31.8.03

11:35 AM :

Victoire à la Pyrrhus

Bon, les comments sont de retour sur une plateforme apparement nettement moins suremployée que yaccs vu la vitesse à laquelle ca va, tout ca grace à maitre Mushroom Dark (non, moi non plus je sais pas qui c'est. Mais faites comme si il était super famous, ca lui fera plaisir et il pourra passer a 7/7). L'inconvénient, évidemment, c'est que l'absolue intégralité des comments yaccs disparait dans le warp, y compris au niveau des archives. Et ca, pour quelqu'un qui comme moi a du mal à jeter, ca fait un peu mal au cul quand même. Oui, je sais, le blog est par sa nature intrinsèque éphémère, et de toute facon j'allais jamais voir les comments des vieux posts, mais quand meme, ca me fait chier, pour le principe et parceque je suis un vieux névrosé de base. Donc, flagellez Mushroom Dark avec des pelles, de ma part.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


11:07 AM :

Now, where was I ?

Viens de voir Memento, film très sympa s'il en est. Memento, c'est l'histoire d'un type, Léonard, qui a subi un maousse traumatisme, et qui ne se souvient de rien après. Mais non, c'est pas de l'amnésie : il est pas perdu du tout, il se souvient de ce qu'il a vécu avant, il a toute sa mémoire "générique", genre conduire une bagnole etc..., mais depuis il n'a plus de mémoire longue durée, il oublie ce qu'il faisait il y'a dix minutes, où il est etc...Pour vous donner un exemple, scène qui m'a fait beaucoup rire :

Leonard court. "Je fais quoi là ?". Il voit un type qui court aussi. "Ah, je poursuis ce type". Il court vers le mec. Le type lui tire dessus. "Ah non merde, c'est lui qui me poursuit !". Vous voyez le délire ? Qui plus est, le film joue à mort sur cette mémoire courte, parcequ'il est monté à l'envers, de la fin de l'histoire vers le début : on ne sait jamais ce que Léonard a fait ou vu avant, on remonte bribe par bribe...

Le film étant à suspens je vais pas en dévoiler plus, mais je trouve ce trip vachement intéressant à imaginer...En tout cas, ca ferait un putain de Malkavien.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

30.8.03

9:51 AM :

And now, for something completely different

Je sais pas vous, mais moi j'ai l'impression que yaccs commence à merdouiller salement. Ils doivent être au moins aussi charette déborded que moi. Du coup, si un aimable lecteur pouvait me proposer autre chose comme système de comments qui ne soit pas "ouais tuwaaaa moi j'ai codé mon systeme de comments tuwaaaaa", ca serait gentil, et ca m'éviterait même d'avoir à utiliser google 5 minutes. Par mail, évidemment, puisque les comments marchent pas (non mais des fois, je me demande si vous suivez ne serait-ce qu'un minimum)

Enfin bref, asi es ma vida loca.


9:46 AM :

It's time to kick ass and chew bubblegum

C'est fatiguant d'être un gens social. Je veux dire vraiment social, pas juste qui putise sur IRC en préparant la murge du vendredi/samedi/dimanche (rayez la mention inutile, mais généralement y'en a pas). Je me vois forcé contre ma volonté de faire des choses. Mais non, pas ce genre de choses-là, bande de pervers, depuis le temps que je vous répète que je suis membre Inner Circle de l'asex-club ! Non mais là, tout de même, hier soir gens qui squattent jusqu'a 5h du mat, cet aprem une invitation spontanée d'une gothique célèbre, demain et apres demain JdR, et des tas de gens à rappeler, à appeler tout court, voire à rencontrer. C'est bien simple, j'ai l'impression d'avoir ouvert une startup tellement j'ai plus mes 23h de léthargie quotidiennes. "Et je glande quand moi ?", me sussure mon subconscient à l'oreille (oui, j'ai un subconscient extra-corporel, et je vous emmerde, je vous ai déja dit de pas me reprendre sur mes licences poétiques). "Et tu bosses quand toi ?" me dit, nettement moins subtilement, mais nettement plus extra-corporellement, ma mère à l'oreille du téléphone.

Réponse : Rein. Euh non, pardon, gourrage de référence. Réponse : pffff bah euh, je verrai. C'est Cannes, le festival, toute cette pression, voilà.

Enfin bref, I'm all out of gum.

