordinaire.

Ce qui prouve bien à quel point ces exceptions étaient connes, non ?

Je ne leur demanderai pas pardon, je leur adresserai juste un sourire ironique, puisque (et c'est de cela que je parle depuis le début), dans leur connerie, elles se sont ptêt pas trompées, finalement.

Evidemment, y'aura forcément un petit malin qui dira "Ha, tu manques pas d'air, parce que t'es pas du tout arrivé la tout seul, c'est surtout que t'as vu Vaquette oui ! Ton autosatisfaction elle vaut pas cher ! (un euro pour les démunis, 3 pour les pauvres, 5 pour les moyen-pauvres, 8 pour les moyen-riches, 15 pour les riches, une invitation pour une partie SM à Toulouse, aller-retour en TGV première classe pour les très riches.)". Et la je ferme ma gueule.

Ou pas d'ailleurs. Parceque je leur répondrai que si, biensur, ce brusque revirement est une conséquence de ma présence au squat de la Miroiterie (88 rue de Ménilmontant, suffit de grimper tout droit la côte depuis la station du même nom en jurant tous les deux mètres d'arrêter de fumer), jeudi dernier à 20h15 (mais aussi peut-être les jeudis 23, 30 et vendredis 24 et 31 de ce mois, date de la dernière représentation, allez y, ca vaut le coup (t'as vu comme je suis doué ChienFou ? Personne a remarqué que je faisais de la pub, tant elle est logiquement imbriquée dans le texte. Je suis trop fort. Oh, et ultraorange, si tu tagges d'une croix de peinture noire ce post que je me suis tellement cassé le cul à faire, je t'égorge.)), ce n'est pas tant par le fait que le texte du spectacle soit aussi juste que bien écrit, que parce que fondamentalement, le texte est de moi. Je veux dire par là que, plutot que de hocher la tete en sourillant et en répétant à l'envi "p'tain, Vaquette il a trop raison", je souris sans hocher la tête parceque chaque mot, chaque phrase semble être un écho de ce que j'ai pu écrire ou penser à l'époque où j'étais Vivant (notez la finesse de la synthèse d'avec un post précédent. Notes connard, c'est du talent.).

Et donc, loin d'être enthousiasmé par la performance de Vaquette, je suis cinglé par le fait d'avoir échoué là ou lui semble avoir réussi, et ce non pas parce que j'ai essayé et que je me suis planté comme une merde, mais parce que j'ai pas essayé, découragé avant même de lever la tête. Et c'est là qu'est son talent à lui, à Vaquette donc : s'il me racle la gueule sur le pavé à coups de rangeos aussi largement que mes p'tites voix, il arrive à me donner non pas l'envie de prendre les coups sans réagir en attendant que ca passe, mais celle de me remettre sur pieds et de lui emmancher une droite. Que ce talent soit niché dans la beauté (enfin, à condition de trouver beau un cocktail molotov évidemment) de son écriture ou bien dans son être même, sa nature, son comportement, sa belle âme quoi, j'en sais rien. Z'avez qu'a venir juger vous mêmes, faut bien qu'il bouffe, merde quoi.

Tout ce rôpavé de texte pour dire, ne serait-ce que pour me faire sourire si la Flamme vient à s'éteindre, que moi, moi j'ai pas envie d'être grand et beau, j'ai envie d'être plus que ça. J'ai envie d'être plus noble que Cyrano, plus cinglant que Desproges, plus fort que les hommes, plus tendre que les femmes, plus rêveur que les mioches, plus fou que les vieux, et plus démesuré que les morts.

J'vais niquer la vie. Et, si c'est elle qui me nique, et que je meurs à la fin, j'aurai au moins eu le mérite d'avoir essayé, et n'aurai ni à m'en vouloir, ni à regretter.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Soldat de France ,
Jeunesse pleine d'ignorance,
Ne gâches pas ta vie
Pour leur idée de patrie !
Jeune déserteur,
Sans réproches et sans peur,
Leur armée te dégoute :
Tu choisis ta propre route.

Bérurier Noir - Carnet de Route

17.10.03

4:15 PM :

Né d'ailleurs

(Ante Scriptum : post bourré. Mais bourré bien, pour une fois. D'habitude, quand je suis bourré, je pleure. La, j'me marre.)

Souvent, d'une incompréhension nait un mensonge. Mais encore plus souvent, un mensonge devient incompréhension. Voire une institution (et les institutions sont toujours mensonge. Je vous laisse réfléchir à ça, faut que j'pisse.).

Prenez "je t'aime" par exemple. De l'incompréhension systémique de ces deux (trois si on compte l'élision, mais si on commence à compter l'élision comme un vrai mot on va finir par compter les arabes comme des vrais français) mots, nait...La société, le mariage...Un mensonge, quoi.

En effet, c'est pourtant simple. Quand une femme dit "je t'aime", ca veut dire "je te vois grand et beau. Je te mérite pas, mais j'vais quand même essayer, parceque j'ai une fierté aussi grosse que ma paire de seins (ou "que mon sein" si vous draguez des amazones. Pervers.).". D'un autre côté, quand un homme dit "je t'aime", ca veut dire "t'as un joli cul, je veux rentrer dedans. Non, en fait, t'as même pas un joli cul, mais j'ai envie de te baiser quand même, j'ai les couilles pleines".

Vous comprenez forcément la confusion. Si l'une, en disant "je t'aime", entend quelque chose de beau, un genre de collusion vers la perfection, ou un "pont vers le Surhomme" pour citer (encore, mais bon, c'est frais, ca marque) ce pédé de Vaquette, l'autre entend juste un coup de bite salutaire, pour lui au moins, et pour cinq minutes parce que, cinq minutes après, "putain, j'ai b'soin d'niquer, Vinz."

Evidemment, je simplifie. Parce que vous êtes des cons, principalement, mais aussi parce que je n'ai rien à dire ce matin. Je simplifie, parce que tous les hommes n'ont pas nécessairement envie que de cul. Certes, c'est un postulat assez proche de la vérité pour que, en physique, si j'en crois mes profs de physique, on puisse affirmer que "ouais bon, c'est à peu près ça, mais nous on est pas des mathématiciens, on est des physiciens, alors on va approximer comme des porcs et ça sera bon quand même.". Je simplifie, parce que toutes les femmes ne sont pas nécessairement des nobles âmes. Y'en a même, parait il, qui seraient des salopes. Je simplifie, parce que tous les hommes ne sont pas des connards, même si là déja j'ai nettement plus de doute que pour la phrase d'avant.

Néanmoins (sans nasectomie), même sans simplifier outre mesure (mequoi ?), de ces 2,3 (oui, on va compter l'élision comme un tiers de mot, si c'est pas juste on s'en fout, on est des physiciens, on va approximer comme des porcs) mots nait toujours l'incompréhension. Donc la méfiance. Eve me disait, et je lui en ai vachement voulu jusqu'à ce que je sois d'accord, et ce même si en étant d'accord, c'était pas pareil connasse, Eve me disait donc que "Je t'aime, ca peut vouloir tout dire". (Tu m'excuses, j'ai plus la phrase exacte. Ou j'ai pas le courage de chercher, je voudrais garder ma flamme encore 24h minimum, steuplait, pardonnes.). Et c'est, fondamentalement, vrai. Je t'aime veut tellement tout dire que ca veut plus rien dire. C'est bateau cette phrase. Mais avant de me taper dessus (si possible avec des épées de GN, ca fait pas mal et en plus je vous nique tous en escrime de GN, tas de nazes), pensez-y. Exemple : j'ai jamais dit "je t'aime". Bon, si, trois fois dans ma vie, dont deux fois de trop que j'ai regrettées immédiatement après. Reprenons. J'ai dit "je t'aime" une seule fois, donc (puisque les fois qu'on regrette sont moins vraies, et n'étant pas 100% vraies, n'existent pas).

En disant ce "je t'aime", j'entendais "Je suis bien, là maintenant tout de suite. J'ai besoin de rien, ni personne d'autre. Tu suffis. Tu me suffis. Grâce et par toi, je suis quelqu'un d'autre, quelqu'un de bien (pour plagier Lou Reed, mais en traduisant ca passera ptêt sans que ça se voie). Je vais, je tends vers un ailleurs qui te, me, nous, les dépasse. Je t'aime, ce qui veut dire que je me vois, sans compromission ni regret aucun, avec toi pour les siècles des siècles. Je t'aime, parce que même si ca me choque et s'oppose à mes principes les plus ancrés, j'observe sans honte ni ironie des rêves et des visions ou je vois *nos* gosses. Je t'aime, enfin, parce que rien n'a d'importance, à part peut être toi, pour moi."

Ce qui, vous en conviendrez avec moi, est encore plus économique que de brancher Buchenwald sur une centrale électrique, puisqu'en deux mots (trois si on compte l'élision, mais si on commence à compter les élisions le parti communiste est démocratique) j'ai économisé des jours (des semaines, puisque je mange un jour sur deux) de repas nécessaires à ce caloridestructeur message. Oui, voila, si on veut, en disant juste "je t'aime", j'ai fait la plus grosse élision du monde.

Loin de moi l'idée de m'en vanter, même si je suis fier, très, de considérer encore comme sacrés ces deux mots (trois si on compte l'élision, mais ca commence à être lourd) dans un siècle ou Patrick Bruel et Céline Dion on beuglé ce "je t'aime" à la radio. Non, au contraire, je me plains. Je me plains, parce que justement, "je t'aime", comme Elle le disait vachement plus haut dans ce post qui, comme le précédent, devient à chaque mot vachement trop long, comme Elle le disait donc, "ça peut vouloir tout dire". Donc, ca ne veut plus rien dire, si on accepte que les extrêmes, c'est la même chose, et je l'accepte parcequ'au fond, Vaquette et Le Pen, c'est pareil, selon le point de vue, puisque Jean-Marie a de l'humour noir, lui aussi. Quoi, ca vous fait pas marrer vous, le coup du détail ? Moi, si.

Etant lui-même (tiens, on en parlait, je suis trop doué pour les transitions) un détail, le "je t'aime" n'a pas plus de valeur que, hmmm, voyons, disons un coup de bite, parce que j'aime être vulgaire, parfois. De cette déduction logique autant qu'intuitive (hmmm, je jouis. Pour une fois, j'aime m'écouter parler. OK, pour deux fois. OK, pour chaque fois) que le "je t'aime" est sans valeur dans le monde d'aujourd'hui, j'en déduis que je n'appartiens pas au monde d'aujourd'hui, puisque, je le dis et le répèterai jamais assez, pour moi, "je t'aime", c'est sacré. Ca se dit pas comme ça, et quand ça s'entend ca fait un gros poids là, voire figure 1.

Dès lors, comment ne pas en déduire que je suis différent ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Quand vous irez au bois conter fleurette,
Jeunes galants, le ciel soit avec vous.
Je n'eus pas cette chance et le regrette,
Il est des jours où Cupidon s'en fout.

Brassens - Cupidon s'en fout


1:58 PM :

Minus et Cortex

Je veux détruire le monde. C'est pas nouveau hein, j'ai toujours eu en moi ce désir. Pour deux raisons, dont chacune est suffisante seule. Bon, trois, admettons, mais si je dis trois la citation colle plus et j'ai l'air con. D'abord, par une amertume profonde de la vie. La vie est moche, la vie est moche, la vie est moche. Répétez vous aussi, comme moi, ce mantra au réveil, vous deviendrez vite grand et beau, ou, à défaut, gothique. Et donc, par orgueil, refusant de l'abdiquer sans fanfare, je veux que le monde explose, pour faire mon intéressant d'abord, et par philantropie aussi. Si je ne détruis pas le monde, il suivra son entropie jusqu'a ce que le Soleil implose, soit dans quelques millions d'années, et encore, d'ici là je suis sur que l'humanité se sera pondue ailleurs. Quelques millions d'années, vous imaginez combien ca fait de générations de connards ? Combien d'enfants qui connaitront la cruelle souffrance de la désillusion en se rendant compte que, merde, en fait, la vie est moche, alors que Disney nous disait que non ? Je veux donc détruire le monde par philantropie.

Mais il y'a aussi ce constat, à la fois lucide et déprimant, que l'homme est moche. On peut être grand et moche, notez. On reste moche. L'homme est par nature mesquin, lâche, fouineur, lècheur de raie à la chaine, esclave ou esclavagiste (l'un étant aussi profondément dégueulasse que l'autre), bref, sans le moindre envol. L'homme, mesdames et messieurs, est nuisible. L'homme est un gachis d'oxygène. "Et le respect de la personne humaine ? Où vous avez vu qu'elle était respectable, la personne humaine ? [...] Vous m'avez vu ? Vous vous êtes regardés dans la glace ?". Je mets profondément la personne humaine, puisque je vous dis que je veux détruire le monde, par misanthropie.

La troisième...est mon secret. Non, je rigole, c'était pour la citation. La troisième est évidemment que je n'ai pas eu le courage de me tuer quand cela aurait été beau même si fondamentalement pas très grand, que je n'aurai pas le courage à 30 ans, et que détruire le monde est un bon palliatif : si je détruis le monde, je meurs nécessairement avec. Je veux donc détruire le monde, par lâcheté.

Mais, disais-je donc, ca, ca fait longtemps que je le désire. Par contre, c'est toujours resté une vue de l'esprit, puisque si un maniaque aussi éminement, et de manière délicieusement flagrante (délicieusement pour peu qu'on ait un peu d'humoir noir, evidemment. Mais moi, j'aime bien rire des choses tristes), aussi éminement ravagé que W. Bush (ou Saddam Hussein, ou Vladimir Poutine, c'est pareil, ils sont tous aussi démontés, à croire que c'est un prerequisite) n'y arrive pas, comment moi, Kobal2, ou plutot moi, Thibaud Combelles (ta gueule, connard), idéaliste à temps partiel, branleur à temps plein et incompétent notoire en tout et pour tout, comment moi donc, le pourrais-je ?

Je suis pas président d'une nation nucléaire, et ait peu de chances de le devenir étant donné mon refus instinctif de la compromission. Je suis pas un prodige de l'informatique, hacker tellement doué qu'il en arrive à être hors-la-loi de la physique même, étant donné que les silos ne sont et n'ont jamais été reliés de quelque manière que ca soit à un réseau extérieur (bah non, vous saviez pas ? Vous croyez les journaux vous ?). Je suis pas un ninja, j'aime pas perdre mes doigts. Bref, je suis rien, pour l'instant.

J'ai, fut un temps, contemplé l'idée de faire militaire. Rigolez pas, c'est vraiment vrai. Pour faire le tour du monde sur un bateau en fer d'abord, et ensuite pour gagner du galon et arriver à la place qui est nécessairement la mienne : le siège posé devant le gros bouton rouge, que ce soit dans un silo (c'est bien, c'est joli la campagne autour) ou dans un sous-marin (c'est bien aussi, c'est un bateau en fer et y'a un super sonar pour écouter chanter les baleines). J'y ai assez vite renoncé, d'abord parceque pour être militaire il faut se couper les cheveux (à l'époque, je m'étais pas encore rasé la tête. Depuis, c'est la raison principale évidemment), ensuite parceque rentrer dans le "système" (oui, je sais, IndispensablE, "Il n'y a pas de méchant système, il n'y a qu'une somme d'individuelles lâchetés", je l'ai sur le ventre. Mais ce post est déja très long, on va pas en rajouter non plus en redéfinissant des termes consensuels qui aident à être plus ou moins compris plus ou moins vite, j'ai pas une heure devant moi, d'ailleurs la plupart des lecteurs ont déja décroché à l'heure qu'il est) pour le combattre, ca ne marche pas. Regardes Renaud. Même Charlie Hebdo, malgré tout le respect que j'ai pour la presse libre à dix francs, même Charlie Hebdo, c'est très chiant maintenant.