28.8.03

7:28 AM :

Got life ?

Il n'y a plus de fringues partout par terre, mais il y'a des cendars qui débordent, qui débordent tellement qu'en fait y'a plus des mégots par terre avec des cendars au milieu. Y'a plus de bouquins éclatés, écornés, dans tous les coins, mais y'a des cadavres de bières, d'autres cadavres de bières, des cadavres de bières qui ont fait bougeoir, un sol qui a fait un peu bougeoir aussi. Il n'y a plus des yeux cernés, éclatés par une nuit blanche sur SWG, mais il y'a des yeux cernés, éclatés d'avoir tapé la discute jusqu'a 7h du mat'.

Ca fait deux soirs dans la meme semaine ou des gens décident de squatter chez moi, comme ca, parceque envie. Et déja l'appart n'est plus un espace d'habitation, c'est un lien *habité*. Je ne sais pas si j'arrive bien à faire passer ce que je ressens en regardant (désespéré à l'idée du temps que ca va me prendre pour tout nettoyer) le bordel. Un lieu utilitaire et mort est devenu un hangar a souvenirs et a mots. C'est comme je disais dans un vieux post, c'est plus un appart, c'est L'appart.

C'est un peu trash peut etre de ne s'en rendre compte que maintenant, vu ce qui s'y était déja passé avant...Je sais pas. En tout cas, il est presque 8h du mat, je me roule dans ma couette en délogeant au passage quelques canettes de Panach' et une boite de Chipsters, et je suis bien. Je suis chez moi, pour de vrai. Un genre de pendaison de crémaillère insidieuse.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

25.8.03

5:44 PM :

Sélénite

Fallait que je passe a la fac, alors j'ai pris le métro. Arrivé à je ne sais plus quelle station, le nom de la station m'a paru rigolo, alors je suis descendu. Et puis j'ai eu envie de marcher un peu, d'aller a la fac a pied. Au sortir du métro, j'ai repéré le soleil, j'ai determiné le sud est, et j'y suis allé. J'ai marché longtemps en beuglant la musique que j'écoutais, en distribuant des sourires, des éclats de rires et des coups d'oeil au hasard. Et puis j'ai eu chaud, et puis j'ai été fatigué, alors j'ai cherché un métro. Je me suis retrouvé station Genevilliers. Bonjour le sud est. Du coup j'ai eu un gros enervement, et je suis rentré chez moi. Je me suis arrêté a la supérette en bas de chez moi, et j'ai acheté des saucisses et des bougies pour mettre sur mon balcon.

Ca apprendra à ceux qui me traitent de lunatique : ca fait depuis avant de partir a RdJ que j'ai envie de mettre des bougies sur mon balcon.

Enfin bref, asi es ma vida loca.


7:42 AM :

Pere Fourras

La pensée du jour : si tu es un homme et que tu veux devenir champion sportif, changes de sexe. T'éclateras toutes ces dames. Ceci dit, je crois que Mauresmo a déja eu l'idée...

Enfin bref, asi es ma vida loca.

24.8.03

10:35 PM :

Je-m'en-cognisme power

Oui, je sais, je poste pas nettement plus depuis que je suis rentré que quand j'étais pas la, mais faut me pardonner, mes vacances ont été quelque peu crevantes, et je m'en remets doucement. En rentrant de RdJ j'ai dormi 17h non stop, par exemple. Et apres je me suis recouché. Bref.

Il est étonnant de constater à quel point on peut être imperméable à toute forme de manipulation quand on n'a strictement rien à foutre de l'opinion de quelqu'un, et du quelqu'un tout court d'ailleurs. J'ai découvert ca par hasard, en re-rencontrant une nana de RdJ qui, quand j'étais mome, me terrifiait profondément, et dont a l'époque un simple sourire moqueur suffisait à me faire me sentir misérable, et qui à présent me fait moi meme sourire. Maintenant, j'ai l'impression de la regarder me parler de l'extérieur (je sais, c'est pas très clair, j'arrive pas a trouver la bonne expression), je la vois venir de 2km, grosse comme une pantoufle (c'est une licence poétique. Imaginez une très grosse pantoufle. N/B, le blog qui vous propose des défis intellectuels.), et je m'en fous. Alors elle, qui a l'habitude de manipuler tout le monde, ca l'enerve et elle essaye de plus belle, et donc je l'enerve exponentiellement. Et, quand on sait à quel point j'ai pu me faire ballader par tout ce qui arbore une paire de seins plus ou moins fièrement, Overspace confirmera, bah c'est pour le moins rigolo.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

23.8.03

6:08 PM :

Mini-regrets

J'aurais bien aimé être né fille. J'aurais bien aimé être né asiatique. J'aurais bien aimé etre moins grand et moins maigre, et moins bronzé façon Jacob & Delafon. A vrai dire, j'aurais bien aimé naitre l'exact inverse de ce que je suis. Mais bon, j'y suis habitué maintenant, je fais avec.