Qui me dit que quand je serai général cinq étoiles inscrit au Gaud & Millaud, quand j'aurai du poignon et des femmes et un beau fusil et un bel uniforme, un vrai, un d'l'armée d'l'air, j'aurai encore l'envie, le besoin de détruire le monde ? Personne. Ou plutot, moi si : je sais que j'en aurai plus l'envie. Parce que le temps que je devienne générallissime, je serai vieux, rassis, chenu, terriblement chargé du poids des compromis et des renoncements nécessaires à l'avancement de n'importe quelle carrière, bref, un vieux con.

Non, non, il est nécessaire et suffisant pour détruire le monde, d'être un p'tit con. Mais alors quoi ? Je suis pas Ravachol moi, poser des bombinettes dans un bistrot ca détruit pas le monde, ca tue juste des gens, en plus de gacher de la bière. Alors je sais pas. Je cherche encore. D'où le titre de ce post.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

PS : ChienFou, c'est bien toi qui me disais hier que dans mes phases happy, j'écrivais des posts plus longs ? Je crois bien que t'as raison. Je suis pas persuadé d'être happy, mais je sais qu'un bout de flamme crachotte à nouveau. "Give a man a match, and he won't be cold for the night. Set a man on fire, and he won't be cold for the rest of his life". Et je suis persuadé que ce post est trois fois trop long, aussi, ou, comme disait à peu près Nuls_Blogs "long, lourd et convoluté pour arriver au final à ne pas être drôle".

I'll set the world on fire
It's your time to retire
Because sooner or later
You're going to meet your maker

Annihilator - Set the World on Fire


5:02 AM :

Et le blanc ?

From : Kobal2@objectif.fr
To : vaquette@vaquette.org
Subject : Courage ou Conneries ?
Body :

Mon p'tit Vaquette, c'que tu fais c'est très bien mais avec tes élucubrations, tu m'empêches de dormir. Je m'explique.

J'étais dans la salle ce soir. Enfin hier soir, puisqu'il est déja 4 plombes du mat'. Pour la première fois...Pas la dernière je pense. J'aime bien les coups de pieds au cul, quand ils sont bien donnés. Même si la beauté du geste qui te fait sortir, haineux et dégouté, à la fin de "Manifeste", est un peu beaucoup gâché par le retour pour vendre sa came, aussi édifiante soit-elle. Mon seul regret de tout le spectacle.


A la fin de la leçon "Courage", t'as braqué ton flingue sur un ahuri du premier rang. "Files moi ta chaise". L'abruti se lève pas, de toute façon il peut pas être totalement abruti puisqu'il vient voir VAQUETTE. "Bien. T'es prêt pour la leçon de demain : avec un vrai flingue."

Comme tous les trucs cons qui choquent, le passage m'a marqué. Après les Kro syndicales, je me suis demandé ce que j'aurais fait à la place de l'ahuri. En toute honneteté, j'ose avouer qu'avec la surprise, j'aurais sans doute juste bredouillé "geufreugeufreugeufreu" avec un sourire aussi large que crispé. Bon, admettons. Ca, c'est la réalité.

Ensuite vient la partie "but à atteindre". Je me suis dit que, le cas échéant, j'aurais bien aimé être à sa place, pour coller ma bouche sur le canon, dans un sourire de p'tit con en phase terminale, et te défiant du regard. "Alors, tu tires ?" Si pour jauger le courage du spectateur, tu lui colles un canon dans la gueule, n'est il pas équitable que le spectateur jauge le tien ?

Si le Courage, c'est ne pas se laisser emmerder par un connard écarlate, tout IndispensablE qu'il soit...alors sans doute le Courage, c'est évidemment aussi de pas se laisser démonter par un connard assis, surtout quand il est pas du tout indispensable, lui, vu qu'il a déja payé.

C'est évidemment très con et très inutile de sourire à un revolver. Mais...quel geste !, me citais-je Cyrano en mon for intérieur.

Oui mais seulement, opposant un maitre à un autre, Brassens fredonne que "mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente". Et, d'un côté, il a pas tort. Pour la leçon de demain, se faire flinguer pour une chaise à la con, c'est peut être plein de panache, mais c'est profondément imbécile, non ? Et ce, même en admettant que la chaise à la con soit une allégorie de Liberté.

Car si je suis Dieu, ou Surhomme, ou ce que tu veux, j'en ai rien à foutre qu'un clown sinistre me pique chaise ou Liberté. Puisque je suis grand et beau, je n'ai rien à prouver à quiconque. Je me sais intrinsèquement supérieur au cuistre qui n'est surement pas Dieu, puisqu'il n'est pas moi. Donc, plutot que de tendre une poitrine superbe (ta gueule, connard) à la baïonette, n'est il pas plus sage de l'envoyer se faire foutre, elle et sa chaise, et d'aller s'assoir par terre plus loin, hors de portée des petits moches ?

J'avoue que j'arrive pas bien à trancher la question. J'avoue que je sais pas bien si la fierté qui me pousserait à laisser la chaise avec tout le mépris possible est, ou non, un compromis, une lâcheté ordinaire d'Honnête Gens.

Il en pense quoi, Tristan-Edern VAQUETTE de Gribeauval ?

Enfin bref, asi es ma vida loca.

C'est quand même vachement dommage que Mandarine puisse pas voir ça...

J'voudrais crever, crever,
Pour tout linceul un drapeau noir,
J'voudrais crever, crever...
J'le r'peindrais en bleu-blanc-rouge,
J'aime pas l'noir.

Vaquette - Manifeste

16.10.03

4:19 PM :

...sans doute pas.

- Elle, c'est une vivante. Pas facile.
- Ouaips, je sais. C'est d'ailleurs pour ca que ça a merdé.

Jeu amusant. C'est vachement facile de savoir qui est mort et qui Vit. La plupart du temps il suffit d'un regard. La Vie ca saute aux yeux.

- Lui ? Lui et elle, ils sont morts de chez morts. C'est juste qu'ils le savent pas, ils s'en sont pas encore rendus compte.

L'humanité est divisée en deux, les morts et les Vivants. Ceux qui dansent en riant, un verre dans une main, une clope dans l'autre, tandis que la lumière des projecteurs, presque innocement, les souligne, et ceux qui, assis en rang le long des murs, les regarde, un verre à la main, une clope dans l'autre, mais pas pour les mêmes raisons.

- Elle ?
- Tu rigoles ?
- Oui.

C'est pas figé comme catégories hein. C'est juste plus facile de passer de Vivant à mort, mais j'imagine qu'il existe des chemins de traverses pour se relever et aller au milieu de la salle. Même si c'est juste pour reprendre un verre, ou payer sa tournée et partir.

- Elle ?
- Je sais pas, on dirait. Elle ressemble à quoi ?
- Attends, j'ai sa photo quelque part...Voila
- Vivante. (EDIT : mais GNMGNMGNGN son site est putain de chiant a marcher une fois sur 30)

Je saurais pas bien vous expliquer la différence. D'autant que morts et Vivants peuvent faire exactement les mêmes choses, et presque de la même façon. La différence, c'est...Ca doit être l'éclairage. Ou peut être le caractère. Ils sont plus colorés, plus tranchés. Comme si ils avaient le contour noir des personnages de BD. Là où ils marchent, c'est le premier plan. Même si ils marchent au fond de l'image.

- Et nous ?
- ...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Moderate how it's shown
Never leave it alone

I am the wicked one

Switchblade Symphony - Wicked


3:44 AM :

Sommeil d'alcool, levé 2h plus tard toujours bourré. C'est toujours comme ca.

Un p'tit coup de vodka. Hair o' the dog that bit ya'.

Je me demande quand je serai vieux. Bon, je serai jamais vieux, à 22 ans on est jeune pour toujours. Mais j'aurai pas toujours 22 ans, donc forcément arrivera un moment où j'aurai peur d'être vieux. Et donc arrivera, conceptuellement, un moment où je serai vieux. Ca doit faire bizarre quand même. Ne serait-ce que d'arriver à l'instant où l'on se dit "ca y'est, j'ai déja vécu/gaspillé la moitié.". Je suis plus où moins sur que chimiquement, ou surnaturellement, où va-te-faire-enculément, on sait. On sait toujours le moment précis de "la moitié".

Vous me voyez, vous, en p'tit vieux ? Essayez, faites comme moi. Prenez un camshot, n'importe lequel. Rajoutez un bidabière (tm), et des rides de partout, tellement de rides qu'on pourrait en faire un skatepark. Je sais même pas où je caserais des rides en fait, j'ai la peau tellement tendue sur les os à force de pas avoir de viande entre marteau et enclume...Pas grave. Imaginez des tas de rides. Et la queue molle. Et les temps grisonnantes, parceque c'est les seuls cheveux qui restent. Et des tatouages défraichis (un jour, j'aurai plus peur de m'en faire faire..."Dans l'dos, j'voulais m'faire tatouer un aigle, aux ailes déployées. Y m'ont dit "nan y'a pas la place. Nan toi t'es pas assez carré, t'auras un moineau. Eh, y'a des moineaux rapaces !""). Imaginez aussi les idées, les rêves, les mots, tout défraichis, sans le moindre erzatz de doute, imaginez moi sûr de quelque chose. De quoi ? J'en sais rien, c'est vous qu'imaginez. Je vais pas faire votre boulot, déja que je fais pas le mien...Est-ce que je serai un de ces vieux seuls tout seuls, harponné à mon banc, alpagant les jeunes ou les moches de passage pour leur raconter comment j'ai raté ma vie ? Est-ce que je serai une de ces épaves trainant de bar en bar en commandant des Komdabitud' ? Est-ce que j'aurai des p'tits n'enfants à m'occuper de pendant que leurs parents perdraient leur vie à la gagner ?

Je serai jamais vieux. J'aurai 17 ans jusqu'a ma mort, et je crèverai jeune pour vivre vite. Et tout seul, pour ne pas déranger les gens. Pauvre Martin, pauvre misère, creuses la terre, creuses le temps...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Ou terminer sa course
La nuit de ses cent ans,
Vieillard tonitruant,
Soulevé pas quelques femmes,
Cloué à la Grande Ourse
Cracher sa dernière dent
En chantant "Amsterdam"...

Mourir...Mourir cela n'est rien,
Mourir la belle affaire,
Mais vieillir... ô vieillir...

Jacques Brel - Vieillir

15.10.03

8:04 PM :

Fourre tout

SaKi m'avait expliqué une fois que "de la même manière que tous les mecs ont toujours un bout du "Parrain" pour chaque situation, les filles ont un bout de "When Harry met Sally". Du coup, forcément, j'ai eu vachement envie de le voir. Et c'est bizarre ce film. Parceque autant, en y regardant bien, je suis familier à absolument aucune des situations qui y sont, autant c'est impossible de pas s'identifier à Harry, le sociopathe cynique, névrosé de partout mais désespérément banal sous la couche de "je pense à la mort tout le temps". Et donc, de se présenter à soi-même les scènes bateau comme étant des souvenirs à soi. Saki, salope, donc.

J'ai dit hier soir, comme un pari d'ivrogne que c'était, que j'arretais la bière. J'avais déja dit que j'arrêtais de boire tout seul avant, mais la j'arrête la bière. C'est pas rien, c'était quand même une soirée sur deux, voire une soirée sur une de temps en temps. Ca se fête. Ca s'arrose. A l'Absolut-coca.

C'est intensément frustrant d'avoir envie de parler à quelqu'un sans avoir le moindre moyen de le/la joindre, aucun moyen facile en tout cas. Ni téléphone, ni mail, ni ICQ, ni blog (une première...), ni rien. Quand on y pense, les gens du moyen-age étaient vraiment bien à plaindre. Si en plus on pense à la peste...Non vraiment, c'est nul le moyen-age. A part pour les dragons. Et il parait qu'en fait, y'en avait très peu.

Et là normalement je devrais raconter mon cauchemar de cette nuit, mon tout premier cauchemar de ma vie à moi. Mais bon...Je sais pas. Je me dis que ca viendra pas comme je voudrais que ca vienne, et que ca rendrait pas ce que c'était pour de vrai. Tant pis. Ca fait toujours comme ça mes premières fois. C'est toujours décevant.

A part ca, quelques concepts qui me sont venus. Qui s'en repartiront parceque flemme, parceque pas de mémoire, donc parcequ'Absolut. Life is life, mine is mine.

C'est marrant/touchant/rassurant que si on ne devait garder qu'une seule ligne de cet étron de blog, ca soit pour la plupart "I just wish I was who I was when I just *was*.". Phrase éminement lourde au niveau du style, fausse au niveau de la syntaxe, pleine de tas de sens différents selon comment on la lit, et très "écrit-parlé bourré". Un bon résumé, quoi. SaKi, salope, donc (et pourquoi pas ? Et puis d'abord, les amoureux salopes, voila.)

Enfin bref, asi es ma vida loca.

EDIT : oh, tant que j'y pense, j'ai uppé un nouveau mp3_du_moment, c'est du Anne Sylvestre parceque même Overspace crache pas dessus (encore que je me demande a quel point il était sérieux en ne crachant pas dessus), c'est là parceque c'est un morceau qui me fait beaucoup rire, et qu'il éponge un peu du mal-être profond qui me tombe dessus chaque fois que je me retrouve tout seul chez moi pour au moins 2+ jours après avoir passé du temps avec des gens. J'suis bon à marier, c'est dramatique. Enfin bref, ca se télécharge ici, et ca s'appelle "Lettre Ouverte à Elise". Enjoy, and then fuck the fuck off, bande de méta-blattes (merci pour le copyright à celle qui se reconnaitra si elle traine encore dans le coin.)

Wrapped in furs beneath the nothern lights
From my cave I watch the land untamed
And wonder is some becoming season
will make the angel melt in shame

Nightwish - Sacraments of Wilderness

14.10.03

11:58 PM :

Kobal-thon

(non, pas que parceque je suis moche) Voila, c'est décidé, je veux monter ce café/salle réseau/narguilé/bibliothèque de qu'on en parlait avec ultraorange. Mais il me faut des sous. Selon Val', "faut que t'utilises ton blog, qu'il serve au moins à quelque chose". J'ai beau lui expliquer que la quasi-intégralité de mon lectorat c'est des lycéennes plus ou moins illétrées et que les seuls qui ont des sous c'est Jaded et Overspace, elle en démord pas.

J'obéis donc : il me faut de quoi investir dans un local, une douzaine de machines, un bar, une dizaine de hamacs et autant de narguilés, plein de livres, plein de coussins et plein de bière. A vot' bon coeur, m'sieurdames...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu
Qu'on ne les voit jamais que lorsqu'on a peur d'eux
Les anarchistes...

Léo Ferré - Les Anarchistes


11:50 PM :

Scoop !

On a bien réfléchi en se saoulant la gueule, et on a décidé que c'était bien. Elle est chaste et effacée et molle et silencieuse, il est riche et asexué et jamais chez lui et fasciste et il résoud tout à la hache, bref ils sont faits l'un pour l'autre. Donc, depuis ce soir, Mandarine est officiellement avec Overspace. Désolé mon Djipay hein, moi j'y suis pour rien, j'ai juste dit que t'étais un type bien 100% connard. Et puis t'es déja un peu cocu, pas beaucoup mais un p'tit peu, et puis promis j'le f'rai plus. Mais comme vous vous verrez jamais, tu t'en fous, non ? Tu vas pas me faire une crise de jalousie quand même !