N'empeche qu'a SWG je joue une toute petite asiatique aux yeux verts, parceque s'il faut qu'une seule chose soit vraie dans un construct de faussaire, autant que ca soit les yeux.

Enfin bref, *ca* c'était du post useless.

20.8.03

10:24 PM :

Post-étonnement

Un autre souvenir de ce RdJ qui revient...Une nuit fraiche, venteuse, et un putain de putain d'orage électrique, avec des éclairs zigzagant à l'horizontale entre les nuages puis s'écrasant à quelques centaines de mètres des batiments, craquements de fin du monde...Le premier gros éclair m'a réveillé, le second m'a ébloui dans mon lit. Qu'est-ce que vous vouliez que je fasse d'autre ? Je suis sorti pieds nus dans la nuit, avec un jean enfilé à la va-vite, et j'ai couru au milieu des champs pour beugler du punk, torse nu et dansant sous la lune, au milieu de cette mini-apocalypse. Parceque ca me semblait la meilleure chose à faire.

Mais là n'est pas ce qui me stupéfie à l'heure actuelle. Non, ce qui m'étonne, c'est un peu après. C'est quand, dans un blanc entre deux chansons (et deux éclairs), je me suis un tout petit peu calmé, et j'ai vu que juste derrière moi, il y'avait le chateau. Que dans ce chateau, toujours juste derrière moi il y'avait une fenêtre. Allumée. Et que dans la pièce derrière la fenêtre, il y'avait une demi-douzaine de rôlistes, RdJiens biensur, qui me regardaient avec des yeux ronds. Je leur ai fait un grand sourire, un signe de la tête et de la main, puis je suis reparti dans ma folie sans plus leur prêter d'attention. Et c'est ca qui me stupéfie. Il y'a quelques années, j'aurais été gêné, honteux, j'aurais couru me cacher dans le plus profond des trous de la terre. Et la non. Ils sont venus me voir après la fin de leur partie, pour me demander ce que je foutais la ("Je regardais l'orage avec de la musique, pourquoi ?") ou pour se foutre de ma gueule, et je leur ai répondu dans un sourire amusé, amusé de leur étonnement.

J'ai bien changé je crois...Je ne suis plus ce coinceman complexé par tout. Aujourd'hui, ce n'est plus moi qui m'étonne de tout, c'est moi qui étonne, pour de vrai, sans artifice, sans chercher de rôle, juste en étant moi-même, tout en simplicité. "T'es strange...". Ha bon. So what ?

C'est amusant de voir à quel point le rôle que je jouais hier est devenu ma réalité. Je ne joue plus, je suis. Et ca, ca fait bien plaisir.

Enfin bref, I WANT YOU TO WANT ME !

19.8.03

8:41 PM :

Trois p'tits tours et puis...voila.

Retour, posage. J'ai déja du l'écrire il y'a exactement un an de ça, mais c'est toujours pareil : on rentre, on retrouve le gris du métro, de ses rues, on claque sa porte, on respire un grand coup, on pose ses sacs...Et maintenant, quoi ? Quoi faire ? Pourtant plein de trucs à faire. Appeler X ou Y. Ranger le bordel, ou déverser les sacs par dessus. Les courses. Le blog. SWG. Mais non, rien à faire, on se fait chier. Parcequ'on n'y est plus. Et alors que la bas n'importe quoi peut partir en délire totalement craqué, ici...C'est plus la bas.