Enfin bref, asi es ma vida loca.

It's not a habit, it's cool, I feel alive
If you don't have it you're on the other side
I'm not an addict (maybe that's a lie)

K's Choice - Not an Addict


3:47 PM :

Morbid Dreams

Je me demande si il arrivera un moment, un instant où je me dirai "Voila, c'est bien, c'était bon, il est temps de mourir maintenant". J'aimerais bien savoir quand sera le bon moment, ne pas trainer pour rien, juste pour faire durer les souvenirs. Je m'imagine réunissant une dernière fois mes amis, celles qui ont compté, celles qui m'ont changé, réunir tout le monde, une dernière fois sans leur dire "voila, c'est fini", et puis les regarder partir tour à tour du jardin en me promettant de revenir, et puis leur dire au revoir avec les yeux un peu tristes, un peu mélancoliques, un peu nostalgiques, un sourire un peu joyeux mais un peu pâle, et puis quand tout le monde est parti, tout ranger, tout nettoyer, m'allonger dans un dernier sourire, un dernier soupir, et puis partir...

J'aimerais bien partir sans que personne ne le sache. J'aimerais qu'on m'oublie très vite. Oh, biensur, mon ego aimerait bien faire pleurer jusqu'a la fin des temps, mais l'ego meurt aussi j'imagine...

Je sais pas pourquoi, je pense beaucoup à la mort en ce moment, la mienne ou celle des autres. Ca doit etre l'hiver...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Freedom's just another word for nothin' left to lose.
Nothin' ain't worth nothin' but it's free.
Feelin' good was easy Lord, when Bobby sang the blues.
Feelin' good was good enough for me, good enough for me and my Bobby McGee !

Joan Baez - Me & Bobby McGee


12:37 PM :

Que du triste !

Je suis blanc d'un côté mais je suis tout noir de l'autre
Comme un film de charlot mais ça, ça n'est pas ma faute
Telle est la rançon du raton-laveur
Pas le moindre petit rôle dans un film en couleurs
Je rêv'de m'asperger de rouge d'orange et de vert
De jaune et de bleu de toutes les couleurs de la terre

Je rêve, je rêve
Je lave beaucoup moins que je rêve
Je suis un raton-laveur un peu
Mais rêveur beaucoup

A quand les yeux tout bleus et les moustaches bien blondes
Dans ce monde en couleurs moi je me sens seul au monde
Telle est la rançon du raton-laveur
Le blanc d'mon ventre m'ennuie et mon dos noir me fait peur

Emilie Jolie peux-tu faire quelque chose pour moi
Ce que tu veux, que tu peux, mais fais n'importe quoi

Je rêve, je rêve
Je lave beaucoup moins que je rêve
Je suis un raton-laveur un peu
Mais rêveur beaucoup

J'envie le rose des fraises et le rouge des c'rises
Et j'envie à l'automne le marron de sa chemise
Telle est la rançon du raton-laveur
L'hiver est ma saison le chrysanthème ma fleur
Je rêve d'habiter dans une diapositive
Près de ces arcs-en-ciel qui n'ont que des couleurs vives

Je rêve, je rêve
Je lave beaucoup moins que je rêve
Je suis un raton-laveur un peu
Mais rêveur beaucoup ...

Louis Chedid - La Chanson du Raton-Laveur (tronquée, parceque.)

13.10.03

12:09 AM :

Etonnement

Je me demande comment ma vie est devenue à peu de choses près l'exact inverse de ce que j'aurais voulu qu'elle soit, tout en étant moi même resté à peu de choses près et dans les grandes lignes plus ou moins ce que je voudrais être. Ptêt c'est incompatible...Pourtant, à part une folle expérience de jeunesse, je suis pas Intel Inside...

A part ca ? Eh ben ca va, les chars russes persistent à ne pas débouler sur les Champs Elysées, j'ai dans les poches un petit bout de Florence (Italie, je suis pas encore cannibale. Enfin ca viendra j'imagine.) et sur les épaules un bout de vache (florentine elle aussi) tout neuf, j'ai passé le vikainde au soleil, avec une glace et une bière en terasse merci, l'addition, tout va pour le mieux...Oh biensur, y'a ces nuits quasi-blanches et cet immense bloc de regrets/remords/amertume...Mais j'imagine que passé 23h30, ca compte plus...dont acte.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Father McKenzie, writing the words of a sermon that no one will hear...
No one comes near.
Look at him working, darning his socks in the night when there’s nobody there,
What does he care ?
All the lonely people,
Where do they all come from ?

Joan Baez - Eleanor Rigby (The Beatles cover.)

10.10.03

2:01 AM :

La pensée from outerspace du soir, a.k.a. "Moi aussi un jour je serai sur citationsdumonde.com"

Une femme nue, c'est un film de guerre en braille.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Il paraît que la blanche colombe a trois cents tonnes de plombs dans l'aile
Il paraît qu'il faut s'habituer à des printemps sans hirondelles
La belle au bois dormant a rompu les négociations
Unilatéralement le prince entame des protestations...

Noir Désir - A l'envers, à l'endroit

9.10.03

2:26 PM :

You know what ? Fuck it, I'm happy.

Quand on n'a rien de mieux à faire, autant rêver. Personellement, je contrôle pas trop ces trucs là. Je controle pas ma tête quand elle idle. Et même des fois quand elle idle pas. Alors des fois elle déterre des souvenirs ou des remords qui datent du collège et qui me rendent triste sans trop de raison, d'autres fois elle part dans des délires sans queue ni tête (ce qui est on ne peut plus ennuyeux pour un 69, on en conviendra), et puis d'autres fois elle fait du cinéma. Elle revisite des vieux souvenirs en Dolby Surrond (c) (tm), refaisant les conversations que j'aurais du avoir, ou imaginant des scènes futures.

Allez savoir pourquoi, aujourd'hui elle est partie sur le mariage de ma frangine. Oui, encore. D'habitude ca me fait pleurer...Pour plein de raisons que je n'expliquerai pas. Mais là...Je sais pas, j'imaginais le discours que je pourrais tenir, au milieu de la deux centaine d'invités que je connais à peine, discours sur elle et sur son Thibault (j'y peux rien si ce con à le mauvais gout de s'appeler comme moi), sur elle et sur moi...Ca m'a fait sourire. Ca m'a fait rire a pleines dents. Biensur, ca se passera pas comme ça, ca se passe jamais comme je le rêve...Mais si ca pouvait le faire, je crois que ce serait le plus beau mariage du monde. Et j'aurais même pas besoin de gueuler "Y F'RA MOINS L'MALIN QUAND Y S'RA COCU !"

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Hermano sol
hermana luna
que nada nunca me separe de los dos

Mecano - Hermano Sol, Hermana Luna


3:48 AM :

...Je te dirai ce que tu manges.

Volé chez Flaoua.
Le principe est simple :
- Copiez la liste
- Enlevez les noms rayés et les commentaires
- Rayez ce qui n'est pas dans votre bibliothèque
- Rajoutez des noms jusqu'à ce qu'il y en ait 10 (sans compter ceux rayés)

- J.K. Rowling (Longue vie à Harry) (NAN ! Tout le monde aime, ca peut pas me plaire. Et puis j'aime pas les trucs mignons, ni la bièreaubeurre (comprendra qui connait Guardians))
- Philip K. Dick (Faudrait...)
- Chuck Palahniuk (doubleplus faudrait, mais je veux le lire en anglais dans le texte, et j'ai pas encore trouvé)
- Virginie Despentes (Faudrait, encore (comment ca je l'ai déja dit ?)
- Douglas Adams (De toute façon on va être bloqués ici toute la journée, alors autant aller ailleurs faire autre chose)
- Neil Gaiman (is God)
- Terry Pratchett (OOOOOK !)
- Orson Scott Card (toujours pas lu, mais son Faiseur est sur mes étagères)
- Guy Gavriel Kay (pareil, j'ai Fionavar, j'ai commencé, j'ai arrêté, j'ai oublié de reprendre)
- Stefan Zweig (le nom me dit quelque chose pourtant...)
- David Eddings (scénarios foireux, mais j'ai rarement connu de personnages aussi...Vivants.)
- Frank Herbert (vous cassez pas à lire autre chose que Dune, le reste est globalement pénible. Mais Dune, c'est Dune.)
- Cavanna (parceque, pour citer Desproges, "Même pour de rire je pourrais pas taper sur Cavanna qui est [...] l'un des seuls honnêtes hommes de ce siècle pourri.")
- Daniel Pennac (parceque ca aussi ca vit)
- Bernard Werber (qui est misérable et qui m'énerve, mais qui a écrit les Thanas et le Livre du Voyage et le premier tome des Fourmis.)


8.10.03

6:08 PM :

Hooker with a penis

(ante scriptum : attention, post bourré. Faites pas chier si c'est pas cohérent, mal écrit, ou si ca n'a aucun sens. Ca peut pas être pire que d'habitude de toute façon)

C'est difficile de parler de soi, de s'expliquer, de se raconter à quelqu'un. Encore plus à personne (parcequ'au final, un blog c'est ça : c'est se parler à soi-même et laisser les autres écouter.). En ce moment je relis beaucoup mes archives pour une raison que peut être vous aurez sous les yeux plus tard, et je m'aperçois que si certains posts m'ont surpris a posteriori par leur sincérité, leur authenticité, leur manque d'artifice (souvent planqué sous des tas d'artifices pour que vous ne le voyiez pas, evidemment. I'm what I am.), si certains posts donc, sonnent "juste", le blog pris dans son ensemble n'a pas de sens, de cohérence apparente. Même juste la somme de ces posts "justes" n'en auraient pas pour qui que ce soit d'autre que moi (j'allais écrire "que votre serviteur". Pis quoi encore.).

Parcequ'ils sont une surface, même si elle est planquée sous d'autres surfaces. Au final, même quand je suis on ne peut plus honnête avec vous parfois, avec toi quand on est en tête à tête (toi étant une variable...malheureusement ou pas.), les incohérences subsistent. Pourtant, fondamentalement, de mon point de vue, je suis cohérent. Sisi, vous marrez pas. C'est juste que cette cohérence est basée sur un ensemble de principes, règles, constats, idées etc...qui me semblent évidentes, qui me semblent aller de soi, qui me sont naturelles quoi. Du coup, je ressens même pas le besoin de les expliquer, de les raconter, puisqu'elles sont toujours là, toujours évidentes, toujours présentes et toujours vraies, puisqu'allant d'elles mêmes. Le truc, c'est que ce qui est vrai pour moi l'est pas nécessairement pour vous. D'où le "t'es strange" de ceux que je connais pas, d'où le "je comprends pas bien" de celles qui me connaissent un peu plus.

Mais comment voulez vous que j'explique ça ? Même si je le voulais (ce qui n'est pas le cas, évidemment), ce serait comme essayer d'expliquer une table ou un mur. C'est, point.

Je sais pas exactement ce que j'essaye de dire dans ce post. Pas grave, ca sort tout seul, alors...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Some say the end is near.
Some say we'll see armageddon soon.
I certainly hope we will cuz
I sure could use a vacation from this
Silly shit, stupid shit...

Tool - Aenema


3:14 PM :

That time of the month

Aujourd'hui, tout m'énèrve. J'ai les nerfs. Même pas à fleur de peau hein : ils ressortent. Ca commence par le réveil qui se déclence parceque j'ai oublié de l'enlever (a 7h du mat biensur...), ca continue par mon bidule à mp3 qui part déja en couille et qu'il faut amener réparer, ca persiste dans le métro avec cette moche maman et ses moches gosses qui m'aboie des remarques (et qui a bien failli se manger une tarte dans la couperose. Finalement elle a eu droit qu'a un aboiement. Un vrai.), ca signe avec Nacara qui...qui nacarate.

Je crois que je vais aller me recoucher avec du Slipknot à fond. Ca me calmera. En espérant qu'un voisin sonne pour se plaindre, que je puisse *vraiment* me calmer. Je sais ce qu'il manque à cette chambre : un punching ball.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

I am hot
And when I'm not
I'm cold as ice
Get outta my way
Step aside
Or pay the price

AC/DC - Problem Child

7.10.03

7:56 PM :

Décidément...

Plus je découvre cette bonne femme, plus je regrette de pas l'avoir découverte plus tôt.

Que je sois née d'hier ou d'avant le déluge,
j'ai souvent l'impression de tout recommencer.
Quand j'ai pris ma revanche ou bien trouvé refuge,
dans mes chansons, toujours, j'ai voulu exister.

Que vous sachiez de moi ce que j'en veux bien dire,
que vous soyez fidèles ou bien simples passants
et que nous en soyons justes au premier sourire,
sachez ce qui, pour moi, est le plus important,
est le plus important.

Ecrire pour ne pas mourir,
écrire, sagesse ou délire,
écrire pour tenter de dire,
dire tout ce qui m'a blessée,
dire tout ce qui m'a sauvée,
écrire et me débarrasser.
Ecrire pour ne pas sombrer,
écrire, au lieu de tournoyer,
écrire et ne jamais pleurer,
rien que des larmes de stylo
qui viennent se changer en mots
pour me tenir le cœur au chaud.

Que je vive cent ans ou bien quelques décades,
je ne supporte pas de voir le temps passer.
On arpente sa vie au pas de promenade
et puis on s'aperçoit qu'il faudra se presser.

Que vous soyez tranquilles ou bien plein d'inquiétude,
ce que je vais vous dire, vous le comprendrez :
En mettant bout à bout toutes nos solitudes,
on pourrait se sentir un peu moins effrayés,
un peu moins effrayés.

Ecrire pour ne pas mourir,
écrire, tendresse ou plaisir,
écrire pour tenter de dire,
dire tout ce que j'ai compris,
dire l'amour et le mépris,
écrire, me sauver de l'oubli.
Ecrire pour tout raconter,
écrire au lieu de regretter,
écrire et ne rien oublier,
et même inventer quelques rêves
de ceux qui empêchent qu'on crève
lorsque l'écriture, un jour, s'achève...

En m'écoutant, passant, d'une oreille distraite,
qu'on ait l'impression de trop me ressembler,
je voudrais que ces mots qui me sont une fête,
on ne se dépêche pas d'aller les oublier.

Et que vous soyez critiques ou plein de bienveillance,
je ne recherche pas toujours ce qui vous plait.
Quand je soigne mes mots, c'est à moi que je pense.
Je me regardais sans honte et sans regrets,
sans honte et sans regrets.

Ecrire pour ne pas mourir,
écrire, grimacer, sourire,
écrire et ne pas me dédire,
écrire ce que je n'ai su faire,
dire pour ne pas me défaire,
écrire, habiller ma colère.
Ecrire pour être égoïste,
écrire ce qui me résiste,
écrire et ne pas vivre triste
et me dissoudre dans les mots
qui soient ma joie et mon repos.
Ecrire et ne pas me foutre à l'eau.

Et me dissoudre dans les mots
qui soient ma joie et mon repos.
Ecrire et pas me foutre à l'eau.

Ecrire pour ne pas mourir,
pour ne pas mourir.