Alors on range dans un tiroir les sourires, les fous rires, les instants zombis, le "dvôôôônn", les masques de la Grande Zaza, de Mandragore le Gothique, de 27 le schyzo, du Bouffon du RoY, du Loup-garou metalhead, de Daniel l'Archange, de Don Armando Adamo Rojas Martinez Mendoza y Feliz de la Luz de Saragoz a.k.a. Barberase et de son fier navire, la Santos Roploplos de la Puta Muerte...On range tout ça à coté de la Prise de Spock/Backstab, du Dim Mak Death Touch, de Ninja "TU PERDS UN DOIGT !" Burger, du coup de carrelage +5 dans ma gueule qui me fait encore mal, du Space Hulk, des tapages de discutes autour du feu, on range tout ça, jusqu'a l'année prochaine.

On a fait les cons pendant 2 semaines, quasi non-stop. On ne s'est pris la gueule que sur des conneries quand vraiment se trainer jusqu'a la salle info a 8h du matin c'était trop dur, même si les anims ados nous traitaient de p'tits zizis. Enfin...De toute facon vous vous vous en foutez bien, tout ce qui vous intéresse c'est que ca fasse un post, bande de charognes ! M'en fous, moi, j'y étais.

Enfin bref, asi es ma vida loca.

5.8.03

12:17 AM :

Iron Metal Dragonfireforce of Steel (ex. FalkirK)

Retour rapide, très rapide même puisque je repars demain. Retour de vacances. Retour de Wacken. "Mais c'est quoi Wacken" dit l'inculte du troisième rang ? Déja l'inculte tu sors. Ensuite, Wacken, c'est le plus gros festival métal d'Europe, et ca se tient en Allemagne, du côté de Hambourg par là. Honni soit qui du noir ou a la limite du rouge ne porte pas. Le premier qui sort sans ses gros brodequins en cuir de buffle a perdu. La bas, pour quelques jours, le monde est inversé. Au village, quand on va faire les courses, c'est les gens "normaux" qu'on se retourne dans la rue pour voir passer. Mais si, vous savez, les mecs qui portent pas un tshirt avec des crânes dessus, et les filles qui ont pas un bustier en cuir qui leur met les seins au niveau des oreilles. Mais toujours avec des brodequins. C'en est presque aterrant d'ailleurs, de voir certaines de ces filles, mignonnes à s'en mordre les couilles de frustration, dans des fringues pas du gout de tout le monde certes, mais du mien certainement, ces filles donc, féminines comme tout, et la tu baisses les yeux et blam, une paire de pompes à faire Paris-Moscou en char d'assaut. Bah eh, on est métal ou pas.

Oh et puis aussi, y'a la meilleure musique qui fait sauter partout de la planète, biensur. Dans le désordre, Annihilator, In Flames, Gamma Ray, Running Wild, Sonata Arctica, Soilwork, Testament, Primal Fear, Circle II Circle, Masterplan, Stratovarius (mais y'a t'il un seul festival ou y'a pas Strato ?), Rage, j'en oublie encore surement. Ca pour sauter, on a sauté. On a battu de la nuque et du talon, on a jeté les poings en l'air, avec ou sans doigts au bout, on a chanté, on a beuglé, et quand on n'a plus eu de voix, on a imité Kay Hansen quand il se met à chanter vraiment faux.

Alors biensur, c'est aussi un peu roots comme festival, on dort dans la tente soit en pelant de froid soit en crevant de chaud, on bouffe de la gastronomie allemande (saucisse grasse en brötchen, hareng saur en brötchen, pâtes en brötchen, bière en bock (haha, je vous ai eus. Vous auriez eu l'air cons la bas, a foutre de la bière dans vos brötchens.), et on revient avec les bras et les jambes noires, moitié bronzage moitié crasse. (bah eh, poussière sèche + sueur grasse, ca colle, ca s'infiltre, c'est immonde.) Mais sur le moment on s'en fout. C'est en revenant, quand la baignoire est encore crade après le troisième bain qu'on se rend compte qu'on a été très, très métal pendant quelques jours). On a claqué des tas de thunes au Metal Markt, les uns en CDs ultra-rares-introuvables, les autres en fringues (noires).

C'est seulement quand on se pose, après le rangement, après le nettoyage, après le retour en métro, après le décrassage, qu'on se rend compte qu'on a des courbatures partout, et que si on fait un pas de plus les genoux vont lacher. Mais putain de Zeus, c'était bon, et on s'est bien marrés entre les concerts, aussi. Road trip de 2000 bornes oblige. Et c'est aussi la qu'on se rend compte qu'un an avant de remettre ça, c'est long...

Enfin bref, asi es ma vida loca.