Anne Sylvestre - Ecrire pour ne pas mourir

6.10.03

11:21 AM :

Another one byte to dust

(oui, encore une fois, je sais, mais j'ai jamais prétendu être drôle)

Nuls_Blogs vient (déja) de fermer. C'est amusant comme les blogs de type "langue de pute" ferment vite. En l'occurence, ça a fermé parceque (une fois n'est pas coutume), l'auteur n'assumait pas sa vipérine de plume. Enfin c'est un peu plus compliqué : la miss crachait également sur ses blogs favoris que sur ses blogs honnis, d'où forcément une comme qui dirait confusion. Surtout quand on précise pas "eh, je rigole hein *wink* *WINK*". On constatera une fois de plus que l'ironie, vraiment, ca passe encore plus mal à l'écrit qu'a l'oral.

Ceci dit, c'est compréhensible aussi, surtout quand comme moi on est parano. Perso, après avoir lu sa logorrhéique (mais néanmoins virulente) diatribe sur Anne Archet, puis son commentaire chez icelle, je m'interrogeais. Je me demandais si, au choix, la miss était on ne peut plus hypocrite de type lappe-rainure, ou bien si au contraire toutes ses critiques n'étaient pas ironiques, justement. Et, de plus en plus persuadé de la seconde solution (parceque j'ai une sympathie naturelle pour les cracheurs en soupe), je m'apprêtais à écrire un addendum à mon parpaing de réponse, où j'eus émis l'hypothèse que peut être c'était pour de rire et que dans ce cas je m'excusais de la violence de mes propos, mais merde quoi. Depuis la fermeture, je sais que non, moi elle m'aime vraiment pas, c'est toujours ça de pris.

Ceci dit, je conçois facilement que ca puisse décourager quand l'ironie ne passe pas, et que les gens qu'on aime ne sachent pas voir la tendresse derrière les sarcasmes, même si en l'occurence c'était vraiment pas très flagrant. Moi même je suis confronté au problème inverse, puisque j'ai tellement l'habitude de taper sur mes amis pour leur dire que je les aime que quand je traite Corsac de connard il croit que c'est pour déconner.

Du coup, je sais pas trop bien ce qu'il faut conclure de cette parenthèse aigre-douce qu'était Nuls_blogs. D'un autre côté, j'ai autre chose à foutre que de tirer des morales à la broute-moi-le-gland de "Vie & Moeurs de la Blogosphère Française".

Enfin bref, asi es ma vida loca.

" Cher monsieur", m'ont-ils dit, "vous en êtes un autre ",
Lorsque je refusai de monter dans leur train.
Oui, sans doute, mais moi, j'fais pas le bon apôtre,
Moi, je n'ai besoin de personne pour en être un...

Brassens - Le Pluriel

5.10.03

9:41 PM :

Tant qu'on est dans les divx...

(Oui, je sais, mais que voulez vous, quand on a un HD de 110 Go et l'ADSL, faut bien rentabiliser, mieux vaut gacher sa vie sociale que son matos, faut pas déconner). En passant, un point à celui qui devine d'où c'est tiré (non, pas de mon cul.)

- You ever heard that story about the little birdie ? My Grandpa used to tell it to me. There was this little birdie who didn't even know how to fly yet, and one freezin' cold night he tumbles out of his nest and lands on the ground. Well, he starts going "Piou ! Piou ! Piou !" like crazy, 'cause he's damned nearly freezing ! Lucky for him, along comes this cow, who sees him, and feels sorry for him. So she lifts her tail...and SPLAH ! Drops this steamy hot cowpie right on him ! The little birdie's nice and warm again, but still ain't happy and keeps going "Pioupiou ! Pioupiou !" louder than ever !

A mean old coyote hears him and comes a'runnin'. He reaches out a paw...pulls him out of the cowpie...brushes the dirt off him real nice...and then...swallows the birdie down in one go !

Grandpa said there was a morale there, but you had to figure it out for yourself.

[...]

- I also figured out the morale of your Grandpa story, the one about the cow that covered the little bird of cowpie to keep it warm and then the coyote pulled it out and ate it. It's the morale of these new times of yours : folks who throw dirt on you ain't always trying to hurt you, and folks pullin' you out of the jam ain't always trying to help you. But the main point is : when you're up to your nose in shit, keep your mouth shut.

Enfin bref, asi es ma vida loca. (oh, au fait, cowpie c'est évidemment la bouse de vache.)

4.10.03

9:32 PM :

Père Fourras

"Mais comment voulez-vous que je croie en Dieu, dans un monde où il existe des individus tels que moi ?"

In Le Libertin

Enfin bref, asi es ma vida loca.


9:06 AM :

Round round, get around...

Ca fait deux heures que je suis réveillé, deux heures que je réfléchis tout seul dans mon coin. La machine à tourner les choses en boucles réapparait, ca faisait tellement longtemps, je croyais qu'elle était perdue ou cassée...Je recommence à penser, à imaginer scènes, discussions, dialogues, à préparer, inventer des mots que je ne dirai pas et des situations qui n'existeront pas. A ressentir, peut être, aussi, qui sait ? Pas sur de ça.

J'ai touillé peurs et insécurités et espoirs et mésespoirs et j'aurais de quoi écrire des pages et des pages...Mais j'ai pas envie. Je sais pas si c'est bon ou mauvais signe, tout ça. The more you suffer, the more it shows you really care, right ?. Je me demande si la hache n'est pas une bonne solution. Si la personne ne change pas, et que la situation ne change pas, alors c'est ses actes qu'il faut changer si on veut pas réitérer. Je caresse l'idée d'une frappe préventive et moins-chirurgicale-tu-meurs.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Quand on a 15 ans,
La voix retentit :
C'est simple finalement
L'armoire à pharmacie...
La conne a chialé,
Mais déterminée,
Elle n'a pas su trembler,
Elle a tout avalé...

Marion Cotillard - La Conne

3.10.03

11:33 AM :

Eh bien oui c'est mon vice ! Déplaire est mon plaisir, j'aime qu'on me haïsse !

(Sérieusement, qu'est-ce que j'aurais pu mettre d'autre, comme titre ?) Vous l'avez vu dans le commentaire précédent, je le mets aussi dans un post parceque l'expérience prouve que les comments sont bio-dégradables : je suis à présent fiché chez Nuls_blogs. Et ca me fait jouir à un point que vous imaginez même pas.

Déja parcequ'y est fichée également Anne Archet, et que merde quoi, autant être snobbé par Bingirl c'est classe, autant être jugé "aussi nul" qu'Anne Archet, y'a de quoi faire du pr0n avec son égo. Ensuite parceque, dans la critique, apparait le fameux pop-up de !virginie, je veux dire guenille, qui m'avait déja fait plaisir à l'époque. Enfin, parceque, comme dit Overspace, faire un blog pour dire quels blogs on n'aime pas, c'est encore plus ridicule que faire un blog-tout-court.

A part ça, j'aurais bien aimé pouvoir, comme Fleur dans son "hate this and I'll love you", dire que J'avais imaginé une interminable diatribe qui me laisserait pantoise, voire pantelante, de colère, d'énervement, et peut-être, peut-être, qui sait, génèrerait en moi une once de culpabilité, car contenant un fond de vérité. Mais la non. Meme pas. En fait c'est pire : c'est juste une fille qui fait comme si elle y mettait les formes, tout en restant au niveau sub-paquerette. N'est pas Desproges qui veut. Donc en gros, et pour résumer sans l'abracadabrance de mots de plus de deux syllabes mis là pour faire genre : Kobal2 (pardon, kobal. Qu'est-ce que vous avez tous à me sucrer mon 2 ?) t'es moche, t'es con, t'as des boutons, t'es pas drôle, t'emballeras jamais et tu parles mal. En plus ton layout ardoise (?) il est moche et voila. Pour le laissage pantois de colère, vous repasserez en seconde semaine hein. Pour la culpabilité, faudra voir avec nos concurrents, la ca va pas etre possible. C'est plus un fondement (et je baise mes mots) de vérité auquel on a affaire.

Non, a la rigueur ce qui m'enerve un peu, c'est que cette fille ne s'en prenne à moi que pour le post ci-dessous, volontairement naïf et concon puisque je voulais faire un post "à la Renaud" parce que "Envoyé spécial chez moi" m'a beaucoup plu (mais bon, je suis partial, tout est bon dans le Renaud, même la huguenotte), sans envoyer de boulets rouges sur le reste. C'est un peu comme dire "Bad Taste c'est de la merde, donc Peter Jackson est un con" alors qu'il a fait Les Deux Tours après. Et puis déja, pour dire que Bad Taste c'est de la merde, faut quand même être pas la moitié d'une conne soi-même, permets moi de te le dire, Mrs. Blog_nuls.

Du coup, plutôt que d'entrer dans une joute verbale de qualité avec un adversaire honni (je sais pas ce qui est le mieux, finalement, entre avoir un bon ennemi juré, ou un bon Amour), je me vois un peu obligé de la renvoyer à un post précédent. Nice try, but no cigar.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Why are you laughing as if you're my friend?
I'm gonna slap you again and again and again !
I like you, oh ! I like you better when you GO AWAY !
Gotta get up, gotta get out, gotta get up, yeah !
You gotta go away !

Godsmack - Get up ! Get out !

2.10.03

6:28 PM :

Je me ferais bien curé, mais faut croire en dieu

Pas moyen de s'en défendre : l'humanisme bat la breloque. Je parle pas vraiment des idéaux humanistes, qui sont morts depuis belle lurette, a tel point que je me demande bien si ils ont existé un jour à part dans les chansons de Renaud, mais des actes simples, gentils, bon cons quoi. Je sais pas si c'est juste moi, mais chaque fois que j'ai envie d'aider mon prochain (que j'aime moins que moi même, faut pas déconner, mais il me le rend bien), je me retiens de peur d'en prendre une dans la gueule ou pire, dans les couilles. Attention petit lapin, un genou peut en cacher un autre. Souvent même.

Non mais c'est vrai, j'ai l'impression que chaque fois que quelqu'un agit, donne vers l'extérieur, on le soupçonne d'une magouille quelconque. En tout cas moi c'est les réactions que j'ai hein, quand on m'offre une clope je me demande toujours si on me demande pas une pipe, en fait. C'est à la fois dommage et con, mais bon on gère pas ses réflexes hein. Tiens, je suis sur que si je m'étais arrêté pour faire un sourire et taper la discute à cette jeune fille a l'air passablement triste (ou peut etre juste intensément emmerdée ?) assise sur un banc de métro a Opéra comme j'en ai eu vachement envie sur le moment, elle se serait dit que je la draguais. Alors que pas du tout, même si elle était putain de mignonne. J'allais bien, j'avais bu, j'étais jeune, ca me faisait chier de la voir comme ça. Mais bon, je suis un peu trouillard, alors je me suis juste assis à coté d'elle et je me suis mis a chanter "Le gout des filles". Elle m'a regardé avec un air ulcéré et elle s'est barrée. Connasse.

Pareil, j'aime bien aider les mamans (bon, d'accord, les jolies mamans. Que voulez vous, même passablement mysandre, je reste un mec (un pauv'mec, dirait Overspace), donc principalement dirigé par sa paire de couilles.) à trimballer leurs poussettes dans les escaliers parceque quand même, qu'est-ce qu'elles ont l'air cruches et/ou pathétiques à peiner contre la gravité dans le métro. Ben je suis sur que toutes se disent que je veux enculer le bébé après. Bon ptêt pas toutes, mais au moins une.

Toujours est-il que je sais pas vous mais moi, quand j'ai envie de faire plaisir a des inconnu(e)s, je me retiens neuf fois sur dix par peur de faire peur justement, ou juste d'être pris pour un fou, voire pour un con. Je sais pas si c'est juste moi. P'têt c'est juste moi qui ai la pétoche, et pas les gens.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

You better lose yourself in the music, the moment
You own it, you better never let it go
You only get one shot, do not miss your chance to blow
This opportunity comes once in a lifetime yo

Eminem - Lose Yourself


4:38 PM :

Sorry girls, I suck dick. Sorry guys, I eat pussy.

Une fois n'est pas coutume, ca va plutot bien. Les galères s'estompent, les beaux jours restent (vous avez vu le temps qu'il a fait aujourd'hui ? Chaleeuuur !), et j'ai assez de trucs à faire ou à penser de faire pour m'occuper l'esprit (tordu) et l'empêcher de se livrer à son occupation préférée des périodes d'idle : la prise de tête caractérisée. Le prochain qui me dit "tu penses trop", je le mords. Ceci dit, c'est sur qu'entre deux campagnes de JdR (dont une qui demande des tas de taf, vu que j'y suis Meujeuh), SWG, les concerts, les rencards, les mails "ca fait longtemps qu'on s'est plus vus", la tonne de bouquins que j'ai achetée en deux visites à la FNAC, le lézardage chronique, le nouveau layout que je recommence à y penser (Val, tu me l'envoies ce foutu scan ?)...Ca en fait des temps morts morts.

Vous étonnez pas si mon prochain layout est fuschia sur azur. Je vais bien. Autour de moi, les gens ont l'air d'aller, ou font assez semblant pour que je fasse semblant d'y croire, ce qui revient au même, en ce moment j'aime bien faire semblant. Le temps file, mais la vie coule. Easy like a sunday morning.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

He must have been an admiral a sultan or a king,
And to his praises we shall always sing !
Look what he has done for us, he's filled us up wit' cheer!
The Lord bless Charlie Mops, the man who invented beer, beer, beer,
tiddly beer beer beer !

The Dubliners - Beer, beer, beer (trad.celt.)

1.10.03

12:47 PM :

I'm goin' home

Je sais que je devrais plus y mettre les pieds. Je sais que la FNAC, c'est le Mal. C'est un peu le Capitalisme Triomphant, un peu de la Sueur des Travailleurs, et surtout une pompe à fric hallucinante. Mais c'était plus fort que moi, depuis que j'habite plus sur la ligne B j'y étais plus retourné, et de toute façon fallait que j'aille acheter des places de concert (Metallica et Maiden, à 3 semaines d'intervale. Fin d'année exceptionelle.). Comme d'habitude, j'ai été faire un p'tit tour dedans, pas pour acheter quoi que ce soit hein, juste pour voir. Comme d'habitude, j'y ai claqué un tas de fric que je n'ai pas, pour acheter des trucs dont je n'ai pas besoin. Mais bon, j'ai pris mes places aussi hein, faut pas croire. Failli en prendre pour Les Elles aussi et puis...et puis je me suis dit que peut être pas une bonne idée. Elle d'accord, lui sans façon, merci bien.

A part ça, rien de fondamentalement follichon...je suis retourné chez moi, enfin chez mes parents, enfin dans mon ancien chez moi. Ma ville a changé, je reconnaissais plus les filles sortant du lycée. L'âge, ma bonne dame, on est peu de choses...Je devais juste passer prendre des trucs et repartir, finalement j'y ai passé la nuit pour cause de gros coup de barre. Juste le temps de revoir mes murs. De relire mes mots. De redécouvrir ce que c'est de dormir dans un lit simple (putain, c'est petit quand même). De répandre une odeur de clope un peu partout (avouez, parents, ca vous manquait). De me souvenir du temps où le frigo était plein. De redécouvrir le bonheur totalement lobotomisant d'une simple télé. Oui, bon, je nostalgise, et je sais ce qui m'attend derrière : Maman, je sais que tu me lis. Je sais ce que tu vas me dire. NON :). Tu sais pas le bonheur que c'est de pas entendre "tu veux pas baisser le son ?" de la nuit. Tu sais que personne m'a rappelé de passer mon permis depuis bientot un an ? Ca vaut largement un frigo vide, et de la vaisselle qui traine.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

Dear mother dear father,
What is this hell you have put me through ?
Believer
Deceiver
Day in day out live my life through you,
Pushed onto me what's wrong or right
Hidden from this thing that they call "life" !

Metallica - Dyer's Eve